L’Assurance Maladie communique – Vaccination contre les HPV : votre rôle auprès des patients

Madame, Monsieur,

La vaccination contre les Papillomavirus Humains (HPV) prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers de l’utérus, de l’oropharynx et des verrues ano-génitales.
Le taux de couverture vaccinale des adolescents est pourtant préoccupant en France.
Ainsi, la couverture vaccinale chez les jeunes filles de 16 ans en 2023 est estimée à 44,7 %, loin de l’objectif de 80% à horizon 2030, fixé par la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.

En tant qu’infirmier, sage-femme, pharmacien, vous jouez un rôle primordial dans l’accompagnement vers la vaccination :

– En rappelant à vos jeunes patients et à leurs parents l’importance de la vaccination contre les HPV.
L’Assurance Maladie adressera des emails d’information à ces patients et à leurs parents pour les inciter à en discuter avec vous.
Retrouvez ici les arguments clés pour répondre aux questions de vos patients.

– En vaccinant les jeunes de 11 à 19 ans contre les HPV :

  • Pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans, deux injections sont nécessaires, espacées de 5 à 13 mois.
  • Un rattrapage de la vaccination est possible entre 15 et 19 ans : 3 injections sont alors nécessaires.

La vaccination est également recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans, chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Retrouvez ici plus d’informations sur les modalités de vaccination contre les HPV.

A noter : Depuis la rentrée 2023, une campagne de vaccination est mise en oeuvre dans les collèges publics pour les élèves de 5ème qui n’auraient pas encore bénéficié d’une protection vaccinale.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a publié le 29 avril 2024, un bilan qui montre qu’aucun signal de sécurité n’a été détecté avec ce vaccin dans le cadre de la campagne.

En Australie, le succès de la campagne de vaccination contre les HPV instaurée il y a plus de 10 ans, associée au dépistage du cancer du col de l’utérus, ouvre la perspective d’une éradication du cancer du col de l’utérus d’ici une quinzaine d’années.

D’avance, je vous remercie de votre implication pour accompagner vos patients et leurs familles dans la prévention des cancers et répondre à leurs questions.

Cordialement,
Le Médecin-conseil national de l’Assurance Maladie

DGS-Urgent n°2024_11 Epidémie de coqueluche : avis HAS et HCSP

Mesdames, Messieurs,

Dans les suites du message DGS-Urgent n°2024_08 diffusé le 7 juin 2024 vous informant de l’intensification de la circulation de la bactérie Bordetella pertussis en France et en Europe et rappelant l’importance de la vaccination des femmes enceintes à partir du 2ème trimestre, nous souhaitons vous faire part de la publication de différents documents :

1/ Point épidémiologique de Santé publique France au 29 juillet 2024

L’ensemble des indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis par Santé publique France en ville et à l’hôpital montre que l’épidémie de coqueluche sur le territoire national, observée depuis le début de l’année 2024, s’est intensifiée sur les derniers mois.

En termes de décès depuis début 2024, un total provisoire de 28 décès a été rapporté, dont 20 enfants (18 âgés de moins de 1 an) et huit adultes (âgés de 51 à 86 ans mais dont la coqueluche n’était pas indiquée comme première cause de décès). Le plus grand nombre de décès a été observé en juillet avec 9 décès.

L’ampleur du pic et la durée de ce cycle épidémique ne sont pas prévisibles et si certains indicateurs semblent être à la baisse depuis le début du mois de juillet, l’interprétation doit être prudente car les données du mois de juillet ne sont pas encore consolidées.

2/ Avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 22 juillet 2024 relatif à la stratégie de vaccination contre la coqueluche dans le contexte épidémique de 2024 – Rappel vaccinal des professionnels au contact des personnes à risque de forme grave

Face à la circulation de la coqueluche sur le territoire, la stratégie la plus efficace reste la vaccination anticoquelucheuse, telle que prévue au calendrier vaccinal :

– Des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, pour protéger le nouveau-né et le nourrisson jusqu’à ses 6 mois grâce au transfert actif transplacentaire des anticorps maternels ;

– Des nourrissons avec la première dose dès 8 semaines, que la mère ait été vaccinée ou non durant la grossesse, et la deuxième dose à 4 mois, avec un rappel à 11 mois. Les infections mineures (rhinopharyngite, otite, bronchite ou diarrhée modérée par exemple) et/ou une fièvre de faible intensité ne doivent pas entraîner le report de la vaccination.

