Substitution, une question, une réponse.

Un confrère adjoint à Arles m’a posé cette question par email:

Bonjour
Entièrement d’accord sur le principe. (substitution contre TP)
Nous l’appliquons.
Ayant toujours génériqué notre taux de substitution baissait régulièrement malgré nos efforts ( de 84 à 73% ) !
Cela nous aidera si tous les confrères adoptent la même attitude. Ce que j’ose espérer.
Ceci dit je voulais vous poser une question qui m’”ennuie”.
Le médecin note ( correctement ) non substituable.
Le malade ne voulant pas régler ( pour telle ou telle raison ) accepte, contraint, les génériques.
Pas de bol…allergie, œdème de Quincke etc…( ce qui peut très bien arriver avec le princeps , je suis d’accord ).
Le patient porte plainte.
Quid de notre responsabilité : professionnelle et pénale ?
J’aimerai être éclairé sur ce sujet pour savoir jusqu’où nous pouvons ( ou devons ) aller.
Si vous me répondiez cela serait vraiment très sympa.
Bonne journée et bravo pour votre dynamisme et volonté à défendre la profession.
Très sincèrement.
F.B
Ma réponse:
Très bonne question: J’ai bien précisé que, dans ce cas, (et même si le médecin inscrit un simple NS) il est conseillé de délivrer le princeps sans TP ou bien de préciser au patient qu’il est nécessaire de revoir son prescripteur pour enlever la mention non substituable.
Devant les tribunaux, nous serions en faute.
Dans mon officine, dans ce cas bien particulier je délivre le générique en vérifiant attentivement que les excipients sont neutres (ou équivalents).
notre site à consulter et à imprimer pour le personnel:
bien à toi
Philippe LANCE

Adhésion à la Convention Nationale organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance Maladie

Un exemplaire de la nouvelle Convention Nationale des pharmaciens parue au Journal Officiel le 6 Mai 2012, accompagné de deux formulaires d’adhésion, vous ont été adressés par courrier du 14 Mai 2012.

Nous vous rappelons que vous devez retourner les deux formulaires d’adhésion  dans les 2 mois à compter de leur date de réception.

En effet, la Convention Nationale dispose dans son art. 41 : « Dans le cas, où le pharmacien ne s’est pas manifesté dans les deux mois requis, la Caisse lui notifie par lettre recommandée avec accusé de réception un délai supplémentaire d’un mois, au terme duquel il est réputé hors convention. »

Il ne vous reste plus que quelques jours pour compléter le formulaire d’adhésion à la convention nationale dont vous pourrez retrouver un exemplaire en cliquant ici, et le renvoyer (en deux exemplaires) à :

CPCAM des Bouches-du-Rhône

Département Relations avec les Professionnels de santé

56, chemin Joseph Aiguier

13297 Marseille Cedex 9

Courrier de Philippe GAERTNER, Président de la FSPF: Le “Tiers-payant contre génériques” va se durcir.

Mise en œuvre de l’avenant n°6 à l’accord national relatif à la fixation d’objectifs de délivrance

de spécialités génériques

Renforcement du dispositif « tiers payant contre générique » 

_______

Philippe Gaertner, Président de la FSPF

Cher Confrère,

Les premiers retours des commissions paritaires locales récemment installées montrent une certaine hétérogénéité des actions proposées par les CPAM, et parfois validées par les commissions paritaires locales, en vue du renforcement du dispositif légal « tiers-payant contre générique », renforcement inscrit dans l’avenant n° 6 à l’accord national du 6 janvier 2006 relatif à la fixation d’objectifs de délivrance de spécialités génériques.

Il me paraît donc utile de vous faire part des actions arrêtées sur ce point lors de la commission paritaire nationale (CPN) du 6 juin dernier.

 

I. – Eléments de contexte et constat opéré

En période économique particulièrement difficile au niveau européen et français, l’évolution des dépenses de santé et les déficits sociaux qui en découlent constituent une source majeure de préoccupation pour les décideurs comme pour les professionnels de santé et les assurés sociaux.

Dans l’intérêt des patients, les ressources disponibles doivent être gérées au plus juste. Depuis plus de dix ans, les pharmaciens ont largement contribué aux gains d’efficience, à la fois au travers des lois de financement de la sécurité sociale et aux efforts demandés, mais également en favorisant le développement des médicaments génériques qui ont permis d’économiser environ 1,5 milliard d’euros en 2011.

Or, force est de constater que le taux de substitution a reculé pour se situer aujourd’hui à un niveau inférieur à 72 % dans le répertoire.

