Action en justice?

Une action en justice va sans doute être menée par notre confrère du 13 contre la société XXXXXX.

Nous désirons que les confrères qui ont été ou sont clients de cette société se manifestent et relatent leurs problèmes ou leur satisfaction sur notre email pour savoir si ce mécontentement est justifié.

Nous vous précisons qu’il n’y a aucune obligation de se munir d’un DSA ou DEA dans les officines. 

Mais certaines sociétés commerciales ont anticipé la sortie hypothétique d’un décret obligeant tous les lieux publics à se munir d’un défibrillateur et l’ont utilisé comme argument commercial.

Ce litige est encore lié à ces fameux accords tripartites qu’a dénoncé Mme Isabelle Adenot, présidente de notre Ordre.

J’ai vérifié la société incriminée. C’est une importante société cotée en bourse qui fait des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires dans la télémaintenance, la télésurveillance, les défibrillateurs, la biométrie et possède des succursales sur toute la planète. C’est la raison pour laquelle nous ne dévoilons pas son nom car, en général, ce type de société est procédurières afin de garder leur fonds de commerce. Cette société, ou du moins la partie française, est en redressement judiciaire et recherche des repreneurs malgré une situation financière catstrophique. Autant dire que la maintenance ou le remplacement des appareils sont très compromis. Mais les échéances à payer à la société financière continueront.

Nous vous rappelons que la meilleure des solutions reste d’acheter le produit en demandant une garantie de 2 années, quitte à faire appel à un prêt de votre banquier de proximité, de bien vérifier si la maintenance n’est pas trop coûteuse. Il faut éviter les accords tripartites (société commerciale-société de financement-pharmacien) qui vous engagent pour des années comme la peste. Votre syndicat vous rappelle que les défibrillateurs demandent un entretien et il faut bien vérifier ce qu’on vous propose. En effet, le fait qu’il y ait un entretien facilite les accords tripartites (argument facile à mettre en avant pour le démarcheur qui vous fera signer un engagement de plusieurs années qui vous ruinera un peu plus).

Le code de la santé publique dispose à son article R5212-25 que « l’exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu’il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l’exploitant lui-même ». L’article R5212-28 du même code précise les dispositions à respecter, portant en particulier sur :
- l’établissement d’un inventaire des appareils,
- la définition d’une organisation de la maintenance,
- le recueil des informations permettant d’apprécier la pertinence des modalités de cette maintenance et de son exécution,
- la tenue d’un registre pour assurer la traçabilité des opérations,
- l’accès aux appareils et informations par les personnes chargées de leur maintenance et contrôle.

Tout ceci est extrêmement lourd à gérer pour une PME surtout pour nous qui avons déjà pas mal de choses à suivre (les registres obligatoires, la température du frigo, les aérosols, la porte automatique à réviser tous les ans, le suivi informatique, les alertes de retrait de lots, les périmés, les stagiaires, les gardes, les livraisons à domicile, les traitements de substitutions, etc.)

Il serait particulièrement injuste que nos confrères financent à grands coûts et pendant des années un appareil certes indispensable à la collectivité mais entièrement et chèrement auto-financé par la pharmacie. 

RAPPEL: La défibrillation précoce associée à la réanimation cardio-pulmonaire augmente fortement les chances de survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire qui présente une fibrillation ventriculaire, principale cause de mort subite chez l’adulte.

Afin que ce geste médical puisse être effectué le plus rapidement possible, des appareils simplifiés nommés défibrillateurs entièrement automatiques’ (DEA) ou défibrillateurs semi-automatiques (DSA) ont été créés. Ces appareils procèdent automatiquement au diagnostic de la fibrillation ventriculaire, grâce à un logiciel d’analyse de tracé électrocardiographique. Ils sont utilisables par les secouristes et sapeurs-pompiers, mais aussi par le public non formé.

