Un pharmacien qui découvre: BALARD ANTOINE JÉRÔME(1802-1876)

Antoine-Jérôme BALARD

Chimiste français né le 30 septembre 1802 à Montpellier et mort le 30 avril 1876 à Paris. Issu d’une modeste famille de vignerons, Balard fait ses études supérieures à l’université de sa ville natale. Il y suit les enseignements de pharmacie – il obtient son doctorat en 1826 – et parallèlement ceux de physique et de chimie. Durant ses études, il devient préparateur du titulaire de la chaire de chimie, avant d’obtenir ce poste en 1834. Il est ensuite nommé professeur de chimie à la Sorbonne à Paris, puis professeur au Collège de France en 1851. En 1844, Balard avait été élu membre de l’Académie des sciences.

C’est son intérêt pour la chimie des composés marins qui va le conduire à la grande réalisation de sa vie, la découverte du brome. Il s’intéresse très tôt à l’iode – élément découvert en 1811 par Bernard Courtois (1777-1838) – et il en étudie, à l’aide d’une méthode efficace qu’il a mise au point, la présence et la proportion dans des plantes marines de la mer Méditerranée et de l’océan Atlantique. Au cours de ces recherches, il isole en 1825, dans les eaux des salines, près de Montpellier, un composé liquide rouge sombre à l’odeur désagréable (brome vient du grec brômos, puanteur) ; il montre vite que ce composé constitue un nouvel élément chimique, analogue au chlore et à l’iode, déjà connus. L’annonce, le 3 juillet 1826 à l’Académie des sciences, de la découverte du jeune pharmacien fait sensation. En fait, la découverte de ce nouvel élément fut particulièrement importante et appréciée par la communauté chimique d’alors parce qu’elle mettait en évidence l’existence d’une « famille » de composés –  les «halogènes », comme allait les nommer dès 1826 Jöns Jacob Berzelius (1779-1848) –, ayant des propriétés physiques très différentes, mais un ensemble de propriétés chimiques similaires.

En fait, le nouveau composé avait déja été isolé, mais les chimistes n’avaient pas compris la nature élémentaire du liquide rouge qu’ils avaient obtenu. Ainsi, Justus Liebig (1803-1873) lui avait attribué la structure d’un chlorure d’iode et n’avait pas poursuivi son étude.

Balard va effectuer une étude approfondie des propriétés du brome et de certains de ses composés. Il étudie également la nature des propriétés décolorantes du chlore – l’« eau de Javel » –, ce qui le conduit à la découverte de l’acide hypochloreux et du monoxyde de chlore.

Certains chimistes de l’époque, à l’esprit frondeur, ironisaient sur les résultats jugés peu nombreux que Balard avait obtenus après l’isolement du brome en prétendant que « Balard avait été inventé par le brome »….

source Universalis

NDLR: C’est injuste de se moquer de notre confrère car, en 1844, il a aussi synthétisé le nitrite d’amyl, bon d’accord, c’est 20 ans plus tard que ce composé a été utilisé pour en lever les spasmes coronariens. Et 130 ans plus tard, les milieux homosexuels trouvèrent une utilisation plus ludique mais autrement plus dangereuses en inventant les fameux « poppers ».

P.L

Précisions sur le quiproquo

Quelques confrères m’ont demandé quelques précisions sur le mot « quiproquo ».

 

Ce mot est apparu au début du XVème siècle pour désigner une liste de produits substituables par un  autre si l’épicier-apothicaire ne possédait pas le produit original prescrit par le médecin. En fait les  « quiproquo » (pas de « s » au pluriel) sont les ancêtres du Répertoire National des Génériques.

 

Au début du XVIème siècle, Philippus  Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse,  fulminait  contre les apothicaires et leur fameux « qui pro quo » . Il considérait les apothicaires montpellierains  qui pratiquaient la substitution comme des profiteurs!

 

 

 

Début du XVème siecle: Substitution à tout va grâce aux « quiproquo ».

