OPTI NEWS OCTOBRE 2023

En peu de temps, notre planète a changé.
La COVID a entrainé de multiples bouleversements dans les façons de vivre, de travailler, d’acheter, de communiquer, de se déplacer.
La guerre en Ukraine a entrainé des bouleversements dans nos approvisionnements en énergie, en matières 1ères et en denrées alimentaires. Elle a mis fin à l’ère de la mondialisation de l’économie, de la délocalisation des usines de production : une dynamique est enclenchée, de relocalisation et de réorganisation de l’industrie mondiale visant à restaurer les indépendances géopolitiques.
Le réchauffement climatique n’est plus une vue de l’esprit (sauf pour quelques obscurantistes négationnistes) et alimente ce grand mouvement de la Transition Energétique qui va révolutionner nos économies en profondeur, impliquant des investissements colossaux qu’il faut financer. : entre 4 000 et 6 000 milliards d’US$/an jusqu’en 2050 pour l’objectif de limiter le réchauffement à 1.5° à la fin du siècle.

Rappel : le budget des charges de l’Etat Français est de 455 milliards d’euros.
La Chine, qui a tiré la croissance économique mondiale depuis plusieurs décennies est à bout de souffle : son ralentissement affecte le reste de la planète. Ainsi, l’Allemagne est rentrée en récession (sous cet effet combiné à d’autres causes).
L’Intelligence Artificielle : nous ne sommes pas encore capables d’évaluer son impact sur la société ni les enjeux d’investissements financiers à assumer. C’est une Révolution, sans doute plus importante pour l’humanité que la Révolution industrielle.
Les dérives démographiques promettent des modifications de rapports de forces :
 L’inde a désormais dépassé la Chine et fait figure de nouvel Eldorado,

 Face au déclin démographique de l’Europe dont la population décroit, le continent africain explose : 4 Milliards d’individus en 2100 (population actuelle multipliée par trois), soit 40% de la population de la planète. Nous n’avons pas fini d’évoquer les thèmes liés aux flux d’immigrations dans notre civilisation.
Il est habituel d’opposer Religion et Science.
Certains mettront leurs espoirs en leur Dieu pour œuvrer à la solution qui permettra à l’humanité d’avancer.
D’autres feront confiance à l’intelligence humaine (naturelle et artificielle ?) et au progrès scientifique qui ont toujours permis d’atteindre cet objectif. Un changement notable et inquiétant : le pouvoir a glissé vers les mains d’ « entrepreneurs visionnaires » tels qu’Elon Musk, Marc Zuckerberg et autres des GAFAM, et les institutions politiques ne maitrisent plus vraiment le jeu.
Le télescopage de tous ces phénomènes crée évidemment de fortes turbulences dans les performances des différentes classes d’actifs et d’investissements et donc de vos placements.
Les causes et les effets rebondissent les uns sur les autres : tentons une analyse.
Les économies occidentales ont vécu les années récentes sous perfusion des facilités monétaires et des taux bas ou nuls pour soutenir l’activité.
L’envolée des taux amorcée depuis le début de l’année 2022 est sans précédent.
En effet, afin de faire face à une inflation vigoureuse et persistante, résultant en partie du conflit ukrainien, les banques centrales mondiales ont dû remonter de façon importante leurs taux directeurs au cours de ces deux dernières années. L’effet escompté s’est fait ressentir, même si le récent rebond des cours du pétrole pourrait ralentir la tendance baissière observée sur l’inflation.


Qui parle de maitrise de l’inflation parle de refroidir l’économie et de récession : c’est la peste et le choléra, difficile de choisir.
Notre planète a changé, mais nos vies pas tellement, globalement. Est-ce bien normal ?
C’est que les Etats occidentaux ont protégé et préservé leurs populations et leurs entreprises. Traduction : un endettement qui flambe et qui pèse sur nos perspectives économiques et nos capacités à investir pour relever les défis évoqués précédemment.


Des marchés inquiets…
Après l’inquiétude de mars 2022 (Ukraine) et la baisse des marchés, l’économie mondiale s’est réorganisée et les marchés ont refait une partie du terrain.
En cette rentrée 2023, tous les indicateurs de cette reprise se modèrent et nous orientent vers des révisions à la baisse de toutes les prévisions macro et micro économiques :
croissance 2023 de 1.8% aux USA, 0.9% en Europe, 5.2% en Chine ; revues à la baisse des prévisions de résultats des entreprises.
Les marchés manquent de direction, font preuve d’attentisme : ils craignent désormais plus la récession que l’inflation. La récession, globalement, c’est la baisse des marchés.

La crise de l’immobilier….
C’est déjà le cas pour l’immobilier. En France, certaines SCPI ont dû ajuster leurs valeurs liquidatives et une SCI a pris des mesures pour préserver sa liquidité en programmant des arbitrages de défaisance générateurs de moins-values.
Vous êtes, pour la plupart, positionnés sur ces actifs pour leur caractère distributif : ils vous procurent des compléments de revenus réguliers ; nous ne voyons pas d’inquiétude à ce sujet : les revenus devraient même augmenter du fait de l’inflation qui se répercute sur les indices de révision des loyers.
Envisagé sur l’horizon qui convient à ces supports (8/10 ans), le sous-jacent immobilier, cyclique par nature, devrait faire preuve de résilience, comme cela a toujours été le cas dans l’histoire.
Les marchés financiers…
Vos allocations d’assurance-vie contiennent des Fonds qui ont pour certains, un compartiment « Actions » qui pourrait se montrer volatile. Selon l’agence MORNINGSTAR, l’inversement de la courbe des taux a souvent été précurseur de périodes de récession.
Historiquement, les récessions se produisent environ une fois tous les cinq à dix ans.
Du point de vue des classes d’actifs, les actions sont généralement l’un des pires endroits où se trouver en période de récession. A contrario, les obligations ont été le meilleur endroit où se trouver lors de la plupart des récessions précédentes, en raison d’un risque plus faible.
Certains univers d’investissements devraient mieux se comporter : géographiquement, les Etats Unis, les émergents (Brésil, Inde) ; sectoriellement : la technologie, la santé, les biens
de consommation de base, les bancaires, la transition énergétique.
Neutre sur l’Europe, prudent sur la Chine à court terme.
Dans ce contexte, deux stratégies envisageables :