En l’absence de vaccination de la femme enceinte pendant la grossesse, une stratégie de cocooning par la vaccination doit être mise en place :

– Pour la mère en post-partum immédiat, avant la sortie de la maternité, même si elle allaite ;

– Pour l’entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents et autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses six premiers mois). Lorsque la mère a été vaccinée pendant sa grossesse et qu’au moins un mois s’est écoulé entre la vaccination et l’accouchement, il n’est plus nécessaire de vacciner l’entourage proche du nourrisson.

Dans son avis du 22 juillet 2024, la HAS recommande en complément :

– Pour répondre à la situation sanitaire actuelle, que l’entourage proche (quel que soit son âge) du nouveau-né/nourrisson reçoive une dose de rappel de vaccin dTcaP si la vaccination coquelucheuse antérieure date de plus de 5 ans (la durée de protection des vaccins acellulaires est en effet estimée entre 5 et 10 ans) ;

– Considérant la situation sanitaire actuelle marquée par une majorité des décès survenus chez des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, l’administration d’une dose de rappel avec un vaccin dTcaP (BOOSTRIXTETRA ou REPEVAX) lorsque la dernière injection date de plus de 5 ans, pour tous les professionnels travaillant au contact des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, notamment :

o    Les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, de pédiatrie… ;

o    Les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, PMI, etc.) ;

o    Les étudiants des filières médicales et paramédicales ;

o    Les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels ;

o    Les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.

De plus, la HAS préconise que les professionnels qui ne sont pas au contact des enfants de moins de six mois et qui souhaitent adopter une démarche volontaire de rappel puissent bénéficier d’une dose additionnelle si leur dernière injection date de plus de 5 ans.

3/ Avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) du 30 juillet 2024 relatif à la prévention de la transmission de la coqueluche aux personnes à risque de forme grave

Dans cet avis, le HCSP précise les définitions des sujets à risque de forme grave de coqueluche :

– Sujets à haut risque

o    Nourrissons de moins de 6 mois quelles que soient les vaccinations de la mère ou de l’enfant ;

o    Nourrissons de 6 à 11 mois avec moins de 2 doses ou dont la dernière est inférieure à 2 semaines.

Les mesures de prévention sont justifiées chez ces personnes et chez les personnes en contact étroit avec elles (partageant le même domicile ou les prenant en charge).

– Sujets à risque

o    Personnes présentant une maladie respiratoire chronique, obésité ou déficit immunitaire ;

o    Personnes âgées de plus de 80 ans.

Les mesures de prévention sont justifiées chez ces personnes mais pas pour les personnes en contact étroit avec elles.

Le HCSP recommande la limitation des antibioprophylaxies désormais circonscrites :

o    Aux sujets à haut risque de forme grave et aux personnes en contact avec eux (domicile, travail…) ;

o    Aux sujets à risque de forme grave ;

o    À des situations particulières de clusters ;

o    Le délai après le dernier contact est réduit à 14 jours.

Vous trouverez en annexe un logigramme relatif aux indications d’antibioprophylaxie pour un sujet contact.

Par ailleurs le HCSP recommande la promotion des mesures barrières et la promotion de la vaccination intégrant les dernières recommandations de la HAS. Il est notamment recommandé aux professionnels de santé de porter un masque lors de l’examen d’un nourrisson trop jeune pour avoir reçu deux doses de vaccins et ce, même si la mère est vaccinée et en cas de rappel chez le professionnel de santé effectué dans les 5 ans.

4/ Fiche mémo de la HAS sur les choix et durées d’antibiothérapies dans la prise en charge de la coqueluche chez le nourrisson, l’enfant et l’adulte

Cette fiche de la HAS a été actualisée le 5 août pour prendre en compte les nouvelles recommandations du HCSP.

Je vous remercie de la bonne prise en compte de ces informations et de votre mobilisation.

Dr Grégory EMERY

Directeur Général de la Santé

Dans le cadre d’une alerte ou d’une crise sanitaire, la Direction Générale de Santé (DGS), par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS), diffuse pour information des messages de sécurité sanitaire (avis, recommandations et conduites à tenir), via l’envoi de DGS-Urgent, à l’ensemble des professionnels de santé inscrits au conseil de l’ordre compétent, en conformité avec l’article L. 4001-2 de la LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.

Information importante pour le remboursement du Gardasil 9

La CPAM13 nous indique que le remboursement du Gardasil 9 correspond à l’AMM donc la vaccination des jeunes mais aussi l’immunisation de certains adultes, donc sans limite d’âge. (N.B: Précision très utile pour pouvoir honorer les ordonnances hospitalières que nous recevons de plus en plus).

