Le pdf édité par Santé publique France sur les IST est disponible sur leur site en téléchargement ou en commande sur Cespharm si vous voulez le mettre à disposition des jeunes.
LA LETTRE DES PHARMACIENS DU 13
Un service gratuit du syndicat général des pharmaciens des Bouches du Rhône
Le pdf édité par Santé publique France sur les IST est disponible sur leur site en téléchargement ou en commande sur Cespharm si vous voulez le mettre à disposition des jeunes.
La première fois, Aline a 17 ans. Elle ne comprend pas très bien comment sa pilule fonctionne, elle et son copain ont peur qu’elle tombe enceinte, ils vont ensemble en officine demander une contraception d’urgence. Dans leur petit village des Landes, tout le monde se connaît et le pharmacien n’échappe pas à la règle. «Je m’approche pour lui demander la pilule du lendemain, se souvient la jeune femme. Là, il m’appelle par mon prénom, me dit « Aline, comment oses-tu ? » J’ai une réputation de fille sage, alors il m’engueule : « Je veux pas que t’aies un gosse, si t’as un gosse, j’aurai ça sur la conscience. »J’ai pas le temps de m’expliquer. Il me balance la boîte à la figure. Je suis sortie en pleurs.» L’année suivante, Aline part vivre près de Bordeaux. Une de ses amies a besoin de la pilule du lendemain, elle décide d’aller la chercher à sa place : «Cette fois encore, le pharmacien me crie dessus devant toute la file d’attente, raconte-t-elle, amère. Il me dit que je suis irresponsable. J’essaie de lui répondre, mais il me coupe : « Ah, toi aussi tu vas me sortir l’excuse du viol ? Vu comment tu es habillée… » Il finit par me donner la pilule et me lâche : « Attends-toi à être stérile à force d’en avaler. »»
Cinq ans plus tard, Aline sait maintenant qu’on lui a menti. Elle a appris que non, la pilule du lendemain ne la rendrait pas stérile. Mais la suspicion perdure. D’après l’enquête publiée début juillet par Santé publique France, 54,3 % des moins de 30 ans considèrent que la pilule du lendemain est dangereuse. Encore taboue, souvent négligée dans les programmes d’éducation mais aussi de formation des professionnels de la santé, la contraception d’urgence reste sujette aux fantasmes. «Ces pilules sont complètement sûres, certifie le Consortium international pour la contraception d’urgence dans un rapport publié cette année (1). Bien qu’elles ne soient pas prévues pour être utilisées comme méthode contraceptive régulière, leur usage répété est sûr. Les femmes doivent pouvoir y accéder aussi souvent qu’elles en ont besoin.»
Et pourtant. «Attention, la pilule du lendemain, c’est trois fois maximum», s’entend dire un jour Elise, alors âgée de 13 ans, dans une pharmacie de Montpellier. «C’était juste après ma première fois. En plus d’avoir vécu un premier rapport pas vraiment glorieux, je me suis sentie jugée, comme si j’avais fait quelque chose de mal. C’était la double peine.» Pendant douze ans, Elise s’en tiendra au discours de la pharmacienne. «J’y ai cru jusqu’à cette année, reconnaît-elle. J’ai 25 ans.»
A l’autre bout de la France, Ariane vit le même scénario. Elle grandit en Touraine, peine à trouver un moyen de contraception qui lui convienne, prend la pilule d’urgence à répétition : «Je m’étais faite à l’idée. J’ai pris la pilule du lendemain plus de dix fois, tout le monde m’avait répété que c’était risqué. Inconsciemment, je me disais que j’étais sûrement stérile.» La légende est coriace. Sauf qu’elle est fausse. «Dans une pilule contraceptive que l’on prend tous les jours, il y a 150 microgrammes de progestérone, précise Marianne Niosi, présidente de la fédération Ile-de-France du Planning familial.
Dans une pilule du lendemain comme Norlevo [la plus vendue en France, ndlr], il y a 1,5 milligramme, c’est dix fois plus, mais ça reste une dose très faible. Souvent, laprogestérone n’a pas d’effet secondaire très important, et quand il y en a, ils disparaissent en vingt-quatre heures.»Si la documentation attestant l’innocuité du médicament existe, comment expliquer la persistance du mythe sur sa dangerosité ?
Une première hypothèse invite à interroger le climat de méfiance envers les substances chimiques. «On constate un retour au naturel et une défiance envers les hormones», note Céline Gauchard-Ménétrier, sage-femme dans le Gard. «Si les patientes se disent que la pilule est mauvaise pour la santé, elles pensent que la pilule du lendemain est encore pire», abonde Marianne Niosi. Que faire quand les pharmaciens eux-mêmes se font les porte-voix d’inexactitudes ? «Chaque faculté consacre une part d’enseignement à la contraception, nous assure l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France. Les volumes horaires varient mais représentent six heures minimum.»Voilà pour la théorie.