  1. Positionner sa réflexion sur le long terme, continuer de faire le dos rond, anticiper une récession de faible ampleur, et maintenir ses positions : toute l’histoire donne du sens à cette posture,
  2. Arbitrer certains Fonds pour se repositionner sur des actifs pouvant évoluer
    positivement dans cet environnement.
    A chacun sa vérité, non par facilité de discours, mais parce que le choix de chacun dépend de ses objectifs, de son horizon d’investissement et de raisonnement, de la nécessité de liquidité qu’il fixe (certains investissements visent une performance sur une durée de détention donnée, sont liquides à tout moment, mais la performance sera dégradée si la liquidité est exercée avant l’échéance).
    Des pistes de solutions… : 3 exemples.
    D’un avis assez général (raison de se méfier ?), arbitrer vers des fonds obligataires datés de faible duration (2026 à 2029), doit permettre :
     De bénéficier de la hausse des taux, de la stabilité des taux avant une baisse progressive anticipée à partir de 2025,

 D’avoir une bonne visibilité : on connait les taux des obligations à ces échéances en fonction de la notation des émetteurs,
 De voir positivement la baisse des taux qui donnera de la valeur aux obligations souscrites porteuses des taux actuels (appréciable si besoin de sortir avant l’échéance),
 D’être sécurisé si les taux se maintiennent : le capital + coupons sont versés à l’échéance,
 De mutualiser le risque de défaut par la diversification du Fonds qui va comporter plusieurs dizaines de lignes d’émetteurs.
Exemple d’un fonds daté échéance 2026 qui dispose d’un rendement embarqué (taux moyen pondéré des obligations en portefeuille) de 6.2%/an pour un indicateur de risque 3/7.
Autre exemple d’un fonds daté 2028 qui dispose d’un rendement embarqué de 6.8%/an pour le même indicateur de risque 3/7.
A l’échéance du fonds, le capital est reversé ainsi que les coupons capitalisés.
Les PRODUITS STRUCTURES peuvent également se révéler intéressants.
Ces solutions complexes s’articulent autour de différents scenarios relatifs à la performance d’un sous-jacent : action, obligation, indice, taux….
Les rendements pour l’investisseur sont fonction de ceux des sous-jacents.
Le principe est d’accepter un plafonnement de ses gains en contrepartie d’une garantie totale ou partielle du capital, et d’une protection totale ou partielle des coupons.
Ces produits peuvent être rappelés automatiquement (« Auto-call » par rapport à un niveau d’indice à dates de constatation prévues) ou sur décision de l’émetteur, avant leur échéance, couramment de 10 ans. Dans la pratique, la plupart des fonds sont remboursés entre 3 et 5 ans., mais, c’est un inconvénient, on ne le sait pas à l’avance.
Pour beaucoup, cela n’est pas gênant, qui réinvestissent sur un autre produit structuré au remboursement du premier.
Les niveaux de protection (en général de 40 à 100%) déterminent l’indice de risque de 1 à 7.
Il existe actuellement des offres en « capital garanti », risque 1/7.
La classe d’actif du PRIVATE EQUITY connait un fort engouement car s’agissant d’investir pour le financement du développement d’entreprises non cotées, elle bénéficie d’une décorrélation de l’évolution des marchés financiers. Même en période de récession, certains secteurs peuvent connaitre une forte croissance.
C’est le cas de tout ce qui est lié à la transition énergétique : énergies renouvelables, électrification (versus énergies fossiles), reconfiguration et revitalisation de l’immobilier obsolète.

L’offre est très variée, avec des risques allant de 4 (Fonds réalisant des opérations de marchands de biens ou de promotion immobilière) à 7 (Fonds investissant au capital de start-up).
Le propre du PRIVATE EQUITY et l’absence de liquidité jusqu’à l’échéance prévue du Fonds. Si une liquidité est organisée (sortie avant l’échéance), des pénalités de sortie sont appliquées, réduisant la performance.


Je suis à votre écoute et me tiens à votre disposition pour analyser votre situation particulière avec vous.

Philippe RICHARD
Gérant

Conseil en Investissement Financier (C.I.F) : adhérent ANACOFI/CIF N°E003913.
Courtier d’Assurance : Immatriculation ORIAS : 14004732 ; www.orias.fr.
Intermédiaire en Opérations de Banque et Services de Paiement (IOBSP).
Agent Immobilier : carte n° CPI 1310 2018 000 025 047
(sans détention de fonds), délivrée le 7/01/2021 par CCI du Gard.
30 avenue Pierre Mendes France 30490 MONTFRIN
SARL au capital de 7500 euros RCS : 502 509 110 // 2022B02567
N° TVA intracommunautaire : FR9650250911000032
Site : www.optipatrimoine.net TEL : 06 10 91 58 27

Fini de rédiger par Philippe RICHARD, le 2/10/2023.

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