Bernard Courtois (1777-1838) : L’iode

Bernard Courtois Pharmacien (1777-1838)

Né à Dijon, il fut d’abord stagiaire dans une pharmacie d’Auxerre, où il reçut une solide formation, puis il vint à Paris, et entra comme préparateur de Fourcroy à l’école polytechnique.

Appelé aux armées en 1799, il exerça dans les hôpitaux militaires. Le hasard, « qui ne favorise que les esprits éclairés » selon Pasteur, le favorisa deux fois par deux découvertes importantes. La première fut celle des alcaloïdes de l’opium, qu’il isola en 1811 avec la collaboration de Seguin.

La deuxième fut celle de l’iode. En chauffant par hasard des « soudes de varech » avec de l’acide sulfurique, Courtois remarqua qu’il se dégageait des vapeurs de couleur violette qui en refroidissant déposaient des lames brillantes et métalliques : il y attacha peu d’importance.

Renouvelant l’expérience deux ans plus tard, il en signala le fait à Gay-Lussac, grand maître de la chimie française, qui en comprit l’importance et fit faire par Courtois une communication à l’Institut de France afin de ne pas laisser échapper cette découverte. Ce produit occupe une place prépondérante en thérapeutique et dans l’industrie.

source CNOP

Editorial de Philippe GAERTNER, Président de la FSPF.

cliquez sur l’image ci-dessous pour agrandir (si ça ne marche pas, allez sur la page du site:  https://pharmaciens13.info/2012/12/editorial-de-philippe-gaertner-president-de-la-fspf/

Notre Président National parle d' »un grand bond » en avant, espérons de tout coeur que ce ne soit pas la citation générique de Mao. Le bond de Mao a fait 40 millions de morts, pourvu que le notre n’en face pas 23500.

Les autres syndicats (USPO et UNPF) ont d’autres projets mais ne peuvent pas se baser sur les chiffres les plus fiables (Pharmastat®) auxquels ils n’ont pas accès!!! Donc leurs  propositions sont aussi tentantes que démagogiques à moins de vouloir déclencher le clash sans savoir ou cela nous mènera .

Si votre syndicat départemental ne réagit pas (pour l’instant), c’est tout simplement parce que nous savons que le prix du médicament de ville a tendance à continuer à baisser et qu’il faut stabiliser les marges des pharmaciens par un honoraire. Ce fameux honoraire que notre profession a toujours refusé , à juste titre , par le passé quand le médicament avait un prix stable ou en augmentation et que les dépenses de médicaments progressaient allègrement et permettaient ainsi de maintenir ou d’augmenter nos marges de fonctionnement, y compris pour les pharmacies qui perdaient de la clientèle!

Ce temps est bien terminé et il faut envisager la mise en place de ces fameux honoraires. Nous pouvons aussi  nous inquiéter sur les génériques et les gains que nous en tirons. En effet, le fameux rapport de l’IGAS  sur les génériques est sorti en octobre 2012 et n’est toujours pas rendu publique alors que Marisol Touraine l’a eu sur son bureau depuis plus d’un mois. Pourquoi le retient elle?

Serait ce parce qu’il est trop sensible en raison des avantages commerciaux donnés à notre profession? D’après moi,  certainement car, une fois rendue publique, ce rapport fera certainement l’objet d’une médiatisation exceptionnelle tant les génériques sont un sujet sensible pour les Français. Finalement, pour cette fin d’année,  les motifs de satisfaction sont encore faibles si ce n’est deux points positifs pour la rentabilité de nos officines:

– Le TPCG enfin appliqué (un peu trop quelquefois)  qui a crée une richesse compensant en partie les pertes liées à la baisse de consommation médicale et à la baisse du prix des médicaments

– La scannérisation (pour ceux qui la pratiquent) qui a diminué les heures passées à l’administratif. le bilan reste mauvais, avouons le franchement, même si comparer aux pharmaciens des pays limitrophes, nous restons mieux lotis.

Le combat syndical continue et bonne lecture.

Bonne fin d’année à tous

Philippe LANCE

Dépense courante de santé en 2011 et d’autres chiffres ou graphiques

 

Dépense courante de santé en 2011
en milliards d’euros courants
2009(r) 2010(r) 2011 2011/2010 (en %)
Dépenses pour les malades 199,7 205,3 210,9 2,7
  Consommation de soins et de biens médicaux 171,1 175,4 180,0 2,7
  Soins aux particuliers 126,1 129,3 133,2 3,0
    Soins hospitaliers 79,2 81,4 83,6 2,6
      Secteur public 60,5 62,1 63,8 2,7
      Secteur privé 18,7 19,3 19,8 2,5
    Soins de ville 43,3 44,1 45,7 3,7
    Transports de malades 3,6 3,8 3,9 3,0
  Médicaments 34,1 34,5 34,7 0,5
  Autres biens médicaux 11,0 11,6 12,2 5,0
  Soins de longue durée 16,6 17,3 17,9 3,7
  Services de soins et d’aide à domicile (SSAD) 1,3 1,3 1,4 4,8
  Soins aux personnes âgées en établissements 7,3 7,7 8,0 3,9
  Soins aux personnes handicapées en établissements 8,0 8,3 8,5 3,4
  Indemnités journalières 11,9 12,7 13,0 2,4
Dépenses de prévention 6,5 5,8 5,8 0,0
  Prévention individuelle 3,4 3,4 3,4 0,8
  Prévention collective 3,0 2,4 2,4 -1,2
Dépenses en faveur du système de soins 11,5 11,7 11,9 2,1
  Subvention au système de soins (1) 2,2 2,4 2,6 7,5
  Recherche 7,5 7,4 7,5 0,8
  Formation 1,8 1,8 1,8 0,2
Coût de gestion du système de santé 15,1 15,4 15,6 1,4
Double compte (2) -4,1 -3,9 -3,9 0,7
Dépense courante de santé 228,7 234,3 240,3 2,6
en % du PIB 12,1 12,1 12,0 ///
r : données révisées.
/// : absence de donnée due à la nature des choses.
(1) : prise en charge partielle des cotisations des professionnels de santé.
(2) : recherche pharmaceutique comprise dans les médicaments.
Champ : France.
Source : Drees, comptes nationaux de la santé 2011 – base 2005.

