Vente de masques : obligation d’information des patients Nouveau délai de tolérance

Afin de vous permettre d’écouler vos stocks de masques commandés avant le 4 mai, la période de tolérance sur l’étiquetage et la notice des produits est étendue jusqu’au 31 octobre 2020 (au lieu du 30 septembre) pour les masques jetables de type chirurgical.

Au-delà de ces dates, ces masques pourront être commercialisés jusqu’au 1er mars 2021 à condition d’être réétiquetés afin de se conformer aux exigences réglementaires.

Quelles sont vos obligations en matière d’information des patients ? Téléchargez le tableau récapitulatif ici :

Pour consulter la note de la DGCCRF, cliquez ici.

Pour rappel, pour les masques « grand public », la période de tolérance s’est terminée, comme prévu, le 31 août 2020.

Produits de contraste: le lobby des labos continue?

Dans le cadre d’une future CPL (ou CPR), la présidente FSPF 13, Valérie de Lécluse a transmis une requête à la CPAM13. En voici un extrait:

Bonjour,


Nous avons un réel problème avec les ordonnances de produits de contraste et leurs génériques . Tous les services hospitaliers marquent en long large et en travers et souligné , pas de substitution …

Certains font repartir le malade pour changer le produit …… bref celui qui en pâtit c’est le patient qui soit doit payer , soit doit se battre avec la pharmacie croyant ce que dit le médecin . Je demande à ce que la CPAM 13 fasse une campagne en direction des radiologues ( en particulier les hospitaliers ) , que la CNAM fasse pression sur les labos pour arrêter de sortir des nouvelles formes avec ces différentes tubulures .

Bref qu’il y ait un peu de cohésion entre les différents acteurs mais qu’on arrête de se servir du pharmacien pour faire la police et du patient comme d’un pushing ball qu’on renvoie d’un service à l’autre . 

Merci d’aborder le sujet et ses éventuelles solutions en CPL.

Bien cordialement 

Dr Valérie Ollier de Lécluse

Présidente Syndicat des Pharmaciens 13

NDLR: En février 2020, la CPAM13 a adressé un déclic aux prescripteurs (voir ci-dessous). Il est manifestement rarement consulté par les radiologues des hôpitaux et cliniques marseillaises.

Conditionnements trimestriels La FSPF gagne devant le Conseil d’État !

En application de la réglementation en vigueur, les médicaments remboursables dont le conditionnement contient trois mois de traitement doivent bénéficier d’un honoraire spécifique dit « HG » (2,70 euros HT) et d’une marge particulière obtenue en multipliant par 2,7 la marge sur les conditionnements mensuels. 

Depuis plusieurs années, la FSPF dénonçait le refus du Comité économique des produits de santé (CEPS) d’appliquer ce régime spécifique à l’ensemble des conditionnements trimestriels. Une pratique discriminante qui s’effectue au détriment des pharmaciens d’officine et représente un manque à gagner annuel d’au moins 21 millions d’euros pour le réseau, soit plus de 1000 euros par officine ! 

Le CEPS ayant refusé de répondre favorablement aux demandes répétées et légitimes de la FSPF afin que le bon mode de calcul soit enfin appliqué à ces conditionnements, le syndicat a engagé une procédure en justice devant le Conseil d’État en janvier 2019.

Un peu plus d’un an et demi plus tard, ce dernier vient de lui donner raison. Dans une décision à effet immédiat rendue le 29 juillet dernier, le Conseil d’État a ainsi jugé illégal le refus du CEPS d’octroyer la marge spécifique aux pharmaciens sur l’ensemble des grands conditionnements et l’a condamné à revoir son mode de calcul. 

La FSPF se félicite de cette victoire qui va profiter à l’ensemble des confrères. Mais d’autres batailles sont à mener car nous n’accepterons pas d’être sanctionnés financièrement à l’heure où le réseau officinal a démontré son efficacité pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. La FSPF utilisera tous les moyens à sa disposition pour s’opposer aux décisions entraînant des baisses de rémunération pour la profession : la baisse des honoraires complexes, le déremboursement non compensé de l’homéopathie, la diminution des délais d’écoulement des stocks, ou encore les conséquences pour l’officine des baisses de prix.

