Augmentation des complications sanitaires liées à la cocaïne

Chers collègues, chers amis

Les complications liées à la consommation de cocaïne augmentent en régions PACA et Corse : de janvier à fin juin 2024, le nombre de passage aux urgences et d’hospitalisation collectés sur les régions PACA et Corse dépasse déjà le nombre total de cas enregistrés sur l’année 2023.

Le nombre de décès augmente aussi à l’échelon régional (1ère substance responsable de décès dans un contexte d’abus) et aussi au niveau national (2ème substance responsable) selon l’enquête DRAMES (Décès en Relation avec l’Abus de Médicaments Et de Substances).

Depuis plusieurs années on observe une diffusion importante de cocaïne comme illustré dans le dispositif OPPIDUM ((Observation des Produits Psychotropes Illicites ou Détournés de leur Utilisation Médicamenteuse) : 1 sujet sur 4  suivis dans une structure de soins en addictologie en régions PACA Corse est consommateur de cocaïne.  On observe une forte augmentation de la consommation de cocaïne fumée (crack ou free base) et des complications associées, notamment une forte dépendance induite par ce mode de consommation.

Dans ce contexte, nous vous transmettons la vidéo produite récemment par la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) qui met en avant le potentiel addictif de la cocaïne.

https://www.drogues.gouv.fr/dependance-la-cocaine-un-film-danimation-produit-par-la-mildeca-pour-interroger-ses-consommations

Vous trouverez également le lien vers 2 vidéos réalisées en 2022 par le réseau Français d’addictovigilance sur la cocaïne avec le soutien de la MILDECA https://www.drogues.gouv.fr/cocaine-deux-videos-pour-mieux-connaitre-les-risques et une plaquette du réseau Français d’addictovigilance : cocaïne et Crack : que retenir? https://addictovigilance.fr/wp-content/uploads/2019/06/Plaquette-cocaine-Addictovigilance-2021.pdf

Vous avez connaissance de complications sanitaires liées à l’usage de cocaïne ? N’hésitez pas à contacter le Centre d’Addictovigilance PACA Corse au 04 91 74 50 25 ou par mail à addictovigilance@ap-hm.fr

N’hésitez pas à nous contacter pour toute question concernant les substances psychoactives ou pour toute déclaration de cas d’abus ou de pharmacodépendance.

Bien cordialement

Toute l’équipe du CEIP – Addictovigilance Paca Corse

Centre d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance Paca Corse

Service de Pharmacologie clinique & Pharmacosurveillance, hôpital Sainte Marguerite
Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille
270 boulevard Sainte Marguerite, pavillon 4

13009 Marseille
Tel. : +33 (0)491.74.50.25
Fax. : +33 (0)491.47.21.40

Institut de Neurosciences des Systèmes – Inserm UMR1106 – Aix-Marseille Université

Joëlle Micallef
Elisabeth Frauger
Michel Spadari
Liselotte Pochard
Clémence Lacroix
Salim Mezaache
Elisabeth Jouve
Franck Turlure
Valérie Pose
Nathalie Fredon
V2 blanc rectanglecid:image003.png@01D80C8C.D86DAA10

       http://fr.ap-hm.fr/site/ceip-addictovigilance-marseille

ARS PACA – Campagne de prévention des maladies vectorielles transmises par le moustique tigre, au moyen de sacs à pharmacies, dans les Bouches du Rhône

Mesdames, Messieurs les pharmaciens,

Depuis le 1er mai, le dispositif annuel de surveillance et de lutte contre les maladies transmises par le moustique tigre (dengue, chikungunya et Zika) est activé.

La région Provence  Alpes Côte d’Azur fait partie des régions métropolitaines les plus exposées aux transmissions vectorielles :  c’est aujourd’hui plus de 97% de la population – soit près de 5 millions d’habitants et plusieurs millions de touristes – qui vit à son contact lors de sa période d’activité de mai à novembre. 

En Paca, le dispositif de surveillance et de lutte contre ces maladies a permis de détecter 470 cas importés depuis 2019.

Dans l’hexagone, depuis 2022, plus d’une centaine de cas autochtones de dengue ont été recensés, ce qui représente plus du double qu’au cours des 10 années précédentes. On parle de cas autochtone lorsque la maladie se déclare sur le territoire alors que le cas n’a pas voyagé dans des zones où ces virus circulent.

L’identification précoce des cas importés est primordiale afin d’éviter des chaines de transmissions autochtones sur le territoire.

Les symptômes de ces maladies sont parfois peu spécifiques et les malades peuvent être amenés à s’auto-médiquer.

Aussi, afin d’informer et sensibiliser la population sur les réflexes à avoir pour se protéger des piqures et en cas d’apparition de symptômes évocateurs au retour de voyage d’une zone intertropicale, l’Agence régionale de santé (ARS) organise une opération de communication avec une cinquantaine de pharmacies volontaires de la région, en leur fournissant gratuitement des sacs présentant les messages de prévention clefs, à distribuer à leurs patients.

Cette année, les pharmacies situées sur les communes suivantes :

Aix-en-Provence, Arles, Aubagne, Eyguières, Istres, Fos-sur-Mer, Marseille (3ème ; 8ème, 9ème ; 11ème et 12ème arrondissements), Marignane,  Martigues et La Ciotat sont priorisées pour la 2ème vague (17 juillet – 28 août) et/ou la 3ème vague (8 août – 18 septembre) de distribution.

Si votre pharmacie est située sur une de ces communes : elle pourra être contactée pour participer à cette opération, par la société Media Impact mandatée par l’ARS Paca. Si vous l’acceptez, 1000 sacs à pharmacie vous seront alors envoyés par transporteur. Vous serez priés de distribuer ces sacs à vos patients dès leur réception jusqu’à épuisement du stock fourni.

Nous comptons sur votre mobilisation pour relayer ces messages de santé publique essentiels.

