DGS-Urgent n°2021-91 : Rappel des règles de collecte dans SI-DEP des résultats des tests antigéniques COVID-19

Mesdames, Messieurs,

Sur la période du 20 au 26 août, ont été réalisés environ 3,8 millions de tests antigéniques, et plus de 130 000 autotests supervisés.

Ces résultats démontrent votre forte mobilisation dans la lutte contre la Covid-19 et votre implication au quotidien auprès des patients.

Nous rappelons votre responsabilité dans la qualité des données saisies et de la bonne utilisation des systèmes informatiques mis à votre disposition afin de collecter dans SI-DEP les résultats des tests antigéniques COVID-19. La bonne utilisation des systèmes d’informations permet d’assurer la remise des résultats aux patients et d’authentifier ces derniers.

Nous vous rappelons également que l’enregistrement des résultats des tests antigéniques et autotests réalisés sous supervision peut se faire par le professionnel de santé via le portail SI-DEP dédié : portail-sidep.aphp.fr.

Pour les tests antigéniques uniquement, l’enregistrement peut aussi se faire par l’intermédiaire de logiciels compatibles avec SI-DEP dont vous trouverez la liste ci-dessous actualisée au 26 août 2021 :

  • éOS (Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme),
  • Ordoclic (Ordoclik’),
  • Pharmacovid (Pharmasoft SAS),
  • Fastcovid (SIL-LAB),
  • Bimedoc (Bimedoc),
  • Magenet (MagentineHealthcare),
  • Izymeet (ITEKCOM),
  • Libheros (Lib-heros SAS),
  • RDV by QuizCoach (Quiz Coach),
  • VALWIN Pharma (VALWIN)

Cette liste de logiciels compatibles avec SI-DEP sera actualisée en fonction des autorisations délivrées par la Direction générale de la santé, et reste disponible au lien suivant:

https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/professionnels-de-sante/article/enregistrement-des-resultats-de-tests-antigeniques-dans-si-dep

Le recours à tout logiciel ne figurant pas sur cette liste doit être proscrit.

Vous retrouverez le présent message sur le site du ministère

Nous vous remercions vivement pour votre engagement.

Maurice-Pierre PLANEL

Directeur général adjoint de la santé


Les messages “dgs-urgent” sont émis depuis une boîte à lettres DGS-URGENT@diffusion.dgs-urgent.sante.gouv.fr ou dgs-urgent@dgs.mssante.fr​.
Pour vérifier qu’ils ont bien été émis par une personne autorisée du ministère de la santé, consultez la liste des messages disponible sur le site Internet du ministère.

Source : DGS / Mission de l’information et de la communication / Sous-direction Veille et sécurité sanitaire (VSS)

DGS-Urgent n°2021- 90 : Lancement de la campagne de rappel vaccinal contre la COVID-19 pour les populations prioritaires

Mesdames, Messieurs,

Les études récentes suggèrent une baisse de l’efficacité au cours du temps de tous les vaccins contre la Covid-19, en particulier contre le variant Delta. Cette baisse de protection concerne essentiellement l’efficacité contre l’infection et contre les formes symptomatiques, l’efficacité contre les formes graves restant à un niveau élevé, quel que soit le vaccin administré. Elle ne touche pas seulement les personnes âgées et les populations à risque de forme grave, mais ces dernières demeurent les plus affectées.

C’est pourquoi, conformément aux différents avis scientifiques rendus depuis le mois d’avril[1], le Président de la République a annoncé le 11 août le lancement d’une campagne de rappels de vaccination anti-Covid-19 dès le mois de septembre 2021 pour certaines populations prioritaires particulièrement vulnérables.

1. Populations éligibles à un rappel vaccinal

Les populations éligibles à un rappel vaccinal dès le mois de septembre 2021 sont les suivantes :

  • Les résidents des EHPAD et des USLD ;
  •  Les personnes de plus de 65 ans ;
  • Les personnes à très haut risque de forme grave[2] ;
  • Les personnes présentant des pathologies facteurs de risque de forme grave, selon la classification établie par la Haute Autorité de Santé (voir liste en annexe) ;
  • Les personnes sévèrement immunodéprimées ;
  • Les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 Janssen.

Pour les quatre premiers groupes de personnes, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) dans son avis du 19 août 2021 et la Haute Autorité de Santé dans son avis du 23 août 2021 recommandent un délai d’au moins 6 mois entre la primo-vaccination complète et l’administration de la dose de rappel. Concrètement, les personnes ayant été primo vaccinées selon un schéma à deux doses, recevront leur dose de rappel (ou troisième dose) à partir de six mois après la deuxième dose.

