Le mot du Président départemental.

Chers amis,

Vu l’importance médiatique accordée à notre profession, il est inutile que je vous informe sur la situation très difficile que nous rencontrons. Situation injuste qui vient d’une analyse purement comptable d’un gouvernement incapable d’impulser à la France une dynamique et un optimisme que les habitants de ce pays devraient ressentir.

La crise qui traverse notre pays est profonde et le Ministère des Finances ponctionne l’argent des travailleurs par des augmentations d’impôts directs ou indirects. Le médicament OTC a fait l’objet d’une hausse de la TVA de plus de 30% et, d’une manière absolument cynique, Arnaud Montebourg, se référant à un rapport de l’Inspection Générale des Finances et de l’Autorité de la Concurrence, cherche à baisser les prix déjà très bas de ces médicaments par le jeu d’une concurrence entre la GMS et la pharmacie d’officine. Le libre-service et l’ouverture d’internet ont été les portes ouvertes à cette nouvelle attaque de notre monopole de dispensation des médicaments.

L’équation est simple: le gain économique contrebalancera-t-il le problème sanitaire? Pour Bercy et ses pantouflards de fonctionnaires énarques, il suffit de regarder les pays anglo-saxons pour être rassurés. Pourtant la France consomme de moins en moins de médicaments et les Etats-Unis de plus en plus! Est ce cela la relance? Relancer l’économie par l’augmentation de la consommation de médicaments? Détruire le réseau officinal qui fait tant plaisir à nos concitoyens? Anéantir conseils et services que proposent les officinaux? Admettre que notre circuit est un circuit du XXème siècle et pas du XXIème siècle qui prône les réseaux sociaux, les jeux en ligne et l’abandon des relations humaines?

J’arrête les questions et vais vous donner quelques dernières informations en provenance de Bercy: Sur les 37 professions réglementées et analysées dans le rapport de l’IGF, le cabinet ministériel de Montebourg a épargné 25 professions mais retenu 12 dont la pharmacie d’officine (On peut imaginer que les taxis, notaires et les « juteux » greffiers de tribunaux de commerce sont dans le panier).

Le rapport « à usage interne » (sauf pour le journal Les Echos) va être remis aux Ordres (s’ils existent) et aux syndicats professionnels concernés. Ces organisations devront remettre pour fin août leurs analyses et objections avec toutes les argumentations possibles. A ce moment-la, le rapport sera rendu public avec les observations.

Les réformes nous concernant sont la perte du monopole sur les Médicaments à Prescription Médicale Facultative (tous les médicaments non listés puisqu’il n’y a plus de vignettes), l’ouverture du capital et l’ouverture des plateforme Web. C’est une remise en question très violente de notre exercice professionnel.

Un projet de loi en sortira oû figurera ou non l’officine de pharmacie.

Est-ce qu’un mouvement de protestation servira ou desservira notre cause dans l’état des négociations? Je n’en sais fichtre rien!

Mais il faut préparer nos armes et notre syndicat, le Conseil Régional de l’Ordre, les syndicats des autres départements de la région PACA, FSPF, USPO et UNPF sont prêts à mettre en place un vaste mouvement surprise qui désorganisera complètement le réseau de soins PACA mais cela se fera uniquement avec votre aide et celle de nos équipes officinales qui sont aussi menacées. Il nous reste le mois d’août pour apporter des propositions, des arguments et préparer un grand mouvement de mécontentement qui demandera l’effort de chacun d’entre nous.

SOYONS UNIS

Philippe LANCE

Président

 

LA FSPF REÇUE PAR ARNAUD MONTEBOURG

Le médicament doit rester en officine.

______

 

Dans la perspective de la préparation du projet de loi sur la croissance, dont un volet concerne la réforme des professions règlementées, la FSPF a sollicité une entrevue auprès du ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Ce rendez-vous avait pour objectif d’éviter toute remise en cause des professions réglementées, notamment la Pharmacie d’officine, accusée d’être en partie responsable de la baisse du pouvoir d’achat.

La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol TOURAINE, est intervenue pour rappeler que « Ce rapport est un document administratif qui n’engage pas le Gouvernement », et que « les évolutions se feront dans le respect du principe du monopole officinal sur les médicaments et du statut spécifique de ces produits, qui ne sont pas des biens de consommation comme les autres ».

Bien que le rapport de l’Inspection Générale des Finances, qui doit nous être communiqué pour analyse, prône une déréglementation de la Pharmacie d’officine, la FSPF prend acte que Monsieur MANDON Secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, a publiquement souligné l’importance des pharmaciens d’officine « rendant un service réel à la population ». Monsieur MONTEBOURG a, quant à lui, assuré personnellement à la FSPF qu’il était « disposé à convaincre ou à être convaincu ».

Dans ce contexte tendu, la FSPF a réitéré auprès du ministère de l’Economie les fondamentaux suivants :

 

  • le médicament n’est pas un produit de consommation banalisé ;
  • les médicaments en France sont parmi les moins chers d’Europe ;
  • la répartition territoriale des officines garantit l’accès aux soins en tous points du territoire;
  • le réseau officinal protège de toute contrefaçon ;
  • les entreprises officinales génèrent un bassin d’emplois de 150 000 personnes ;
  •  il ne peut y avoir d’indépendance professionnelle sans indépendance financière des pharmaciens d’officine.