Navaz, diplômé il y a trois ans de la faculté d’Amiens, garde un souvenir différent : «Au total, on a eu deux fois deux heures de cours sur la contraception. Pour la contraception d’urgence, ça devait être autour de deux fois quinze minutes.» Un enseignement lacunaire ? «Peut-être, admet Pierre Béguerie, président du conseil central de l’Ordre des pharmaciens. On essaie de mettre en place des solutions pour que chaque pharmacien puisse se tenir informé, mais c’est à eux de faire la démarche. Savoir parler de contraception, ça ne s’improvise pas. Ce sont des façons de faire qui s’apprennent.»
Il reste manifestement une marge de progrès pour cette pédagogie. Sarah se souvient comment le mois dernier, paniquée après un oubli de pilule, elle appelle une pharmacie de garde parisienne : «Quand elle décroche, la pharmacienne me rit au nez, elle se fout littéralement de ma gueule, me dit que je stresse pour rien. J’entends que les clients derrière elle rigolent aussi. J’appelle deux autres pharmacies, on me donne chaque fois des informations contradictoires. Je ne sais pas quoi faire, je comprendsrien, je me sens coupable. Finalement, je me dis que c’est de ma faute, que j’aurais pas dû baiser.» Idem pour Jeanne, 17 ans, lorsqu’une pharmacienne lui lance : «Vous voyez ce que ça fait de coucher avec n’importe qui ?» Ou Juliette qui, à 23 ans, s’entend dire «qu’il faudrait utiliser des préservatifs qui ne craquent pas, ça éviterait de venir pour ce genre de choses». Ou encore Lou, gratifiée par un pharmacien pédagogue d’un condescendant «vous êtes en 2019, vous avez la chance d’avoir accès à la contraception, et la pilule du lendemain ne peut pas être un contraceptif régulier».
C’est une autre réalité : la pilule du lendemain cristallise la peur d’une contraception irresponsable, nombre de praticiens craignant qu’une délivrance facilitée n’ouvre la voie à sa surutilisation au détriment d’un contraceptif efficace. Pourtant, des travaux menés en 2013 par la Haute Autorité de santé (HAS) précisent que 60 % des femmes utilisant une contraception d’urgence le font en raison d’un échec de contraception régulière (oubli de pilule, rupture de préservatif) tandis que seules 17 % l’utilisent sans autre méthode contraceptive. Et malgré la délivrance sans ordonnance, la vente se maintient autour d’un million de pilules par an, «un chiffre même en légère baisse entre 2013 et 2015», notait l’année dernière Santé publique France. Certains pharmaciens restent néanmoins réticents, quitte à parfois flirter avec l’illégalité.
D’après le code de la santé publique, les mineures ont droit à la pilule gratuitement, dans un espace de confidentialité, sans qu’on leur demande une pièce d’identité ou une carte Vitale. Quand on lui apprend ces droits, Clara hallucine : la dernière fois qu’elle a voulu une contraception d’urgence, la pharmacienne d’une officine lyonnaise a exigé sa carte d’identité. «Je la lui donne, elle poursuit l’interrogatoire, pose des questions intrusives sur ma vie sexuelle, raconte la jeune femme. J’explique que je ne souhaite pas répondre, mais elle m’arrête et exige que j’avale la pilule sous ses yeux ! D’après elle, c’est obligatoire pour les mineures.» Clara refuse, prend la boîte et se dirige vers la sortie. Zélée, la pharmacienne l’en empêche, bloque les portes et martèle qu’elle doit ingérer la pilule. «J’ai dû appeler la police pour qu’elle accepte de rouvrir les portes, peste la jeune femme. Au téléphone, les policiers m’ont dit que ce qu’elle faisait était légal. C’était faux.»
Au Planning familial, Marianne Niosi analyse : «On vit encore dans une société où la sexualité des femmes fait l’objet du contrôle et de la honte. On leur fait la morale, comme si contrôler sa fertilité et avoir une sexualité de plaisir était problématique. On les taxe parfois d’irresponsabilité, mais c’est plutôt très responsable de vouloir éviter une grossesse non désirée !» Face aux manquements au code de la santé publique, l’Ordre des pharmaciens se dit en alerte. «J’invite les femmes à signaler les incidents au conseil régional de l’Ordre, insiste Pierre Béguerie. Après un dépôt de plainte, nous pouvons engager une action disciplinaire.»
Méconnus du grand public, les signalements sont encore«rares, voire inexistants». «C’est indispensable de faire remonter les problèmes, on ne peut pas accepter une attitude déplacée de la part de nos confrères, soutient le président du conseil central. Informer est au cœur de notre métier, y contrevenir peut entraîner jusqu’à la radiation.»
(1) «Emergency contraceptive pills Medical an Service Delivery Guidance», International Consortium for Emercency Contraception.
CFA de la Pharmacie Marseille- Alpes – Provence
Un rappel du lot n° 1958550 (péremption 07/2019) de la spécialité OPTIMIZETTE Gé 75 mg a été réalisé par les laboratoires Majorelle en accord avec l’ANSM, à la suite de la découverte dans une boîte d’une plaquette non conforme de 21 comprimés ne contenant pas de principe actif contraceptif.
