Affiche utile à distribuer aux patients sous AGLP-1

Consciente des énormes difficultés rencontrées par les pharmaciens devant l’oubli (ou la mauvaise volonté) des médecins de produire le fameux justificatif d’accompagnement en raison de la législation appliquée à la famille des AGLP-1, la CNAM a édité un prospectus à l’attention des patients.

Le fait que nous sommes « au front » face à des mesures législatives mal perçues par les prescripteurs, y compris hospitaliers, qui n’ont pas conscience des énormes dérives de prescriptions concernant les AGLP-1 par certains médecins irresponsables devrait vous inciter à éditer le prospectus au cas par cas afin d’informer les patients.

P.L

Comment renouveler une ordonnance chronique ?

Depuis le 29 novembre 2024, les pharmaciens peuvent renouveler une ordonnance chronique expirée pendant trois mois (et non plus un mois) par délivrances mensuelles successives. Explications.

Prévu par la loi Rist de 2023, le dé­cret paru le 28 no­vembre der­nier au Jour­nal of­fi­ciel per­met le re­nou­vel­le­ment d’une or­don­nance chro­nique ex­pi­rée pen­dant trois mois consé­cu­tifs, et non plus un mois. Il reste en­core des ques­tions en sus­pens aux­quelles la Di­rec­tion gé­né­rale de la santé (DGS) s’est en­ga­gée à ré­pondre par la pu­bli­ca­tion d’une foire aux ques­tions.

Quel champ d’ap­pli­ca­tion ?

Cette re­con­duc­tion ex­cep­tion­nelle concerne les or­don­nances de mé­di­ca­ments ou de dis­po­si­tifs mé­di­caux pres­crits dans le cadre d’un trai­te­ment chro­nique d’au moins trois mois. Les stu­pé­fiants et as­si­mi­lés ainsi que les psy­cho­tropes et les mé­di­ca­ments sus­cep­tibles d’être uti­li­sés pour leur ef­fet psy­choac­tif sont ex­clus du dis­po­si­tif. En re­vanche, les trai­te­ments chro­niques sou­mis à ac­cord ou en­tente préa­lable de l’As­su­rance ma­la­die peuvent faire l’ob­jet de ce re­nou­vel­le­ment pen­dant trois mois, sans nou­vel ac­cord ou en­tente préa­lable.

Quelles vé­ri­fi­ca­tions ?

La pre­mière étape consiste à vé­ri­fier l’éli­gi­bi­lité de l’or­don­nance. Celle-ci doit non seule­ment être re­nou­ve­lable, pres­crire un trai­te­ment d’au moins trois mois et ne pas concer­ner de mé­di­ca­ments ex­clus, mais aussi être pré­sen­tée dans le mois sui­vant son ex­pi­ra­tion. Cette nou­velle exi­gence né­ces­site un éclair­cis­se­ment que la FSPF a de­mandé aux au­to­ri­tés, en par­ti­cu­lier lorsque la du­rée du trai­te­ment pres­crit est d’un an, soit la li­mite ré­gle­men­taire.

Com­ment dis­pen­ser ?

La deuxième étape est celle de la dis­pen­sa­tion qui doit être li­mi­tée à un mois de trai­te­ment avec le condi­tion­ne­ment le plus éco­no­mique com­pa­tible. Dès lors, la re­mise d’un condi­tion­ne­ment tri­mes­triel n’est pas pos­sible. La po­so­lo­gie ini­tiale doit être res­pec­tée. Le re­nou­vel­le­ment peut por­ter sur chaque ligne de mé­di­ca­ments. L’opé­ra­tion peut être ré­pé­tée à deux re­prises au maxi­mum.

Que faire fi­gu­rer sur l’or­don­nance ?