 

Le ministre a également entendu que l’officine française était moderne, favorable aux réformes comme celles initiées sur l’accompagnement des patients chroniques, sur sa participation à la coordination des soins et sur son mode de rémunération, et était prête à aller plus loin en créant un honoraire par dispensation d’ordonnance, comme l’a récemment suggéré la Cour des comptes. La FSPF est intervenue ces deux derniers jours dans les médias écrits et audiovisuels et fournira avant la fin août au ministère de l’Economie un contre-argumentaire qui sera annexé au rapport de l’IGF.

 

Le désarroi des pharmaciens, injustement qualifiés de nantis, est profond. La FSPF partage l’opposition des autres professions libérales à ces accusations infondées et se mobilise, avec le soutien de ses adhérents, pour lutter contre toute perspective de déréglementation, afin de préserver la proximité avec le patient et le tissu social de notre pays. Dès aujourd’hui, elle appelle les 91 syndicats départementaux dans tous les territoires qui lui sont affiliés à convaincre les responsables politiques de leurs régions du caractère néfaste d’une telle loi.

MENACE SUR LE MONOPOLE OFFICINAL La FSPF interpelle l’Exécutif et se prépare à la mobilisation.

Nous transmettons « in extenso » le courrier de notre Président National FSPF adressé à tous les présidents départementaux et que nous transmettons à tous les confrères du 13 syndiqués ou non en vue d’une mobilisation possible à la rentrée:

Chère Présidente, Cher Président,

 Alarmé par les déclarations récentes de M. MONTEBOURG, Ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique sur les situations de monopoles qu’il a associées à des « phénomènes de rentes » et inquiet des répercussions de ces déclarations pour les pharmaciens d’officine, j’ai décidé d’alerter les services de la Présidence de la République et du Premier ministre sur les conséquences qu’auraient de nouvelles dérogations au monopole officinal. 

M. MONTEBOURG doit présenter demain, à l’occasion d’une conférence de presse, les grandes lignes d’un projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat dont le détail devrait être connu à l’automne. Parmi les mesures qu’il pourrait annoncer, figure l’ouverture à la concurrence de professions réglementées comme les huissiers de justice, les avocats et les pharmaciens. 

Vous trouverez, ci-joint, copie du courrier adressé à M. YAHIEL, conseiller en matière de Travail, d’Emploi et de Protection sociale à l’Elysée, pour lui faire part de l’opposition totale de la FSPF à toute initiative en ce sens. 

Si le projet de loi relatif à la croissance et au pouvoir d’achat devait conduire à une ouverture à la concurrence de la vente au détail de produits dits « frontières » et des médicaments dits de médication officinale, les répercussions sur le réseau des officines en seraient dramatiques, non seulement en termes économiques et d’emploi, mais aussi et surtout pour la pérennité de l’offre de soins pharmaceutiques dans les territoires. 

Eu égard aux préconisations récurrentes contenues dans plusieurs rapports rendus publics ces dernières années, particulièrement dans le domaine des médicaments non remboursables non soumis à prescription obligatoire, la menace sur le monopole officinal est réelle. 

Nous serons donc attentifs aux annonces du ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Dans l’hypothèse où il en ressortirait une quelconque atteinte au monopole officinal, la FSPF n’hésitera pas à user de tous les moyens en sa possession pour y faire obstacle. 

Je ne manquerai pas de vous communiquer le détail du plan d’action qu’il vous appartiendra de mettre en œuvre en fonction de l’évolution du dossier.

Recevez, Chère Présidente, Cher Président, l’expression de mes salutations confraternelles. 

                                                                                   Philippe GAERTNER

                                                                                            Président

 

PJ : circ 2014-131b Menace sur le monopole officinal_Lettre M Yahiel 080714

Enquête sur le corridor de prix.

Comme indiqué, cette enquête est proposée à l’initiative de 5 jeunes pharmaciens qui suivent un master spécialisé en management des industries de santé à l’ESC de Toulouse. 

Il nous tient particulièrement à cœur de soutenir ces jeunes confrères dans cette étude susceptible d’amener des données nouvelles sur un sujet qui intéresse la profession dans son ensemble. 

C’est pourquoi nous vous serions reconnaissants de bien vouloir insister auprès de vos adhérents afin de les inciter à répondre au questionnaire en suivant le lien ci-dessous : 

http://s7.sphinxonline.net/ESCTO-ETUD-MS/Prix_des_medicaments/questionnaire.htm

En effet, en deçà de 200 réponses, l’enquête ne sera pas suffisamment représentative. 

Nous avons, pour notre part, déjà sensibilisé nos confrères de Haute-Garonne et nous comptons sur votre soutien.

 

Par avance merci. 

Bien confraternellement,

 

Claude Malgouyard

et

Philippe Vergnes

Les Pharmaciens du Sud

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