Consommation de soins et de biens médicaux

en milliards d’euros courants

2005

2010 (p)

10/09

en %

Soins hospitaliers

68,5

81,2

2,6

Secteur public

52,8

61,8

2,5

Secteur privé

15,7

19,5

3,1

Soins de ville

37,4

44,0

1,8

Médecins

16,5

18,4

-0,7

Auxiliaires médicaux

8,1

11,0

5,5

Dentistes

8,7

9,9

2,4

Analyses de laboratoires

3,8

4,3

1,7

Cures thermales

0,3

0,3

3,5

Médicaments

30,7

34,4

1,1

Autres biens médicaux

8,8

11,6

5,5

Optique

4,2

5,1

3,2

Prothèses, orthèses, VHP

1,6

2,1

6,2

Petits matériels et pansements

3,0

4,3

7,9

Transports de malades

2,8

3,8

5,3

Consommation de soins et de biens médicaux

148,1

175,0

2,3

Source : Drees, comptes nationaux de la santé 2010 – base 2005.

Quantites de vasoprotecteurs vendus en 2007 et 2008

Témoignage d’un « pharmacien sans papiers ».

Je suis passé en « Scanordo » fin mars 2012, après la période des 90 jours de test, j’ai eu le feu vert par courrier pour ne plus conserver les pièces papiers. Cela fait donc presque 6 mois que je fonctionne ainsi.

Pour les personnes qui ne sont pas passées à ce mode de fonctionnement, je vais exposer mes impressions et remarques.

Ce qui est évident dès le début, c’est la rapidité et le confort de travail. Sans papier à garder, la seule opération à réaliser lors d’une facturation sécurisée est le scan de l’ordo.

Le passage sans papier, me permet aussi  d’éviter de consommer des quantités énormes de papiers.  Aujourd’hui, je ne fais plus de photocopies que dans quelques rares cas (stupéfiants, ordo froissées qui ne passent pas au scan) ; suffisamment rares pour que je puisse carrément supprimer le photocopieur de l’officine.  Pour les rares photocopies, je me sers de mon fax. L’année dernière, j’ai consommé une bonne dizaine de cartons de papier (5x500pages/carton), à ce jour, je suis au 2/3 du premier carton.  Donc moins de papier (ça fait du bien à la planète), et plus de toner de photocopieur à 100€ pièce. La consommation d’encre des imprimantes de comptoir est elle aussi largement en baisse.

Concernant le gain de temps, il est énorme. La pharmacie accueille en moyenne 130 personnes par jour, la mise en forme des lots papiers prenait  une grosse heure par jour à une personne. Aujourd’hui, la télétrans prend 3 minute,s montre en main, par jour et occupe le serveur informatique 15minutes toutes les deux semaines pour préparer le CD-ROM.  (qui devrait aussi disparaître lors de la mise en place de la procédure de télétransmisssion totale).

Accessoirement : plus de timbres à dépenser pour envoyer les dégradés hors département, avec le risque de perdre les pièces justificatives.

A ce jour, je ne vois aucun  point noir à ce mode de fonctionnement.  Mais, pour ceux qui vont y venir, quelques conseils :

*quand on scanne une ordo ou une cerfa, il faut INTERDIRE au personnel d’avancer dans la facturation tant que le rendu à l’écran n’est pas parfait ou, du moins, contrôler toutes les images de scans si votre logiciel le permet facilement.

*Vers la fin de la période de test, étant sûr de mes scans, j’ai arrêté d’imprimer les factures au dos des duplicata d’ordonnances que nous conservions, me contentant de simplement écrire le numéro de facture à la main. En cas de besoin, je n’aurai eu qu’à l’imprimer.

*En fin de la période de test, nous nous retrouvons au mieux avec 3 mois de factures à détruire. Evidement, prévoir un moyen d’élimination qui garanti le secret professionnel.

*Il faut aussi prévoir un destructeur de documents pour la suite : nous avons des Cerfa à détruire (si le logiciel ne la génère pas informatiquement),  et il faut aussi gérer les duplicata d’ordonnance. Au début, j’imprimais les tampons officine sur ordo+duplicata, mais je me suis vite aperçu que les patients se perdaient. Donc je rends l’original et je détruis le duplicata.

*Avant l’envoi de CDROM, je passe toujours celui-ci dans un autre PC pour vérifier qu’il est lisible. Par la même, ça me permet de faire un contrôle aléatoire de la qualité des scans, et corriger le tir avec la personne concernée si besoin.

Scan ordo a été pour moi un gros changement dans le mode de fonctionnement ; il a fallu un certain temps d’adaptation, mais aujourd’hui il est hors de question pour moi de travailler autrement !

Stéphane FRANCHI.

arrêté scannérisation – approbation avenant n° 3

Les Pharmaciens du Sud

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