Pharmaciens et INR: lire l’Info AFSSaPS du 26 avril 2012 sur les nouveaux anticoagulants. (Pradaxa® et Xarelto®)

Les nouveaux anticoagulants oraux, dabigatran et rivaroxaban, sont une alternative aux anti-vitamine K (AVK), particulièrement en cas de fluctuations de l’INR en dehors de la zone thérapeutique. A ce jour, il n’y a pas de surveillance biologique de routine proposée, le contrôle du niveau d’anticoagulation n’est indiqué qu’en cas de risque élevé d’hémorragie ou de thrombose.

>>   Les risques majeurs des nouveaux anticoagulants oraux sont similaires à ceux des AVK :

  • risque d’hémorragie en cas de surdosage,
  • risque de thrombose en cas de sous-dosage.

 >>  Les facteurs de risque de surdosage et d’accident hémorragique sont notamment :

  • sujet âgé (> 75 ans),
  • insuffisance rénale,
  • faible poids corporel,
  • certaines comorbidités associées à un risque hémorragique élevé,
  • certaines interactions médicamenteuses

La fréquence de ces facteurs de risque est élevée dans la population des patients présentant une fibrillation auriculaire, donc traités au long cours pour prévenir une complication thromboembolique.

>>   Aucun test spécifique de coagulation de routine n’est validé à ce jour. Des tests disponibles dans les laboratoires spécialisés peuvent être utilisés ponctuellement dans les situations à risque.
>>   L’absence de surveillance biologique de routine ne doit pas amener à banaliser le traitement anticoagulant.
>>   L’attitude thérapeutique à suivre chez les patients devant bénéficier d’une chirurgie ou d’un geste invasif est mal définie.
>>   Il n’y a pas d’antidote ou de traitement correcteur validé en cas d’accident hémorragique ou de chirurgie ou acte interventionnel non programmé.
>>   Le nombre de prises quotidiennes diffère selon l’anticoagulant et l’indication.

En pratique

Il n’y a pas d’argument pour changer le traitement d’un patient stabilisé sous AVK. 


Des accidents hémorragiques graves ayant été rapportés, il convient :

  • d’évaluer le risque hémorragique avant toute décision de prescription : fonction rénale, âge, situation clinique, poids corporel, comorbidités et interactions médicamenteuses, notamment l’interaction vérapamil/ dabigatran
  • d’être attentif à la survenue d’événements indésirables, particulièrement dans certaines situations : relais d’un traitement par AVK, association à un agent antiplaquettaire, comorbidités, polymédication ;
  •  d’évaluer la fonction rénale au moins 1 fois par an ou plus fréquemment dans certaines situations à risque (sujet âgé, interaction médicamenteuse…).
  • source AFSSaPS

L’accompagnement des patients sous AVK par le pharmacien, une nouvelle mission mort-née?

Voici qu’après MG-France et le syndicat des cardiologues, FMF explique à leurs adhérents ce qu’il faut faire:

Nous conseillons d’ors et déjà à tous nos confrères (NDLR: médecins) de faire figurer sur leurs ordonnances une mention du type : « Tout ajout, suppression ou modification de principe actif figurant sur cette ordonnance, de sa posologie ou de sa durée d’indication, opérée par un professionnel de santé sans mon accord préalable, se ferait sous son entière responsabilité ».

Jean-Paul HAMON 
Président de la FMF    

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Graphique de corrélation INR-Risques thromboembolique et hémorragiques

Nous savons pertinemment que cette simple spécification sur la prescription n’est destinée qu’à affoler le patient.

Actuellement les accidents hémorragiques sous AVK sont la première cause des accidents iatrogènes en France (17300 hospitalisations et 4000 décès par an).

C’est pour réduire ces accidents que la Sécurité Sociale désire notre intervention dans un accompagnement des patients.

S’il y a accident hémorragique alors que le patient a signé une convention d’accompagnement avec le pharmacien, le risque d’être « enfoncé » par le prescripteur n’est pas négligeable quand un syndicat de médecins installe un climat aussi délétère.

Heureusement qu’il existe des cardiologues éclairés comme celui-ci qui tient un blog:  http://grangeblanche.com/2012/04/14/les-anticoagulants-geres-par-les-pharmaciens/

Ce type d’article se trouve généralement sur le « mur » de notre facebook® http://www.facebook.com/Pharmaciens13. N’hésitez pas à nous rejoindre sur facebook® pour avoir des infos différentes et des commentaires percutants et plein d’humour.

IMPORTANT: Rappel de la Fiche HAS ici:

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-09/surdosage_en_avk_situations_a_risque_et_accidents_hemorragiques_-_synthese_des_recommandations_v2.pdf

P.L

Drospirénone aux USA: ça chauffe!

Pilules Yaz et Yasmin: Bayer doit payer 110 millions $

Des avocats mentionnent qu’au moins 50 décès liés à ces pilules ont été rapportés à la FDA de 2004 à 2008. Bayer ferait face à plus de 11.000 poursuites pour blessures causées par ses médicaments.

La FDA américaine a annoncé ce mois-ci que les pilules contraceptives contenant l’hormone drospirénone doivent maintenant être accompagnées d’un avertissement concernant le risque accru de caillots sanguins. Cette décision concerne les marques Beyaz, Safyral, Yasmin, Yaz et plusieurs autres telles que Gianvi, Loryna, Ocella, Syeda, et Zarah. (En France six marques contenant cette hormone sont Angeliq, Belanette, Convuline, Jasmine et Jasminelle et Yaz)

pour régler 500 plaintes sur 11 000

Le géant pharmaceutique allemand Bayer paiera au moins 110 millions $ pour régler près de 500 poursuites aux États-Unis concernant les risques pour la santé associés aux pilules contraceptives Yasmin et Yaz, indique Bloomberg.

Ces accords, qui n’ont pas encore été rendus publics, interviennent après qu’un juge fédéral de l’Illinois ait reporté le 9 janvier dernier un procès accusant Bayer de tromperies afin qu’un médiateur puisse tenter de négocier un règlement.

Bayer, qui aurait accepté de payer environ 220.000$ par cas, est accusé d’avoir fait la promotion de ces pilules comme étant plus sécuritaires que les produits rivaux tout en sachant qu’elles posaient un risque accru de caillots sanguins qui peuvent conduire à des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

source Psychomédia

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