Pour plus d’informations : https://www.paca.ars.sante.fr/lutte-anti-vectorielle-prevention-contre-les-maladies-transmises-par-les-moustiques-tigres

Cordialement,

Karine HADJI-BINDER

Pilote Espaces Clos

Autres thématiques : LAV – Mobilisation sociale ; DASRI ; Radioprotection

Département Santé Environnement

Je suis joignable au  04 13 55 83 16 ou au 06 84 48 52 63

132 Boulevard de Paris – 13003 Marseille

www.ars-paca.fr

DGS-Urgent n°2024_10 : CAMPAGNE D’IMMUNISATION DES NOUVEAU-NES ET NOURRISSONS CONTRE LES INFECTIONS A VRS POUR LA SAISON 2024-2025

Mesdames, Messieurs,

Ce DGS-Urgent a pour objet de vous présenter les modalités de mise œuvre de la prochaine campagne de prévention visant à l’immunisation des nourrissons et nouveau-nés contre le virus respiratoire syncytial (VRS).

  1. Rappel des traitements préventifs disponibles

Le palivizumab, Synagis®, est un anticorps monoclonal utilisé depuis de nombreuses années (autorisation de mise sur le marché – AMM – en 1999) et indiqué pour prévenir les formes graves d’infections à virus respiratoire syncytial chez les prématurés et les nourrissons à haut risque.

Le nirsevimab (Beyfortus®) est également un anticorps monoclonal et dispose d’une AMM européenne depuis octobre 2022 dans une indication plus large : la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez tous les nouveau-nés et les nourrissons pendant leur première saison de circulation du VRS.

Enfin, le vaccin Abrysvo® a obtenu une AMM européenne en août 2023 dans une indication :  la protection passive contre la maladie des voies respiratoires inférieures causée par le VRS chez les nourrissons de la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois à la suite de l’immunisation active de la mère pendant la grossesse. Les modalités d’accès à Abrysvo® ne sont pas encore connues et feront l’objet d’une communication ultérieure.

2. Populations éligibles à une immunisation contre les infections à VRS pour la saison 2024-2025

  •   Par le palivizumab

Pour mémoire, la population éligible à une immunisation par le Synagis® comprend les enfants à risque élevé d’infection à VRS selon les critères suivants :

–          Enfants nés à 35 semaines d’âge gestationnel ou moins et de moins de 6 mois au début de l’épidémie saisonnière à VRS ;

–          Enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois ;

–          Enfants de moins de 2 ans atteints d’une cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique.

  •   Par le nirsévimab

L’analyse épidémiologique de Santé publique France sur la circulation du VRS au cours de la saison 2023-2024 sur le territoire a permis de définir la population éligible à une immunisation par le médicament Beyfortus® pour la prochaine saison de circulation du virus.

Ainsi, la population éligible à une immunisation par le Beyfortus® au cours de la saison 2024-2025 comprend :

–          Tous les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2024 pour la métropole, la Guyane, la Martinique, Saint Martin et Saint Barthélémy ;

–          A partir du 1er février 2024 pour la Réunion et la Guadeloupe ;

–          Et à partir du 15 mars 2024 pour Mayotte.

3.   Mise à disposition des médicaments : approvisionnement et prise en charge

Le médicament Synagis®, inscrit sur la liste des spécialités agréées aux collectivités, est d’ores et déjà disponible dans les établissements de santé publics et privés.

Le médicament Beyfortus® sera disponible dans les officines en ville à compter de la semaine 35 pour la métropole, la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, Saint Martin et Saint-Barthélemy ; à partir de la semaine 33 pour la Guyane et de la semaine 45 pour Mayotte. Le nirsévimab fera l’objet d’une distribution par les grossistes-répartiteurs via le circuit classique du médicament et sa prise en charge s’effectuera dans les conditions de droit commun.

Une immunisation par le médicament Beyfortus® pourra être proposé à tous les nouveau-nés dans les établissements de santé dotés de maternités à partir du 15 septembre 2024.

Le palivizumab et le nirsévimab seront mis à disposition dans les établissements de santé via les circuits classiques d’approvisionnement ou via les centrales d’achat ResaH et UniHA qui proposeront des marchés publics pour ces deux spécialités pharmaceutiques. Le remboursement du médicament par l’assurance maladie et les modalités de remontées des actes d’injections seront détaillées dans une notice ATIH et transmises prochainement.

En vous remerciant vivement de votre implication et votre mobilisation,

Dr Grégory EMERY

Directeur Général de la Santé


Dans le cadre d’une alerte ou d’une crise sanitaire, la Direction Générale de Santé (DGS), par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS), diffuse pour information des messages de sécurité sanitaire (avis, recommandations et conduites à tenir), via l’envoi de DGS-Urgent, à l’ensemble des professionnels de santé inscrits au conseil de l’ordre compétent, en conformité avec l’article L. 4001-2 de la LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.

Go pour les Trod et antibiotiques dans les cystites et angines

La pro­fes­sion of­fi­ci­nale est en train de « vivre une évo­lu­tion ma­jeure », a in­di­qué Phi­lippe Bes­set lors de son Live heb­do­ma­daire du 21 juin 2024« Les phar­ma­ciens de­viennent pour la pre­mière fois pres­crip­teurs de mé­di­ca­ments et ac­teurs de la prise en charge de cer­taines in­fec­tions dans le cadre des soins rem­bour­sés par l’As­su­rance ma­la­die. » En ef­fet, tous les textes ca­drant les mo­da­li­tés de dé­pis­tage et trai­te­ment an­ti­bio­tique des an­gines et des cys­tites chez les per­sonnes se pré­sen­tant di­rec­te­ment à l’of­fi­cine sont cette fois pa­rus.

Dès à pré­sent, tous les phar­ma­ciens, sur l’en­semble du ter­ri­toire, peuvent pro­po­ser ce ser­vice à leur pa­tien­tèle sans dé­lé­ga­tion d’un mé­de­cin, et ce, à la seule condi­tion qu’ils aient va­lidé la for­ma­tion cor­res­pon­dante. Celle-ci doit être réa­li­sée, comme ha­bi­tuel­le­ment, au­près d’un or­ga­nisme agréé ; sa du­rée est fixée à 4 heures pour la par­tie théo­rique qui peut être réa­li­sée en e-lear­ning et 1 heure pour la par­tie pra­tique, à suivre en pré­sen­tiel ou en classe vir­tuelle. En sont exemp­tés les phar­ma­ciens déjà for­més et pra­ti­quant jus­qu’alors cette mis­sion dans le cadre de la dé­lé­ga­tion d’un mé­de­cin au sein d’une struc­ture d’exer­cice co­or­donné ou bien dans le cadre de l’ex­pé­ri­men­ta­tion Osys.

