Ventes de médicaments au patient OUERTANI Illies

Mesdames et messieurs les pharmaciens titulaires,

Dans le cadre d’une réquisition de la section de recherches de la gendarmerie nationale, je vous prie de bien vouloir nous préciser si le patient OUERTANI Ilies né le 05/12/1992 s’est présenté dans votre officine pour obtenir des médicaments. Si oui, pouvez-vous nous transmettre le plus rapidement possible tout justificatif de vente à savoir l’historique des ventes ou l’ordonnancier des produits délivrés depuis le 12/05/2024 pour celui-ci, ainsi que les ordonnances.

Nous vous remercions par avance.

Cordialement.

cid:image001.jpg@01DAD226.F551CD20 Stéphanie BASSO 
| Pharmacien inspecteur de santé publique
Adjointe du département Pharmacie et Biologie
Direction de l’organisation des soins
Tel. direct : 04.13.55.80.83
Bureau 229

Asafo : à utiliser dès le 12 juin

À compter du 12 juin 2024, le dispositif francilien Asafo-Pharma (alerte sécurisée automatisée aux fausses ordonnances) est étendu à toute la France. Cet outil, qui permet de signaler et consulter les fausses ordonnances déclarées par ses pairs, est désormais intégré au portail amelipro.

« La Cour de cassation a jugé que le pharmacien doit utiliser tous les moyens à sa disposition pour détecter une fausse ordonnance. S’il ne le fait pas et que celle-ci s’avère frauduleuse, l’Assurance maladie peut refuser la prise en charge et le pharmacien se retrouver avec un indu ».

L’Assurance-Maladie a proposé, dans le cadre des négociations conventionnelles, un Rosp de 100 euros dès lors que les pharmaciens consultent Asafo au moins une fois par semaine sur 90 % de l’année, soit 46 fois par an.


Différentes mesures sont prévues, associant l’Assurance Maladie et les pharmaciens, pour lutter notamment contre les fausses ordonnances et favoriser l’usage par les pharmaciens des différents outils et services numériques de repérage ou de signalements. Par exemple, l’outil ASAFO-PHARMA qui liste les ordonnances frauduleuses. En fonction des retours des pharmaciens utilisateurs, l’outil recevra de nouvelles améliorations. L’intelligence artificielle sera également expérimentée par les parties conventionnelles pour contribuer à cette lutte contre les fraudes et les trafics de médicaments.

Enfin, les parties conventionnelles ont convenu d’insister sur l’usage de la carte Vitale notamment dans le cadre du tiers payant (non-avance de frais par le patient).

source ameli

Déclaration des vols et détournements des stupéfiants et des psychotropes

Ouverture de la plateforme en ligne de l’ANSM

Conformément aux dispositions des articles R.5132-80 et R.5132-95 du code de la santé publique, tout vol ou détournement de substances ou préparations classées stupéfiants ou psychotropes doit faire l’objet d’une déclaration sans délai à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), aux autorités de police, à l’Agence régionale de santé territorialement compétente, ainsi qu’à l’ANSES pour les médicaments à usage vétérinaire classés stupéfiants.
Auparavant, la transmission à l’ANSM des déclarations de vol et de détournement des stupéfiants et des psychotropes se faisait par courrier électronique, en adressant un formulaire de déclaration disponible sur le site internet de l’ANSM.

Depuis le 18 mars 2024, afin d’optimiser les modalités de ces déclarations auprès de l’ANSM et de faciliter leur traitement, celles-ci doivent être réalisées exclusivement de manière dématérialisée sur la plateforme en ligne « Démarches Simplifiées », accessible sur le site internet de l’ANSM à l’adresse suivante : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/ansm-declaration-de-vol-ou-detournement-de-stup

Toute déclaration ne pourra être traitée que si l’ensemble des champs ont été complétés via cette plateforme. Soucieuse des enjeux de la modernisation de l’exercice officinal, la FSPF, qui n’a pas été consultée dans la mise en place de la plateforme « Démarches Simplifiées », sera attentive aux retours d’expérience des pharmaciens d’officine dans l’usage de ce nouvel outil et veillera à ce que cette plateforme leur permette d’accomplir efficacement leurs obligations en matière de déclaration des vols et détournements des stupéfiants et des psychotropes. 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :– Site internet de l’ANSM – Déclaration de vols et détournements de stupéfiants ou de psychotropes.

