COVID-19 Point d’information

Coronavirus

Point d’information

Délivrance de Rivotril© hors AMM

Depuis le 29 mars, les médecins peuvent prescrire la spécialité Rivotril© sous forme injectable aux patients atteints ou susceptibles d’être atteints du coronavirus. 

Accessible à tout médecin dans sa forme injectable (à la différence de la forme orale), la prescription de Rivotril© a, dans ce cas, pour objectif la prise en charge palliative des patients confrontés à un état asphyxique et ne pouvant être admis en réanimation ou pour lesquels une décision de limitation de traitements actifs a été prise. 

Cette prescription intervenant en dehors de l’AMM du Rivotril© (traitement de l’épilepsie), l’ordonnance doit impérativement comporter la mention « Prescription hors AMM dans le cadre du covid-19 »

Vous pouvez dès à présent et jusqu’au 15 avril prochain délivrer la spécialité Rivotril© aux patients se présentant à l’officine munis d’une ordonnance comportant cette mention. 

A titre doublement dérogatoire, le Rivotril© sera pris en charge par l’assurance maladie : 

  • en dépit du caractère hors AMM de la prescription
  • et à 100 % par l’assurance maladie (au lieu de 65 % dans les indications habituelles). 

La FSPF a interrogé l’assurance maladie pour connaître les modalités de facturation de ce produit pour lequel la participation de l’assuré est supprimée. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de la réponse de l’assurance maladie. 

Pour davantage d’informations, consultez le décret n° 2020-360 en cliquant ici.

Distribution de masques pour les prestataires et services d’aide et de soins à domicile

Dans un DGS urgent diffusé le 27 mars dernier, le ministère de la santé a annoncé la mise en place de circuits de distribution différents pour les prestataires de services et distributeurs de matériel et les services d’aide et de soins à domicile, qui ne peuvent donc plus retirer de masques en officine. 

Un certain nombre d’entre vous ont été interrogés au comptoir par ces professionnels sur ces circuits de distribution. Les circuits mis en place sont les suivants : 

  • Pour les prestataires : les syndicats de prestataires ont mis en place et financé leur propre circuit. Vous pouvez ainsi recommander aux prestataires qui vous interrogeraient de se rapprocher de ces syndicats (par exemple l’UNPDM) pour davantage de renseignements sur les modalités de distribution des masques.
  • Pour les services d’aide et de soins à domicile : l’approvisionnement en masques, coordonné par l’ARS, se fait auprès des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Pour davantage d’informations sur l’organisation de la distribution pour ces services, vous pouvez consulter le DGS urgent spécifique diffusé par le ministère de la santé. 

COVID-19 : Quel vécu de la crise dans les pharmacies françaises? Premiers résultats d’une enquête nationale

Réseau CHU – vendredi 27 mars 2020.169 vu(s)


L’enquête de Pharmed’Insight a été réalisée du 12 au 17 mars 2020 auprès de 100 pharmaciens d’officine

Pharmed’Insight, expert des enquêtes en officines, livre les résultats d’une première étude menée auprès des titulaires d’officines sur la période du 12 au 17 mars 2020, auprès de 100 pharmaciens. Une deuxième étude est en cours pour continuer à faire entendre la voix des pharmaciens, au plus près du terrain suite aux dispositions mises en place depuis. Premiers enseignements…

«En moyenne, une officine française accueille 150 patients par jour. Aujourd’hui, les officines accueillent avec le même personnel 2 fois plus de patients inquiets, relève Antoine Laurent, CEO de Pharmed’Insight. Nous partageons ces résultats pour participer à faire entendre la voix des pharmaciens.»

Les pharmaciens sont actuellement parmi les professionnels de santé  en première ligne, disponibles pour tous dans le cadre de la crise sanitaire. Cette enquête recueille leur ressenti, leurs points de vue et leurs suggestions pour mieux faire face.

