Dernière minute: Préparations magistrales en situation de pénurie de médicaments

Le ministère de la Santé et de l’accès aux soins a confirmé qu’aucune préparation magistrale effectuée pour palier une rupture d’approvisionnement ne sera prise en charge tant qu’il n’y aura ni recommandations de l’ANSM, ni arrêté fixant le prix de remboursement.

En conséquence, les patients ne seront plus remboursés pour leur traitement même s’ils présentent une prescription médicale. Le tiers-payant est à proscrire bien évidemment. Il faut demander le paiement sans feuille de tarification (impression du ticket de délivrance obligatoire sur la prescription) ou diriger le patient vers son médecin.

Les préparations à base de Sertraline sont concernées.

P.L

ROSP BUPS: une usine à gaz!

Depuis la dernière CPL, vos représentants FSPF13 ont été très surpris que seulement 53% des officines du 13 aient touché une ROSP BUPS (Bon usage des produits de santé).

Mais depuis que nous avons le récapitulatif sur Ameli Pro, plusieurs choses nous interpellent. 

1- Le taux de recours au motif « urgence » sur le répertoire des génériques. Nous sommes tous en augmentation ce qui semble logique vu le nombre de rupture de stock princeps ET génériques depuis 1 an. 

2- La stabilité de la délivrance des médicaments génériques pour les molécules ciblées. Toujours pour les mêmes raisons, nous allons tous les jours à la pêche d’un médicament sous n’importe quelle marque princeps ou générique. Et si l’on ne fait pas cela , c’est le patient à la fin qui ne sera pas soigné.

Donc Furosemide, Atorvastatine, Pravastatine, Repaglinide doivent être neutralisés.

3- Malus lié à l’indicateur taux de recours au motif « urgence » . Pour toutes les raisons citées au dessus, ce malus ne doit pas être infligé aux pharmaciens qui ne sont pas responsables des ruptures de stock, passent un temps non négligeable à trouver des solutions de remplacement au bénéfice des patients et se retrouvent avec une double peine. D’autant que nos logiciels ne parlent pas d’urgence mais de rupture de stock ce qui n’est pas pareil.


C’est ensemble que nous menons des batailles !!


Valérie OLLIER 

Présidente FSPF 13

_____________________________________________


Les indicateurs de la Rosp  « Bon usage des produits de santé » ou Rosp BUPS

IndicateursIndicateurs socleObjectifType d’indicateursRémunération
Adhésion à la démarche qualité mise en place par le « Haut Comité qualité officine »ouiAutoquestionnaire
Newsletter
Programme
d’amélioration
Attestation d’autoévaluation à fournir100 € par an
Pénétration des médicaments génériques dans l’ensemble du répertoire des groupes génériquesouiTaux supérieur ou égal à 85 %AutomatiséAucune
Pénétration des médicaments génériques, hybrides ou biosimilaires (1)non100 %AutomatiséEn fonction de
l’économie globale
(dans la limite de 12 M€) répartie
entre chaque
officine selon le
volume de ces
molécules délivré
Stabilité de la délivrance pour les patients de 75 ans ou plus lors de la délivrance de médicaments
génériques
non90 % ou 95 %Automatisé400 € au maximum par an
Taux de recours du motif urgence de
substitution sur le répertoire des
génériques
nonTaux inférieur au taux constaté en 2019 par l’officineAutomatiséEn cas de non-respect : malus de 20 % sur la Rosp BUPS
Taux de connexion de l’outil Asafo-Pharma au moyen d’un téléservice accessible depuis le portail internet de l’Assurance Maladie dédié aux professionnels de santénonConsultation de l’outil Asafo-Pharma une fois par semaine au minimum pendant 46 semaines au cours de l’année civile (environ 90 % de connexions hebdomadaires sur l’année civile)Automatisé100 € par an
Atteinte d’un niveau de démarche écoresponsablenonRéaliser un programme de développement durable annuel à partir du modèle mis à disposition du pharmacienAtteindre un niveau défini dans le tableau ci-dessous. Un niveau est atteint dès lors qu’au moins deux des trois items sont remplis dans le niveau concerné et que le niveau précédent a été réussi une année précédente (sauf pour le niveau 1). Ainsi, pour atteindre le niveau 2 en 2025, le niveau 1 doit avoir été validé en 2024Déclaratif200 € par an

(1) Liste des molécules : Teriflunomide, Dabigatran, Seretide Diskus, Spiriva

Incident bancaire au CETIP : la FSPF mobilisée dans l’intérêt de tous les pharmaciens

Chère consœur, chers confrère,

Depuis quelques jours, nous constatons une multiplication de communications prêtant à confusion concernant l’incident bancaire ayant impacté le CETIP.

Pour rappel, le CETIP, opérateur de tiers payant pour les réseaux iSanté et SP Santé, est confronté depuis le début du mois à un incident technique affectant le transfert des flux financiers vers sa banque. En pratique, cette situation affecte les pharmaciens d’officine puisqu’elle engendre des retards significatifs dans le paiement des factures qu’ils ont émises.

