Information importante de la CPAM 13

Bonjour,

De nombreuses fausses ordonnances de médicaments onéreux, à l’origine de trafics, circulent actuellement dans notre région.

Vous avez régulièrement été informés de cette problématique que ce soit par le Conseil Régional ou National de l’Ordre des Pharmaciens, par vos syndicats, par la presse professionnelle ou par l’Assurance Maladie.

L’analyse de ces prescriptions a permis de constater qu’elles sont majoritairement destinées à des personnes jeunes, sans ALD

Elles sont reconnaissables notamment par :

– Une police de caractère identique (cf. document joint en PJ),

– Une discordance entre la spécialité du prescripteur et le Résumé des Caractéristiques du Produit (prescripteur non habilité),

– Une spécialité réservée à la femme et prescrite chez un homme ou inversement (ex : Kisqali®, Rubraca®, Xtandi®, Zytiga®),

– Un numéro FINESS différent, au niveau du département, entre l’établissement et le prescripteur hospitalier (ex : en tête au nom du CHR Marseille commençant par 13 et numéro de prescripteur commençant par 93)

– Une faute d’orthographe récurrente dans la mention : « x comprimés une fois par jours pendant x jours »

Une attention plus particulière doit être portée sur les ordonnances émanant :

–           des hôpitaux parisiens Tenon, Curie, G. Roussy, Est Parisien Trousseau et Paris Nord Beaujon…

–          et en PACA de l’Hôpital Européen, Paoli-Calmettes, CHR Marseille, Lacassagne, Nice Pasteur, Nice St Roch, Clavary, Henri Duffaut et Sainte Musse, Santa Maria

La nouvelle convention nationale de mars 2022 organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance Maladie envisage une action de vérification par le pharmacien de l’authenticité des prescriptions de médicaments onéreux, afin de lutter contre les fraudes et les trafics organisés, et garantir la sécurité de la médication.

L’analyse pharmaceutique est une des principales missions du pharmacien d’officine (article R 4235-48 du CSP) ; elle vous permet de refuser la délivrance, si la prescription vous parait suspecte.

L’Assurance Maladie vous recommande la plus grande vigilance notamment pour la dispensation des spécialités suivantes et vous engage à vous rapprocher du prescripteur en cas de doute : Alecensa®, Cabometyx®, Caprelsa®, Epclusa®, Gilenya®, Iclusig®, Imbruvica®, Isentress®, Jakavi®, Kisqali®, Lenvima®, Lonsurf®, Lynparza®, Marivet®, Revolade®, Rubraca®, Rydapt®, Tivarga®, Tagrissso®, Tasigna®, Triumeq®, Xalkori®, Xtandi®, Zytiga®…

Une dépêche d’information Déclic va être également adressée à l’ensemble de la profession d’ici vendredi.

Je vous remercie.

Bien cordialement.

ASSURANCE_MALADIE_Logo_RVB_500pxSylvie SICREResponsable d’UnitéService Installation – Régulation de l’offre de soinsDépartement Relations avec les Professions de SantéDirection de la Gestion du Risque et du Contrôle ContentieuxTél.: 04 88 77 74 03 
 CPCAM des Bouches-du-Rhône56 chemin Joseph Aiguier – 13009 MARSEILLE

Alerte au trafic de médicaments onéreux : les pharmaciens d’officine (et leurs équipes officinales) doivent rester vigilants

Depuis quelques semaines, une recrudescence de la circulation de fausses ordonnances hospitalières, à l’entête de différents hôpitaux implantés en Ile de France, à Lyon, Marseille ou encore à Toulouse, a été observée. L’objectif pour les réseaux criminels organisés est de collecter, auprès des pharmacies d’officine, des médicaments onéreux.  L’équipe officinale doit être particulièrement vigilante lors de la délivrance de ce type de médicaments.

L’OCLAESP (Office Central de lutte Contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique) souhaite alerter une fois encore les pharmaciens d’officine sur l’augmentation récente de pratiques frauduleuses pour l’obtention ou tentatives d’obtention de médicaments onéreux, à l’aide de fausses ordonnances hospitalières. Les médicaments les plus recherchés par les trafiquants sont essentiellement les anticancéreux et les antiviraux (TAGRISSO, LYNPARZA, IMBRUVICA, XTANDI, … (liste non exhaustive). 

En pratique 

Généralement, les officines, ne possédant pas ces médicaments dans leurs stocks, disposent du temps nécessaire pour contacter le prescripteur, afin de s’assurer de l’authenticité de l’ordonnance.  Cet acte de vérification est, de façon générale, indispensable et déterminant pour mettre fin de à ce type de trafic. En cas de fraude confirmée, les pharmaciens sont invités à effectuer un signalement auprès de la brigade de gendarmerie ou du commissariat de  police dont ils dépendent(appel au 17). 

L’actualité publiée par l’Ordre  en juillet 2021 rappelle les principaux réflexes à avoir pour contrecarrer ces pratiques. 


