Editorial de la Nouvelle Année

Charles Fauré, Président du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône

Des vœux « Hollandais »

 

Traditionnellement nous vous envoyons nos meilleurs vœux pour l’année qui commence. J’avoue avoir eu la même réflexion que notre Président François Hollande. Mais toutes ressemblances s’arrêtent là. En effet, il faudrait faire la synthèse de l’année qui vient de s’écouler, pas fameuse, pour parler de 2013 qui s’annonce difficile. En principe, les meilleurs vœux doivent être porteurs d’espoir et ceux-là auraient dû l’être.

 

Après le rendez-vous manqué du Congrès National de Lille où Madame la Ministre Marisol Touraine s’était faite représentée par un illustre inconnu, elle a rectifié le tir par sa présence et un discours plus que rassurant pour la profession aux Journées de l’Ordre. Discours reprenant le rôle du pharmacien et son engagement pour la santé publique, discours rassurant sur internet malgré la pression européenne, discours rassurant sur l’économie avec l’arrivée courant 2013 des honoraires de dispensation.

Le mois de décembre fut un mois chargé avec 3 réunions importantes avec la CNAM, 3 réunions qui ont permis de signer l’avenant permettant la mise en place des honoraires pour un démarrage prévu entre juillet et septembre prochain. Décembre a permis aussi de sceller les entretiens pharmaceutiques sur les AVK, première pierre des nouvelles missions des pharmaciens.

Malgré nos chiffres d’affaires qui stagnent pour beaucoup d’entre nous, voire chutent ou s’effondrent pour un grand nombre, 2013 s’annonce être un tournant par le développement des génériques et ses remises associées (laboratoires pharmaceutiques et rémunérations de la Caisse), par les entretiens et suivis des AVK, par l’arrivée des honoraires. Finalement pour une fois on devrait retenir de 2013 que le chiffre 13, chiffre porte-bonheur… ???

 

On aurait aimé présenter nos vœux de cette façon, malheureusement le démarrage de cette nouvelle année est bien différent. Une ordonnance permettant la vente sur internet de médicaments est parue, la première réunion de décembre sur l’instauration des honoraires s’est terminée au bout de 10 minutes faute de feuille de route de notre Ministre de tutelle. Seuls les entretiens pharmaceutiques sur les AVK sont devenus une réalité. En gros cela devrait permettre d’apporter en moyenne une bouffée d’oxygène de 1400 € par officine. Peut-on parler de bouffée ou de micro bouffée ?

Il semblerait que les réunions pour la mise en place des honoraires ne soient que reportées et devraient être finalisées durant le premier trimestre.

En vieux briscard du syndicalisme permettez-moi d’avoir des doutes. Marisol n’a pas l’air de se soucier beaucoup des pharmaciens, Internet en est la preuve, le peu d’enthousiasme pour apporter la feuille de route à la CNAM pour l’instauration des réunions sur la mise en place des honoraires en est une autre.

J’espère que nos représentations nationales syndicales en ont conscience, Philippe Gaertner dans son dernier édito du Pharmacien de France indiquait « Faute d’une réaction rapide et d’un calendrier sûr, nous agirons ».

Nous devons nous y préparer afin de sortir de l’autisme officinal notre chère Ministre de la Santé. Les mesures « arrêtons le tiers payant » ou « arrêtons le générique » sont à exclure. Nous ne sommes pas maso au point de se faire hara-kiri. Nous y réfléchissons, mais si l’un d’entre vous peut apporter une idée novatrice, qu’il le fasse savoir ; nous sommes preneurs. De toute manière, il est grand temps que la Profession fasse preuve d’initiative et surtout de COURAGE et oublie son individualisme commercial.

Finalement, des vœux Hollandais est-ce le bon choix pour le titre de cet éditorial du nouvel an ? Peut-être, mais en passant par la Touraine…

Bonne année à tous!

 

Charles Fauré

Président

Contraceptifs oraux: les médias font le buzz sur les pilules de 3ème et 4ème génération.

Le syndicat ne prétend pas faire de la DPC, de la formation ou remplacer  la Faculté de Pharmacie. mais nous collons à l’actualité et sommes élus pour vous défendre.

Dans ce cadre, nous vous conseillons de ne pas délivrer sans prescription médicale et dans le cadre d’un “dépannage”les traitements de contraceptifs oraux et surtout les pilules de 3ème et 4ème génération.

