Nous vous avons informés d’un nouveau report de l’obligation de prescription renforcée des analogues du GLP-1 (OZEMPIC, TRULICITY et VICTOZA).
Depuis le 1er juin 2025, la prise en charge de ces médicaments par l’Assurance maladie est conditionnée à la présentation d’un formulaire remis au patient par le prescripteur comportant les mentions exigées par le décret du 30 octobre 2024 et les arrêtés du 10 janvier 2025.
Préoccupée par le faible nombre de formulaires remis aux patients, la FSPF a alerté la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) sur le caractère chronophage et contre-productif de ce dispositif. Aujourd’hui, la situation ne s’est qu’insuffisamment améliorée : patients, pharmaciens et équipes officinales sont donc pris en otage de cet état de fait.
En réponse à notre alerte, la CNAM nous indique qu’à titre d’ultime tolérance et jusqu’au 31 août 2025 inclus, un patient ne disposant pas du formulaire dédié au moment de la dispensation d’un analogue du GLP-1 pourra obtenir ultérieurement son remboursement par l’Assurance maladie. Il devra donc avancer le coût de ses médicaments, à charge pour le pharmacien d’officine de lui remettre une feuille de soins papier lui permettant de présenter une demande de remboursement à sa caisse d’assurance maladie.
Afin d’obtenir la prise en charge de ces médicaments lors de la première dispensation, le patient devra se procurer le formulaire auprès de son prescripteur et en adresser une copie à sa caisse d’assurance maladie accompagnée de la copie de l’ordonnance ainsi que de la feuille de soins remise par le pharmacien d’officine.
Pour les dispensations suivantes, le patient ne pourra bénéficier du tiers payant que sur présentation de l’ordonnance accompagnée de l’original du justificatif.
Ce dispositif transitoire a été officialisé par la CNAM via un courrier Osmose adressé à l’ensemble des pharmaciens d’officine le 6 juin dernier.
La FSPF prend acte de la prise en compte de son alerte : ni les patients, ni les pharmaciens d’officine ne doivent être pénalisés par ce dispositif fortement rejeté par les médecins.
Nous appelons toutefois votre attention sur le fait qu’à partir du 1er septembre 2025, la prise en charge des analogues du GLP-1 sera conditionné à la présentation du formulaire et qu’à défaut, aucun remboursement a posteriori ne sera effectué par l’Assurance maladie.
La FSPF déplore le positionnement restrictif du ministère de la Santé, lequel a pour conséquence non seulement de complexifier l’exercice de notre profession, mais également de pénaliser les patients concernés par ces traitements dès lors qu’à ce jour, une partie des médecins refusent de leur remettre les formulaires exigés par la réglementation.