Pour les patients sévèrement immunodéprimés, conformément à l’avis du COSV, l’administration d’une dose de rappel peut être réalisée dans un délai inférieur à 6 mois (mais d’au moins 3 mois), dès lors qu’il est jugé par l’équipe médicale que la quatrième dose permettrait d’améliorer la réponse immunitaire.

Pour les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 Janssen, la Haute Autorité de Santé recommande un délai minimal de 4 semaines entre la primo-vaccination et la dose de rappel.

D’autres groupes de population sont susceptibles de bénéficier dans le courant de l’automne d’un rappel vaccinal, selon l’évolution des connaissances scientifiques.

A ce jour, les patients ayant contracté la Covid-19 postérieurement à leur premier schéma vaccinal ne doivent pas se voir proposer de dose de rappel. Cette question devra donc être posée systématiquement lors de l’entretien préalable à la vaccination et la réponse tracée dans le questionnaire médical, dont une nouvelle version est jointe en annexe.

2. Modalités du rappel vaccinal

2.1. Type de vaccins proposés

Les résidents des EHPAD et des USLD se verront proposer le rappel vaccinal directement au sein des établissements, selon des modalités qui leur ont été précisées par les ARS.   

Pour les autres groupes de population éligibles, le rappel pourra être effectué soit en centre de vaccination soit auprès d’un professionnel de ville (médecin, pharmacien, infirmier, sage-femme) habilité à prescrire et à administrer le vaccin.

Conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé du 23 août, y compris pour les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 Janssen, ce rappel pourra être effectuée indifféremment avec le vaccin Comirnaty® de Pfizer-BioNTech ou avec le vaccin Spikevax® de Moderna, selon les vaccins qui leur sont accessibles ; quel que soit le vaccin utilisé pour la primovaccination. Les patients ayant bénéficié d’un premier schéma vaccinal avec le vaccin Astra Zeneca ou Janssen doivent également bénéficier d’une dose de rappel avec un vaccin à ARN Messager. 

2.2. Traçabilité dans Vaccin Covid

La traçabilité de ce rappel vaccinal doit être assuré dans le système d’information « Vaccin Covid ». A la saisie d’une nouvelle injection pour une personne dont le cycle vaccinal est enregistré comme terminé (après une, deux ou trois injections), les professionnels sélectionneront le motif « Rappel » dans la liste déroulante prévue à cet effet. Ce motif permettra de distinguer les rappels des autres vaccinations, en l’occurrence les troisièmes doses pour les patients sévèrement immunodéprimés, pour lesquelles le motif « Motif médical » sera sélectionné.  Les vaccinations de rappel n’auront pas d’incidence sur la complétude des schémas vaccinaux terminés. Les professionnels ne génèreront pas de nouveau QR-Code. Cette fonctionnalité de Vaccin Covid ne sera toutefois opérationnelle qu’à partir du 14 septembre.

Pour les rappels effectués avant le 14 septembre, sauf pour les patients sévèrement immunodéprimés ayant reçu trois doses et nécessitant d’ores-et-déjà un rappel, les vaccinations de rappel devront être enregistrées comme une nouvelle injection (après une ou deux injections) mais sans possibilité de préciser qu’il s’agit d’un rappel de vaccination afin de les distinguer des troisièmes doses de vaccin pour motif médical.

Pour les patients sévèrement immunodéprimés ayant reçu trois doses et nécessitant un rappel, la version actuelle de Vaccin Covid ne permettant pas encore de saisir une quatrième injection, les informations devront être consignées sur un document papier puis rentrées dans Vaccin Covid à partir du 14 septembre.

2.3. Articulation avec la vaccination contre la grippe saisonnière

La vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée chez les personnes de 65 ans et plus et les personnes à risque de grippe sévère ou compliquée. Compte tenu du délai de 6 mois entre la dose de rappel et la primo-vaccination, l’administration de la dose de rappel contre la Covid 19 correspondra à la période de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière (du 26 octobre au 31 janvier) pour une majorité de ces personnes,

Pour éviter tout retard à la vaccination antigrippale et simplifier le parcours vaccinal, la Haute Autorité de Santé recommande de procéder à l’administration concomitante du rappel de vaccin contre la Covid-19 et du vaccin contre la grippe saisonnière dès lors qu’une personne est éligible aux deux vaccinations.

Il est conseillé de rappeler aux personnes réalisant leur rappel de vaccination contre la Covid-19 avant le lancement de la campagne de vaccination antigrippale l’importance de réaliser leur vaccination antigrippale dès qu’elle sera possible.