Il est donc indispensable d’inverser cette tendance baissière afin de garantir aux patients l’accès aux nouveaux traitements, mais aussi pour permettre à l’officine de conserver un équilibre économique en 2012.

 

II. – actions arrêtées en commission paritaire nationale

La CPN a confirmé l’engagement de renforcement, sur l’ensemble du territoire métropolitain et dans les DOM, du dispositif légal « tiers-payant contre générique », dans le respect des dispositions de l’avenant n° 6 à l’accord national du 6 janvier 2006 relatif à la fixation d’objectifs de délivrance de spécialités génériques et selon les modalités suivantes.

 

Date d’entrée en vigueur :

–        le dispositif doit être effectif dans tous les départements avant le 15 juillet 2012.

 

Champ d’application :

–        chaque fois qu’un pharmacien délivre un princeps alors que sa substitution par un médicament générique est possible, il doit appliquer le dispositif « tiers-payant contre générique » et ne pas accorder au patient le bénéfice de la dispense d’avance des frais pharmaceutiques, dès lors que celui-ci refuse la délivrance du médicament générique ;

–        le dispositif « tiers-payant contre générique » est exclu dans les cas pour lesquels la substitution peut poser des problèmes particuliers au patient, y compris lorsqu’il lui est remis une ordonnance pour laquelle une mention « non substituable » est apposée de façon manuscrite devant un ou plusieurs des médicament (s) prescrit (s) : la dispense d’avance de frais peut alors être consentie pour les seuls médicaments faisant l’objet de cette mention et doit être refusée pour les autres médicaments prescrits sur la même ordonnance, dès lors que la mention « non substituable » fait défaut ;

–        le dispositif « tiers-payant contre générique » est également exclu pour les médicaments prescrits à certains assurés sociaux bénéficiant du tiers-payant légal (victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, bénéficiaires de l’AME notamment) ;

–        en revanche, le dispositif « tiers-payant contre générique » est applicable aux assurés sociaux bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) qui ne font l’objet, en application de l’article L. 162-16-7 du code de la sécurité sociale, d’aucun traitement particulier.

 

Mode opératoire : 

–        pour tout princeps du répertoire délivré, le pharmacien établit une feuille de soins sur support papier, sur laquelle il appose la ou les vignette(s) correspondante(s), le tiers-payant s’appliquant, après envoi d’une feuille de soins électronique, aux autres médicaments figurant sur l’ordonnance, toutes conditions étant remplies par ailleurs ;

–        le patient adresse à la CPAM dont il relève la feuille de soins sur support papier que lui remet le pharmacien et sera remboursé de la même manière que s’il avait accepté le médicament générique.

 

III. – actions de l’assurance maladie et des partenaires conventionnels 

Les CPAM sont chargées de suivre le renforcement du dispositif « tiers-payant contre générique » et d’intervenir auprès des pharmaciens qui présenteraient un taux de facturation en tiers-payant élevé assorti d’un taux de substitution faible, permettant de présumer le non-respect des dispositions de l’article L. 162-16-7 du code de la sécurité sociale.

Le suivi s’inscrit dans un processus graduel :

–        envoi à chaque pharmacie du ressort de la CPAM d’un courrier l’informant de son taux de substitution et du renforcement du dispositif « tiers-payant contre générique » et visite des délégués de l’assurance maladie (DAM) ;

–        information des assurés par l’envoi d’affiches à apposer dans les pharmacies d’officine, d’une documentation que les pharmaciens d’officine pourront remettre aux patients, de courriers aux assurés sociaux ;

–        information des prescripteurs sur la base d’un accord tripartite UNCAM, syndicats de médecins, syndicats de pharmaciens, en cours de négociation, visant à favoriser l’augmentation du taux de pénétration des médicaments génériques ;

–        contact avec les pharmaciens pour demande d’explications et rappel de la loi ;

–        ciblage en CPL, des pharmacies présentant à la fois un taux de substitution faible et de facturation en tiers payant élevé ;

–        notification aux pharmaciens de leur taux de facturation en tiers-payant, de leur taux de substitution ainsi que de la suspicion de non-application du dispositif légal « tiers payant contre générique » ;

–        convocation en commission paritaire locale des pharmaciens n’ayant pas rectifié leurs pratiques professionnelles et mise en place de mesures d’accompagnement destinées à leur permettre une amélioration de leur taux de substitution ;

–        à défaut d’amélioration, rejet du paiement des facturations relatives aux médicaments délivrés en méconnaissance du dispositif « tiers payant contre génériques » ;

–        intervention des CPAM auprès des prescripteurs.

 

Ce dispositif est un dispositif citoyen, équilibré, non pénalisant pour les patients.