S’il s’agit d’une or­don­nance nu­mé­rique, le phar­ma­cien uti­lise les té­lé­ser­vices de l’As­su­rance ma­la­die pour pré­ci­ser les mé­di­ca­ments et/ou dis­po­si­tifs mé­di­caux re­nou­ve­lés et les quan­ti­tés dé­li­vrées, sui­vis de la men­tion « Dis­pen­sa­tion sup­plé­men­taire ex­cep­tion­nelle ». La FSPF at­tend le re­tour de l’As­su­rance ma­la­die pour connaître les mo­da­li­tés d’usage de ses té­lé­ser­vices. 
Concer­nant une or­don­nance pa­pier, le confrère y ins­crit les pro­duits re­nou­ve­lés et leurs quan­ti­tés, sui­vis de la men­tion « Dis­pen­sa­tion sup­plé­men­taire ex­cep­tion­nelle », ainsi que la date de dé­li­vrance. Il y ap­pose éga­le­ment le tam­pon de l’of­fi­cine.

Com­ment in­for­mer le pres­crip­teur ?

L’obli­ga­tion d’in­for­mer le pres­crip­teur n’est pas nou­velle mais elle doit dé­sor­mais pas­ser par mes­sa­ge­rie sé­cu­ri­sée et, à dé­faut, par tous moyens per­met­tant de ga­ran­tir la confi­den­tia­lité.

Quelle ré­mu­né­ra­tion ?

Pour le mo­ment, ce re­nou­vel­le­ment ne fait pas l’ob­jet d’une ré­mu­né­ra­tion spé­ci­fique. Ce­pen­dant, la FSPF a de­mandé à l’As­su­rance ma­la­die la mise en place d’un code acte et d’une ré­mu­né­ra­tion as­so­ciée. L’ob­jec­tif : va­lo­ri­ser l’in­ter­ven­tion du phar­ma­cien.

LE PHARMACIEN DE FRANCE

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Tél. : 01 42 81 15 96 / Télécopie : 01 42 81 96 61

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DGS-URGENT n°2025_05 : Tension d’approvisionnement en quétiapine

Mesdames, Messieurs,

L’attention des autorités sanitaires a été appelée sur les fortes tensions d’approvisionnement en quétiapine (Xeroquel® LP et génériques) en raison d’un problème de production rencontré par le fabricant Pharmathen International.

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié sur son site internet les conduites à tenir à destination des prescripteurs et des pharmaciens. Ces informations seront actualisées au fur et à mesure de l’évolution de la situation.

Les recommandations en matière de prescription élaborées en concertation avec les sociétés savantes (Collège National des Universitaires de Psychiatrie et Conseil National Professionnel de Psychiatrie notamment), sont les suivantes :

–       Ne pas prescrire de quétiapine en dehors des indications prévues par son autorisation de mise sur le marché. Nous rappelons que la prise en charge de l’insomnie ne fait pas partie de ces indications.

–       Ne plus initier de traitement par quétiapine à libération prolongée (LP), sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d’un trouble bipolaire.

–       Pour les autres indications, que ce soit les patients en cours de traitement ou en initiation de traitement, privilégier les alternatives thérapeutiques mentionnées sur le site de l’ANSM.

Afin de préserver les unités disponibles et ainsi de permettre aux patients de poursuivre leur traitement dans l’attente d’une consultation, deux dispositifs complémentaires sont déployés :

–          Dès la semaine du 10 février, la délivrance à l’unité des spécialités de quétiapine ;

–          La semaine du 17 février, pour les cas où il ne peut être prescrit d’alternative thérapeutique, des préparations magistrales de quétiapine à libération immédiate en remplacement de ces spécialités LP, sur la base d’une recommandation de remplacement, d’une monographie et d’un tableau d’équivalence qui seront mis en ligne sur le site de l’ANSM.

Vous pourrez avoir recours à ces dispositifs en fonction de vos besoins selon le cadre défini ci-dessous.