En 1404, les statuts de Pamiers (une sorte de code de bonnes pratiques) prévoyaient minimum de drogues dans chaque boutique : « que le médecin de Pamiers dise et recommande aux-dits apothicaires qu’ils aient dans leur boutique, électuaires, opiats et autres médicaments que, sous serment, ledit médecin de Pamiers aura jugé utiles et nécessaires à l’honneur, au service, à l’utilité de cette vénérable cité et que lesdits apothicaires, sous peine de soixante sous, les tiennent prêts à livrer…. ».

Les apothicaires ne possèdent pas toujours les produits prescrits par les médecins et doivent les remplacer par d’autres qui figurent dans des listes officielles : les « quiproquo » (du latin scolastique : «quid pro quod« : ceci à la place de cela). Ainsi l’eau de pluie peut être remplacée par l’eau de fontaine, le miel par le sucre, la coloquinte par le ricin.

En 1484, une ordonnance de Charles VIII sépare les métiers d’apothicaires et d’épiciers. Tout apothicaire peut être aussi épicier mais l’épicier ne peut être apothicaire qu’après avoir servi quatre ans comme apprenti, passé un examen et fait un chef d’œuvre.

Les boutiques des apothicaires signalées par des inscriptions : speciari, piperari, pigmentari, aromatari, sont largement ouvertes sur la rue dans un endroit clair, aéré et fréquenté par la population, près d’un marché, d’une église.

P.L

Tableau des Gardes d’ Aix et Marseille

Dorénavant, nous ne publierons plus sur la newsletter le tableau des gardes d’ Aix et Marseille afin de ne pas surcharger la newsletter d’informations que vous pouvez trouver très facilement sur le site du syndicat.

Le tableua des gardes d’Aix et Marseille est facilement consultable sur le site   https://pharmaciens13.info

Vous le trouverez dans l’onglet « Gardes » en haut de la page du site internet.

Il est imprimable en format Word et il est préférable de l’afficher sur vos rideaux ou vitrines lorsque votre officine est fermée.

Myosotis, une jolie fleur que l’on n’oublie jamais:

Selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long d’une rivière.

Il se pencha pour lui cueillir une fleur, mais perdit l’équilibre à cause de son armure et tomba à l’eau.

Alors qu’il se noyait, il lança la fleur vers sa dame en criant « Ne m’oubliez pas ! »

Cette phrase pour désigner la fleur est d’ailleurs restée en allemand (das Vergissmeinnicht — le mot vient de l’ancien allemand vergiss mein nicht, on dit aujourd’hui vergiss mich nicht), en anglais (forget-me-not), en espagnol (no-me-olvides), en italien (nontiscordardime), en polonais (niezapominajki) et dans beaucoup d’autres langues (danois, néerlandais, roumain, etc.).

Le myosotis est aussi devenu le symbole de la Société Alzheimer.

Il symbolise la perte de mémoire, l’un des symptômes de la maladie d’Alzheimer, et nous invite à ne pas oublier les personnes atteintes de cette maladie et leurs aidants.


Vous pourrez découvrir plein de choses sur les plantes et écrites de fort belle manière dans le livre de notre confrère retraité Michel Bernardot: « Sentiers Botaniques »: une idée de cadeau de Noël, non?

Dans ces vingt-huit chroniques, l’auteur, avec une verve acidulée, nous conte, parmi tant d’autres, l’histoire de la balsamie, les supposées vertus alexitères d’une liane américaine appelée condurango ou celles, maléfiques, des poissons africains utilisés dans les ordalies…

Là, les secrets de l’alkékenge ou chambre d’amour, ici, le gaïac et ses légendes sud-américaines. Demandez le programme ! Vous saurez tout sur les teintures héroïques et les tisanes émollientes. Tout sur le coca ou la kola. Les présents des Rois mages, la myrrhe, l’oliban. La vie des plantes et l’avis du botaniste. Érotisme à poison ou exotisme à foison.

le lien ci-dessous:

sentiers botaniques de Michel Bernardot

 

 

 

 

 

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