Alerté rapidement par la FSPF et les équipes de R+/Resopharma, le CETIP nous a assuré que l’incident était pris en charge et en voie de résolution.

Selon les dernières informations transmises par le CETIP, ce matin, une solution technique sera déployée d’ici jeudi pour un retour à la normale avant le week-end de Pâques. Cette information a été confirmée avec les détails suivants :

  • les flux de la journée du 15 avril ont d’ores et déjà pu être transmis à la banque du CETIP pour paiement ;
  • les flux de rattrapage couvrant la période du 4 au 14 avril seront envoyés dès le 17 avril matin.

Par ailleurs, face à l’inquiétude légitime des pharmaciens d’officine, la FSPF tient à rappeler que les conventions qu’elle a conclues avec iSanté, en 2023, et avec SP Santé, en 2024, sont des conventions « ouvertes » dont les dispositions bénéficient à l’ensemble des pharmaciens d’officine, syndiqués ou non.

L’article 10 de ces conventions précise, dans les termes suivants, les conditions d’indemnisation des pharmaciens d’officine en cas de retard de paiement supérieur à trois jours ouvrés : « Pour les factures validées, le non-respect des délais de règlement (…) entraînera automatiquement le versement d’une indemnité correspondant à un pour cent (1 %) des sommes dues au titre de l’assurance maladie complémentaire par semaine de retard. »

Pendant que certains alimentent incertitude et inquiétude collective, la FSPF poursuit son action auprès de ses partenaires pour permettre la résolution rapide de cette situation, dans l’intérêt de l’ensemble des pharmaciens.

Bien confraternellement,

Valérian PONSINET

Président de la commission Convention et système d’information

La FSPF communique: Nouvelles règles de dispensation des articles pour pansements à compter du 1er avril 2025


Avec pour objectif de réduire le gaspillage de matériel médical et d’assurer une prise en charge adaptée des plaies, un arrêté publié au Journal officiel du 19 mars 2025 fixe des nouvelles règles relatives à la prescription et à la délivrance des pansements inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er avril 2025.

Quels sont les articles soumis aux nouvelles règles de dispensation ?

Ces nouvelles règles s’appliquent à l’ensemble des articles pour pansements remboursés par l’Assurance maladie, inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR). Cela concerne les catégories suivantes (titre 1, chapitre 3 de la LPPR) :

– les sets de pansements ;

– les pansements ;

– les compresses et le coton ;

– les dispositifs de fixation et de maintien ;

– les pansements à base d’argent.

Quels éléments le prescripteur doit-il préciser sur l’ordonnance ?

Après une évaluation clinique de la plaie, le prescripteur doit mentionner sur l’ordonnance la catégorie de pansements ou de compresses, la quantité de produits nécessaires, ainsi que la taille, la fréquence recommandée pour le renouvellement des produits et, le cas échéant, tout autre élément jugé pertinent par le prescripteur.

Cela peut inclure, notamment, la dénomination commerciale précise et complète d’un pansement, ainsi que ses caractéristiques (absorbant, adhésif, etc.).

Comment le pharmacien d’officine doit-il procéder à la dispensation d’une ordonnance d’articles pour pansements afin que ceux-ci soient pris en charge ?

1/ A la suite d’une prescription initiale, lorsqu’un patient se présente avec une ordonnance de pansements, la première délivrance de pansements devra être limitée à une durée de 7 jours de traitement.

Attention :

– Il conviendra de privilégier les conditionnements les plus petits de la même marque, lorsque ces derniers sont disponibles.

– Actuellement, la substitution des dispositifs médicaux n’est pas autorisée. Dès lors et à titre d’exemple, il n’est pas permis de remplacer une boîte de 16 pansements par une boîte de 5 pansements d’une autre marque.

2/ Une fois la période de 7 jours de traitement écoulée, le renouvellement sera effectué sur demande expresse du patient, en fonction de ses besoins, et dans la limite de la durée de traitement précisée sur l’ordonnance.

Dans ce cas, vous êtes libre de choisir le conditionnement approprié en fonction des besoins du patient, que ce dernier se présente avec la même ordonnance immédiatement après la période initiale de 7 jours ou plusieurs semaines après celle-ci.

En pratique…

Cas 1 – Le patient présente une ordonnance de pansements pour la première fois

  • Primo-délivrance : la première délivrance de pansements devra être limitée à une durée de 7 jours de traitement (selon les conditionnements disponibles).
  • Renouvellement de l’ordonnance : le renouvellement pourra intervenir à l’issue de la période initiale de 7 jours, à la demande du patient et dans la limite de la durée de traitement précisée sur l’ordonnance. Dans ce cas, vous êtes libre de choisir le conditionnement approprié en fonction de la durée estimée de cicatrisation de la plaie.

A l’expiration de la prescription et pour les besoins de sa prise en charge le patient peut revenir à l’officine avec une nouvelle ordonnance.

Cas 2 – Le patient présente une nouvelle ordonnance de pansements dont le contenu de la prescription (éléments relatifs aux articles prescrits) est identique à une précédente ordonnance ayant déjà fait l’objet d’une primo-délivrance de 7 jours.