1.       Dispositif de délivrance à l’unité (DAU) de la quétiapine LP 50mg, LP 300mg et LP 400mg

a.       A destination des pharmaciens :

Par arrêtés, le dispositif de délivrance à l’unité est rendu OBLIGATOIRE pour la forme LP 50 mg, notamment en raison des fortes tensions qui touchent spécifiquement ce dosage, et POSSIBLE pour les formes LP 300 et 400 mg.

La délivrance à l’unité est mise en place afin de donner un outil de régulation aux pharmaciens pour les spécialités à base de quétiapine, en lien avec les besoins de leurs patients, dans ce contexte de rupture d’approvisionnement.

Pour rappel, la DAU doit s’effectuer dans les conditions prévues aux articles R. 5132-42-1 à R. 5132-42-7 du code de la santé publique. Dans ce cadre, les pharmaciens pourront effectuer un déconditionnement et dispenser une seule plaquette de 10 comprimés au patient.

La facturation s’effectuera à l’unité, comme pour la délivrance à l’unité des antibiotiques.

b.      A destination des prescripteurs :

Pour faciliter le recours à ce dispositif, le prescripteur peut indiquer le fractionnement des délivrances sur l’ordonnance (à l’instar des médicaments stupéfiants).

2.      Préparations magistrales (PM) de gélules à libération immédiate de 100mg et 150mg de quétiapine : uniquement pour les dosages 300 mg LP et 400 mg LP.

Dans ce contexte de ruptures d’approvisionnement et afin d’en limiter l’impact sur la prise en charge des patients, il a été décidé de déclencher un dispositif de préparations magistrales de quétiapine à libération immédiate (gélules de 100mg LI et 150mg LI) en remplacement des spécialités en rupture sur la base d’une recommandation de remplacement intégrant un tableau d’équivalence et une monographie qui seront publiés sur le site de l’ANSM.

a.       A destination des pharmaciens :

La recommandation de remplacement permet au pharmacien, à titre exceptionnel et temporaire, de délivrer une préparation magistrale de quétiapine de forme à libération immédiate en remplacement de la spécialité à libération prolongée initialement prescrite. Cette recommandation sera disponible sur le site de l’ANSM.

Dès lors que vous procédez à ce remplacement, nous vous rappelons que vous devez obligatoirement prévenir le prescripteur.

Afin de vous accompagner dans le remplacement des formes à libération prolongée par des formes à libération immédiate, l’ANSM met à votre disposition un tableau d’équivalence établi selon les données disponibles (cf. annexe).

Vous devez conseiller au patient de voir son médecin en cas d’effet indésirable ou de symptômes cliniques qu’il jugerait inhabituel liés à ce changement de médicament.

Lorsque la dose de quétiapine à libération immédiate doit être prise en deux fois (matin et soir), il est également nécessaire d’attirer l’attention du patient :

– sur le risque de somnolence après la prise matinale du traitement et donc d’éviter la conduite de véhicules ;

– sur le risque d’hypotension,

– et sur l’importance de respecter un intervalle de 8 à 12 heures entre les prises.

La quétiapine LI peut être prise en dehors ou pendant les repas.

En pratique, les préparations pourront être réalisées par vos pharmacies sous-traitantes habituelles. 

La prise en charge de ces préparations magistrales sera encadrée par un arrêté fixant le tarif et la base de remboursement. 

b.      A destination des prescripteurs :

En l’absence d’alternative thérapeutique, pour faciliter le recours à ce dispositif, l’ANSM demande aux prescripteurs d’indiquer sur l’ordonnance, l’équivalent posologique en quétiapine LI conformément au tableau en annexe qui sera également publié sur le site de l’ANSM.

Une adaptation du traitement peut être envisagée, au cas par cas selon la tolérance et l’efficacité.

Je vous remercie de la bonne prise en compte de ces informations et de votre mobilisation pour faire face à ces tensions d’approvisionnement. Nous vous tiendrons informés de toute évolution de la situation et des conduites à tenir.