Ré­mu­né­ra­tion et codes de fac­tu­ra­tion

Concer­nant la ré­mu­né­ra­tion et la fac­tu­ra­tion de cette prise en charge, l’As­su­rance ma­la­die a in­di­qué les codes actes cor­res­pon­dants, soit « TRD » pour les an­gines et « PEE » pour les cys­tites. La ré­mu­né­ra­tion va­rie se­lon le cir­cuit de prise en charge du pa­tient. Elle est de 15 eu­ros TTC (15,70 eu­ros TTC dans les dé­par­te­ments et ré­gions d’outre-mer) lorsque le pa­tient se pré­sente spon­ta­né­ment à l’of­fi­cine et que le phar­ma­cien dé­livre un an­ti­bio­tique à la suite du test, et de 10 eu­ros TTC (10,50 eu­ros TTC dans les DROM) si au­cun an­ti­bio­tique n’est dé­li­vré car le Trod est né­ga­tif. Le ta­rif est éga­le­ment fixé à 10 eu­ros TTC dans le cas où le pa­tient se rend à l’of­fi­cine en pos­ses­sion d’une or­don­nance condi­tion­nelle pour des an­ti­bio­tiques.
On rap­pel­lera en com­plé­ment que, se­lon l’ave­nant 1 à la conven­tion, les phar­ma­ciens sont éli­gibles à une ré­mu­né­ra­tion for­fai­taire ex­cep­tion­nelle (qui sera ver­sée en 2025) com­pre­nant 50 eu­ros pour la réa­li­sa­tion d’au moins un Trod an­gine au sein de l’of­fi­cine en 2024 et 100 eu­ros au titre de l’amé­na­ge­ment ou de la mise à dis­po­si­tion de lo­caux adap­tés au pu­blic en 2024 en vue de dé­pis­ter une in­fec­tion uri­naire.

Mode d’em­ploi

En pra­tique, les lo­gi­grammes et mo­dèles de comptes ren­dus sont d’ores et déjà mis à la dis­po­si­tion des of­fi­ci­naux. Le do­cu­ment per­met­tant de faire la pres­crip­tion du mé­di­ca­ment anti-in­fec­tieux sera, lui, dis­po­nible sur ame­li­pro « dès le dé­but de la se­maine pro­chaine », se­lon le pré­sident de la FSPF. « Nous le scan­ne­rons à la place d’une or­don­nance éta­blie par un mé­de­cin, en pla­çant notre nu­méro d’iden­ti­fi­ca­tion à la fois dans les zones « pres­crip­teur » et « exé­cu­tant ». Il fau­dra joindre ce bon de prise en charge comme pièce jus­ti­fi­ca­tive. » Avec l’ac­cord du pa­tient, le phar­ma­cien en­verra éga­le­ment ce do­cu­ment par mes­sa­ge­rie de santé sé­cu­ri­sée au mé­de­cin trai­tant.

Com­mu­ni­ca­tion au­près du grand pu­blic

Pour évi­ter les in­com­pré­hen­sions du grand pu­blic, qui a pu lire dans les jour­naux que ce ser­vice de dé­pis­tage et trai­te­ment des cys­tites et an­gines était déjà en­tiè­re­ment ac­tivé par­tout en France, Phi­lippe Bes­set a in­di­qué à la presse que le ré­seau of­fi­ci­nal se­rait réel­le­ment opé­ra­tion­nel au 14 juillet. Une es­ti­ma­tion ba­sée sur le temps dont avait eu be­soin la pro­fes­sion pour se for­mer aux Trod Co­vid en leur temps.

Par Alexandra Chopard

source Le Pharmacien de France

Arrêté du 17 juin 2024 fixant les modalités de délivrance de médicaments sans ordonnance après la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique, les modalités de formation spécifique des pharmaciens d’officine en la matière et précisant les conditions de recours à une ordonnance de dispensation conditionnelle