3. Calendrier

La prise de rendez-vous en centre de vaccination pour une dose de rappel sera ouverte à ces catégories de population le 30 août. En ville comme en centre de vaccination, les injections peuvent démarrer le 1er septembre.

Vous retrouverez le présent message sur le site du ministère. 

En vous remerciant vivement de votre mobilisation.

                 Bernard CELLI                                   Maurice-Pierre PLANEL  

Responsable de la Task Force Vaccination  Directeur général Adjoint de la Santé



[1] Avis du COSV du 30 avril, du 11 mai, du 2 juillet et du 19 août, avis du Conseil scientifique du 6 juillet et avis de la Haute Autorité de Santé du 15 juillet.
[2] Il s’agit des patients : atteints de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ; atteints de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ; transplantés d’organes solides ; transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ; atteints de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes ; atteints de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste spécifique établie par le COS et les filières de santé maladies rares) atteints de trisomie 21.

Annexe : Liste des pathologies associées à un risque de forme grave (liste établie par la Haute Autorité de Santé)

·         Pathologies cardio-vasculaires :

o    hypertension artérielle compliquée (notamment complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales) ;

o    antécédent d’accident vasculaire cérébral ;

o    antécédent de chirurgie cardiaque ;

o    insuffisance cardiaque ;

o    antécédents de coronaropathie.

·         Diabète de types 1 et 2 ;

·         Pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser lors d’une infection virale, notamment :

o    broncho pneumopathie obstructive,

o    insuffisance respiratoire,

o    asthme sévère,

o    fibrose pulmonaire,

o    syndrome d’apnées du sommeil.

·         Insuffisance rénale chronique ;

·         Obésité avec indice de masse corporelle ≥30 ;

·         Cancer ou hémopathie maligne ;

·         Maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose ;

·          Immunodépression congénitale ou acquise ;

·         Syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie ;

·          Pathologies neurologiques :

o    maladies du motoneurone,

o    myasthénie grave,

o    sclérose en plaques,

o    maladie de Parkinson,

o    paralysie cérébrale,

o    quadriplégie ou hémiplégie,

o    tumeur maligne primitive cérébrale,

o    maladie cérébelleuse progressive.

·         Troubles psychiatriques ;

·         Démence.

COVID-19 : autotests supervisés

Depuis le 9 août, vous pouvez superviser la réalisation d’autotests dans votre officine ou dans le cadre d’opérations de dépistage à large échelle organisées par une collectivité territoriale ou un organisme de droit public.

 Les autotests réalisés sous la supervision d’un professionnel de santé permettent, en cas de résultat négatif, de générer une preuve reconnue dans le cadre du passe sanitaire.

 A noter : destinés à faciliter la mise en place du passe sanitaire, les autotests supervisés constituent un moyen complémentaire à l’offre de tests RT-PCR et de tests antigéniques, qui doit continuer d’être proposée partout et à chaque fois que cela est possible.

Public cible

 Les personnes majeures, asymptomatiques, et qui ne sont pas cas contact relevant des deux catégories suivantes :

  • les personnes souhaitant accéder aux activités soumises au passe sanitaire ;
  • les personnes non vaccinées soumises à l’obligation vaccinale qui devront effectuer des tests itératifs jusqu’au 14 septembre au plus tard, et, par dérogation au 15 octobre au plus tard, si elles ont reçu une première injection dans le cadre d’un schéma vaccinal en prévoyant deux.

Rémunération

 A noter : la rémunération est conditionnée à la saisie du résultat, positif ou négatif, dans SI-DEP le jour de la réalisation de l’autotest.

  • Opérations de dépistage organisées au sein de l’officine
 Supervision de l’autotest et renseignement SI-DEPAutotest (matériel)
Tarif métropole TTC8,70 € (TVA 0 %)4,20 € (TVA 0 %)
Majorations DOM1,051,3 (Guadeloupe, Saint-Barthélémy, Saint-Martin), 1,15 (Martinique), 1,2 (Guyane et Réunion), 1,36 (Mayotte)
Facturation AMO– 1 code PMR 8,70 €+ 1 code PMR 4,20 € (adaptés dans les DOM)
– Pharmacien : prescripteur et exécutant
– NIR du patient
– EXO 3
– Facturation SESAM VitaleSi absence de NIR :
– NIR anonyme spécifique 1 55 55 55 CCC 023 (CCC = n° de la caisse de rattachement de l’officine) avec date de naissance 31/12/1955
– Facturation SESAM sans Vitale
  • Opérations de dépistage à large échelle