 
Dr Grégory EMERY

Directeur Général de la Santé
 Signé


ANNEXE – TABLEAU D’EQUIVALENCE QUETIAPINE LP –QUETIAPINE à Libération immédiate (LI)
 Source : National Health Service (NHS) – Antipsychotics – Prescribing Guideline V2.1 – Last Review date July 2024 

Dans le cadre d’une alerte ou d’une crise sanitaire, la Direction Générale de Santé (DGS), par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS), diffuse pour information des messages de sécurité sanitaire (avis, recommandations et conduites à tenir), via l’envoi de DGS-Urgent, à l’ensemble des professionnels de santé inscrits au conseil de l’ordre compétent, en conformité avec l’article L. 4001-2 de la LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.

Remboursement des tests antigéniques par l’Assurance maladie : un enjeu de santé publique

Fin janvier, la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France, première organisation syndicale représentative des pharmaciens d’officine, a souhaité consulter les pharmaciens d’officine sur leur pratique des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ciblant les virus responsables d’infections respiratoires aigües.

79 % des 2 198 répondants ont déclaré réaliser des dépistages chaque semaine avec, pour un tiers d’entre eux, une positivité des tests supérieure à 50 % au cours de la semaine sur laquelle a porté l’enquête.

Près de 9 répondants sur 10 utilisent les tests combinés grippe-Covid et 3 sur 10 les tests triplex grippe-Covid-VRS. Deux tiers des agents responsables d’infections respiratoires aigües sont ainsi couverts, selon les résultats d’études réalisées dans des services d’urgence.

Les résultats de cette enquête traduisent une pratique pluriprofessionnelle bien ancrée qui permet une prise en charge précoce du patient :

  • Les dépistages sont réalisés aussi bien en amont d’une consultation qu’en aval et parfois même à la demande d’un service de régulation des urgences. Ils s’accompagnent des conseils et orientations nécessaires au parcours du patient ;
  • 36 % des répondants déclarent disposer d’ordonnances conditionnelles d’antiviraux ;
  • 44 % des répondants déclarent avoir pu délivrer un traitement antiviral précocement à des patients fragiles à la suite de la réalisation du test et d’une coopération avec les prescripteurs.

En conclusion, la réalisation des tests favorise :

  • La mise en place d’un exercice coordonné médecin-pharmacien au bénéfice du patient ;
  • Le bon usage du médicament par une prescription rationalisée des antibiotiques et des antiviraux ;
  • La veille sanitaire des professionnels de santé de premier recours, permettant de déclencher rapidement des actions de santé publique ;
  • Une réduction des dépenses de santé par une prise en charge précoce de pathologies potentiellement graves.

La FSPF demande donc au ministère de la Santé de renoncer à tout projet de déremboursement des TROD ciblant les virus responsables d’infections respiratoires aigües et de pérenniser, dans l’intérêt des patients, leur prise en charge par l’Assurance maladie.

Téléchargez le communiqué de presse

Confraternellement,

Philippe BESSET

Président FSPF

DGS-Urgent n°2025_05 VIGILANCE RENFORCEE VIS-A-VIS DU RISQUE DE TRANSMISSION A L’HOMME DES VIRUS INFLUENZA D’ORIGINE ZOONOTIQUE – CONDUITE A TENIR

Messages clés concernant la prise en charge d’un patient avec syndrome grippal avec notion d’exposition à des animaux :

–          Interroger tout patient avec syndrome grippal sur la notion d’exposition à des animaux, notamment les volailles et les porcs, mais d’autres mammifères peuvent être concernés (cf. annexe).

–          Devant tout cas possible de grippe aviaire ou porcine (cf. définitions en annexe), réaliser un prélèvement naso-pharyngé (et conjonctival en cas de symptômes oculaires) pour une recherche de grippe par RT-PCR. La recherche doit obligatoirement cibler le type (type A ou B) et le sous-type saisonnier (H1 et H3). Ce prélèvement peut être réalisé, si besoin, par une infirmière.