Même s’il s’agit d’une nouvelle ordonnance, la quantité de produits délivrés n’est pas limitée à 7 jours de traitement, dès lors qu’une primo-délivrance a déjà été effectuée sur présentation d’une prescription identique précédente. Vous pouvez procéder comme un renouvellement et choisir le conditionnement approprié en fonction des besoins du patient.

Cas 3 – Le patient présente une nouvelle ordonnance de pansements portant sur un nouveau type de pansements (ordonnance n’ayant jamais fait l’objet d’une primo-délivrance de 7 jours).

  • Primo-délivrance : la première délivrance de pansements devra être limitée à une durée de 7 jours de traitement (selon les conditionnements disponibles).
  • Renouvellement de l’ordonnance : le renouvellement pourra intervenir à la demande du patient et dans la limite de la durée de traitement précisée sur l’ordonnance. Dans ce cas, vous serez libre de choisir le conditionnement approprié.

Cas 4 – Le patient présente une ordonnance établie antérieurement au 1er avril 2025.

Vous devez respecter les nouvelles règles de prise en charge pour toute facturation réalisée à compter du 1er avril 2025, y compris en présence d’ordonnances établies à une date antérieure.

Vous trouverez ci-après une fiche pratique récapitulant ce dispositif.

Bien que favorable à cette mesure de sobriété, la FSPF regrette que le dispositif mis en œuvre soit de nature à complexifier la dispensation des articles concernés.

De plus, la FSPF déplore l’absence d’outils permettant aux pharmaciens d’officine d’assurer un suivi des prescriptions d’articles pour pansements et ainsi simplifier la mise en œuvre de leurs obligations.

En l’état, la FSPF considère que ce nouveau dispositif constitue une énième mesure administrative parmi celles mises en place au cours de ces dernières années, lesquelles ont eu pour effet d’alourdir l’exercice officinal, sans amélioration nécessairement associée de la prise en charge des patients.

La CNAM communique – Pansements : nouvelles règles de prescription et délivrance

 A partir du 1er avril 2025, les modalités de prescription et délivrance des articles pour pansements inscrits à la Liste des Produits et Prestations (LPP) sont modifiées, afin de réduire le gaspillage des produits de santé.

Délivrance des pansements

Première délivrance

  • Elle est dorénavant limitée à 7 jours.
  • Vous devrez adapter le conditionnement à délivrer au patient, pour couvrir au mieux cette période de 7 jours (ce qui correspond à une boîte de 5 pansements dans la plupart des situations, le renouvellement de pansement intervenant généralement tous les 2 à 3 jours).
  • A noter : En dehors des situations de plaies multiples, une primo-délivrance d’une boîte de 16 pansements ne devrait donc plus avoir lieu.

Au regard de l’évolution de la plaie ou de l’expertise de l’infirmier prenant en charge les pansements, la délivrance pourra être renouvelée ou adaptée après une première délivrance restreinte à 7 jours, réduisant ainsi le gaspillage.

Renouvellement de la délivrance
A la demande expresse du patient et en fonction de ses besoins, la délivrance peut être renouvelée :

  • à l’issue de la période de traitement couverte par le premier conditionnement,
  • dans la limite de la durée de traitement mentionnée sur l’ordonnance.
Exemples pratiques

Afin de vous aider au mieux à appréhender la diversité des situations susceptibles de se présenter, voici quelques exemples pratiques :

1. Cas d’un patient se présentant pour la première fois avec une prescription initiale de « pansement hydro cellulaire 10×10 cm, 1 unité tous les 2 jours jusqu’à cicatrisation, 3 boîtes à renouveler 1 fois ».

  • Vous devez fournir le conditionnement minimum adapté pour couvrir une période de 7 jours. Ici, une boîte de 5 pansements suffira à couvrir la période.

2. Ce même patient revient une semaine après, avec la même ordonnance et souhaite poursuivre le traitement.

  • Comme il ne s’agit plus d’une primo-délivrance, vous pouvez choisir librement le conditionnement adapté en fonction de la durée estimée de cicatrisation.

3. Plusieurs semaines après, ce même patient revient avec une ordonnance de renouvellement de « pansement hydro cellulaire 10×10 cm, 1 unité tous les 2 jours jusqu’à cicatrisation, 3 boîtes à renouveler 1 fois ».

  • Comme il ne s’agit pas d’une prescription initiale, la contrainte limitant à 7 jours la primo-délivrance ne s’applique pas. Vous pouvez choisir librement le conditionnement adapté en fonction de la durée estimée de cicatrisation.

4. Au bout d’un certain temps ce patient revient avec une nouvelle ordonnance de « pansement hydro cellulaire 5×5 cm, 1 unité tous les 2 jours jusqu’à cicatrisation, 3 boîtes à renouveler 1 fois ».

  • S’agissant d’une nouvelle prescription, la règle des 7 jours pour la primo-délivrance s’applique à nouveau. Ici, une boîte de 5 pansements suffira à couvrir la période.
Les Pharmaciens du Sud

GRATUIT
VOIR