Les représentants syndicaux doivent impérativement suivre avec les CPAM, en commission paritaire locale, le taux de substitution des officines car il est impensable, dans une période de régression de chiffre d’affaires, d’accepter que certains n’appliquent pas le dispositif « tiers payant contre générique » pour détourner la clientèle, comportement déontologiquement répréhensible.

Je tiens à vous rappeler que, comme le stipule la convention nationale pharmaceutique, la dispense d’avance de frais est une facilité accordée aux patients et en aucun cas une obligation (sauf tiers-payant légal). Chaque patient est libre de son choix et il importe de respecter la mention « non substituable » portée sur l’ordonnance en dispensant le princeps, tout en demandant au patient le paiement direct du prix de ce princeps, le patient étant par la suite remboursé intégralement, sans préjudice économique.

Je compte sur vous pour accompagner le renforcement du dispositif « tiers payant contre générique » au plus vite, dans l’intérêt des comptes sociaux, des patients et de vos confrères.

Croyez, Cher Confrère, en l’assurance de mes sentiments confraternels les meilleurs.

 

Philippe GAERTNER

Président

Commission Paritaire Locale (CPL) du 26 juin 2012

Les pharmaciens présents lors de la CPL:

Pour le Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône (affilié FSPF): Valérie de Lécluse (secrétaire Générale), David Aidan (conseiller) , Thierry Desruelles (Vice-Président), CharlesFauré (Président), Cyril Savournin (conseiller) et Antoine Andréani (conseiller),

pour l’USPO: Robert Paul

pour l’UNPF: Pierre Richaud et Mme Moreno

 

Le taux de substitution du département est de 65,7% fin mai 2012
100 officines sont durablement en dessous des 60% depuis plusieurs mois 
350 sont entre 60 et 70%
204 entre 70 et 80%
30 entre 80 et 85%
et le prix d’excellence pour 3 d’entre nous à plus de 85% (ces 3 là sont en dehors de Marseille)
Dans ces conditions, il sera difficile d’obtenir les primes prévues par la nouvelle convention ou d’améliorer nos marges d’exploitation par une augmentation des remises supplémentaires.
Notre syndicat a affirmé notre volonté de vouloir faire progresser ces taux (conf. nouvel avenant génériques et nouvelle convention) mais les pharmaciens ont “usé leurs cartouches” et nous sommes dans l’attente d’une participation forte de leur part pour continuer à travailler dans leur sens.
La caisse a alors expliqué que la convention donnait le cadrage pour un travail en commun et qu’ils avaient préparé une communication DECLIC médecins, pharmaciens et SMS aux assurés sociaux.
Notre syndicat a exposé les affiches et lettres établies par la CPAM 06. Le refus du TP sur les mentions NS dans les Alpes-Maritimes les a beaucoup déstabilisé mais au final ils ne sont pas contre (En 15 jours, les confrères du 06 ont atteint une moyenne de 88% de substitution!!!).
La CPAM 13 avait préparé une affiche verte (comme Nice) que nous recevrons en plusieurs exemplaires “si vous ne prenez pas les génériques, vous devez payer vos médicaments”.
Cette affiche a été actée mais toute la campagne est à monter dans le sens de Nice. Ils vont appeler la caisse de Nice et nous représente une copie lors de la commission technique le jeudi 5 juillet matin.
Le principe serait le suivant  :
– une campagne presse fr3, journaux provence marseillaise minute pour annoncer un début tp contre générique le 1er sept
– Une période moratoire jusqu’au 30 septembre avec signalement et pas rejet puis on rentre dans le dur avec ciblage des 100 pharmacies sous les 60%.
Pour tenir les objectifs (trop?) ambitieux de l’avenant génériques 2012, NOUS ALLONS RENTRER DANS UN TP CONTRE GENERIQUES.
NOTRE CONSEIL: Penser à déstocker les princeps, prévoir les stocks de génériques (les TFR ne sont pas concernés mais l’intèrét économique ne vous dispense pas de continuer à les tenir et les substituer). Demander à vos SSII de passer le plus rapidement possible en norme 1.40 et ne pas hésiter à utiliser le “topage NS” qui se trouve sur cette norme informatique.
ATTENTION: Pour passer en norme 1.40, il est conseillé de ne pas avoir trop de rejets factures sur l’ancienne norme car le passage à la nouvelle norme vous obligera à refaire le dossier (sous réserve des informations que nous avons pu obtenir)
IMPORTANT: Pour ceux qui n’ont pas encore renvoyé les 2 feuilles d’acceptation de la nouvelle convention signées, n’oubliez pas de les renvoyer à la CPAM car il ne reste plus qu’un mois. Passé ce délai, vous ne serez plus conventionné et, en conséquence, plus de remboursement possible!!!
Nous remercions Valérie de Lécluse qui, par son professionnalisme et sa maîtrise des dossiers (petite pique: ce n’est pas le cas des autres syndicats) m’a permis de vous retranscrire ce petit résumé de la CPL.
P.L

Rappel: Les excipients à effet notoire

Qu’appelle-t-on excipient à effet notoire ?