–          L’arrêté du 6 décembre 2024 étend la prise en charge du diagnostic de grippe (type et sous-type) et du SARS-CoV-2 par RT-PCR sur prélèvement respiratoire chez des personnes symptomatiques exposées à un virus influenza zoonotique et cela toute l’année[1].

–          En cas de résultat du test positif pour un virus influenza A et négatif ou non conclusif pour un sous-type H1 ou H3, le patient correspond à la définition de cas probable de grippe zoonotique. Un signalement à l’ARS doit être réalisé sans délai.

–          Dans l’attente du résultat, afin de réduire le risque de transmission de l’agent pathogène en cause à son entourage, des consignes d’hygiène et de prévention devront être données au patient (limitation des contacts, port du masque et adoption des gestes barrières, limiter les contacts avec les animaux). Un dépliant d’information sur les bons réflexes face aux grippes aviaire et porcine est disponible sur le site de Santé publique France.

–          Si le patient nécessite une prise en charge hospitalière, il doit être orienté vers le Samu/Centre 15.

–          Documents de référence : fiche COREB (2 pages) et Conduite à tenir Santé publique France (10 pages).


Mesdames, Messieurs,

La large circulation mondiale depuis quelques années du virus influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 chez les oiseaux sauvages et captifs, puis chez de nombreuses espèces de mammifères carnivores et marins et chez des bovins fait craindre une possible adaptation du virus à l’homme et amène les autorités sanitaires à renforcer leur anticipation à ce risque.

Cette situation appelle à une vigilance renforcée vis-à-vis de ces virus, pour assurer leur surveillance et leur détection chez l’être humain afin de mettre en œuvre les mesures de prévention nécessaires. Aussi, il est important d’interroger tout patient avec syndrome grippal sur la notion d’exposition à des animaux.

Selon la conduite à tenir actualisée par Santé publique Francela suspicion de grippe liée à un virus influenza d’origine animale doit être évoquée pour toute personne répondant à la définition de cas possible et le patient doit se voir prescrire sans délai :

–          Un prélèvement naso-pharyngé ;

–          En cas de symptômes oculaires, il convient de réaliser, en plus d’un prélèvement respiratoire (à réaliser même en l’absence de symptômes respiratoires), un prélèvement conjonctival à l’aide d’un écouvillon adapté à la recherche d’une infection virale de l’œil.

Une recherche de grippe par RT-PCR doit être réalisée sur le(s) prélèvement(s) réalisé(s) et doit obligatoirement cibler le type (type A et B) et le sous-type grippal saisonnier (H1 et H3).

Un patient vu en ville pourra être envoyé en laboratoire de biologie médicale de proximité pour réaliser les analyses. Le médecin renseigne alors les parties le concernant de la fiche de renseignements grippe zoonotique, et confie cette fiche au patient, pour que celle-ci soit remise au laboratoire de biologie médicale qui réalisera le prélèvement et complètera le document. Si le sous-typage n’est pas possible auprès du laboratoire de proximité, le prélèvement doit être envoyé sans délai au Centre National de Référence des virus des infections respiratoires (CNR VIR), pour caractérisation virologique et séquençage. Dans le cas où le prélèvement n’est plus disponible, un nouveau prélèvement respiratoire doit être effectué.

En cas de résultat du test positif pour un virus influenza de type A et négatif ou non conclusif pour un sous-type H1 ou H3, le patient correspond à la définition de cas probable de grippe zoonotique. Il doit être signalé sans délai au point focal de l’ARS par le médecin prenant en charge le patient, ou le biologiste en lien avec le clinicien.

Si le patient présente des signes de gravité nécessitant une prise en charge hospitalière, le clinicien le prenant en charge devra l’orienter vers le Samu/Centre 15.