  1. Article 1
    La formation prévue par l’article R. 5125-33-11 du code de la santé publique dont le contenu est fixé à l’annexe IV du présent arrêté couvre notamment :
    – la vérification de l’absence de critères d’exclusion d’urgence ;
    – la vérification de l’absence d’autres critères d’exclusion ;
    – la vérification de l’absence de signes de gravité ;
    – les modalités de réalisation des tests rapides d’orientation diagnostique ;
    – l’analyse du résultat du test et les décisions à prendre en matière de délivrance d’antibiotiques, de conseils généraux ou d’adressage vers un médecin le cas échéant ;
    – les conditions de délivrance sans ordonnance d’antibiotiques.
  2. Article 2
    En application du second alinéa de l’article R. 1125-33-11 du code de la santé publique, le pharmacien est dispensé de tout ou partie de la formation mentionnée au précédent article, lorsqu’il a déjà suivi :
    – la formation prévue dans l’arrêté du 1er août 2016 modifié déterminant la liste des tests, recueils et traitements de signaux biologiques qui ne constituent pas un examen de biologie médicale, les catégories de personnes pouvant les réaliser et les conditions de réalisation de certains de ces tests, recueils et traitements de signaux biologiques ;
    – la formation prévue dans l’arrêté du 29 juin 2021 fixant les conditions de réalisation des tests rapides oro-pharyngés d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A par les pharmaciens d’officine dans sa version en vigueur ;
    – la formation prévue dans l’arrêté du 9 mars 2023 relatif à l’autorisation du protocole de coopération « Prise en charge par le pharmacien d’officine ou l’infirmier des patients de 6 à 45 ans se présentant pour odynophagie (douleur de gorge ressentie ou augmentée lors de la déglutition) dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné ou d’une communauté professionnelle territoriale de santé » ;
    – la formation prévue dans l’arrêté du 9 mars 2023 relatif à l’autorisation du protocole de coopération « Prise en charge par le pharmacien d’officine ou l’infirmier diplômé d’Etat de la pollakiurie et des brûlures mictionnelles non fébriles chez la femme de 16 à 65 ans dans le cadre d’une structure d’exercice coordonné ou d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) » ;
    – la formation prévue aux arrêtés du 18 février 2021 modifié du directeur général de l’ARS Bretagne relatif à l’expérimentation « Orientation dans le système de soins (Osys) » et du 14 septembre 2023 relatif à l’extension aux régions Centre-Val de Loire, Corse et Occitanie de l’expérimentation « Orientation dans le système de soins (Osys) » portant sur la restructuration du parcours de soins et la dispensation pharmaceutique encadrée.
  3. Article 3
    Une attestation est délivrée par l’organisme de formation au pharmacien formé en application de l’article R. 5125-33-11 susmentionné.
    Pour les actions inscrites sur le site de l’Agence nationale du développement professionnel continu, conformément à l’article R. 4021-25 du code de la santé publique, l’organisme ou la structure de formation indique, sur l’attestation de formation, son numéro d’enregistrement auprès de l’Agence et le numéro d’enregistrement de l’action. Si cette formation a lieu en dehors du dispositif de développement professionnel continu, l’organisme ou la structure de formation indique, sur l’attestation de formation, son numéro d’enregistrement conformément à l’article 6 de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
  4. Article 4
    En application du 9° b de l’article L. 5125-1-1 A du code de la santé publique, le pharmacien peut réaliser les tests rapides d’orientation diagnostique revêtus d’un marquage CE suivants :
    a) Les tests rapides oro-pharyngés d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A, mentionnés au tableau n° 4 de l’annexe I de l’arrêté du 1er août 2016 susvisé ;
    b) Les tests urinaires d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie, mentionnés au tableau n° 4 de l’annexe I de l’arrêté du 1er août 2016 susvisé.
  5. Article 5
    Avant la réalisation d’un des tests rapides d’orientation diagnostique mentionnés à l’article 4 du présent arrêté le pharmacien d’officine vérifie respectivement que la personne ne présente pas de critères d’exclusion d’urgence, d’autres critères d’exclusion ou de signes de gravité précisés aux annexes I et II du présent arrêté.
  6. Article 6
    La réalisation matérielle des tests rapides d’orientation diagnostique mentionnés à l’article 4 du présent arrêté est soumise aux obligations précisées en annexe V.
  7. Article 7
    En application du 9° b de l’article L. 5125-1-1 A susmentionné, le pharmacien peut délivrer sans ordonnance après la réalisation des tests rapides d’orientation diagnostique mentionnés à l’article 4 du présent arrêté, les médicaments :
    a) De la classe des antibiotiques préconisée pour le traitement d’une angine bactérienne à streptocoque du groupe A. La liste des principes actifs entrant dans la composition des médicaments relevant de cette situation médicale est fixée dans l’annexe III au présent arrêté. Cette délivrance est conditionnée à la réalisation d’un test rapide oro-pharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque beta-hémolytique du groupe A dont le résultat est positif ;
    b) De la classe des antibiotiques préconisée pour le traitement d’une cystite aiguë non compliquée chez la femme. La liste des principes actifs entrant dans la composition des médicaments relevant de cette situation médicale est fixée dans l’annexe III au présent arrêté. Cette délivrance est conditionnée à la réalisation du test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie, dont le résultat est positif (nitriturie positive ou leucocyturie positive).
  8. Article 8
    En application des dispositions de l’article R. 5132-5-1 du code de la santé publique et dans le respect des dispositions de l’article R. 5123-1 du même code, le prescripteur peut recourir à une ordonnance de dispensation conditionnelle pour la prescription de médicaments :
    a) De la classe des antibiotiques préconisée pour le traitement d’une angine bactérienne à streptocoque du groupe A. La liste des principes actifs entrant dans la composition des médicaments relevant de cette situation médicale est fixée dans l’annexe III au présent arrêté. Cette ordonnance conditionne la délivrance de l’antibiotique à la réalisation d’un test rapide oro-pharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque beta-hémolytique du groupe A dont le résultat est positif. Cette ordonnance devient caduque dans un délai maximum de 7 jours, à compter de la date de rédaction de l’ordonnance. La mention à faire figurer sur l’ordonnance, rattachée à la dénomination commune du médicament, est la suivante : « si TROD angine positif, sous 7 jours calendaires à compter de ce jour » ;
    b) De la classe des antibiotiques préconisée pour le traitement d’une cystite aiguë non compliquée chez la femme. La liste des principes actifs entrant dans la composition des médicaments relevant de cette situation médicale est fixée dans l’annexe III au présent arrêté. Cette ordonnance conditionne la délivrance de l’antibiotique à la réalisation d’un test urinaire d’orientation diagnostique a minima de recherche de nitriturie et leucocyturie dont le résultat est positif : nitriturie positive ou leucocyturie positive. La mention à faire figurer sur l’ordonnance, rattachée à la dénomination commune du médicament, est la suivante : « si test urinaire positif ».
  9. Article 9
    L’arrêté du 29 juin 2021 modifié fixant les conditions de réalisation des tests rapides oro-pharyngés d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A par les pharmaciens d’officine ainsi que l’arrêté du 28 novembre 2023 fixant la liste des médicaments pour lesquels il peut être recouru à une ordonnance de dispensation conditionnelle et les mentions à faire figurer sur cette ordonnance sont abrogés.
  10. Article 10
    Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
  11. ANNEXES
    ANNEXE I
    Lorsqu’un patient se présente à l’officine avec un mal de gorge, deux situations sont possibles :
    – soit le patient est orienté vers la pharmacie par un médecin pour la réalisation du test rapide oro-pharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A, dans le cadre d’une ordonnance de dispensation conditionnelle (logigramme 1) ;
    – soit le patient se présente spontanément, sans consultation médicale préalable, et est directement pris en charge par le pharmacien dès lors qu’il est âgé de 10 ans ou plus (logigramme 2).
    Logigramme 1 : « Personne orientée vers la pharmacie par un médecin pour la réalisation du test rapide oro-pharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A dans le cadre d’une ordonnance de dispensation conditionnelle »