Les excipients sont des éléments sans activité thérapeutique qui entrent dans la composition d’un médicament ou qui sont utilisés pour sa fabrication. L’excipienta pour fonction d’améliorer l’aspect ou le goût, d’assurer la conservation, de faciliter la mise en forme et l’administration du médicament. Il sert aussi à acheminer le principe actif vers son site d’action et à contrôler son absorption par l’organisme. L’excipient devrait être bien toléré. Néanmoins, certains peuvent entraîner des intolérances individuelles : il s’agit des excipients à effet notoire, comme le lactose ou l’huile d’arachide, par exemple. La présence de cesexcipients à effet notoire détermine certaines précautions d’emploi propres à tel ou tel médicament générique, en fonction des effets indésirables qu’ils peuvent provoquer.

Les excipients à effet notoire et leurs effets indésirables

Excipient Contre-indications et effets indésirables
Acide borique et sels Contre-indiqué chez les enfants de moins de 3 ans
Acide benzoïque et benzoate Irritations de la peau, des muqueuses et des yeux (application locale), risque de jaunisse chez lenouveau-né (injections)
Acide sorbique et sels Urticaire (application locale)
Alcool benzylique Contre-indiqué chez les enfants de moins de 3 ans
Amidon de blé Réactions allergiques chez les personnes allergiques au blé ou intolérantes au gluten (maladie cœliaque)
Aspartam Contre-indiqué chez les personnes souffrant dephénylcétonurie
Broponol Eczéma (application locale), troubles digestifs et diarrhées (voie orale)
Butylhydroxyanisole Eczéma, irritation de la peau, des muqueuses ou des yeux (application locale)
Butylhydroxytoluène Eczéma, irritation de la peau, des muqueuses ou des yeux (application locale)
Chlorure de benzalkonium Irritation, eczéma, difficultés à respirer ; lentilles de contact endommagées
Composés organomercuriels Irritation de la peau, eczéma, troubles oculaires
Éthanol (alcool) Toxicité de l’alcool. Contre-indiqué chez les femmes enceintes, les enfants de moins de 12 ans, les personnes alcooliques ou épileptiques, les personnes atteintes de maladies du foie. Attention lors de conduite de véhicule ou d’utilisation de machines.
Irritation de la peau (application locale)
Formaldéhyde Eczéma (application locale), troubles digestifs (voieorale)
Fructose Troubles digestifs (en cas d’intolérance).
Apport calorique
Galactose Troubles digestifs (en cas d’intolérance).
Apport calorique
Contre-indiqué chez les personnes souffrant degalactosémie
Glucose Troubles digestifs (en cas d’intolérance).
Apport calorique
Glycérol Troubles digestifs
Huile d’arachide Réactions allergiques
Déconseillée chez l’enfant de moins de 3 ans
Huile de ricin et dérivés Troubles digestifs
Eczéma (application locale)
Bouffée de chaleur, difficultés à respirer, chute de tension (injections)
Déconseillée chez l’enfant de moins de 3 ans
Huile de soja et dérivés Réactions allergiques
Huile de sésame Réactions allergiques
Lactose Troubles digestifs (en cas d’intolérance).
Apport calorique
Lanoline (graisse de laine) Eczéma
Maltitol (sirop de) Voir Fructose
Mannitol Troubles digestifs
Paraformaldéhyde Eczéma (application locale), troubles digestifs (voieorale)
Parahydroxybenzoates et leurs sels Irritation de la peau, urticaire, difficultés à respirer
Polyéthylèneglycol (Macrogol) Troubles digestifs
Phénylalanine Contre-indiqué chez les personnes souffrant dephénylcétonurie
Potassium Douleur au point d’injection, phlébite
Risque de complication lors d’insuffisance rénale
Apport de potassium à prendre en considération chez les personnes qui suivent un régime pauvre enpotassium
Propylèneglycol, sels et esters Eczéma
Saccharose Voir Fructose et Glucose
Sodium Apport de sodium à prendre en considération chez les personnes qui suivent un régime pauvre en sodium
Sucre inverti Voir Fructose et Glucose
Sulfites(métabisulfites) Réactions allergiques
Tartrazine et colorants azoïques Réactions allergiques
Xylitol Troubles digestifs

Source : Répertoire des groupes génériques – ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments)

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