Le bilan de prévention: une chance à saisir pour le patient comme pour le pharmacien.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies chroniques représentent la première cause de mortalité mondiale. En Europe, elles concourent à près de 86 % des décès.

De plus, en 2030, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans et les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans. Cette augmentation de la part des personnes âgées ne sera pas sans conséquences sur les problématiques de santé et sur les occurrences des maladies, notamment des maladies chroniques, et des handicaps. Or une partie importante des maladies chroniques est liée à des facteurs de risque évitables ou modifiables. La prévention est donc essentielle.

Mon bilan prévention a pour ambition de favoriser le repérage de ces facteurs de risque, d’inciter les patients à devenir acteurs de leur santé, en adaptant leur comportement en conséquence.

En tant que professionnel de santé, la relation privilégiée que vous entretenez avec vos patients vous confère un rôle primordial pour les inciter à réaliser leurs bilans de prévention.

Quels professionnels de santé peuvent effectuer les bilans de prévention ?

Les bilans de prévention peuvent être réalisés par différents professionnels de santé effecteurs :

  • les médecins ;
  • les infirmiers ;
  • les pharmaciens ;
  • les sages-femmes.

Pour réaliser ces bilans, les pharmaciens doivent disposer d’un espace de confidentialité. 

Pour faciliter l’appropriation de ce nouveau dispositif, différents outils sont mis à disposition et téléchargeables en bas, dans la section Documents utiles :

  • un livret d’accompagnement précisant les contenus des bilans de prévention, ainsi que des précisions sur les champs thématiques couverts par le bilan ;
  • des fiches thématiques ;
  • des autoquestionnaires par tranche d’âge à destination des patients ;
  • des fiches d’aide au repérage des risques par tranches d’âge et un plan personnalisé de prévention (PPP) à compléter avec la personne lors du bilan de prévention ;
  • le replay du webinaire de présentation du dispositif diffusé le 12 octobre 2023.

Aucune formation complémentaire n’est obligatoire afin de pouvoir réaliser ces bilans en tant qu’effecteur.
Différents modules de formation et de remise à niveau des connaissances dans le domaine de la prévention, des techniques de l’entretien motivationnel et d’interventions brèves sont disponibles en ligne sur la plateforme formation.bilan-prevention.ehesp.fr.

Aucun enregistrement requis pour réaliser des bilans de prévention. Mais le professionnel de santé qui le souhaite peut s’enregistrer via santé.fr :

  • en se connectant avec sa carte CPS ou e-CPS sur le site sante.fr/professionnel/connexion ;
  • puis en choisissant « Bilan prévention » et en renseignant les informations nécessaires.

Il apparaîtra alors dans l’annuaire des professionnels de santé réalisant des bilans de prévention mis en ligne sur le site sante.fr/annuaire-mon-bilan-prevention.

Tous les renseignements sur la mise en place du bilan de prévention dans votre officine en cliquant ici.

« Mon test prévention cancers » : réduire son exposition aux facteurs de risque évitables

L’Institut national du cancer (INCa) diffuse, jusqu’au 15 septembre, une campagne d’information sur la prévention des cancers. Son objectif ? Sensibiliser les Français à l’impact de leurs comportements sur leur santé et leur donner les bons repères. A cette occasion, il propose un nouvel outil ludique et interactif « Mon test prévention cancers » pour aider chacun à identifier les comportements qui l’exposent aux facteurs de risque évitables de cancer et lui donner les moyens d’agir pour les réduire.

Selon le Baromètre cancer 2021, près d’un tiers des Français (28,8 %) pensent que « l’on ne peut rien faire pour éviter un cancer ». Pourtant, chaque année, près de la moitié des nouveaux cas de cancers sont liés à des facteurs de risques évitables : consommation de tabac et d’alcool, alimentation déséquilibrée, sédentarité, exposition aux rayons UV…

Ainsi, sensibiliser la population et l’informer sur ce que chacun peut mettre en place, au quotidien, pour limiter son risque de développer un cancer demeure essentiel.