 Pharmaciens titulaires d’officine

 Semaine et samedi matinSamedi après-midi, dimanche et jours fériés
Rémunération par heure d’activité (si présence de moins de 4h)70 €75 €
Rémunération par demi-journée280 €300 €
Facturation AMOBordereau, visé par l’entité organisatrice, et transmis par le pharmacien d’officine à l’Assurance maladie

 Pharmaciens d’officine salariés

 Entre 6h et 8hEntre 8h et 20hEntre 20h et 23hEntre 23h et 6h et dimanche et jours fériés
Rémunération par heure d’activité48 €32 €48 €64 €
Facturation AMOBordereau, visé par l’entité organisatrice, et transmis par le pharmacien d’officine à l’Assurance maladie

 Délivrance d’autotests aux professionnels de santé autorisés

 Vous avez pour mission d’approvisionner gratuitement en autotests les professionnels de santé en charge d’opérations d’autotests réalisés sous supervision. Pour cette prestation, vous êtes rémunérés par l’Assurance maladie de la manière suivante.

 Délivrance de l’autotest au PS
Tarif métropole TTC4,20 € (TVA 0 %)
Majorations DOM1,3 (Guadeloupe, Saint-Barthélémy, Saint-Martin), 1,15 (Martinique), 1,2 (Guyane et Réunion), 1,36 (Mayotte)
Facturation AMO– 1 code PMR correspondant à 4,20 € x nombre d’autotests de la boîte (adapté dans les DOM)
– N° AM du prescripteur
– NIR spécifique générique 1 55 55 55 CCC 025 (CCC = n° de la caisse de rattachement de l’officine) avec date de naissance 31/12/1955
– EXO 3
– Facturation SESAM sans Vitale Si absence de n° AM :
– Renseigner FINESS, n° RPPS, spécialité du PS
– Transmettre un scan de la prescription des autotests du PS

Pour en savoir plus, vous pouvez consultez notre foire aux questions en cliquant ici.

COVID : vaccinations et tests – Demandes d’impression des justificatifs

Depuis le 9 juin dernier, le pass sanitaire est demandé pour accéder à certains lieux, rassemblements ou événements.

Pour justifier d’un pass sanitaire valide, les personnes doivent présenter l’un des documents suivants, en format numérique ou papier :

  • une attestation de vaccination, à condition que les personnes disposent d’un schéma vaccinal complet ;
  • le résultat d’un test RT-PCR ou antigénique négatif de moins de 48h ou 72h ;
  • le résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

L’attestation de vaccination certifiée, imprimée à partir du téléservice Vaccin Covid, doit être remise au patient au moment de la vaccination. Ce dernier peut également récupérer son attestation sur le site attestation-vaccin.ameli.fr. Consultez en cliquant ici le mode d’emploi pour télécharger l’attestation de vaccination.

Les tests RT-PCR et antigéniques, quant à eux, génèrent une preuve dès la saisie du résultat par le professionnel de santé dans SI-DEP, qui peut être imprimée en direct et qui est également mise à disposition du patient, via un mail et un SMS pour aller la récupérer sur le portail SI-DEP : sidep.gouv.fr.

Dans ce contexte, vous êtes nombreux à être sollicités par les patients pour imprimer ces documents, notamment l’attestation de vaccination.

  • Si vous réalisez un test antigénique ou une vaccination, vous devez remettre au patient son résultat ou son attestation au format papier. N’hésitez pas à lui indiquer qu’il peut également retrouver ces documents en ligne.
  • Si une personne que vous n’avez pas testée ou que vous n’avez pas vaccinée vous demande d’imprimer son résultat de test ou son attestation de vaccination, nous vous invitons à l’informer que ces documents sont disponibles en ligne et qu’ils peuvent être présentés au format numérique. En cas de nécessité, elle peut se rendre dans un guichet France services ou contacter sa CPAM au 36 46.
  • Si vous êtes sollicités par un ressortissant français vacciné à l’étranger par un vaccin reconnu en France, informez-le que sa demande doit être réalisée en ligne, selon la procédure détaillée sur le site internet du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Vous pouvez la retrouver en cliquant ici.

Dans tous les cas, si vous êtes contactés par des personnes pour obtenir la confirmation de la réalisation d’une vaccination ou du résultat d’un test ne les concernant pas, ne divulguez pas cette information. Cette donnée de santé est confidentielle, elle ne doit être donnée qu’au patient concerné.

Les pharmaciens sont extrêmement mobilisés pour la réalisation de tests et de vaccinations, afin de lutter contre la Covid-19. S’ils peuvent rendre service à titre exceptionnel, notamment à leurs patients qui rencontrent des difficultés (de santé, de mobilité, d’éloignement du centre de vaccinations), il n’est pas de leur responsabilité d’imprimer des documents qui auraient dû l’être par d’autres professionnels, au moment du test ou de la vaccination.

