Stagiaire 6ème année: quelques règles à connaitre et à transmettre à votre expert-comptable.

     —  la durée du ou des stages effectués par un même stagiaire dans une même entreprise ne peut excéder six mois par année d’enseignement ;

         —   un délai de carence doit être respecté en cas de succession de stagiaires sur un même poste ;

— la gratification mensuelle minimum doit également être versée lorsqu’un même stagiaire   effectue, en une ou plusieurs fois, une durée de stage supérieure à deux mois consécutifs ou non dans la même entreprise au cours de l’année scolaire ou universitaire ;

— l’employeur doit tenir à jour la liste des conventions de stages conclues sur un registre autre que le registre unique du personnel ; (En général, lors d’un contrôle URSSAF, le vérificateur demande les conventions de stage)

— la prise en compte de la durée du stage dans la période d’essai ne concerne que les embauches réalisées dans les trois mois suivant l’issue du stage ;

— lorsque l’embauche est effectuée dans un emploi en correspondance avec les activités qui avaient été confiées au stagiaire, la durée du stage est déduite intégralement de la période d’essai ;

      —   lorsque le stagiaire est embauché à l’issue d’un stage d’une durée supérieure à deux mois, la durée de ce stage est prise en compte pour l’ouverture et le calcul des droits liés à l’ancienneté.

Les sommes versées aux stagiaires ne donnent pas lieu à assujettissement dans la limite de 12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale par heure de stage effectuée.

 

Tous les stages sont soumis aux mêmes règles, qu’ils soient ou non obligatoires.

Lorsque la gratification mensuelle du stagiaire est au plus égale à la franchise de cotisations, aucune cotisation et aucune contribution de sécurité sociale ne sont dues, ni par l’entreprise d’accueil, ni par le stagiaire (la CSG et la CRDS ne sont pas dues dans ce cas).
Exemple : 

La franchise est égale à 436,05 euros par mois en 2012 dans le cas où la durée de présence du stagiaire est égale à la durée légale du travail.

S’agissant des gratifications supérieures à ce seuil, les cotisations et contributions patronales et salariales de sécurité sociale sont calculées sur le différentiel entre le montant de la gratification et la franchise.
Exemple : 

Pour une durée de présence du stagiaire égale à la durée légale du travail : Montant de la gratification – 436,05 euros = Assiette des cotisations.

Ce seuil de 436,05 euros est apprécié au moment de la signature de la convention de stage compte tenu de la gratification, des avantages en nature et en espèces et du temps de présence mensuel prévu au cours du stage.

Pour nos stagiaires de 6ème année: Le montant brut de la gratification mensuelle versée aux étudiants de sixième année accomplissant leur stage de six mois de pratique professionnelle à temps plein est donc fixé, au 1er janvier 2012, à 507,10 euros.

507,10 – 436,05 = 71,05 € qui sont soumis à cotisations.

Histoire Vécue: Visite de l’Inspection du Travail

____________Les points qui ont été contrôlés:______________

Registre Unique du Personnel

Document Unique d’Evaluation des Risques

Installations électriques: “Il vous appartient de faire évaluer, dans les meilleurs délais, vos installations électriques. La vérification périodique est OBLIGATOIRE et il faudra me communiquer un rapport établi par l’organisme vérificateur agréé.

Extincteurs: Procéder régulièrement au contrôle des extincteurs qui doivent être d’accès et de manipulation facile.

Affichages obligatoires: planning des employés, des jours de congé, égalité des rémunérations hommes et femmes, lutte contre les discriminations, lutte contre le harcèlement moral et sexuel, interdiction de fumer…

Vérification des installations obligatoires: Vestiaires, préparatoire, toilettes.

L’Inspection du Travail a particulièrement insisté auprès du confrère contrôlé à propos de l’installation électrique et de sa vérification régulière par une entreprise agréé.

Nous informons nos adhérents (et uniquement nos adhérents) qu’il a été négocié un prix auprès d’une société de contrôle agréé. Si vous êtes contrôlés par l’Inspecteur du Travail et qu’il vous oblige à effectuer cete vérification de l’installation électrique de l’officine, n’hésitez pas à téléphoner à Sophie au 04 91 15 72 61 qui vous communiquera les coordonnés de la société de contrôle.

Nous remercions vivement notre confrère Thierry VIGNY qui s’est occupé de négocier le partenariat.

à lire:

Contrôle des installations électriques (pdf)

 

Précisions sur le quiproquo

Quelques confrères m’ont demandé quelques précisions sur le mot “quiproquo”.

 

Ce mot est apparu au début du XVème siècle pour désigner une liste de produits substituables par un  autre si l’épicier-apothicaire ne possédait pas le produit original prescrit par le médecin. En fait les  “quiproquo” (pas de “s” au pluriel) sont les ancêtres du Répertoire National des Génériques.

 

Au début du XVIème siècle, Philippus  Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse,  fulminait  contre les apothicaires et leur fameux “qui pro quo” . Il considérait les apothicaires montpellierains  qui pratiquaient la substitution comme des profiteurs!

 

 

 

Début du XVème siecle: Substitution à tout va grâce aux “quiproquo”.

En 1404, les statuts de Pamiers (une sorte de code de bonnes pratiques) prévoyaient minimum de drogues dans chaque boutique : « que le médecin de Pamiers dise et recommande aux-dits apothicaires qu’ils aient dans leur boutique, électuaires, opiats et autres médicaments que, sous serment, ledit médecin de Pamiers aura jugé utiles et nécessaires à l’honneur, au service, à l’utilité de cette vénérable cité et que lesdits apothicaires, sous peine de soixante sous, les tiennent prêts à livrer…. ».

Les apothicaires ne possèdent pas toujours les produits prescrits par les médecins et doivent les remplacer par d’autres qui figurent dans des listes officielles : les « quiproquo » (du latin scolastique : «quid pro quod« : ceci à la place de cela). Ainsi l’eau de pluie peut être remplacée par l’eau de fontaine, le miel par le sucre, la coloquinte par le ricin.

En 1484, une ordonnance de Charles VIII sépare les métiers d’apothicaires et d’épiciers. Tout apothicaire peut être aussi épicier mais l’épicier ne peut être apothicaire qu’après avoir servi quatre ans comme apprenti, passé un examen et fait un chef d’œuvre.

Les boutiques des apothicaires signalées par des inscriptions : speciari, piperari, pigmentari, aromatari, sont largement ouvertes sur la rue dans un endroit clair, aéré et fréquenté par la population, près d’un marché, d’une église.

P.L

Les Pharmaciens du Sud

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