    Vous pouvez consulter l’intégralité du texte avec ses images à partir de l’extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page
    Logigramme 2 : « Personne âgée de plus de 10 ans se présentant spontanément à l’officine avec des symptômes évocateurs d’angine »

    Vous pouvez consulter l’intégralité du texte avec ses images à partir de l’extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page
    (1) Autres Critères d’exclusion :
    – recueil insuffisant des informations médicales : non-maîtrise de la langue française, réponses inadaptées en l’absence de dossier médical disponible ;
    – patient de moins de 10 ans ;
    – éruption cutanée associée chez un enfant (moins de 15 ans) ;
    – durée d’évolution des symptômes > 8 jours ;
    – retour de voyage en pays tropical depuis 2 à 5 jours et vaccination antidiphtérique non à jour ou non renseignée ;
    – grossesse avérée ou non exclue ;
    – immunodépression ou risque d’immunodépression dus à une pathologie (VIH) ou à un médicament (corticothérapie au long cours, immunosuppresseurs, chimiothérapie, carbimazole, méthimazole ou dérivé prescrit pour hyperthyroïdie) ;
    – insuffisance rénale sévère rapportée par le patient ou débit de filtration glomérulaire (DFG) < 30 ml/mn/1.73m2 selon CKD-EPI, débit de filtration glomérulaire (DFG) < 40 ml/mn/1.73m2 selon CKD-EPI (cefpodoxime) ;
    – antibiothérapie en cours pour une autre raison ;
    – épisode similaire dans les 15 jours précédents ;
    – patient vu pour la 3e fois pour odynophagie par un pharmacien depuis 6 mois sans avoir vu son médecin traitant ;
    – contre-indication à l’utilisation des spécialités à base des principes actifs suivants : amoxicilline, céfuroxime, cefpodoxime, azithromycine, clarithromycine et josamycine conformément au résumé des caractéristiques du produit (RCP) des autorisations de mise sur le marché ;
    – port d’un cathéter veineux implanté ;
    – doute du pharmacien.
    Questions à poser dans le cadre de la vérification de l’éligibilité :
    Quelles maladies ou interventions chirurgicales avez-vous ou avez-vous eues ?
    Avez-vous des allergies (notamment aux pénicillines) ou des intolérances médicamenteuses ? Si oui, lesquelles ?
    Des traitements médicamenteux vous sont-ils prescrits actuellement ? Si oui, lesquels ?
    Un événement marquant de santé vous a-t-il affecté depuis un an ?
    Souhaitez-vous me signaler un autre point concernant votre santé ?
    La traçabilité sur la non-réalisation du test est faite.
    (2) Recherche de signes de complication locale et de gravité à l’examen endo-buccal dont signes évoquant un phlegmon de l’amygdale :
    – température mesurée par le pharmacien > 39,5° ;
    – altération franche des constantes : Pression Artérielle Systolique <90 mm hg ou Fréquence Cardiaque > 110/mn ou Fréquence Respiratoire > 20/mn ;
    – difficulté respiratoire ou pour parler ;
    – trismus (limitation de l’ouverture buccale) ;
    – hyper salivation ;
    – cervicalgie ou torticolis limitant les mouvements de la tête.
    (3) Score Mac Isaac :
    Absence de toux +1 pt ;
    Adénopathies cervicales antérieures sensibles +1 pt ;
    Température > 38° +1 pt ;
    Atteinte amygdalienne (enflure ou exsudat) +1 pt ;
    Age > 50 ans – 1 pt.

  12. ANNEXE II
    Lorsqu’une patiente âgée de 16 à 65 ans se présente à l’officine avec des symptômes évocateurs de cystite aiguë simple, d’apparition récente (pollakiurie et brulures mictionnelles non fébrile) :
    – soit la patiente âgée de 16 à 65 ans est orientée vers la pharmacie par un médecin ou une sage-femme pour la réalisation du test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et leucocyturie dans le cadre d’une ordonnance de dispensation conditionnelle (logigramme 3) ;
    – soit la patiente âgée de 16 à 65 ans, se présente spontanément, sans consultation médicale préalable, et est directement prise en charge par le pharmacien (logigramme 4).
    Logigramme 3 : « Personne orientée vers la pharmacie par un médecin ou une sage-femme pour la réalisation du test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et leucocyturie dans le cadre d’une ordonnance de dispensation conditionnelle »

    Vous pouvez consulter l’intégralité du texte avec ses images à partir de l’extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page
    Logigramme 4 : « Patiente âgée de 16 à 65 ans se présentant spontanément à l’officine avec des symptômes évocateurs de de cystite »