A cet effet, l’INCa lance une campagne digitale incitant à s’interroger sur ses propres comportements et habitudes de vie et rappelant les bons repères en faveur d’une santé préservée.

Il propose un nouvel outil interactif, « Mon test prévention cancers« , accessible sur le site de l’INCa depuis un PC ou un mobileCet outil propose à chaque internaute de répondre, après quelques points clés de son profil (sexe, âge, taille, poids), aux questions sur son hygiène de vie et ses comportements au quotidien, organisées autour des principaux facteurs de risque évitables de cancer. Le test explore également les antécédents personnels ou familiaux et propose un bilan personnalisé et des propositions d’actions ciblées.

Des outils pour communiquer

Pour vous aider à relayer cette campagne, le Cespharm met à votre disposition :

  • des affiches (accessibles en téléchargement et prochainement disponibles à la commande) et vidéos, visant à faire connaître ce test de prévention ;
  • la brochure « Agir pour sa santé contre les risques de cancer » destinée au public : elle détaille chacun des facteurs de risque évitables de cancers et propose des conseils pratiques pour adopter les gestes de prévention au quotidien.

« Mon test prévention cancers » sera également mis en avant dans la boucle vidéo « La minute santé publique » de septembre-octobre 2024.

Documents associés :

Liens utiles :

Source : actualité Cespharm du 29/08/2024

Thérapeutiques disponibles pour la campagne d’immunisation des nouveau-nés et nourrissons contre les infections à VRS

Par un DGS-Urgent qui complète celui diffusé le 3 juillet 2024, le ministère de la Santé rappelle l’ensemble des thérapeutiques disponibles pour la prochaine campagne de prévention visant à la protection des nourrissons et nouveau-nés contre le virus respiratoire syncytial (VRS). Les doses de nirsevimab (Beyfortus®) sont disponibles depuis cette semaine en officine.

1. Traitements préventifs disponibles : Synagis® et Beyfortus®

a. Palivizumab (Synagis®)

Indication :

Synagis® est un anticorps monoclonal indiqué pour prévenir les formes graves d’infections à VRS chez les prématurés et les nourrissons à haut risque.

Population éligible :

Elle comprend les enfants à risque élevé d’infection à VRS selon les critères suivants :

  • enfants nés à 35 semaines d’âge gestationnel ou moins et de moins de 6 mois au début de l’épidémie saisonnière à VRS ;
  • enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois ;
  • enfants de moins de 2 ans atteints d’une cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique.

Disponibilité :

Le médicament est disponible dans les établissements de santé publics et privés (inscrit sur la liste des spécialités agréées aux collectivités).

b. Nirsevimab (Beyfortus®)

Indication :

Beyfortus® est un anticorps monoclonal, qui dispose d’une AMM européenne depuis octobre 2022, indiqué dans la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez tous les nouveau-nés et les nourrissons pendant leur première saison de circulation du VRS.

Population éligible :

Au regard de l’analyse épidémiologique de Santé publique France, la population éligible à une immunisation par le Beyfortus® au cours de la saison 2024-2025 comprend :

  • tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2024 pour la métropole, la Guyane, la Martinique, Saint Martin et Saint Barthélémy ;
  • à partir du 1er février 2024 pour la Réunion et la Guadeloupe ;
  • et à partir du 15 mars 2024 pour Mayotte.

Disponibilité :

Beyfortus® sera disponible dans les officines en ville à compter de la semaine 35 pour la métropole, la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Saint Martin et Saint-Barthélemy ; à partir de la semaine 33 pour la Guyane et de la semaine 45 pour Mayotte. Il fera l’objet d’une distribution par les grossistes-répartiteurs via le circuit classique du médicament et sa prise en charge s’effectuera dans les conditions de droit commun prévues par arrêté publié au Journal Officiel le 30 avril dernier.

Une immunisation par le médicament Beyfortus® pourra également être proposée à tous les nouveau-nés dans les établissements de santé à partir du 15 septembre 2024.

