Editorial de Philippe Gaertner: Reculer serait périr

Quelques semaines avant que frappent les baisses de prix prévues dans la loi de financement de la sécurité sociale, les esprits s’échauffent. Il faudrait repousser, voire annuler la mise en place des honoraires pharmaceutiques, que la FSPF a entérinés en mai dernier. Au moment où nous avons fait le choix de mettre un pied hors des marges réglementées en transformant une moitié en honoraires versés par l’Assurance maladie, revenir en arrière constituerait un reniement incroyable… et un non-sens économique. La peur est toujours aussi mauvaise conseillère, surtout en période de crise.

Les simulations que nous avons réalisées le prouvent : les pharmaciens profiteront des honoraires pharmaceutiques, à la fois professionnellement et économiquement. Si l’on peut concevoir que le changement effraie, vous devez aussi comprendre une chose : l’immobilisme tuera à coup sûr la profession. En faisant un pas résolu vers cette nouvelle forme de rémunération, nous avons prouvé au gouvernement que le modèle de l’économie traditionnelle n’était pas le nôtre. Notre spécificité a d’ailleurs été prise en compte puisque nous avons été « exfiltrés » de la loi Macron pour réintégrer la loi Santé, sous la houlette de Marisol Touraine, qui n’a cessé de défendre la place du médicament à l’officine.

Je n’ai aucun doute aujourd’hui que nous pourrons travailler en bonne entente avec les services du ministère pour aider les pharmaciens, en simplifiant notamment les transferts d’officines ou en facilitant l’intégration des adjoints au capital. Dans le même temps, d’autres professions dites « réglementées », notamment du domaine juridique, ont été prises dans la tourmente médiatique et n’auront peut-être pas cette chance.

Pour le dire simplement et de manière non équivoque : oui, les pourcentages des marges que vont toucher les pharmaciens vont baisser, comme le montre l’arrêté paru en décembre, mais non, les pharmaciens ne pâtiront pas du changement de rémunération parce qu’ils toucheront le strict équivalent en honoraires pharmaceutiques plus une revalorisation pérenne que nous avons négociée. On ne vit pas avec des pourcentages, n’en déplaise à ceux qui se contentent de vivre de calculs politiques

Résultat global : une préservation de notre rémunération et une chance unique de changer notre logiciel économique, dans un contexte de déflation continue des prix. Il me faut toutefois convenir d’un point : ce ne sera pas suffisant. Seul l’ajout d’une rémunération à l’ordonnance permettra de réellement nous détacher de notre dépendance au volume des médicaments délivrés. C’est la prochaine étape…

Philippe Gaertner
Président de la FSPF

Pharmacies en contrôle « génératio »:

150 pharmacies du département sont en contrôle TPCG et se retrouvent avec de nombreux rejets pas toujours justifiés.

Nous avons signalé que le seul générique disponible pour le Nasonex® ne l’est plus et manque au fabricant.

Les rejets TPCG  sur le Nasonex® pourront être retraités dès la semaine prochaine.

Nous rappelons aux confrères syndiqués de ne pas hésiter à nous faire remonter les problèmes rencontrés.

V. O de L

COMMUNICATION GRAND PUBLIC DU CNOP: « On a tous une pharmacie dans sa vie ».

Cher Confrère,

A l’occasion de sa 27ème Journée annuelle, le 24 novembre dernier, l’Ordre national des pharmaciens a lancé une campagne de communication grand public sur le thème « On a tous une pharmacie dans sa vie ». Cette dernière a pour objectif de valoriser le métier de pharmacien auprès du grand public.

Isabelle ADENOT, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a rappelé que « le médicament n’est pas un produit comme les autres, mais un bien de santé, qui doit être dispensé par des pharmaciens dans un lieu dédié : la pharmacie ». Cette campagne fait donc écho aux récentes critiques des professions réglementées.

La FSPF est ravie d’avoir contribué à son élaboration. A cet effet, un membre du Conseil d’administration et un membre du Bureau de la FSPF représentaient la Fédération au sein du comité de pilotage.