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    (1) Entretien préalable de la patiente :
    Critères d’exclusion d’urgence :
    – fièvre rapportée par la patiente (> 38 °C) ou hypothermie (ou < 36 °C) ou frissons ;
    – autres symptômes suggérant une pyélonéphrite : douleurs au niveau des fosses lombaires ou au niveau des flancs/vomissements/diarrhées/douleurs abdominales.
    Autres critères d’exclusion :
    – sexe masculin ;
    – âge < 16 ans ou > 65 ans ;
    – recueil insuffisant des informations médicales : non-maîtrise de la langue française, réponses inadaptées ;
    – grossesse avérée ou non exclue ;
    – signes d’appel gynécologique : leucorrhées, prurit vulvaire ou vaginal ;
    – cystites à répétition : > ou = 3 épisodes dans les 12 derniers mois ;
    – épisode de cystite non complétement résolue dans les 15 derniers jours ;
    – anomalie fonctionnelle ou organique de l’arbre urinaire (uropathie, résidu vésical, reflux, lithiase, tumeur, geste chirurgical récent, endoscopique ou sondage…) ;
    – immunodépression ou risque d’immunodépression dus à une pathologie (VIH) ou à un médicament (corticothérapie au long cours, chimiothérapie, immunosuppresseurs) ;
    – port d’un cathéter veineux implanté ;
    – insuffisance rénale sévère rapportée par la patiente ou débit de filtration glomérulaire (DFG) < 30mL/min/1,73m2 selon CKD-EPI ;
    – antibiothérapie en cours pour une autre pathologie ;
    – prise de fluoroquinolones dans les 3 mois précédents (risque de sélection de germes résistants) ;
    – doute du pharmacien.
    Questions à poser dans le cadre de la vérification de l’éligibilité :
    – quelles maladies ou interventions chirurgicales avez-vous ou avez-vous eues ?
    – avez-vous des allergies (notamment aux pénicillines), des contre-indications ou des intolérances médicamenteuses ? Si oui, lesquelles ?
    – des traitements médicamenteux vous sont-ils prescrits actuellement ? Si oui, lesquels ?
    – un événement marquant de santé vous a-t-il affecté depuis un an ?
    – souhaitez-vous me signaler un autre point concernant votre santé ?
    La traçabilité sur la non-réalisation du test est faite.
    (2) Recherche de signes de gravité :
    – température mesurée par le pharmacien > 38 °C ou < 36 °C ;
    – altération franche des constantes mesurées par le pharmacien : Pression Artérielle Systolique < 90 mm Hg ou Fréquence Cardiaque > 110/mn ou fréquence Respiratoire > 20/mn.
    (3) Informations complémentaires à communiquer à la patiente par le pharmacien :
    1. Consulter rapidement un médecin si : apparition de nouveaux symptômes, apparition d’un critère de gravité (fièvre, symptômes évocateurs de pyélonéphrite, altération de l’état général) dans les 24 heures ou si persistance ou aggravation des symptômes malgré le traitement à 48 heures, présence de sang dans les urines après le traitement ou apparition de tout signe d’intolérance ou d’allergie au traitement ;
    2. Prendre rendez-vous systématiquement avec un médecin en cas d’hématurie macroscopique ou autre anomalie détectée, même si l’épisode de cystite est résolu ;
    3. Donner les conseils pour éviter les infections urinaires et leurs récidives.

  13. ANNEXE III
    Liste des principes actifs entrant dans la composition des médicaments pouvant relever de la situation médicale prévue :
    – aux a des articles 7 et 8 du présent arrêté : traitement de l’angine à streptocoques du groupe A.
    Liste des antibiotiques pour l’adulte :
    – amoxicilline ;
    – céfuroxime (sous forme de céfuroxime axétil) ;
    – cefpodoxime ;
    – azithromycine ;
    – clarithromycine ;
    – josamycine ;
    Liste des antibiotiques pour l’enfant : (enfant de 3 ans et plus) :
    – amoxicilline ;
    – cefpodoxime proxétil ;
    – azithromycine ;
    – clarithromycine ;
    – josamycine ;
    – aux b des articles 7 et 8 du présent arrêté : cystite aiguë simple chez la femme :
    – fosfomycine trométamol ;
    – pivmecillinam.

  14. ANNEXE IV
  15. ReplierPartie 1 : Cahier des charges de la formation destinée aux pharmaciens d’officine désirant réaliser les tests rapides oro-pharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A mentionné au tableau n° 4 de l’annexe I de l’arrêté du 1er août 2016 selon les modalités décrites dans les logigrammes 1 et 2 figurant à l’annexe I du présent arrêté

