En bonne voie… mais peut mieux faire

La FSPF prend acte de l’évolution du discours de l’Uspo sur l’avenant conventionnel motivé probablement par les mesures d’économie prévues par le PLFSS* pour 2018. Si les déclarations de son président vont dans le bon sens, elles sont malheureusement insuffisantes pour inverser la tendance négative des prochaines années. Au vu des ajustements qu’il réclame sur l’avenant conventionnel, la profession est en droit de se demander pourquoi ce syndicat minoritaire l’a signé, engageant ainsi la profession toute entière dans cette impasse.

Dès le mois de juillet, la FSPF s’est opposée aux évolutions sur la marge dégressive lissée (MDL) :

la resensibilisation de la 1ère tranche aux baisses de prix des médicaments par le relèvement à 11 % de marge est une erreur d’autant plus qu’elle porte sur 48 % des unités vendues ;
la réduction des 3ème et 4ème tranches en dessous de 6 % de marge aura des conséquences désastreuses pour l’officine ;
le capage (rémunération maximale) sur les produits chers à 75,43 € au lieu de 97,16 € est inacceptable car il aboutit à une perte de 22 % de rémunération !
La FSPF demande une réforme ambitieuse reposant sur :

la suppression de la MDL, remplacée par une marge unique de 6 % (à l’exception des produits chers) ;
un honoraire à l’ordonnance à 1 € minimum ;
la création d’une Rosp structure pour les officines en territoire fragile ;
la rémunération des interventions pharmaceutiques pratiquées quotidiennement et gratuitement par les pharmaciens ;
une remise à plat de l’économie du générique essentielle aux officines.
La FSPF a refusé d’engager la profession dans une perspective de baisse de sa rémunération pour les 5 années à venir. Elle continuera à porter et à défendre ses revendications parce qu’elles sont justes et légitimes.

Ce n’est pas d’un ajustement dont a besoin l’avenant conventionnel,

mais d’un investissement financier réel.

Cordialement,

Philippe GAERTNER

Président de la FSPF

*Projet de loi de financement de la Sécurité sociale

Le gros merdier étatique: importation Euthyrox®

Chère Consœur, Cher Confrère,

Le cabinet de la ministre de la Santé m’a indiqué, lors d’un entretien téléphonique de ce jour, que les boîtes d’Euthyrox® sont, au lendemain de leur arrivée sur le territoire français, en voie d’épuisement et qu’aucun réapprovisionnement des grossistes-répartiteurs n’est prévu.

Les prescriptions établies postérieurement au 14 septembre ne pourront donc pas toutes être exécutées. Les patients n’ayant pu obtenir leur traitement n’ont désormais d’autre choix que de retourner une fois de plus chez leur médecin pour obtenir la prescription d’une spécialité alternative, c’est-à-dire, à compter de la seconde quinzaine d’octobre, du médicament L-Thyroxin Henning® comprimé sécable du laboratoire SANOFI1.

Je n’ai pas manqué de signaler au cabinet de la Ministre toutes les difficultés posées par la décision incompréhensible de mettre sur le marché, à titre temporaire, une si faible quantité de spécialité Euthyrox®.

Une circulaire explicitant les documents diffusés par l’ANSM et ayant pour objectif de vous accompagner dans la gestion au quotidien des suites de cette crise sanitaire vous sera très prochainement adressée.

Enfin, pour votre parfaite information, Agnès BUZYN, ministre de la Santé, sera l’invitée de l’émission « Envoyé Spécial » qui sera diffusée ce jeudi, le 5 octobre 2017, sur France 2, à 20h55.

Confraternellement,

Philippe GAERTNER

Président

1 La prescription de la spécialité L-Thyroxine Serb®, solution buvable en gouttes, du laboratoire SERB étant réservée prioritairement aux enfants de moins de 8 ans, aux personnes qui présentent des troubles de la déglutition et aux patients ayant déjà eu une prescription de cette spécialité avant le 31 août 2017.

Déclaration de Philippe BESSET, Vice-président de la FSPF à la Commission des comptes de la Sécurité sociale du 28 septembre 2017

Déclaration de Philippe BESSET, Vice-président de la FSPF à la Commission des comptes de la Sécurité sociale du 28 septembre 2017, en présence d’Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé et de Gérald DARMANIN, ministre de l’Action et des Comptes publics.    