Pour répondre aux objectifs de cette campagne, l’Ordre national des pharmaciens propose différents outils de communication, disponibles sur un site internet dédié : www.onatousunepharmacie.fr :

  • Quatre émissions Consomag réalisées avec l’Institut national de la consommation, traitant des thématiques suivantes : « Le Dossier pharmaceutique », « Les pharmaciens et leurs missions », « Armoire à pharmacie : les règles à respecter » et « Médicaments sur Internet : attention aux contrefaçons » ;
  • Un film retraçant une journée type d’un pharmacien et de son équipe (rôle de premier secours, prévention, test rapide d’orientation diagnostic, conseil, proximité avec la population) ;
  • Des articles intitulés « Histoire de pharmacie ». Sur le site, il est proposé aux patients de partager leurs « histoires de pharmacie » c’est-à-dire des témoignages autour de moments qui les ont convaincus que leur pharmacie est un lieu de santé unique. Quant aux pharmaciens, ils ont la possibilité de partager un moment de leur quotidien.
  • Un poster à afficher dans la pharmacie intitulé « Pour vos médicaments, un seul lieu : votre pharmacie ». Ce poster est arrivé dans les officines fin septembre.

Bon nombre d’entre vous ont déjà partagé leurs expériences sur le site. Nous vous remercions vivement pour vos contributions. Il est toujours possible d’ajouter de nouvelles « histoires », alors n’hésitez pas à faire vivre ce site internet. Il s’agit, ici, d’une pierre supplémentaire pour montrer aux pouvoirs publics qu’une pharmacie est un lieu de santé de proximité, indispensable au quotidien.

Le poster est, quant à lui, un véritable outil de prise de conscience, pour le grand public : un médicament n’est pas un produit comme les autres, la pharmacie est le seul endroit où la délivrance est autorisée. N’hésitez pas à l’afficher dans vos pharmacies.

Pour toute question, l’Ordre des pharmaciens vous invite à prendre contact avec votre Conseil régional.

Nous vous prions de croire, Cher Confrère, à l’assurance de nos sentiments confraternels les meilleurs.

 

Philippe BESSET                                             Jocelyne WITTEVRONGEL

Vice-président  FSPF                                     Vice-présidente FSPF

Arnaques en tout genre: défibrillateurs aussi?

Les pharmaciens sont constamment la cible d’arnaques et de nombreuses victimes nous ont contacté.

Ces arnaques ont lieu dans des secteurs assez divers et peuvent être importantes:  photocopieurs (arnaque la plus coûteuse), défibrillateurs cardiaques jamais révisés, croix lumineuses, groupements d’achats qui ne sont que des coquilles presque vides, annuaires que personne ne lit, faux organismes officiels ou jouant sur la confusion, internet, téléphonie (se font passer pour de grands opérateurs), etc.

Nous vous rappelons d’être extrêmement prudents et de travailler avec des sociétés connues et qui ont pignon sur rue depuis longtemps (et encore c’est à vérifier).

Actuellement, des représentants d’une société toute nouvellement crée (mi- 2013) passent ou téléphonent dans les officines  en présentant des défibrillateurs avec un financement type leasing et en signalant que vous êtes peut être éligible à leur programme de subvention. Certaines de ces personnes soulèvent des points qui incitent à acheter leur matériel: obligation actuelle ou à venir, mensualités faibles. Nous incitons nos adhérents à ne pas donner suite car, en général, nous payons 3 fois le prix, quelquefois plus!

Il n’y a aucune législation qui nous impose de posséder un défibrillateur.

Nous vous rappelons qu’un défibrillateur demande un entretien qui a un coût non négligeable comme vous pouvez le lire sur cette information gouvernementale:

 

La mise en place d’un défibrillateur doit être accompagnée d’une maintenance appropriée. Celle-ci est prévue par le Code de la santé publique, les défibrillateurs étant des dispositifs médicaux. S’ajoute à cette réglementation celle issue du Code du travail lorsque les appareils sont installés en milieu professionnel.