Un matériel de protection très largement manquant

Comme une très large part des professionnels de santé, les officines se montrent particulièrement mobilisées, et ce malgré des mesures jugées insuffisantes face à la crise, malgré l’inquiétude du personnel face aux risques de contamination, et malgré un matériel de protection très largement manquant. 97% ont subi la pénurie de masques mais ils restent 87% à servir au comptoir.

78% des pharmaciens craignent une possible pénurie de médicaments

78% des pharmaciens font également part de leur inquiétude quant à une possible pénurie de certains médicaments à moyen terme, notamment ceux fabriqués hors d’Europe.

Depuis leurs officines, les pharmaciens observent, pour 48% d’entre eux, le non-respect du confinement et des consignes d’hygiène de la part des clients & patients.

Manque de collaboration avec les médecins de ville

L’étude met en lumière un manque de collaboration entre médecine de ville et pharmacies, et un accompagnement des groupements à dynamiser, mais a contrario un bon accompagnement des syndicats et de l’Ordre, utile dans le quotidien des pharmaciens.

Manque de reconnaissance du Gouvernement et absence de mesures spécifiques

Enfin, les pharmaciens pointent un manque de reconnaissance de la part du gouvernement des pharmaciens et préparateurs comme profession de santé et déplorent l’absence de mesures et recommandations spécifiques pour les officines.

Betty Mamane

Pour en savoir plus : découvrez l’intégralité de l’enquête

source https://www.reseau-chu.org/article/covid-19-quel-vecu-de-la-crise-dans-les-pharmacies-francaises-premiers-resultats-dune-enquet/?fbclid=IwAR1PwWd4muFszeJdcAXVQzbM9A1ltaT0OW57K2FrF-4hgjqS4tmegVw8Oes

Changement importants pour les arrêts de travail liés au Covid-19

IMPACT ECONOMIQUE ET SOCIAL DU CORONAVIRUS

Arrêt de travail « salariés à risque » : uniquement à partir du 3ème trimestre de grossesse

(Mise à jour de notre circulaire n° 2020-26 du 20 mars 2020)

Le site internet declare-ameli.fr, qui permet notamment aux salariés susceptibles de présenter une forme sévère de la maladie en cas de contamination par le COVID-19 de bénéficier d’un arrêt de travail, a été mis à jour depuis la diffusion de notre circulaire du 20 mars.

Désormais, seules les femmes enceintes se trouvant dans le troisième trimestre de grossesse sont éligibles au dispositif.

Si un titulaire est COVID+, l’envers de la médaille

Voici ce qu’un assureur nous a dit au sujet de l’article du Moniteur concernant le cas ou un pharmacien titulaire se déclare positif:

Tout est dit … Bon article, mis à part qu’aucune assurance n’intervient pour la perte d’exploitation ! C’est bien ce que je dis depuis le début le pharmacien est sur le front mais seul …

Pour info voici un mail que j’ai adressé à un pharmacien ayant le coronavirus.

Bonjour,

Je vous parlais des contrats de prévoyance « arrêt de travail » (qui sont chez Swisslife), concernant le contrat multirisque de la pharmacie (Generali), les assureurs ne peuvent intervenir pour la perte d’exploitation si il y en a une, car c’est une catastrophe « sanitaire » qui pour le moment n’est pas assurable. L’état envisage de créer et encaisser une nouvelle taxe pour cela, avec comme collecteur les assureurs !

Je pense qu’il n’y aura pas d’aide pour les pharmacies. Pour bénéficier de l’aide des 1500 € pour les TPE-PME il faut une baisse de 70% du C.A. par rapport à la même période l’année dernière. Vous pouvez simplement demander les reports de crédits et charges mais en comprenant bien que cela augmente votre dette, car les intérêts non payés pendant maximum 6 mois seront lissés sur le reste de la durée des crédits. Pour les charges, il faudra également les payer un jour, donc ce n’est pas une solution viable.

Résultats : les pharmaciens sont sur le front, doivent rester ouvert, mais n’auront aucune aide …

Je vous souhaite un bon rétablissement et beaucoup de courage.

Les Pharmaciens du Sud

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