La prise de ces comprimés ne présente pas de danger et aucun effet indésirable n’a été signalé jusqu’à présent. Le seul risque identifié pour les patientes est l’inefficacité contraceptive de la pilule.
L’ANSM demande aux pharmaciens d’officines de contacter, par tous les moyens dont ils disposent, les patientes susceptibles de détenir et/ou d’avoir utilisé la spécialité du lot concerné par ce rappel.
Elle demande également aux patientes en possession de boîtes OPTIMIZETTE Gé 75 mg du lot n° 1958550 (péremption 07/2019) de vérifier si elles contiennent des plaquettes non conformes. Si tel est le cas, les patientes doivent rapporter la boîte à la pharmacie dans les plus brefs délais. Si les plaquettes sont conformes, elles doivent toutefois rapporter leur boîte pour un échange, mais ne doivent pas interrompre leur traitement.
Pour plus d’informations, voir le communiqué de l’ANSM.
Pour toute question, les laboratoires Majorelle ont mis en place un numéro de téléphone 01 70 19 30 73.
Les laboratoires Majorelle nous informent que :
ATTENTION : cette nouvelle délivrance ne doit donner lieu à AUCUNE facturation à l’Assurance maladie.
Si une patiente ayant utilisé OPTIMIZETTE Gé 75 mg du lot n° 1958550 souhaite réaliser un test de grossesse, vous pouvez le lui délivrer gratuitement. Les laboratoires Majorelle prendront en charge le remboursement de ces tests de grossesse délivrés gratuitement par la pharmacie dans ce cadre.
Pour ce faire, vous devrez adresser aux laboratoires Majorelle, une fois par semaine, une facture globale avec justificatifs de délivrance des tests de grossesse.
Les factures devront être adressées au service comptable des laboratoires Majorelle accompagnées des justificatifs de délivrance. (Adresse de facturation : Laboratoires Majorelle, 12 rue de Berri 75008 Paris)
Vous trouverez ici le courrier adressé à la FSPF par les laboratoires Majorelle.
Mesdames, Messieurs,
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur propose le chéquier PASS Santé Jeunes afin de faciliter l’accès à la prévention et à la contraception des jeunes filles et garçons de moins de 26 ans.
En acceptant ce chéquier, vous avez contribué à ce dispositif de santé publique et nous tenions particulièrement à vous en remercier.
En cette fin d’année, nous tenons également à vous rappeler les modalités de remboursement des coupons :
L’enregistrement à la première demande de remboursement :
A votre première demande de remboursement, vous nous avez adressé en complément du ou des coupons du chéquier :
o Le bordereau d’identification (ci-joint) dûment rempli,
o Un relevé d’identité bancaire correspondant à votre enregistrement au répertoire SIRET est également joint à la première demande de remboursement de l’acte médical.
Une fois enregistré, ces éléments ne sont plus à fournir, sauf changement de propriétaire ou de RIB en cours d’année.
La date de validité des coupons :
Vous récupérez auprès du jeune le coupon lié à la prestation de santé et vérifiez la date de validité de ce dernier.
Seuls les coupons de l’année en cours peuvent être acceptés. Nous vous remercions d’être vigilants sur ce point.
L’envoi du coupon pour remboursement se fait dans un délai de trois mois maximum à compter de la fin de la validité du chéquier-coupons.
Les coupons des chéquiers 2017 sont valides jusqu’au 31 décembre 2017, vous pourrez nous les adresser pour remboursement jusqu’au 31 mars 2018.
Le remboursement des coupons : vous trouverez en pièce jointe une fiche pratique vous précisant les modalités de remboursement.
Pour chaque coupon, il est important de renseigner recto/verso les informations suivantes :
Au Recto :
o Votre numéro de SIRET ;
o La date de la prestation médicale ;
o Le Montant de la prestation.
Au verso :
o Votre nom ;
o Votre signature,
o Votre cachet de professionnel de santé.
Sans ces informations, nous ne pourrons pas procéder au remboursement ; le coupon vous sera retourné pour complétude.
L’envoi des coupons pour remboursement :
Vous expédiez le ou les coupons au service Recherche, Enseignement Supérieur, Santé et Innovation de la Région pour le remboursement à l’adresse pré-inscrite sur les coupons du chéquier
o DARII – Service Service Recherche, Enseignement Supérieur, Santé et Innovation – PASS Santé Jeunes – LIBRE REPONSE 34143 – 13599 MARSEILLE CEDEX 20
Il s’agit d’une adresse libre réponse : pas besoin d’affranchissement.
La recevabilité et l’effectivité du remboursement des coupons :
Après réception, le Service vérifie la validité des informations renseignées sur chaque coupon, et peut procéder au remboursement. Celui-ci se fait par virement bancaire.
Le montant maximum de remboursement de la Région correspond à la valeur faciale indiquée sur chaque coupon.
Encore une fois, nous vous remercions pour votre participation à ce dispositif. Je reste à votre entière disposition pour toute information complémentaire. Vous pouvez me contacter aux coordonnées suivantes :
Mme Danièle PERRUQUON :
04.88.73.80.00
04.88.73.60.26
Cordialement,