Toutes les informations sont sur un site gouvernemental, ici:  http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Defibrillateur-cardiaque.html

 

Ci-joint le courrier reçu à notre organisation de défense professionnelle:

 

 

 

Déclaration Préalable de Profession (Code Général des Impôts)

En cas de transfert d’officine (changement d’adresse), nous sommes tenus d’établir une nouvelle déclaration préalable de profession auprès des Douanes pour pouvoir vendre de l’alcool (avec droits d’accise) au public.

http://droit-finances.commentcamarche.net/legifrance/72-code-general-des-impots-annexe-3/255059/article-111-0-f

 

D’Aigremoine en Staphisaigre : travaux d’hiver ; mi-Janvier 2004

Des côtes de veau poêlées aux cèpes, au déjeuner, accompagnées de fleurettes de chou-fleur sautées… et une belle après-midi devant nous, le soleil darde ses mille flèches… on renoue avec des activités oubliées dans les brumes de l’année précédente ; du fumier épandu un peu tardivement, quelques pots ou vasques remués et nettoyés pour des pensées à venir… comme J. me rejoint dans la pinède, elle découvre de son œil perçant trois nids de chenilles – fantômes blanchis emmaillotés aux branches – à la cime des pins de l’arrivée… alerte rouge ! Ni une ni deux,  je suis à l’extrême bout de l’échelle, défiant la pesanteur et l’équilibre ; chutent bientôt les cônes gluants, contaminateurs infâmes. Une petite promenade s’ensuit pour dégourdir mes jambes tremblantes.

A l’occasion d’une recherche dans le dico, je tombe par hasard sur l’aigremoine et l’azerole, dont les noms m’interpellent…

Aigremoine. n.f ; du latin agrimonia, altération du grec argemoné « pavot », avec influence de aigre. Plante astringente, de la famille des Rosacées, tribu des Sanguisorbées.

AIgremoine

« Les fruits sont des akènes qui restent inclus dans la coupe dont les parois restent sèches. » La tribu comprend, entre autres les Pimprenelles.

« On corrobore les entrailles avec les trochisques d’aigremoine »,  (A.Paré)

Une espèce est appelée aigremoine eupatoire…

« Aigremoine est appelée eupatorium, d’Eupator roi, qui le premier, la mit en réputation », (O. de Serres)

Azerole. n.f ; de l’espagnol acerola, emprunt à l’arabe az-zou’-roûr ; c’est le fruit de l’azerolier, une variété d’aubépine dite épine d’Espagne ; sa cousine l’aubépine (alba «  blanche », spina « épine ») et lui sont tous deux des Rosacées, du genre Cratægus et l’azerolier est plus connu sous le nom de Buisson ardent : c’est le pyracantha

« Une blanche aubépine, une fleur, comme lui

Dans le grand ravage oubliée »,  (Victor Hugo).

Le mot aigremoine sinue pendant la nuit dans mes réseaux limbiques et mon subconscient au travail me fait cadeau au réveil d’une pêche qui, sans être miraculeuse, me fait passer un agréable moment botanique encore… l’heureuse élue de mes synapses est la staphisaigre – dont l’aigre n’a rien de commun avec celui de l’aigremoine  ( et ni l’un ni l’autre de rapport étymologique avec une quelconque âcreté ou acidité). La plante revient de mes circonvolutions comme si souvent avec son nom latin attaché : Delphinium staphisagria .L. Le genre Delphinium (ou Dauphinelle) appartient à la famille des Renonculacées et la staphisaigre est une cousine proche du glorieux aconit.

Staphisaigre. n.f (1556 ; stafizégre XIII°) du latin Staphis agria, mots grecs, proprement « raisin sauvage ». Le Y a sauté de manière apparemment anormale ; en réalité, le latin ayant « romanisé » les deux mots grecs – Staphus devenant Staphis -, l’ensemble a été récupéré tel quel en ancien français ; à la différence des mots savants créés au XVIII° – comme « staphylin », «  qui appartient à la luette » (à cause de sa forme en grappe de raisin) – où l’on a transposé le « u » grec en Y. Cette variété de dauphinelle a des graines toxiques ; connue et utilisée dans l’Antiquité et le moyen-âge elle est reléguée en médecine populaire.