La Cnam veut un strict contrôle des ordonnances

La rencontre du 19 mars entre la FSPF et la Cnam, dans le cadre des négociations conventionnelles, a mis l’accent sur la lutte contre les fraudes et, en particulier, sur le contrôle des ordonnances par le pharmacien.

Après le premier round de négociations autour de l’avenant économique qui s’est terminé par une réunion plénière le 5 mars dernier, les syndicats ont entamé le second round par un rendez-vous bilatéral avec la Cnam. La rencontre a eu lieu le 19 mars au matin pour la FSPF, qui a préparé ce rendez-vous en cohérence avec l’Uspo (reçue l’après-midi) afin de présenter un front uni.
« Le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, a insisté sur la nécessité de lutter contre la fraude. Et pour que le pharmacien joue son rôle de gardien des ordonnances, en arrêtant de délivrer systématiquement et en effectuant un contrôle des prescriptions », indique le président de la FSPF. S’il est important d’agir « comme on nous l’a appris à la fac », ajoute Philippe Besset, en vie réelle, les confrères privilégient le besoin du patient.

Changement comportemental

C’est par exemple le cas lorsqu’un traitement anticancéreux est réservé à la prescription hospitalière mais que le prescripteur habituel est absent un certain temps et que le médecin de ville rédige l’ordonnance pour éviter une interruption de traitement. « J’ai dit au directeur général qu’il nous faudrait alors un numéro de téléphone, une instance d’appel, pour nous confirmer ou non le refus de délivrance », explique encore Philippe Besset, mettant en avant le risque de perte de chance pour le patient qui ne peut bénéficier de son traitement. Cette volonté de renforcer le contrôle des ordonnances par le pharmacien reste néanmoins sur la table, même si, selon le président de la FSPF, cela suppose pour la Cnam « de prévenir les médecins, d’informer les patients et d’alerter les pharmaciens que s’ils délivrent quand même, ils ne seront pas remboursés ». Surtout, souligne-t-il, une telle décision n’est pas du ressort du directeur général de l’Assurance maladie mais « doit être prise au plus haut niveau de l’État ». Bien que pour les confrères « ce serait un lourd changement comportemental », Philippe Besset est prêt à discuter de ce contrôle strict des ordonnances, « dès lors qu’on nous donne les moyens techniques, juridiques et économiques » pour mener à bien cette mission, ainsi que « la garantie que les règles soient appliquées partout de la même façon, car il n’y a rien de plus désagréable que de voir partir un patient mécontent qui revient une demi-heure plus tard pour nous dire qu’un confrère lui a donné ce qu’il voulait »

Grand nettoyage

Ayant bien compris que l’objectif de la Cnam est de lutter à tout prix contre la fraude et en particulier contre les ordonnances falsifiées de médicaments chers (300 euros et plus), la FSPF a émis l’idée de réviser la liste des médicaments d’exception. « Ce statut a justement été créé pour renforcer le contrôle sur les médicaments onéreux avec l’utilisation d’une ordonnance spécifique pour éviter toute falsification. » Or, cette liste mérite une mise à jour, affirme Philippe Besset. « Actuellement, 13 millions de boîtes de médicaments d’exception sont délivrées chaque année en officine dont 7 millions qui coûtent moins de 300 euros, certaines valant même 3 euros aujourd’hui. Parallèlement, 3,5 millions de boîtes coûtant plus de 300 euros ne figurent pas sur la liste. Un grand nettoyage permettrait de faire un grand bond en faveur de la sécurisation des prescriptions de médicaments chers. » La Cnam semble intéressée par un travail sur le sujet.

Trois groupes de travail

Quoi qu’il en soit, la base de la négociation est désormais limpide d’un côté comme de l’autre. « La demande de la Fédération, c’est la revalorisation des honoraires de dispensation ; la demande de l’Assurance maladie, c’est de lutter contre le mésusage et contre la fraude. » Pour la suite des négociations, trois groupes de travail ont été arrêtés par les partenaires conventionnels sur les thèmes suivants : les gardes, les biosimilaires et les fraudes. Des réunions sont programmées la première quinzaine d’avril avant une seconde plénière prévue entre le 20 et 25 avril.

Par Mélanie Mazière

22 Mars 2024

source Le Pharmacien de France

Les Pharmaciens du Sud

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