2. Un nouveau vaccin disponible : Abrysvo®

Indication :

Abrysvo® est un vaccin qui a obtenu une AMM européenne en août 2023 dans l’indication de la protection passive contre la maladie des voies respiratoires inférieures causée par le VRS chez les nourrissons de la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois à la suite de l’immunisation active de la mère pendant la grossesse.

Population éligible :

La population cible du vaccin Abrysvo® correspond à l’ensemble des femmes enceintes éligibles à la vaccination et d’âge gestationnel compris entre 32 et 36 semaines d’aménorrhées entre le mois de septembre et de janvier (Recommandations HAS du 6 juin 2024).

Disponibilité :

Abrysvo® bénéficie d’une inscription au remboursement sur la liste des spécialités agréées aux collectivités (arrêté du 13 août 2024) et sur la liste ville (arrêté du 13 août 2024) depuis le 15 août 2024. Il sera disponible dans les établissements de santé publics et privés, ainsi que dans les officines en ville courant septembre.

source: ordre.pharmaciens.fr

DGS-URGENT N°2024_13 : THERAPEUTIQUES DISPONIBLES POUR LA CAMPAGNE D’IMMUNISATION DES NOUVEAU-NES ET NOURRISSONS CONTRE LES INFECTIONS A VRS

esdames, Messieurs,

Ce DGS-Urgent a pour objet de compléter le DGS-Urgent N°2024_10 diffusé le 3 juillet 2024 et de vous présenter l’ensemble des thérapeutiques disponibles pour la prochaine campagne de prévention visant à la protection des nourrissons et nouveau-nés contre le virus respiratoire syncytial (VRS). 

1.       Traitements préventifs disponibles : Synagis® et Beyfortus®

a.       Palivizumab (Synagis®)

Indication :

Synagis® est un anticorps monoclonal indiqué pour prévenir les formes graves d’infections à VRS chez les prématurés et les nourrissons à haut risque.

Population éligible :

Elle comprend les enfants à risque élevé d’infection à VRS selon les critères suivants :

–          Enfants nés à 35 semaines d’âge gestationnel ou moins et de moins de 6 mois au début de l’épidémie saisonnière à VRS ;

–          Enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois ;

–          Enfants de moins de 2 ans atteints d’une cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique.

Disponibilité :

Le médicament est disponible dans les établissements de santé publics et privés (inscrit sur la liste des spécialités agréées aux collectivités).

b.      Nirsevimab (Beyfortus®)

Indication :

Beyfortus® est un anticorps monoclonal, qui dispose d’une AMM européenne depuis octobre 2022, indiqué dans la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez tous les nouveau-nés et les nourrissons pendant leur première saison de circulation du VRS.

Population éligible :

Au regard de l’analyse épidémiologique de Santé publique France, la population éligible à une immunisation par le Beyfortus® au cours de la saison 2024-2025 comprend :

–          Tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2024 pour la métropole, la Guyane, la Martinique, Saint Martin et Saint Barthélémy ;

–          A partir du 1er février 2024 pour la Réunion et la Guadeloupe ;

–          Et à partir du 15 mars 2024 pour Mayotte.

Disponibilité :

Beyfortus® sera disponible dans les officines en ville à compter de la semaine 35 pour la métropole, la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Saint Martin et Saint-Barthélemy ; à partir de la semaine 33 pour la Guyane et de la semaine 45 pour Mayotte. Il fera l’objet d’une distribution par les grossistes-répartiteurs via le circuit classique du médicament et sa prise en charge s’effectuera dans les conditions de droit commun prévues par arrêté[1] publié au Journal Officiel le 30 avril dernier.

Une immunisation par le médicament Beyfortus® pourra également être proposée à tous les nouveau-nés dans les établissements de santé à partir du 15 septembre 2024.