Selon la dernière recommandation réalisée par la HAS, le GARDASIL® peut être utilisé dans le cadre de son AMM pour les populations suivantes :
– toutes les filles et tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes (hommes et femmes) de 15 à 19 ans révolus ;
– les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans.

Les indications thérapeutiques prises en charge pour le Gardasil® (Gardasil 9 ®) sont aujourd’hui celles de l’AMM pour les populations (filles et garçons) recommandées suite à l’avis de la HAS de décembre 2019.

L’AMM précise à travers le RCP que le Gardasil 9 ® est indiqué pour l’immunisation active des individus à partir de 9 ans contre les maladies dues aux HPV suivantes :
• Lésions précancéreuses et cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus dus aux types d’HPV contenus dans le vaccin.
• Verrues génitales (condylomes acuminés) dues à des types d’HPV spécifiques.

Prise en charge de l’angine et tarification associée : nouvelle fiche pratique

L’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique, entré en vigueur le 8 juillet dernier, est porteur de nombreuses évolutions qui, pour certaines, trouvent application dès 2024.

La FSPF met à votre disposition des fiches pratiques afin de vous aider à mettre en œuvre les nouvelles dispositions conventionnelles dont vous pourrez bénéficier en 2024.

Parmi ces nouvelles dispositions conventionnelles, figure notamment le régime tarifaire et de facturation des dispositifs de dépistage protocolisés par les autorités sanitaires, d’ores et déjà en vigueur.          

La fiche pratique de ce jour concerne la prise en charge de l’angine à l’officine.

En effet, les pharmaciens d’officine formés à la prise en charge de l’angine peuvent accomplir le dépistage des angines à streptocoque du groupe A, sous réserve que les patients ne présentent aucun critère de non-éligibilité et, le cas échéant, leur dispenser un antibiotique.


Notre fiche pratique présente de façon synthétique les modalités de rémunération et de facturation par les pharmaciens d’officine de cette prestation ainsi que la procédure de traçabilité et de partage des informations avec le médecin traitant.

En complément de cette fiche pratique et de celle relative à la tarification de la prise en charge de la cystite à l’officine, des fiches pratiques complémentaires synthétisant le protocole à suivre pour la prise en charge de l’angine et de la cystite vous seront prochainement adressées.

Les flacons de produits iodés de moins de 50 ml restent pris en charge par l’Assurance Maladie lorsqu’ils sont dispensés par les pharmacies d’officine aux patients

La réforme relative aux produits de contraste utilisés en radiologie pour les examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et de scanner modifie leur circuit d’approvisionnement et leurs modalités de financement. Ces produits sont désormais intégrés dans les forfaits techniques en imagerie médicale (article 49 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2023).

L’ensemble des produits de contraste est concerné, à l’exception des produits de contraste iodés de petit volume inférieur à 50 ml.

À compter du 1er avril 2024, les flacons de produits iodés de moins de 50 ml restent pris en charge par l’Assurance Maladie lorsqu’ils sont dispensés par les pharmacies d’officine aux patients, à la différence des flacons de 50 ml et plus. Ces produits continueront à être délivrés selon le circuit actuel.

Les produits de contraste de 50 ml et plus ne seront plus remboursables dans le cadre d’une dispensation en pharmacie de ville à compter du 1er avril 2024. Ils ne seront plus délivrés par le circuit officinal et doivent être achetés directement par les radiologues libéraux auprès des fournisseurs ou des officines (commandes à usage professionnel) et administrés aux patients au moment de leur examen

à l’exception des produits de contraste suivants :

3400930080832BAYER HEALTHCARGASTROGRAFINE ORAL RECT FL100ML BT 1sodium amidotrizoate

méglumine amidotrizoate
3400930894668BAYER HEALTHCARRADIOSELECTAN URIN. 30% INJ FL250ML BT 1méglumine amidotrizoate, sodium amidotrizoate
3400933791643BRACCO IMAGINGIOMERON 150MG INJ FV250ML BT 1ioméprol
3400931716013GUERBETTELEBRIX 12 SODIUM 120 FV250ML BT 1acide ioxitalamique sel de Na
3400932748150GUERBETTELEBRIX GASTRO 300 FV100ML BT 1acide ioxitalamique sel de méglumine
3400932748099GUERBETTELEBRIX GASTRO 300 FV50ML BT 1acide ioxitalamique sel de méglumine
3400930265543GUERBETARTIREM 0,0025 mmol/ml (acide gadotérique), solution injectable en flacon verre (B/1)acide gadotérique
3400935991386GUERBETARTIREM INJ SRG20ML BT 1acide gadotérique

source ameli.fr

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