DGS Urgent n°2021_79 : Evolution de la stratégie de dépistage de Covid-19

Mesdames, Messieurs,

Suite aux annonces du Président de la République du 12 juillet 2021, à la promulgation de la loi du 5 août 2021 et à l’extension du champ d’application du passe sanitaire, il convient de renforcer l’offre de dépistage sur le territoire national pour répondre à une demande qui devrait s’intensifier.

Ainsi, nous vous prions de bien vouloir trouver ci-dessous des précisions sur les modalités de déploiement des autotests dont l’utilisation est supervisée, ainsi que des précisions concernant la doctrine de tests applicable dès la diffusion du présent message.

1.       Le déploiement des autotests dont l’utilisation est supervisée

Pour répondre aux enjeux précités, les preuves intégrant le passe sanitaire « activité » sont élargies aux autotests dont l’utilisation est supervisée dans les conditions décrites aux paragraphes ci-après. Ces autotests ont pour unique vocation de générer une preuve de résultat négatif dans le passe sanitaire « activité ». Cette offre ne doit donc pas remplacer l’offre de RT-PCR et de tests antigéniques, que les acteurs doivent être encouragés à augmenter partout où cela est possible, elle la complète.

Le décret du 1er juin 2021 et l’arrêté du 1er juin 2021 modifiés prévoient et déclinent les conditions du déploiement des autotests réalisés sous supervision.

  • Public cible 

Les autotests sont destinés aux opérations de dépistage à destination des personnes asymptomatiques et qui ne sont pas cas-contacts relevant des deux catégories suivantes :

–          En population générale, les personnes souhaitant accéder aux activités soumises au passe sanitaire « activité »,

–          Les personnes non vaccinées soumis à l’obligation vaccinale qui devront effectuer des tests itératifs jusqu’au 14 septembre au plus tard, et, par dérogation au 15 octobre au plus tard, si elles ont reçu une première injection dans le cadre d’un schéma vaccinal en prévoyant deux.

Les autotests ne sont pas reconnus comme preuve pour le passe sanitaire dans le cadre des voyages vers l’étranger, entre la métropole et les outremers et entre l’hexagone et la Corse. De plus, un autotest positif ne génère pas un certificat de rétablissement et ne déclenche pas le dispositif de contact-tracing. Seul un test RT-PCR ou un test antigénique positif peuvent documenter un tel certificat ou déclencher le dispositif de contact-tracing.

  • Principe du dispositif

L’autotest réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé permet, en cas de résultat négatif, de générer une preuve reconnue dans le cadre du passe sanitaire « activité ». En dehors du cas particulier traité ci-après des opérations de dépistage destinées aux professionnels soumis à obligation vaccinale, des opérations d’autotests réalisés sous supervision peuvent être organisées sous deux formes :

–          Par des pharmaciens d’officine au sein de leur lieu d’exercice habituel.

–          Dans le cadre d’opérations de dépistage à large échelle organisées par une collectivité territoriale ou un organisme de droit public ou privé.

L’opération est réalisée sous la supervision d’un professionnel de santé présent sur le site appartenant à l’une des professions suivantes : médecin ; pharmacien ; infirmier ; sage-femme ; chirurgien-dentiste ; masseur-kinésithérapeute. Le fonctionnement d’une opération de dépistage peut mobiliser d’autres personnes non professionnels de santé, dans ce cas, elles exercent sous la responsabilité du professionnel de santé qui supervise l’opération.

En cas d’autotest positif, la personne doit être orientée vers un test RT-PCR de confirmation dans les plus brefs délais.

  • Modalités de déploiement 

–          Concernant les pharmaciens d’officine qui proposeront la réalisation d’autotests sous supervision au sein de leur lieu d’exercice habituel, ils ne seront pas tenus de déclarer cette action auprès du représentant de l’Etat dans le département si le lieu de réalisation de cette action est attenant ou situé en proximité immédiate de leur officine. A contrario, si l’action est mise en œuvre à distance de l’officine elle doit être considérée comme détachable et faire l’objet d’une déclaration (voir ci-dessous) ;

–          Concernant la mise en place d’opérations de dépistage à large échelle organisées par une collectivité territoriale ou un organisme de droit public ou privé, elles doivent faire l’objet d’une télédéclaration auprès du représentant de l’Etat dans le département et de l’ARS, au moins deux jours ouvrés avant le début de l’opération de dépistage. Le formulaire de déclaration est accessible dans la journée du 10 août sur la page suivante : http://invite.contacts-demarches.interieur.gouv.fr/Tests-antigeniques-et-examens-de-biologie-medicale

Ces opérations sont encadrées par les dispositions de l’article 29 de l’arrêté du 1er juin 2021 modifié prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de la crise sanitaire.

