Une communication de l’Assurance Maladie

Nouvelles mesures de sécurisation des prescriptions pour les médicaments à base de tramadol, codéine et dihydrocodéine à partir du 1er mars 2025.

Madame, Monsieur,

Les médicaments opioïdes, tels que le tramadol et la codéine nécessitent une attention accrue en raison des risques importants de dépendance, d’abus et de surdosage.
Devant la persistance des cas de mésusage et de présentation d’ordonnances falsifiées, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé de faire évoluer les règles de prescription.

Deux nouvelles dispositions entreront en vigueur le 1er mars 2025 :

1. Prescription sur ordonnance sécurisée

  • Tous les médicaments contenant du tramadol, de la codéine, ou de la dihydrocodéine devront obligatoirement être prescrits sur une ordonnance sécurisée, qu’ils soient seuls ou associés à d’autres substances (paracétamol, ibuprofène, etc.).
  • Sur cette ordonnance, le dosage, la posologie et la durée du traitement doivent être inscrits en toutes lettres.
  • Si l’ordonnance sécurisée ne comporte pas les mentions obligatoires, la délivrance ne sera pas possible.

Pour rappel, l’ordonnance sécurisée répond à la norme de l’Association française de normalisation (AFNOR) NF280. Les professionnels de santé prescripteurs (médecins, chirurgiens-dentistes et sages-femmes) doivent commander ces ordonnances auprès d’un imprimeur agréé AFNOR.

2. Limitation de la durée maximale de prescription

  • La durée maximale de prescription des médicaments contenant de la codéine (ou de la dihydrocodéine) est désormais alignée sur celle du tramadol, soit 12 semaines (trois mois).
  • Au-delà de cette période, une nouvelle ordonnance sécurisée sera requise pour poursuivre le traitement.

Nous vous remercions de votre engagement à nos côtés dans la sécurisation de l’usage des antalgiques opioïdes et de votre vigilance face aux risques d’abus et de dépendance liés à ces médicaments.

Cordialement,

Votre correspondant de l’Assurance Maladie

Gratuité de dépistage de certaines infections sexuellement transmissibles (IST) pour les moins de 26 ans

Depuis le 1er septembre, les moins de 26 ans peuvent se faire dépister gratuitement sans ordonnance dans les laboratoires d’analyses médicales, pour quatre infections sexuellement transmissibles, en plus du VIH qui était déjà remboursé.

Le dépistage de l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhée sera dès lors remboursé à 100% par l’Assurance maladie sans ordonnance pour ce public.

La mesure avait été annoncée en septembre 2022 et inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, renvoyant à un futur arrêté pour préciser la liste des IST concernées et elle est rentrée en vigueur le 1er septembre 2024.

Quel dépistage pour quelle maladie sur service-public.fr

Cancers : dépistage organisé du cancer colorectal (source Vidal)

Cette VIDAL Reco concerne les programmes de dépistages organisés des cancers en vigueur en France. Ces programmes de dépistage doivent être distingués du dépistage individuel qui est initié par un professionnel de santé ou par la personne elle-même.

Dépistage des cancers colorectaux

Critères d’exclusion du dépistage organisé du cancer colorectal

Le dépistage organisé du cancer colorectal (CCR) s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans, à l’exception de celles et ceux nécessitant un suivi particulier en raison :

  • de symptômes justifiant une exploration coloscopique (rectorragies, melaena, troubles du transit ou douleurs abdominales inexpliquées d’apparition récente), ou ayant déjà effectué une coloscopie dans les 5 dernières années ;
  • d’un risque élevé (antécédent personnel ou familial de cancer ou d’adénome colorectaux, antécédent personnel de maladie inflammatoire chronique de l’intestin) ;
  • d’un risque très élevé (formes familiales de CCR, telles que syndrome de cancer colorectal héréditaire sans polypose HNPCC, également appelé syndrome de Lynch, ou polypose adénomateuse familiale PAF).
Déroulement du dépistage organisé du cancer colorectal

Les femmes et les hommes âgés de 50 à 74 ans (sans critère d’exclusion connu de l’assurance maladie) reçoivent de l’assurance maladie une invitation à réaliser un test immunologique (anticorps spécifiques de la partie globine de l’hémoglobine humaine) visant à détecter la présence de sang dans les selles.

Le dépistage organisé du cancer colorectal est effectué tous les 2 ans.

Le rôle du professionnel de santé (médecin ou pharmacien) est central pour le dépistage du CCR : il vérifie les critères d’inclusion/exclusion, remet le kit de test au patient et, dans le cas du médecin, coordonne le suivi des positifs. Le patient a également la possibilité de commander directement son kit sur internet.

Le test rapide et indolore, à faire chez soi, ne nécessite qu’un seul prélèvement de selles.

source Vidal: Cancers : dépistages organisés des cancers (sein, côlon, rectum, col de l’utérus)

Information de la CPAM 131

Docteur, Chère Consœur, cher Confrère,

Comme vous le savez,le Fentanyl est l’un des antidouleurs de palier III les plus puissants. Il présente des risques d’abus, de dépendance, d’intoxication accidentelle et de détournement à des fins récréatives.

Cette molécule bénéficie donc d’indications AMM* bien précises ; elle est inscrite sur la liste des MARR (mesures additionnelles de réduction du risque) de l’ANSM et est classée comme stupéfiant.