Accompagnements pharmaceutiques

Le 29 juillet 2020, la FSPF a signé l’avenant n° 21 à la convention nationale pharmaceutique. Ce texte organise notamment le paiement à l’acte de l’ensemble des entretiens pharmaceutiques comme des bilans de médication (en lieu et place de la ROSP) et met en place un nouvel accompagnement pour les patients qui suivent un traitement anticancéreux oral.

Pour vous aider, nous vous proposons un tutoriel à télécharger comportant les informations indispensables à la facturation de ces accompagnements.

Pour être applicable, l’avenant doit toutefois être approuvé par le ministère de la Santé, après avis du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, ce dernier ayant été rendu le 8 septembre et communiqué à la CNAM hier. L’assurance maladie va donc pouvoir transmettre l’avenant au ministère qui disposera de 21 jours pour l’approuver.

Il est donc prématuré de facturer ces accompagnementsd’autant plus que les modalités techniques de facturation ne sont pas encore entièrement déployées.

La facturation des accompagnements pharmaceutiques et la réalisation des entretiens avec les patients sous anticancéreux oraux devraient être possibles à partir de début octobre. Nous vous en informerons le moment venu. 

Confraternellement, 

Philippe BESSET

Prendre des photos dans une pharmacie: ce que dit la loi

L’essor des smartphones fait apparaître de nouvelles applications mobiles dédiées au monde de la distribution. Notamment avec des sociétés qui demandent aux clients de prendre les rayons en photos.

Depuis quelques années, on a vu se multiplier de nouvelles applications (Mobeye, Click and Walk, Bpeek, Youbic…) qui permettent aux industriels et distributeurs de collecter, par le biais des consommateurs, des informations sur des produits vendus dans l’ensemble des points de vente situé sur le territoire.

Le principe consiste à mettre en place une application mobile permettant aux possesseurs de smartphone qui le souhaitent de répondre à des missions d’enquêtes sur demande des clients industriels par le biais de prises de photographies et/ou de réponses à des sondages. Un contrôle est effectué par l’application afin de vérifier que les réponses correspondent aux demandes formulées initialement par les clients. L’utilisateur dont la participation est évaluée reçoit alors une rémunération.
Suivant le type d’application les photographies et réponses aux sondages peuvent être rendues disponibles aux clients ayant commandité l’enquête et/ou aux tiers.

L’intérêt pour les industriels et distributeurs est de bénéficier d’un résultat et d’un contrôle réalisé sur un beaucoup plus grand nombre de points de vente que ceux qui peuvent être contrôlés par leurs forces de vente internes.

Ces nouvelles applications soulèvent un certain nombre de problématiques juridiques.

Se pose d’abord la question de savoir s’il est possible de réaliser et/ou de mettre à disposition du public des photographies de produits réalisées au sein des points de vente. En effet, un point de vente ou une boutique est qualifiée de lieu privé accueillant du public. Il est pénalement répréhensible le fait de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui. Dès lors, l’éditeur de l’application devra être attentif à ce qu’aucune personne physique n’apparaisse de manière reconnaissable au sein des photographies qu’il publie par le biais de son application. Quant aux produits photographiés, ils appartiennent à l’entreprise qui les distribue. Le fait de prendre des photographies des biens d’autrui n’est pas en soi interdit, sous réserve comme l’a précisé la Cour de cassation dans l’une de ses décisions, que « la reproduction et l’exploitation commerciale ne causent pas un préjudice » au propriétaire des biens dont la photographie a été réalisée. On peut considérer qu’il y a préjudice si les photos servent à vérifier si la pharmacie a exposé les produits comme l’impose le fabricant.

Attention néanmoins car si la prise de photographies de produits au sein d’un magasin n’est pas en soi illégale, celle-ci reste soumise au règlement intérieur du magasin. En effet, il est possible pour le distributeur d’interdire toute prise de photographies dans l’enceinte de ses magasins dans la mesure où ce sont des lieux privés. Cette interdiction doit toutefois être portée clairement à l’attention du public, par exemple à l’entrée des locaux.

Le conseil du syndicat: Mettre un panneau d’interdiction de photographier dans la pharmacie si vous le désirez.

P.L

Une partie de nos sources provient de Géraldine Arbant, associée au Cabinet Fidal et spécialiste de la propriété intellectuelle

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