Leur déploiement est rendu possible à compter de la semaine du 9 août 2021 et cible en priorité les territoires à forte fréquentation, notamment les zones touristiques et les gares desservant des destinations de longue distance.

Afin de faciliter l’appropriation par les acteurs et le déploiement de ces opérations, plusieurs documents sont disponibles sur le site du ministère des solidarités et de la santé (https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/autotests-covid-19), notamment :

–          Un kit de déploiement,

–          Un kit de formation des personnels,

–          Un formulaire de recueil d’informations administratives (versions française et anglaise)

–          Une fiche de prise en main d’un autotest (versions française et anglaise).

  • Circuit d’approvisionnement en autotests

Il est rappelé que seuls les autotests sur prélèvement nasal autorisés en France et inscrits sur la plateforme Covid-19 du ministère en charge de la santé (https://covid-19.sante.gouv.fr/tests) peuvent être utilisés.

Le professionnel de santé en charge de l’opération doit estimer le besoin en autotests pour la durée et en fonction de l’ampleur de l’opération. Il est recommandé qu’il s’approvisionne en priorité auprès d’une officine du territoire, de manière itérative le cas échéant pour éviter les livraisons trop massives, le pharmacien s’approvisionne auprès de ses grossistes répartiteurs, il délivre les autotests au professionnel de santé et les facture à l’Assurance Maladie (4,20 € par autotest).

Il est aussi possible de s’approvisionner auprès de l’UGAP.

  • Missions des professionnels de santé et des personnes sous leur responsabilité

L’organisation d’un site d’autotests doit être organisée en trois zones selon le principe de la marche en avant, zones au sein desquelles les différentes missions se déclinent :

–          Zone d’accueil : explication du processus remise et vérification du formulaire de recueil d’informations administratives (dont l’absence de symptômes) ;

–          Zone de test : explication du maniement de l’autotest, supervision du prélèvement et de la manipulation du test d’un groupe de personnes, stockage dans l’attente du résultat ;

–          Zone de résultat et de saisie informatique : saisie du résultat du test dans SI-DEP.

–          Le rappel de la conduite à tenir adaptée au résultat de l’autotest :

o   En cas de résultat positif au test de dépistage supervisé, la personne reçoit les consignes suivantes :

§  Respect strict des gestes barrières ;

§  Orientation pour la réalisation sans délai d’un test de diagnostic RT-PCR de confirmation. Les personnes présentant le résultat d’un autotest positif sont prioritaires pour accéder au diagnostic par RT-PCR sur présentation du certificat de test ;

§  Nécessité de s’isoler dans l’attente du résultat du test de confirmation.

–          La sensibilisation et la prévention des personnes, notamment concernant les gestes barrières et la vaccination.

Le professionnel de santé qui supervise l’opération est en outre chargé de veiller à l’organisation et au fonctionnement général du site, de remettre et de présenter à chaque nouvelle personne qui intervient sur le site le kit de formation (en pièce jointe) et de lui communiquer les consignes nécessaires liées au fonctionnement du site et d’apporter tout concours nécessaire en cas de difficulté rencontrée dans le fonctionnement du site.

  • Soutien financier à l’organisation d’opérations de dépistage par autotests supervisés

Différentes modalités d’intervention financière sont prévues pour faciliter le déploiement du dispositif. Ces modalités varient selon les catégories d’acteurs :

–          Les pharmaciens d’officines

L’activité réalisée dans le cadre de leur officine, ou à proximité immédiate (espace attenant), est rémunérée à l’acte, au tarif spécifique de 12,90 € par personne testée, facturé directement à l’assurance maladie. Le tarif comprend l’autotest, la supervision et la saisie dans SI-DEP. Cette rémunération est exclusive de toute autre intervention financière.

–          Les collectivités territoriales conventionnant avec l’ARS

Les autotests sont pris en charge par l’assurance maladie en cas d’approvisionnement direct auprès d’une officine (4,20 € maximum à l’unité) par le professionnel de santé responsable de l’opération ou auprès des ARS dans le cas où elles s’approvisionnent via l’UGAP ;

Les montants et modalités de rémunération des professionnels de santé sont identiques à ceux retenus pour les centres de vaccination. Seule la rémunération forfaitaire est possible ; les montants sont fixés au VI ter de l’article 14 de l’arrêté du 1er juin. Ces forfaits sont facturés directement à l’assurance maladie au travers d’un bordereau, visé par l’entité organisatrice, et transmis par le professionnel à l’assurance maladie.