Dans l’attente du résultat, des consignes de mesures d’hygiène et de prévention devront être données au patient par le clinicien le prenant en charge, afin de réduire le risque de transmission de l’agent pathogène en cause à son entourage (limitation au strict minimum des contacts, port du masque et adoption des gestes barrières, limiter les contacts avec les animaux). Un dépliant d’information sur les bons réflexes face aux grippes aviaire et porcine est disponible sur le site de Santé publique France.

En cas de confirmation de l’infection par un virus influenza zoonotique, une concertation entre la Direction générale de la santé, l’Agence régionale de santé, Santé publique France, un infectiologue référent et le CNR sera réalisée afin de définir précisément les modalités les plus adaptées pour la prise en charge du cas confirmé et de ses contacts. 

Pour plus d’informations sur les modalités de prise en charge d’un cas confirmé de grippe zoonotique (mesures d’hygiène, traitement, désinfection du matériel, etc.), se référer à aux documents cités plus haut (HCSP et COREB).

Nous vous remercions de votre mobilisation.

Dr Grégory EMERY

Directeur général de la Santé

Original signé

ANNEXE : Critères pour le classement de cas possible et indications pour les tests

Critères pour le classement en cas possible

Critère clinique : Signes cliniques d’infection respiratoire aiguë (fièvre ou sensation de fièvre d’apparition brutale et signes respiratoires) et/ou d’infection oculaire (notamment conjonctivite) quel que soit le niveau de gravité des symptômes. Une présentation clinique atypique peut être observée à la suite d’une exposition à un virus influenzae zoonotique notamment une atteinte du système nerveux central (encéphalite, méningo-encéphalite) ou digestive.

Critère épidémiologique : Exposition à risque dans les 10 jours précédant l’apparition des signes cliniques, par contact direct (ex : manipulation d’animaux vivants ou morts, de matériels ou de prélèvements contaminés, contact avec un cas confirmé de grippe zoonotique) ou indirect (ex : fréquentation d’un lieu contaminé) avec :

–          Des oiseaux domestiques (volailles), indépendamment de leur état de santé ;

–          Des oiseaux sauvages ou des mammifères sauvages (terrestres ou marins), malades ou trouvés morts ;

–          Des porcs ou sangliers, indépendamment de leur état de santé ;

–          Des carnivores domestiques (chat, chien…) ou d’élevage (vison…), suspectés (exposition de l’animal à un foyer confirmé d’IAHP et signes cliniques compatibles) ou confirmés d’infection par un virus influenza aviaire ;

–          Des bovins ou tous autres ruminants suspectés (exposition des animaux à un foyer confirmé d’IAHP et signes cliniques compatibles) ou confirmés d’infection par un virus influenza aviaire ;

–          Un environnement contaminé dans un foyer animal d’influenza aviaire / influenza porcin suspecté ou confirmé (air, litière, déjections, etc.) ;

–          Des animaux d’expérimentation infectés par un virus influenza aviaire / influenza porcin, quelle que soit l’espèce et indépendamment de leur état de santé ;

–          Des prélèvements ou des matériels biologiques contaminés par un virus influenza aviaire / influenza porcin, en laboratoire de recherche ou de diagnostic par exemple ;

–          Un cas humain d’infection à virus influenza aviaire / influenza porcin confirmé biologiquement (cf. définition d’une personne-contact).

Logigramme décisionnel de classement des cas

 Algorithme décisionnel devant tout cas possible de grippe zoonotique en fonction du résultat du test RT-PCR grippe
   
[1] Arrêté du 6 décembre 2024 portant modification de la liste des actes et prestations mentionnée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale – Légifrance

Dans le cadre d’une alerte ou d’une crise sanitaire, la Direction Générale de Santé (DGS), par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS), diffuse pour information des messages de sécurité sanitaire (avis, recommandations et conduites à tenir), via l’envoi de DGS-Urgent, à l’ensemble des professionnels de santé inscrits au conseil de l’ordre compétent, en conformité avec l’article L. 4001-2 de la LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.

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