    • Formation théorique et pratique :
      La formation comprend une partie théorique d’une durée maximale de 4 heures qui peut être réalisée en e-learning et une formation pratique d’une durée maximale d’une heure (séquence 3) qui est réalisée en présentiel ou en classe virtuelle.
      Compétences à acquérir :
      Elles relèvent d’une part de la connaissance des exigences réglementaires du présent arrêté et des textes relatifs à la prescription conditionnelle. L’ensemble des recommandations en vigueur, dont celles de la HAS, en lien avec l’utilisation des antibiotiques dans le traitement de l’angine sont également à connaître en prenant en compte leur actualisation éventuelle.
      Elles relèvent d’autre part d’une parfaite connaissance des logigrammes de l’annexe I.
      Il s’agit :
      De connaître les facteurs d’exclusion d’urgence ;
      De connaître les autres facteurs d’exclusion ;
      De connaître les signes de gravité.
      En conséquence, les personnes formées doivent savoir identifier les situations qui imposent au pharmacien d’adresser le patient à un médecin.
      Il s’agit également :
      De connaître, de savoir réaliser et interpréter le score de Mac Isaac ;
      De réaliser un test rapide d’orientation diagnostique de l’angine ce qui comprend outre la réalisation du geste, la prise en compte de la traçabilité à effectuer ;
      De savoir lire le résultat du test, interpréter celui-ci, en tirer les conséquences pour réorienter le patient vers un médecin le cas échéant.
      Il s’agit enfin :
      De connaître les antibiotiques que le pharmacien peut délivrer dans le contexte de la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique positif, leurs posologies, leur voie d’administration, leurs contre-indications, la durée du traitement et leurs effets indésirables ;
      De définir le traitement antibiotique pertinent selon la situation du patient ;
      De rechercher d’éventuelles allergies et contre-indications ;
      De délivrer les conseils nécessaires lors de la délivrance ;
      De connaitre la conduite à tenir dans le cas où le test rapide d’orientation diagnostique serait négatif.
      Objectifs pédagogiques :
      A la fin de la formation, le pharmacien doit être capable de :
      – appliquer les logigrammes figurant en annexe I de l’arrêté ;
      – savoir contacter le prescripteur le cas échéant (dispositif de prescription d’une ordonnance de dispensation conditionnelle) ;
      – savoir adresser le patient à un médecin le cas échéant (application du logigramme) ;
      – déterminer les exactes situations où la délivrance d’antibiotique selon le schéma des logigrammes 1 et 2 n’est pas possible.
      Programme et modalités d’apprentissage :
      Séquence 1 : Symptômes de l’angine et prise en main du logigramme – 2 heures.
      – identifier et repérer les signes et symptômes d’une angine et connaitre les diagnostics différentiels ;
      – point d’attention sur les situations devant conduire à une réorientation vers un médecin ;
      – présentation du logigramme de la prise en charge des symptômes évocateurs d’angine (mal de gorge non fébrile) avec la formation sur l’ensemble des étapes, en insistant sur les facteurs d’exclusion et les situations nécessitant une réorientation médicale en urgence ;
      – identification des traitements pris par le patient (sur présentation d’ordonnance ou à l’interrogatoire) nécessitant une réorientation vers le médecin.
      Séquence 2 : Observation des amygdales et score de Mac Isaac – 1 heure.
      – démonstration de la recherche d’adénopathies cervicales antérieures sensibles ou douloureuses ;
      – présentation de visuels d’amygdales normales ;
      – présentation de visuels d’hypertrophie unilatérale des amygdales de déviation médiane de l’amygdale d’Œdèmes ou voussure du voile ou de luette déviée du côté sain ;
      – présentation de visuels d’angine, dont angine pseudomembraneuse, angine vésiculeuse, angine ulcéreuse ou ulcéro-nécrotique et phlegmon de l’amygdale ;
      – quizz.
      Séquence 3 : Test rapide d’orientation diagnostique de l’angine (si non validée antérieurement) – 1 heure.
      – contexte patient conduisant à la proposition d’un test rapide d’orientation diagnostique de l’angine, et contexte de la lutte contre l’antibiorésistance ;
      – modalités à respecter pour la pratique en officine : le cahier des charges figurant à l’article 4 du présent arrêté ;
      – apprentissage du geste, réalisation du test rapide d’orientation diagnostique de l’angine et interprétation ;
      – mise en pratique par les pharmaciens.
      Séquence 4 : Prescription – 1 heure.
      – présentation des recommandations de la HAS (en vigueur) : Choix et durée de l’antibiothérapie : « Rhinopharyngite aiguë et angine aiguë de l’enfant et de l’adulte de 2021 », sensibilisation au bon usage des antibiotiques et à la lutte contre l’antibiorésistance et des autres références bibliographiques pertinentes ;
      – présentation des molécules : posologies en fonction de l’âge, durée de traitement, voie d’administration, des allergies et contre-indications à rechercher, des effets indésirables et des précautions d’emploi (cf. Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP), et des règles hygiéno-diététiques à communiquer au patient ;
      – rappel du risque d’automédication par AINS et aspirine et de l’importance de la recherche de traitements personnels éventuels ;
      – traçabilité et partage des informations avec le médecin traitant. Conformément à l’article R. 5125-33-11 du CSP, le pharmacien inscrit dans le dossier médical partagé du patient ses nom et prénom d’exercice, la dénomination du médicament délivré, la date de réalisation du test rapide d’orientation diagnostique, ainsi que son code d’identification unique dit « IUD » dès lors que celui-ci est disponible, ou à défaut le nom du fabricant, la référence et le numéro de lot du test rapide d’orientation diagnostique utilisé. A défaut de cette inscription, il délivre au patient une attestation qui comporte ces informations. En l’absence de dossier médical partagé et sous réserve du consentement du patient, le pharmacien transmet ces informations à son médecin traitant. La transmission de cette information s’effectue par messagerie sécurisée de santé répondant aux conditions prévues à l’article L. 1470-5, lorsqu’elle existe. » ;
      – présentation de 2 cas pratiques.
      Profil des concepteurs et intervenants :
      La formation devra obligatoirement associer un médecin en qualité de concepteur et de formateur
      Modalités de validation :
      Quel que soit le nombre de séquences suivies, les pharmaciens compléteront un QCM de 10 items portant sur les compétences acquises au cours de la formation dont les critères d’exclusion, le score de Mac Isaac, le TROD angine et la prescription.
      Une attestation de formation est délivrée sous réserve de valider a minima 8 items sur 10.
  16. Partie 2 : Cahier des charges de la formation destinée aux pharmaciens d’officine désirant réaliser un test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie, mentionné au tableau n° 4 de l’annexe I de l’arrêté du 1er août 2016 selon les modalités décrites dans les logigrammes 3 et 4 figurant à l’annexe II du présent arrêté