–          Les opérateurs privés ou publics et collectivités territoriales n’ayant pas conventionné avec l’ARS

Les autotests sont pris en charge par l’assurance maladie en cas d’approvisionnement direct auprès d’une officine (4,20 € maximum à l’unité) par le professionnel de santé responsable de l’opération.

Les montants et modalités de rémunération des professionnels de santé sont identiques à ceux en place pour les opérations organisées par des collectivités territoriales (ci-dessus).

  • Saisie dans le système d’information SI-DEP

Tout résultat d’autotest doit faire l’objet d’une saisie dans SI-DEP, en temps réel, sous la responsabilité du professionnel de santé qui supervise l’opération.

En cas de résultat négatif, un SMS et un courriel sont envoyés à la personne lui permettant ainsi de récupérer son QR code. En cas de résultat positif, un SMS et un courriel sont envoyés à la personne lui indiquant les démarches à suivre en termes d’isolement et de la nécessité de réaliser une RT-PCR de confirmation les plus brefs délais, faisant preuve pour une priorisation de niveau 1.

Une attestation de résultat sous format papier doit être remise en cas de demande de la personne.

Pour faciliter la saisie des résultats, la fonctionnalité de multi-sessions permet aux professionnels de santé d’ouvrir plusieurs accès dans SI-DEP avec son e-CPS pour les personnes opérant sous sa responsabilité.

Dans le cas où le professionnel de santé ne souhaite pas mettre sa e-CPS à disposition, une création des comptes nominatifs pour chacun des effecteurs peut être réalisée à sa demande.

2.       Le maintien d’une offre de dépistage par test RT-PCR et antigénique

Comme indiqué, le déploiement des autotests réalisés sous supervision est complémentaire à l’offre de dépistage existante.

A ce titre, les personnes symptomatiques, contacts à risque ou disposant d’une prescription médicale, les professionnels concernés par l’obligation vaccinale et ne disposant pas d’un schéma vaccinal complet ou les personnes disposant d’un résultat positif à un autotest ou un test antigénique devant faire l’objet d’une confirmation par RT-PCR doivent être pris en charge de manière prioritaire dans le cadre de la réalisation d’un test RT-PCR ou antigénique.

3.       La rémunération des TAG en pharmacie le dimanche est revalorisée

L’arrêté du 27 juillet 2021 modifiant l’arrêté du 1ier juin 2021 permet l’application d’une majoration de 5€ pour chaque test antigénique réalisé le dimanche. L’objectif est d’inciter à faire plus de tests en pharmacie pour répondre à la demande de tests de confort et faciliter aux pharmacies d’étendre les plages horaires et d’ouvrir le dimanche.

4.       La levée de la limitation de la délivrance du nombre de tests antigéniques

Le message DGS-Urgent n°2020_57 prévoyait la limite de délivrance de tests antigéniques à une boite par professionnel et par jour lorsque la boite contient plus de 15 tests et 2 boites si elle en contient moins de 15. Cette limitation n’est plus maintenue au regard de la situation actuelle, la délivrance de tests antigéniques étant permise sans limitation tant qu’elle reste adaptée à l’activité prévisionnelle de dépistage par les professionnels de santé.

Vous trouverez le présent message au lien suivant : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dgs-urgent_79_evolution_de_la_strategie_de_depistage.pdf

Je vous remercie pour votre mobilisation.

Pr. Jérôme Salomon

Directeur Général de la Santé


Les messages “dgs-urgent” sont émis depuis une boîte à lettres DGS-URGENT@diffusion.dgs-urgent.sante.gouv.fr ou dgs-urgent@dgs.mssante.fr​.
Pour vérifier qu’ils ont bien été émis par une personne autorisée du ministère de la santé, consultez la liste des messages disponible sur le site Internet du ministère.

Source : DGS / Mission de l’information et de la communication / Sous-direction Veille et sécurité sanitaire (VSS)

RAPPEL de l’ARS PACA – [COVID-19] DGS-Urgent n°2021-76 : Approvisionnement du marché national en tests antigéniques et autotests

Bonjour,

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint le DGS-Urgent n°2021-76 relatif à l’approvisionnement du marché national en tests antigéniques et autotests. Ce dernier (voir ci-dessous) est accompagné des listes en date du 04 août 2021, des TAG autorisés sur le territoire national, la liste des autotests autorisés sur le territoire national, ainsi que la liste des TAG autorisés sur le territoire national et figurant sur la liste Européenne permettant d’obtenir un passe sanitaire « Union Européenne » (voyage dans l’UE).

