Grève des gardes : les réquisitions en pratique

Alors que la mobilisation s’organise pour durer, à la suite du rassemblement du 1er juillet dernier, on fait le point sur les démarches à mettre en œuvre pour les pharmaciens qui décident de ne pas participer au tour de gardes.

Dans leur bras de fer avec le gouvernement, les pharmaciens ont entamé, depuis le 1er juillet et dans de nombreux départements, une grève des gardes de nuit et des jours fériés. Une mobilisation qui demande de réaliser quelques démarches, détaillées dans une circulaire publiée par la FSPF sur son site. Celle-ci précise notamment qu’un pharmacien qui souhaite suspendre sa participation aux services de gardes et d’urgences doit préalablement en informer son syndicat départemental, mais également la FSPF, en renseignant un formulaire en ligne. La circulaire stipule également que les pharmaciens ne sont pas tenus par une obligation légale d’informer leur agence régionale de santé (ARS) de leur décision de faire grève. Toutefois, le syndicat les encourage malgré tout à l’indiquer par e-mail au directeur de l’ARS, afin de montrer l’ampleur de la mobilisation.

Notification par e-mail valable

Il revient ensuite au syndicat départemental de transmettra à l’ARS le planning prévisionnel des gardes établi afin de permettre à la préfecture, sur proposition de l’ARS, d’organiser les réquisitions éventuellement nécessaires au bon maintien de la permanence pharmaceutique. Que le pharmacien soit gréviste ou non, il peut alors être réquisitionné pour effectuer une garde, et ne peut s’y soustraire. De fait, ce refus serait considéré comme un délit, puni de six mois de prison et de 10 000 euros d’amende. À l’occasion de son Live hebdomadaire du 4 juillet, Philippe Besset a évoqué le cas de la validité des réquisitions lorsque les pharmaciens les reçoivent par e-mail : « L’autorité qui réquisitionne doit s’assurer que la personne qui est l’objet de la réquisition a reçu le courrier ou l’ordre de réquisition. S’il n’y a pas de règle écrite au sujet de la réquisition par e-mail, il existe une jurisprudence constante qui considère qu’à partir du moment où un mail a été reçu – et on peut le prouver par les traces informatiques –, quand bien même il n’aurait pas été ouvert, le pharmacien doit assurer sa réquisition. »

ARS en défaut

Philippe Besset est également revenu sur le cas particulier de l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté : cette dernière a semé la confusion chez les pharmaciens avec un message dans lequel elle explique qu’elle réquisitionnera uniquement les dimanches et jours fériés, mais non les nuits en semaine. Elle considère en effet que « la quasi-totalité des urgences pharmaceutiques peuvent attendre le lendemain » et motive sa décision par « des effectifs restreints (sans même compter les absences pour congés estivaux) de l’ARS (siège et directions territoriales), des préfectures et forces de l’ordre ». Une position qui n’est pas « tenable », a estimé le président de la FSPF. Selon lui, l’agence « va se faire rappeler à l’ordre par le ministère étant donné qu’elle doit assurer l’accès aux médicaments pour la populationOn compatit devant leur charge de travail supplémentaire et leurs vacances, mais quand on proteste, on gêne forcément quelqu’un. » Philippe Besset réaffirme donc que « l’ARS doit faire son travail de réquisition pour garantir la santé publique », d’autant que dans le cas contraire et si un accident survenait, « c’est elle qui serait tenue pour responsable »

par Claire Frangi – Le Pharmacien de France

Le 04 juillet 2025

Acte 3: Pression max sur la « Sécu »

Dans le 13, à partir d’une idée d’un confrère, nous avons lancé une action collective sur le tiers payant.

Voici un tuto clair et simple pour la mettre en place dès aujourd’hui. Pensez à le communiquer à vos équipes!

Cette action, bien moins coûteuse qu’une journée de fermeture, pourrait saturer rapidement les CPAM, qui devront traiter des milliers de CERFA.
Plus nous serons nombreux à la mettre en œuvre, plus elle sera visible et efficace.

Le temps presse : nous devons maintenir une pression maximale avant la décision finale du Gouvernement Bayrou!