2.       Un nouveau vaccin disponible : Abrysvo®

Indication :

Abrysvo® est un vaccin qui a obtenu une AMM européenne en août 2023 dans l’indication de la protection passive contre la maladie des voies respiratoires inférieures causée par le VRS chez les nourrissons de la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois à la suite de l’immunisation active de la mère pendant la grossesse.

Population éligible :

La population cible du vaccin Abrysvo® correspond à l’ensemble des femmes enceintes éligibles à la vaccination et d’âge gestationnel compris entre 32 et 36 semaines d’aménorrhées entre le mois de septembre et de janvier[2].

Disponibilité :

Abrysvo® bénéficie d’une inscription au remboursement sur la liste des spécialités agréées aux collectivités[3] et sur la liste ville[4] depuis le 15 août 2024. Il sera disponible dans les établissements de santé publics et privés, ainsi que dans les officines en ville courant septembre.

En vous remerciant vivement de votre implication et votre mobilisation,

 
Dr Grégory EMERY

Directeur Général de la Santé

 [1] Arrêté du 26 avril 2024 modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux (NOR : TSSS2411879A)
[2] Recommandations vaccinales en vigueur de la HAS datant du 06 juin 2024
[3] Arrêté du 13 août 2024 modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques agréées à l’usage des collectivités et divers services publics (NOR : TSSS2422088A)
[4] Arrêté du 13 août 2024 modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux (NOR : TSSS2422087A)


Dans le cadre d’une alerte ou d’une crise sanitaire, la Direction Générale de Santé (DGS), par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS), diffuse pour information des messages de sécurité sanitaire (avis, recommandations et conduites à tenir), via l’envoi de DGS-Urgent, à l’ensemble des professionnels de santé inscrits au conseil de l’ordre compétent, en conformité avec l’article L. 4001-2 de la LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.

L’Assurance Maladie communique – Vaccination contre les HPV : votre rôle auprès des patients

Madame, Monsieur,

La vaccination contre les Papillomavirus Humains (HPV) prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers de l’utérus, de l’oropharynx et des verrues ano-génitales.
Le taux de couverture vaccinale des adolescents est pourtant préoccupant en France.
Ainsi, la couverture vaccinale chez les jeunes filles de 16 ans en 2023 est estimée à 44,7 %, loin de l’objectif de 80% à horizon 2030, fixé par la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.

En tant qu’infirmier, sage-femme, pharmacien, vous jouez un rôle primordial dans l’accompagnement vers la vaccination :

– En rappelant à vos jeunes patients et à leurs parents l’importance de la vaccination contre les HPV.
L’Assurance Maladie adressera des emails d’information à ces patients et à leurs parents pour les inciter à en discuter avec vous.
Retrouvez ici les arguments clés pour répondre aux questions de vos patients.

– En vaccinant les jeunes de 11 à 19 ans contre les HPV :

  • Pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans, deux injections sont nécessaires, espacées de 5 à 13 mois.
  • Un rattrapage de la vaccination est possible entre 15 et 19 ans : 3 injections sont alors nécessaires.

La vaccination est également recommandée jusqu’à l’âge de 26 ans, chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Retrouvez ici plus d’informations sur les modalités de vaccination contre les HPV.

A noter : Depuis la rentrée 2023, une campagne de vaccination est mise en oeuvre dans les collèges publics pour les élèves de 5ème qui n’auraient pas encore bénéficié d’une protection vaccinale.
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a publié le 29 avril 2024, un bilan qui montre qu’aucun signal de sécurité n’a été détecté avec ce vaccin dans le cadre de la campagne.

En Australie, le succès de la campagne de vaccination contre les HPV instaurée il y a plus de 10 ans, associée au dépistage du cancer du col de l’utérus, ouvre la perspective d’une éradication du cancer du col de l’utérus d’ici une quinzaine d’années.

D’avance, je vous remercie de votre implication pour accompagner vos patients et leurs familles dans la prévention des cancers et répondre à leurs questions.

Cordialement,
Le Médecin-conseil national de l’Assurance Maladie

Les Pharmaciens du Sud

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