    • Formation théorique et pratique :
      La formation est d’une durée maximale de 4 heures dont tout ou partie peut être réalisée en e-learning.
      Compétences à acquérir :
      Elles relèvent d’une part de la connaissance des exigences réglementaires du présent arrêté et des textes relatifs à la prescription conditionnelle. L’ensemble des recommandations en vigueur, dont celles de la HAS, en lien avec l’utilisation des antibiotiques dans le traitement de la cystite aiguë simple sont également à connaître en prenant en compte leur actualisation éventuelle.
      Elles relèvent d’autre part d’une parfaite connaissance des logigrammes de l’annexe II.
      Il s’agit :
      De connaître les facteurs d’exclusion d’urgence ;
      De connaître les autres facteurs d’exclusion ;
      De connaître les signes de gravité.
      En conséquence, il s’agit de savoir identifier les situations qui imposent au pharmacien d’adresser la patiente à un médecin.
      Il s’agit également :
      De réaliser un test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie ce qui comprend outre la réalisation du geste, la prise en compte de la traçabilité à effectuer ;
      De savoir lire le résultat du test, interpréter celui-ci, en tirer les conséquences pour réorienter la patiente vers un médecin le cas échéant.
      Il s’agit enfin :
      De connaître les antibiotiques que le pharmacien peut délivrer dans le contexte d’un test positif, leurs posologies, leur voie d’administration, leurs contre-indications, la durée de traitement et leurs effets indésirables ;
      De définir le traitement antibiotique pertinent selon la situation du patient ;
      De rechercher d’éventuelles allergies ou contre-indications ;
      De délivrer les conseils nécessaires lors de la délivrance ;
      De connaitre la conduite à tenir dans le cas où le test serait négatif.
      Objectifs pédagogiques :
      A la fin de la formation le pharmacien doit être capable de :
      – appliquer les logigrammes figurant en annexe II de l’arrêté ;
      – savoir contacter le prescripteur le cas échéant (dispositif de prescription d’une ordonnance de dispensation conditionnelle) ;
      – savoir adresser le patient à un médecin le cas échéant (application du logigramme) ;
      – déterminer les exactes situations où la délivrance d’antibiotique selon le schéma des logigrammes 3 et 4 n’est pas possible.
      Programme et modalités d’apprentissage :
      Séquence 1 : signes et symptômes de la cystite aiguë simple et prise en main du logigramme – 2 heures.
      – identifier et repérer les signes et symptômes d’une cystite aiguë simple et connaître les diagnostics différentiels ;
      – point d’attention sur les situations devant conduire à une réorientation vers un médecin ;
      – présentation du logigramme de la prise en charge des symptômes de la cystite aiguë simple (pollakiurie et brûlures mictionnelles non fébriles), avec la formation sur l’ensemble des étapes, en insistant sur les facteurs d’exclusion et les situations nécessitant une réorientation médicale en urgence ;
      – identification des traitements pris par le patient (sur présentation d’ordonnance ou à l’interrogatoire) nécessitant une réorientation vers le médecin.
      Séquence 2 : test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie (possibilité de tutoriel vidéo) – 1/2 heure.
      – conditions de recueil des urines (flacon stérile, élimination du 1er jet d’urine, délais d’acheminement à la pharmacie le cas échéant, etc.), d’utilisation du test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et leucocyturie et de leur interprétation avec les critères de positivité ;
      – conditions à indiquer à la patiente pour le recueil des urines :
      – se laver les mains au savon avant le prélèvement ;
      – prévoir un récipient sec et propre, rincé à l’eau claire, ou un gobelet en plastique (éviter l’utilisation d’antiseptique qui pourrait fausser le résultat) ;
      – recueillir le deuxième jet d’urine.
      – conditions de réalisation du test :
      – effectuer le test le plus rapidement possible après le recueil des urines ;
      – respecter la notice.
      – information sur le contexte de la lutte contre l’antibiorésistance ;
      – modalités à respecter pour la pratique en officine : le cahier des charges figurant à l’article 4 du présent arrêté ;
      – présentation pratique de la réalisation du test urinaire d’orientation diagnostic de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie et interprétation ;
      – mise en pratique par les pharmaciens.
      Séquence 3 : prescription – 1,5 heures.
      – présentation de la fiche mémo HAS en vigueur (réalisée en collaboration avec la SPILF) : cystite aiguë simple, à risque de complication ou récidivante, de la femme et des autres références bibliographiques pertinentes ;
      – présentation des molécules ; posologies, durée de traitement, voie d’administration, des allergies et contre-indications à rechercher, des effets indésirables et des précautions d’emploi (cf. Résumé des caractéristiques du produit (RCP)) ;
      – présentation des informations importantes et des règles hygiéno-diététiques à communiquer à la patiente ;
      – sensibilisation à la juste prescription des traitements médicamenteux et à la lutte contre l’antibiorésistance ;
      – traçabilité et partage des informations avec le médecin traitant. Conformément à l’article R. 5125-33-11 du CSP, le pharmacien inscrit dans le dossier médical partagé du patient ses nom et prénom d’exercice, la dénomination du médicament délivré, la date de réalisation du test urinaire d’orientation diagnostique, ainsi que son code d’identification unique dit « IUD » dès lors que celui-ci est disponible, ou à défaut le nom du fabricant, la référence et le numéro de lot du test urinaire d’orientation diagnostique. A défaut de cette inscription, il délivre au patient une attestation qui comporte ces informations. En l’absence de dossier médical partagé et sous réserve du consentement du patient, le pharmacien transmet ces informations à son médecin traitant. La transmission de cette information s’effectue par messagerie sécurisée de santé répondant aux conditions prévues à l’article L. 1470-5, lorsqu’elle existe. » ;
      – présentation de 2 cas pratiques.
      Profil des concepteurs et intervenants :
      La formation devra obligatoirement associer un médecin ou une sage-femme en qualité de concepteur et de formateur.

    • Modalités de validation de la formation :
      Quel que soit le nombre de séquences suivies, les pharmaciens compléteront un QCM de 10 items portant sur les compétences acquises au cours de la formation dont les critères d’exclusion, l’interprétation du test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie et la prescription.
      Une attestation de formation est délivrée sous réserve de valider a minima 8 items sur 10.

  17. ANNEXE V
    CAHIER DES CHARGES RELATIF AUX CONDITIONS TECHNIQUES POUR LA RÉALISATION DES TESTS RAPIDE D’ORIENTATION DIAGNOSTIQUE
    La réalisation des tests rapides d’orientation diagnostique mentionnés à l’article 4 du présent arrêté est soumise aux obligations suivantes :
    – disposer de locaux adaptés pour assurer la réalisation du test, comprenant un espace de confidentialité pour mener l’entretien préalable, accessible depuis l’espace client, sans accès possible aux médicaments. Ce local peut être le même que celui prévu pour la vaccination ;
    – disposer d’équipements adaptés permettant d’asseoir la personne pour la réalisation du test rapide oro-pharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoques du groupe A ;
    – disposer d’un thermomètre et d’un tensiomètre ;
    – lorsque le prélèvement d’urine est réalisé dans les locaux de l’officine, disposer de sanitaires permettant d’assurer la réalisation du test urinaire d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie dans le respect des règles d’hygiène ;
    – disposer d’un point d’eau pour le lavage des mains ou de solution hydro-alcoolique ;
    – disposer du matériel nécessaire pour la réalisation du test, conforme à la réglementation européenne : notamment lampe d’examen, gants, chronomètre, abaisse-langues, écouvillons de prélèvement et flacons de recueil d’urine si non fournis avec le dispositif de test ;
    – disposer de tests rapides oro-pharyngés, revêtus d’un marquage CE, d’orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A ;
    – disposer de tests urinaires, revêtus d’un marquage CE, d’orientation diagnostique de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie ;
    – disposer d’un pèse-personne et adapter la posologie d’antibiotique le cas échéant.


Fait le 17 juin 2024.


Pour la ministre et par délégation :
Le directeur général de la santé,
G. Emery
Le directeur de la sécurité sociale,
P. Pribile

Extrait du Journal officiel électronique authentifiéPDF – 2,2 Mo

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