La poudre obtenue en pulvérisant les graines a des propriétés parasiticides, d’où son nom populaire d’herbe aux poux et d’herbe aux pouilleux ; elle entre dans la composition de la poudre de capucin avec la cévadille (une Liliacée voisine du colchique), le persil et le tabac. L’alcaloïde contenu dans les graines est la delphinine utilisée, avec beaucoup d’accidents – elle a quelques effets secondaires charmants, peut donner des convulsions, des paralysies, de la diarrhée, des vomissements, jusqu’à conduire à l’asphyxie et à l’arrêt du cœur en diastole – comme succédané de l’aconitine.

La plante a un cousin bien moins violent et ombrageux, le Delphinium ajacis ou pied d’alouette qu’on cultive dans les jardins ; avec ses fleurs violettes aux pétales pointus et leur éperon droit ou incurvé vers le haut, elle ressemble beaucoup à l’ancolie.

« Herbe aux pouilleux, en latin, staphisagria, veut estre en bonne terre cultivée et arrousée, non trop soleillée »,  (O. de Serres)

 Cet extrait est tiré du livre Sentiers Botaniques de Michel Bernardot :

 cliquez ici:                  sentiers botaniques de Michel Bernardot

 

 

La minute de culture: Le préservatif dans tous ses états.

 Si le problème de la contraception est généralement dévolu aux femmes, les hommes s’en sont aussi  souciés. Les premières traces de condom remonte à l’Egypte ancienne. On a retrouvé, sur des peintures  murales, un genre de préservatif primitif sous forme de sachet de lin.

 

L’objet était aussi connu des  Chinois et des Japonais, qui le fabriquaient en cuir ou en écailles de tortue.
Les Romains et les Grecs, eux, ont développé des modèles réutilisables plusieurs fois, à partir d’intestins  ou de vessies d’animaux. Pour freiner la fertilité, ils portaient également des amulettes faites d’une dent  d’enfant, d’une bille de marbre, d’un morceau de foie de chat ou d’une matrice de lionne.

 

Le préservatif va connaître des hauts et des bas en fonction du contexte. Les épidémies de maladies  vénériennes, comme celle de la syphilis au XVIe siècle, ont beaucoup contribué à son expansion.
En périodes de guerre, il était vivement recommandé aux soldats qui allaient se divertir avec des  prostituées. Ainsi, dans l’Allemagne nazie, le préservatif était interdit au sein de la famille – il s’agissait  de mettre au monde le plus grand nombre possible d’enfants de «race supérieure» –, mais chaudement  recommandés aux soldats, afin d’éviter la propagation des MST  qui auraient pu décimer les troupes.

 

En 1844, Goodyear® développe le caoutchouc vulcanisé, dont on ne fera pas que des pneus. Les entrailles animales sont abandonnées au profit de ce matériau plus hygiénique et plus sûr.

 

 

La production de masse commence.
Elle connaît son apogée avec l’apparition du sida, au milieu des années 80. Comme à chaque épidémie, la sécurité et la prévention prennent le pas sur la contraception. Aujourd’hui encore, c’est le seul moyen de contraception qui protège des MST.

Précisions sur le quiproquo

Quelques confrères m’ont demandé quelques précisions sur le mot « quiproquo ».

 

Ce mot est apparu au début du XVème siècle pour désigner une liste de produits substituables par un  autre si l’épicier-apothicaire ne possédait pas le produit original prescrit par le médecin. En fait les  « quiproquo » (pas de « s » au pluriel) sont les ancêtres du Répertoire National des Génériques.

 

Au début du XVIème siècle, Philippus  Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse,  fulminait  contre les apothicaires et leur fameux « qui pro quo » . Il considérait les apothicaires montpellierains  qui pratiquaient la substitution comme des profiteurs!

 

 

 

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