Communiqué de presse 02/07/2025


Les pharmaciens d’officine ont, le 1er juillet, participé en masse à un mouvement interprofessionnel historique afin de dénoncer la trahison du Gouvernement envers les soignants.

La canicule qui frappe le pays n’a pas entamé leur détermination : plus de 5 000 soignants se sont mobilisés sur tout le territoire, dont 3 000 présents sur l’esplanade des Invalides. Il s’agissait, pour les pharmaciens, de protester contre la baisse du plafond des remises sur les médicaments génériques et la faiblesse des remises proposées sur les médicaments biosimilaires et hybrides. Partout en France, ce sont plus de 90 syndicats départementaux qui ont appelé à la grève des gardes, à la demande des deux syndicats représentatifs de la profession.

A proximité immédiate de l’Assemblée nationale, la FSPF a alerté les nombreux députés qui lui ont rendu visite sur son stand sur les conséquences catastrophiques de cette décision : une économie officinale asphyxiée, 800 pharmacies menacées de fermeture immédiate, 20 000 emplois sur la sellette, et des millions de patients potentiellement privés de service de santé de proximité. Dans la foulée, des députés ont interpellé Yannick NEUDER, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, sur la situation du réseau officinal, à l’occasion de la séance de questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale.

Au terme d’une manifestation qui l’a conduite jusqu’au ministère de la Santé, la FSPF a été reçue, au côté notamment des représentants des masseurs-kinésithérapeutes, par le ministre. Le président BESSET a exigé que le Gouvernement tienne ses engagements pour soutenir l’économie officinale, préserver les pharmacies de proximité et garantir un accès aux soins et aux produits de santé. Il a également plaidé pour le respect du dialogue conventionnel et des engagements pris par le ministère de la Santé.

Après un propos liminaire lénifiant empreint de vagues promesses, Yannick NEUDER a mis en avant le déficit de l’Assurance maladie pour s’opposer à la demande de maintien du plafond de remises à son niveau actuel. Pour le ministre, l’avis du comité d’alerte de l’ONDAM du 18 juin dernier rebat les cartes et contraint le Gouvernement à des mesures d’économies. Il a toutefois annoncé avoir signé un arrêté prorogeant pour quelques semaines le plafond de remises génériques à 40 %, le temps que ses services finalisent de nouvelles propositions.

Monsieur le ministre, les pharmaciens ne sauraient se payer de promesses. La méthode de travail suivie est inacceptable et traduit un manque de considération pour une profession de plus en plus mise à contribution pour son apport à la santé publique. Le respect de la parole donnée est un préalable indispensable au retour de la confiance entre les pharmaciens et les pouvoirs publics.

C’est la raison pour laquelle, réunie aujourd’hui en conseil d’administration, la FSPF a confirmé la poursuite de la grève des gardes et décidé de suspendre sa participation aux négociations en cours de l’accord conventionnel interprofessionnel relatif aux maisons de santé pluriprofessionnelles. Les interlocuteurs de la FSPF ayant indiqué que le Gouvernement devrait rapidement arbitrer ce dossier, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée d’ici la fin du mois de juillet afin d’arrêter la liste et le calendrier des actions qui seront, le cas échéant, mises en œuvre.

Un seul objectif : le retrait de la mesure.

Site de la mobilisation : https://www.mobilisationpharmaciens.com/

Notre réponse à l’incitation à la substitution des biosimilaires

La CPAM13 , par son directeur M. Gérard Bertuccelli, voudrait nous inciter à substituer de façon massive les biosimilaires.

La présidente du syndicat général des pharmaciens des Bouches du Rhône, le Dr Valérie Ollier, a envoyé un courrier de réponse au nom de la profession du département que nous vous transmettons:

Le tract à destination de vos patients

Nous avons rédigé un tract spécialement étudié pour nos patients afin de les sensibiliser à la fragilisation économique décidé par le gouvernement Bayrou.

Il est important de relayer nos messages auprès du public. Pour cela, participer en distribuant les tracts et exposer les affiches de la FSPF (ou de l’USPO si vous le désirez) est essentiel.

Téléchargez le tract et imprimez le:

N’oubliez pas le rendez-vous du mardi 1er juillet à 15 heures devant la CPAM13 au 56 chemin Joseph Aiguier.

Les Pharmaciens du Sud

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