 

Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, 

A la suite de la signature de l’avenant conventionnel entre l’UNCAM, l’UNOCAM et un syndicat minoritaire, force est de constater que l’effort demandé sur les médicaments dans le PLFSS 2018*, par ses effets sur la marge, continuera à dégrader le service pharmaceutique par réduction des moyens. [Cette signature n’enrayera pas cette dynamique et donne l’illusion que la profession est en capacité de se contenter d’aussi peu, NDRL].

Votre projet de loi prévoit le développement des génériques et des biosimilaires. A ce sujet, la FSPF vous demande instamment de faire paraître le décret prévu par la LFSS 2014 sur les biosimilaires qui permettrait à la pharmacie d’officine et hospitalière de participer au développement de ces médicaments. 

Au-delà de l’inquiétude économique, notre profession reste perplexe sur les mesures prévues par l’ANSM dans l’affaire du Levothyrox. Nous craignons des réactions très vives des patients qui souhaiteraient pouvoir bénéficier de l’ancienne formule de la L-Thyroxine (Euthyrox), dès lundi, comme annoncé dans les médias. 

Alors que chaque officine ne disposera en moyenne que d’une boîte par dosage (200 000 boîtes pour 8 dosages), nous demandons qu’une information soit communiquée aux médecins et aux patients et qu’une conduite à tenir claire soit indiquée aux pharmaciens pour répondre au deuxième patient qui se présentera dans les officines lundi matin, dans l’attente d’une solution alternative qui arrivera mi-octobre. 

 

En réponse à cette intervention, Agnès BUZYN a précisé qu’elle prendra contact avec la FSPF pour l’élaboration du décret et ainsi intégrer les pharmaciens d’officine dans le cadre du plan biosimilaires 2018-2022.

S’agissant du Levothyrox, la ministre et son cabinet travailleront en étroite collaboration avec l’ensemble des professionnels de santé pour améliorer la communication.

 

* projet de loi de financement de la Sécurité sociale

Accessibilité: ATTENTION ARNAQUE!!! (Rappel)

La plupart d’entre vous ont fait la déclaration à la Préfecture pour l’accessibilité.

Actuellement, les escrocs sont présents sur le marché de l’accessibilité aux handicapés, soit par fax, soit par téléphone, soit à votre officine ou encore tout dernièrement par courrier!!!

Ne faites pas affaire avec eux: virez les de vos officines!

L’immense majorité des officines sont ERP catégorie  5. Il est simple de s’auto-évaluer.

Le Gouvernement a été efficace (et oui! ça peut arriver) et vous pouvez GRATUITEMENT et SANS AIDE faire l’auto-diagnostic de votre officine de pharmacie.

accessibilite gouvVoici le site:  accessibilite.gouv.fr

A droite et en haut dans la zone grise, vous pouvez cliquer sur une ERP de 5ème catégorie et commencez l’auto-diagnostic (lisez bien les indications complémentaires).

P.L

 

 

 

Modèle de registre d’accessibilité

À compter du 30 septembre 2017, les officines devront mettre à la disposition du public un registre d’accessibilité. Ce registre sera consultable sur place par les patients et les usagers de l’officine et contiendra des informations relatives à l’accessibilité de l’établissement aux personnes handicapées.

Le registre public d’accessibilité est consultable par le public sur place au principal point d’accueil accessible de l’établissement, éventuellement sous forme dématérialisée. A titre alternatif, il est mis en ligne sur un site internet.

Nous vous conseillons de vous organiser dès à présent afin d’être en mesure de respecter cette nouvelle obligation dans les délais impartis.

Voici un exemple de registre d’accessibilité assez bien réalisé pour les ERP de 5ème catégorie  mis en place par la Chambre des Métiers de Nouvelle Aquitaine à l’attention des artisans et des Petites Entreprises:

registre-accessibilite-cnisam_pdf_interactif_sep16  (cliquez sur le lien pour télécharger le document)

Lorsqu’un établissement est aux normes, le propriétaire doit envoyer une attestation d’accessibilité :

  • au préfet de département ;
  • à la commission pour l’accessibilité de la commune où est implanté l’établissement.

Dans le cas des ERP de 5e catégorie, une simple attestation sur l’honneur suffit.

P.L

 

 

Les Pharmaciens du Sud

GRATUIT
VOIR