Le code de la santé publique dispose à son article R5212-25 que « l’exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs médicaux qu’il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l’exploitant lui-même ». L’article R5212-28 du même code précise les dispositions à respecter, portant en particulier sur : 
- l’établissement d’un inventaire des appareils, 
- la définition d’une organisation de la maintenance, 
- le recueil des informations permettant d’apprécier la pertinence des modalités de cette maintenance et de son exécution, 
- la tenue d’un registre pour assurer la traçabilité des opérations, 
- l’accès aux appareils et informations par les personnes chargées de leur maintenance et contrôle.Le code du travail prévoit quant à lui une obligation générale pesant sur l’employeur d’organiser la prévention des risques et les moyens de secours dans son entreprise. Il précise à son article R4224-17 que « les installations et dispositifs techniques et de sécurité des lieux de travail sont entretenus et vérifiés suivant une périodicité appropriée. Toute défectuosité susceptible d’affecter la santé et la sécurité des travailleurs est éliminée le plus rapidement possible. La périodicité des contrôles et les interventions sont consignées dans un dossier ».

Comme on le voit, si la réglementation pose les grands principes organisationnels, elle laisse l’employeur déterminer la périodicité et la nature de l’entretien et des vérifications. Pour cela, on devra en particulier s’appuyer sur le résultat de l’évaluation des risques de l’entreprise et sur les préconisations du fabricant contenues dans la notice de l’appareil. Par exemple, il semble intuitif qu’un appareil soumis à des vibrations dans un véhicule devra être vérifié plus souvent que celui abrité dans un boîtier placé dans un bureau. De même, un contrôle annuel peut s’avérer très largement insuffisant si l’appareil est soumis à des fortes températures ou à un accès libre.

Compte tenu de la spécificité de ces appareils et de certaines incompatibilités entre les marques, il est préférable (mais pas obligatoire) d’en confier l’entretien à l’installateur. Celui-ci propose d’ailleurs en général un contrat d’entretien à ses clients lors de la vente ou de la location de l’appareil ; il faudra alors s’assurer que la nature des opérations qu’il envisage et leur périodicité correspondent bien aux nécessités d’exploitation et aux spécificités de l’entreprise.

La maintenance des défibrillateurs automatiques externes trouve sa justification principale dans le vieillissement de deux composants essentiels de l’appareil : 
- Les défibrillateurs sont dotés d’une ou plusieurs sources électriques pour délivrer l’énergie nécessaire au choc et alimenter un dispositif d’auto-test. Ces piles et/ou batteries doivent être changées périodiquement. Leur durée de vie est variable de un à cinq ans selon leur type, les fabricants et les conditions d’utilisation. 
- Avec le temps, le gel de contact qui recouvre les électrodes pour assurer leur conductivité électrique se dessèche (selon les modèles et l’exposition entre 2 et 7 ans), rendant l’ensemble inopérant.

Il est également à noter que les défibrillateurs effectuent automatiquement un test périodique automatique dont les résultats sont stockés sur une mémoire de l’appareil, il est donc nécessaire que l’opération de maintenance permette de relever ces paramètres. Certains modèles transmettent d’ailleurs ces données à un centre de gestion à distance par téléphonie mobile ou Ethernet, ce qui constitue une bonne solution pour prévenir des pannes évolutives, surtout si l’entreprise dans laquelle est installé l’appareil n’a pas suffisamment structuré l’organisation de sa maintenance.

source:  Cellule pluridisciplinaire de santé au travail de la DIRECCTE du Languedoc Roussillon – (Septembre 2011 – 4ème mise à jour)

Un bon  site d’information:  http://www.cardiochoc.com/conseils.html

 

 

 

 

Une idée de prix: http://www.cardiosecours.fr/home/29-defibrillateur-philips-heartstart-hs1-avec-sacoche-livre-avec-kit-d-intervention-et-kit-signaletique-.html

P.L

Réforme retraite des pharmaciens: la CAVP explique.

RÉUNION D’INFORMATION CAVP EN PACA

jeudi 18 décembre à 20h30, à Marseille.


Réunion animée par Bernard LAGNEAU, Président de la CAVP et Administrateur titulaire de la région Bourgogne,
aux côtés de Thierry DESRUELLES et de Laurent PATRITI, Administrateurs titulaires de la région Provence-Alpes-
Côte d’Azur.
Faculté de pharmacie (Université de la Méditerranée Aix Marseille II)
27, boulevard Jean Moulin – 13005 Marseille

Pour participer à l’une de ces réunions, nous vous remercions de vous inscrire impérativement en adressant un courriel à :
service.communication@cavp.fr ou un fax au : 01 42 66 25 50, précisant vos nom, prénom, numéro de dossier CAVP,
ainsi que la date et le lieu de la réunion retenue.

Les Pharmaciens du Sud

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