Sa juste prescription représente donc un enjeu de Santé Publique important. Or, près de 70% des délivrances réalisées, sont « hors AMM » favorisant ainsi un mésusage.

Nous vous rappelons que le fentanyl répond aux indications AMM suivantes :

  • Pour les dispositifs transmuqueux : solutions pour pulvérisations nasales et comprimés (buccal, buccogingival et sublingual) : Traitement des accès douloureux paroxystiques (ADP) chez des patients adultes recevant déjà un traitement de fond opioïde ou morphinique pour des douleurs chroniques d’origine cancéreuse.

ADP : exacerbation passagère d’une douleur chronique par ailleurs contrôlée par un traitement de fond opioïde.

Un traitement de fond opioïde correspond à :

au moins 60 mg de morphine par voie orale par jour,

ou au moins 25 microgrammes par heure de fentanyl transdermique,

ou au moins 30 mg d’oxycodone par jour,

ou au moins 8 mg d’hydromorphone par voie orale par jour,

ou une dose équianalgésique d’un autre opioïde pendant une durée d’au moins une semaine.

  • Pour les dispositifs transdermiques :

Chez l’adulte : traitement des douleurs chroniques sévères qui nécessitent une administration continue au long cours d’opioïdes.
Chez l’enfant : traitement au long cours des douleurs chroniques sévères chez les enfants à partir de 2 ans recevant un traitement par opioïdes.

Par ailleurs, son statut de stupéfiant lui confère des conditions strictes de délivrance :

L’Assurance Maladie vous invite à une grande vigilance lors de la délivrance de fentanyl à vos patients et à consulter les sites de l’ANSM et du Ministère de la Santé sur la naloxone (traitement d’urgence des surdosages aux opioïdes).

Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à ce message et vous prions de croire, Docteur, Chère Consœur, Cher Confrère, en l’assurance de notre parfaite considération.

Nathalie QUILLON, Médecin Conseil Chef Responsable de l’Échelon Local du Service Médical.

Gérard BERTUCCELLI, Directeur Général de la CPCAM des Bouches-du-Rhône.

Tramadol et codéine : prescription sur une ordonnance sécurisée obligatoire à compter du 1er décembre 2024

Depuis plusieurs années, les autorités sanitaires se sont données pour objectif de renforcer la sécurité d’utilisation des médicaments opioïdes, afin de réduire les risques importants de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage qui leur sont associés.

C’est ainsi que dans une communication en date du 26 septembre 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé que le tramadol et la codéine devraient être prescrits sur une ordonnance sécurisée à compter du 1er décembre 2024.

Cette mesure s’accompagne de l’alignement de la durée maximale de prescription de la codéine sur celle du tramadol, de sorte qu’au-delà de douze semaines de traitement (trois mois), la poursuite du traitement avec ces deux médicaments nécessitera une nouvelle ordonnance sécurisée.

L’ANSM a étendu ces deux mesures à la dihydrocodéine.

La dispensation de ces médicaments ne pourra se faire que sur présentation d’une ordonnance sécurisée délivrée par le médecin traitant du patient, laquelle devra comprendre les mentions du dosage, de la posologie et de la durée du traitement rédigées en toutes lettres.

L’ANSM précise toutefois que les prescriptions établies avant le 1er décembre 2024 demeureront valables jusqu’à leur terme.

Au titre des bonnes pratiques, l’ANSM rappelle notamment que les pharmaciens d’officine doivent rester vigilants lors de la dispensation des médicaments contenant du tramadol ou de la codéine, que les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez le patient épileptique, compte tenu de leur capacité à réduire le seuil de crise, et que ces médicaments doivent être délivrés dans les petits conditionnements possibles, adaptés à la prescription.

Enfin, l’ANSM travaille actuellement à la mise en œuvre de mesures supplémentaires pour mieux informer les patients sur les risques de dépendance et de surdosages liés à ces médicaments, notamment en demandant aux laboratoires d’apposer des mentions d’alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine.

La FSPF considère que l’extension de l’ordonnance sécurisée, dans des délais rapprochés, à des médicaments largement prescrits aggravera les difficultés de mise en œuvre au comptoir déjà dénoncées par un grand nombre de pharmaciens d’officine.

En effet, il apparaît qu’à ce jour, plusieurs milliers d’officines ne disposent pas de logiciels permettant l’exécution des ordonnances sécurisées au format numérique.

Dans ce contexte et afin de garantir la sécurité des patients et des pharmaciens d’officine dans la prise en charge de la douleur, la FSPF a demandé au Gouvernement de reporter la mise en œuvre de cette mesure jusqu’à ce que l’ensemble des praticiens disposent des outils nécessaires.

Sur ce dernier point, des informations complémentaires vous seront adressées dès réception de nouveaux éléments de la part des autorités sanitaires.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :

– Site internet de l’ANSM – Tramadol et codéine devront être prescrits sur une ordonnance sécurisée dès le 1er décembre 2024 ;
– FSPF – Communiqué de presse – Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : l’empressement de l’ANSM menace la prise en charge de la douleur

N.B: une ordonnance n’est sécurisée que par l’utilisation du QRcode figurant sur la prescription! Les officines françaises ne sont pas toutes équipées.

Les Pharmaciens du Sud

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