Nous vous prions de bien vouloir assurer la rediffusion de ce message à vos adhérents.

Merci par avance.

Cordialement.

Laurent Peillard 
| Responsable du Département pharmacie et biologie               
Pharmacien inspecteur de santé publique
Direction de l’organisation des soins
Tel. direct : 04.13.55.80.82
Mobile : 07.60.95.63.05

l ARS Paca, une agence, une région,
pour une meilleure santé

www.paca.ars.sante.fr


DGS-Urgent n°2021_75 : Investigation des échecs vaccinaux contre la COVID-19 – Rappel de la procédure en lien avec l’évolution de la circulation du variant Delta sur le territoire national

Mesdames, Messieurs,

Pour répondre à la progression du variant Delta sur le territoire national et dans la continuité des travaux d’évaluation de l’efficacité de la vaccination dans la lutte contre la Covid-19, il est important de maintenir un suivi des échecs vaccinaux ainsi que des regroupements d’échecs vaccinaux et notamment ceux identifiés chez des personnes chez qui est suspectée la présence du variant Delta. Ce message DGS-Urgent vise à cet effet le rappel des procédures de signalements.

Pour rappel :

Un échec de vaccination contre la Covid-19 est défini comme une infection symptomatique au SARS-CoV-2 confirmée biologiquement par amplification moléculaire (RT-PCR ou RT-LAMP) ou par test antigénique survenant au moins :

  • 14 jours suivant l’injection de la deuxième dose des vaccins ARNm Moderna ou Comirnaty (ou après une dose pour les personnes immunocompétentes ayant reçu une seule dose vaccinale en raison d’un antécédent d’infection au SARS-CoV-2, symptomatique ou non, prouvée biologiquement) ;

OU

  • 21 jours suivant l’injection de la deuxième dose du vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) (ou après une dose pour les personnes immunocompétentes ayant reçu une seule dose vaccinale en raison d’un antécédent d’infection au SARS-CoV-2 symptomatique ou non, prouvée biologiquement) ou de la dose unique du vaccin de Janssen.

OU

  • Pour le cas particulier des patients ayant un schéma hétérologue, 14 jours suivant l’injection de la dose de rappel effectuée avec un vaccin ARNm (Moderna ou Comirnaty) chez un patient ayant bénéficié d’une première dose vaccinale par Vaxzevria.

NB : Les délais considérés pour les schémas et échecs vaccinaux détaillés ci-dessus peuvent différer des délais considérés pour le « Pass Sanitaire » permettant d’attester d’un schéma vaccinal complet, en raison d’objectifs différents.

Les cas d’échecs vaccinaux dits « graves » sont les échecs vaccinaux ayant entrainé une mise en jeu du pronostic vital ou ayant conduit au décès, ainsi que les hospitalisations qui ne sont pas dues à la surveillance en lien avec des comorbidités sans signes d’aggravation de la maladie.

Ces cas sont à signaler par le professionnel prenant en charge le cas aux CRPV pour enregistrement dans la base nationale de pharmacovigilance (BNPV). Le signalement se fait par le portail de signalement : https://signalement.social-sante.gouv.fr. Il est par ailleurs important de détecter systématiquement par criblage une potentielle mutation d’intérêt, et de s’assurer du séquençage des prélèvements pour ces situations, quels que soient les résultats de criblages initiaux. En effet, les échecs vaccinaux, au même titre que d’autres situations cliniques particulières, en particulier les suspicions de réinfection et les échecs de traitement par anticorps monoclonaux, relèvent de la stratégie nationale de surveillance génomique du SARS-CoV-2. Dans ce cadre, les prélèvements et métadonnées associées doivent être adressés au CNR Virus des infections respiratoires ou à un laboratoire du réseau ANRS-MIE car ils nécessitent une expertise multidisciplinaire virologique et clinique et présentent un enjeu important en termes de santé publique.

Un regroupement (ou cluster) de cas d’échecs vaccinaux correspond à la survenue d’au moins 3 cas d’échecs vaccinaux répondant strictement à la définition ci-dessus au sein d’un même lieu ou d’une même unité de vie durant un même épisode de circulation virale. Il doit faire l’objet d’une investigation renforcée en lien avec l’ARS et les acteurs de la pharmacovigilance.

Nous vous remercions par avance pour votre attention et votre engagement.

Bernard CELLI                                       Pr. Jérôme SALOMON

 Responsable de la Task Force Vaccination            Directeur général de la santé

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