Pour aller plus loin


source: Ordre National des Pharmaciens

Fausses prescriptions via les réseaux sociaux

Les fausses prescriptions (avec fautes d’orthographe mais pas toujours) au détriment de la collectivité hexagonale continuent à circuler et les délinquants se recrutent via Snapchat®.

Les trafics s’implantent à partir de pays hors Union Européenne et recrutent des concitoyens dénués de scrupules qui pensent récupérer un peu d’argent.

Les fausses prescriptions alimentant un trafic de médicaments très chers vont certainement augmentées avant der disparaitre avec les prescriptions numérisées et sécurisées et il est indispensable d’être attentif car le risque d’indus et l’impossibilité pour votre syndicat de défendre les cas de délivrance manifestement laxistes s’est déjà produit et ont amenés à des redressements de sommes exorbitantes. Il est impératif de sensibiliser les équipes officinales ou de mettre en place une procédures particulière pour la délivrance de médicaments coûteux (prescriptions d’hôpitaux parisiens, double vérification, appel du service prescripteur, présence de la carte vitale, connaissance du patient et de sa pathologie…).

Les cas de pharmaciens qui ont eu de gros redressements avec pénalités financières correspondaient à des confrères laxistes et dont les méthodes de travail pouvaient être remises en cause.

Un exemple de fausse prescription tirée de Snapchat® et présentée auprès d’une pharmacie sur Marseille par un patient connu du pharmacien titulaire:

P.L

Trafic international de médicaments onéreux en cours sur la région PACA

Le trafic des médicaments onéreux aux frais de la “Sécu” française pour revente sur les pays du Maghreb continue et s’étend à notre région.

Voici une prescription qui circule en ce moment sur Marseille. Certains confrères l’ont honoré!

Une consoeur bien avisée qui a imposé à l’acheteur de fournir la carte Vitale pour la facturation a pu se rendre compte que le médicament concerné avait été déjà délivré quelques heures avant.

Une prescriptionde médicaments onéreux de “malades” inconnus de votre officine sans présentation de carte vitale et, de surcroît, provenant d’un département éloigné et, qui plus est, avec des fautes d’orthographe grossières doit nous inciter à la plus grande prudence et la dispensation doit être effectuée avec confirmation en appelant le service hospitalier concerné. C’est un conseil à transmettre à l’équipe officinale.

P.L

Trafic de médicaments coûteux sur Marseille et région

Mme Z., pharmacienne, vient d’être victime d’une arnaque. Un patient cancéreux se présente à la pharmacie avec une ordo de l’Institut Paoli Calmette ou figure un médicament à 8000€.

Elle regarde les droits sur ADRI OK, elle appel son grossiste-répartiteur pour tout contrôler, OK elle délivre OK.

Ce matin le commissariat de police du 3ème arrondissement l’appelle pour lui faire part d’un trafic d’anticancéreux vers le Moyen Orient. Photo à l ‘appui, elle identifie le faux patient. Elle ne décolère pas, et souhaite absolument que nous diffusions cette fausse ordonnance, car l’Ordre ne l’a pas fait.

D’autres pharmacies ont été victimes mais personne n’est au courant. Elle compte sur nous pour avertir les pharmaciens et souhaite rester anonyme par peur des représailles.

La seule chose qui aurait pu lui mettre la puce à l’oreille c’est que le patient n’avait pas de masque, et très gentiment elle lui en a donné en lui expliquant que c’était très important qu’il le porte avec sa maladie.

Notre secrétariat communique:

Nous venons d’avoir le Brigadier Chef Maxime Barthélémy qui a éclairci quelques points sur ce trafic d’anti cancéreux qui arrive sur Marseille.

Il s’agit d’un trafic national qui a commencé en Bretagne. Attention ! Même si l’ordonnance vient de l’IPC marseillais, le prescripteur est le Dr Jourdan-Bouchet un chirurgien maxillo-facial breton numéro RPPS 94…Ce ne sont jamais les mêmes personnes qui vont dans les pharmacies, mais des personnes qui sont quelquefois également victimes d’abus de confiance. (Types site de rencontre ou des hommes et des femmes se font extorquer de l’argent par “amour”) Dans le cas qui nous préoccupe, c’est le même principe mais au lieu d’envoyer de l’argent la personne prend le risque d’aller chercher des médicaments pour une personne à l’autre bout du monde gravement malade.

L’idée pour attraper les “victimes fraudeuses” et de demander aux pharmaciens d’être vigilants, d’identifier les personnes et leur proposer de venir récupérer le médicament quelques jours plus tard.
Le brigadier-chef Barthélémy nous a laissé ses coordonnées 06.11.23.74.38 ou 04.84.35.36.24 et surtout son email:

maxime.barthelemy@interieur.gouv.fr

Il souhaite que l’on diffuse ses coordonnées auprès des pharmaciens.
Nous lui avons demandé de se rapprocher également du conseil de l’Ordre.

Il nous a également demandé la liste des pharmacies sur Marseille afin de pouvoir les joindre plus facilement (numéro de téléphone uniquement).

Mission à suivre…

Les Pharmaciens du Sud

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