Dans le cas d’une jeune fille qui vient se faire “dépanner” sans prescription médicale, il est obligatoire de lui demander de fournir une prescription de moins d’un an ou d’aller consulter son médecin de famille ou mieux un gynécologue. Si la personne est jeune ou économiquement faible, vous pouvez l’orienter vers un C.P.E.F.

vous pouvez cliquer sur ces liens pour d’autres informations:

Classification des contraceptifs oraux (ESCULAPE)

Contraception Hormonale (Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie)

 

 

BALARD ANTOINE JÉRÔME(1802-1876)

BALARD ANTOINE JÉRÔME(1802-1876)

Chimiste français né le 30 septembre 1802 à Montpellier et mort le 30 avril 1876 à Paris. Issu d’une modeste famille de vignerons, Balard fait ses études supérieures à l’université de sa ville natale. Il y suit les enseignements de pharmacie – il obtient son doctorat en 1826 – et parallèlement ceux de physique et de chimie. Durant ses études, il devient préparateur du titulaire de la chaire de chimie, avant d’obtenir ce poste en 1834. Il est ensuite nommé professeur de chimie à la Sorbonne à Paris, puis professeur au Collège de France en 1851. En 1844, Balard avait été élu membre de l’Académie des sciences.

C’est son intérêt pour la chimie des composés marins qui va le conduire à la grande réalisation de sa vie, la découverte du brome. Il s’intéresse très tôt à l’iode – élément découvert en 1811 par Bernard Courtois (1777-1838) – et il en étudie, à l’aide d’une méthode efficace qu’il a mise au point, la présence et la proportion dans des plantes marines de la mer Méditerranée et de l’océan Atlantique. Au cours de ces recherches, il isole en 1825, dans les eaux des salines, près de Montpellier, un composé liquide rouge sombre à l’odeur désagréable (brome vient du grec brômos, puanteur) ; il montre vite que ce composé constitue un nouvel élément chimique, analogue au chlore et à l’iode, déjà connus. L’annonce, le 3 juillet 1826 à l’Académie des sciences, de la découverte du jeune pharmacien fait sensation. En fait, la découverte de ce nouvel élément fut particulièrement importante et appréciée par la communauté chimique d’alors parce qu’elle mettait en évidence l’existence d’une « famille » de composés –  les « halogènes », comme allait les nommer dès 1826 Jöns Jacob Berzelius (1779-1848) –, ayant des propriétés physiques très différentes, mais un ensemble de propriétés chimiques similaires.

En fait, le nouveau composé avait déja été isolé, mais les chimistes n’avaient pas compris la nature élémentaire du liquide rouge qu’ils avaient obtenu. Ainsi, Justus Liebig (1803-1873) lui avait attribué la structure d’un chlorure d’iode et n’avait pas poursuivi son étude.

Balard va effectuer une étude approfondie des propriétés du brome et de certains de ses composés. Il étudie également la nature des propriétés décolorantes du chlore – l’« eau de Javel » –, ce qui le conduit à la découverte de l’acide hypochloreux et du monoxyde de chlore.

Certains chimistes de l’époque, à l’esprit frondeur, ironisaient sur les résultats jugés peu nombreux que Balard avait obtenus après l’isolement du brome en prétendant que « Balard avait été inventé par le brome »….

Henri Moissan (1852-1907) : Premier Nobel de chimie français

Né dans la seconde moitié du XIXe siècle qui connut une révolution scientifique, issu d’un milieu modeste il fut l’auteur de nombreux travaux, recherches et découvertes, récompensés en 1906 deux mois avant sa mort par le prix Nobel de Chimie .

Le fluor était connu avant d’avoir été isolé. Mais les tentatives d’isolement du fluor conduisaient irrémédiablement à la production de fluorures, sels résultant  de l’extrême activité de l’halogène.

Moissan réussit à vaincre ces difficultés en faisant agir un courant électrique sur de l’acide fluorhydrique anhydre et isola le fluor en juin 1886. Avant sa découverte, il avait réalisé une analyse critique de tous ses prédécesseurs dans le domaine de la chimie du fluor. Après avoir isolé le fluor, Moissan explora toutes les propriétés du gaz, qu’il décrivit dans une trentaine de mémoires.

Il travailla ensuite au perfectionnement du four électrique (cf. Photo) et réussit la fabrication artificielle de microscopiques cristaux de diamant. Professeur de toxicologie à l’Ecole de pharmacie de Paris et à la Sorbonne, Membre de l’Académie de Médecine et de l’Académie des Sciences, Moissan reçut le premier en France le prix Nobel de Chimie.

source CNOP

Les Pharmaciens du Sud

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