(newsletter du 17 mars 2014): DEMARCHAGE DES OFFICINES EN MATIERE DE PREVOYANCE DES SALARIES NON CADRES Clarification relative aux produits d’assurance de type « OFFISSIMA »

DEMARCHAGE DES OFFICINES EN MATIERE DE PREVOYANCE
DES SALARIES NON CADRES

Clarification relative aux produits d’assurance de type « OFFISSIMA »

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Les pharmaciens titulaires d’officine font actuellement l’objet de sollicitations commerciales par des représentants d’assurances : il leur est proposé d’adhérer à des contrats dont l’objet consiste à assurer la couverture prévoyance et frais de soins de santé de leurs salariés non cadres. 

Notre attention a été, plus particulièrement, appelée par les démarches de représentants du Groupe KLESIA qui proposent aux pharmaciens titulaires d’adhérer au contrat « OFFISSIMA ». 

« OFFISSIMA » est présenté, aux termes même du contrat, comme mettant en œuvre les régimes de prévoyance et de frais de soins de santé collectifs et obligatoires des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine, régimes régis par les dispositions de l’Annexe IV-1 de la convention collective nationale étendue de la Pharmacie d’officine du 3 décembre 1997. Il apporterait également, en contrepartie de cotisations identiques à celles des régimes conventionnels précités, un niveau supérieur de garanties. 

La direction générale du Groupe KLESIA a présenté, pour la première fois, ce produit aux partenaires sociaux, le 10 mars dernier, en comité de gestion des régimes de prévoyance des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine, la Commission paritaire nationale n’ayant jamais été informée de cette initiative. La FSPF et, à ses côtés, un certain nombre d’organisations syndicales, tant salariées que patronales, ont exprimé leur surprise et leur désaccord avec cette démarche qui relève d’une initiative unilatérale du Groupe KLESIA. 

En présence de produits d’assurance tels que le contrat « OFFISSIMA », il importe de noter que les entreprises officinales se voient proposer : 

Des contrats d’assurance qui ne relèvent pas des régimes conventionnels de prévoyance et de frais de soins de santé collectifs et obligatoires des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine : 

Pour que tel soit le cas, il faudrait que la Commission paritaire nationale de la Pharmacie d’officine ait fait application des nouvelles dispositions de l’article L. 912-1 du code de la sécurité sociale qui prévoient, sur la base d’un appel à concurrence, de recommander un ou plusieurs organismes assureurs. Or, à ce jour, la branche de la Pharmacie d’officine ne s’est pas prononcée sur cette question puisqu’elle est dans l’attente, comme les autres branches, des décrets d’application de ce texte. 

 

Une démarche qui implique un changement d’assureur : 

KLESIA SA, société anonyme d’assurance proposant le contrat « OFFISSIMA », se distingue de KLESIA Prévoyance, institution de prévoyance à but non lucratif actuellement désignée par la convention collective nationale étendue de la Pharmacie d’officine du 3 décembre 1997 pour assurer les régimes conventionnels de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine. 

La souscription de tels contrats entraîne, conformément aux stipulations du bulletin d’adhésion remis aux titulaires d’officine d’ « OFFISSIMA » par exemple, la résiliation, par l’officine contractante, de son adhésion aux régimes conventionnels de prévoyance des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine. 

Des cotisations et des prestations sans garantie de stabilité : 

Les taux de cotisations ainsi que le niveau des prestations, s’agissant du contrat « OFFISSIMA » par exemple, sont susceptibles d’être modifiés par l’assureur, à sa seule discrétion. Ces paramètres essentiels ne se trouvent donc plus sous le contrôle des partenaires sociaux de la Pharmacie d’officine qui, dans le cadre d’une gestion sur le long terme, s’efforcent de maîtriser les évolutions apportées aux régimes conventionnels de la Pharmacie d’officine, tant en ce qui concerne les cotisations que les prestations, en tenant compte, au premier chef, des intérêts des salariés et des employeurs.

 

Or, dans le cadre d’une mutualisation limitée aux seules entreprises souscriptrices, il est à craindre que le montant des cotisations ou le niveau des prestations annoncés par ces produits d’assurance ne puisse, à terme, être maintenu. Rappelons en effet que certaines garanties servies par les régimes conventionnels de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine, telles que la portabilité des couvertures prévoyance et frais de soins de santé par exemple, sont financées sans surcout de cotisations ni pour les employeurs, ni pour les salariés.

 

Précisons enfin qu’en cas de diminution des prestations, les employeurs n’en seraient pas moins tenus d’assurer, sur leurs propres deniers, le financement des prestations au niveau prévu par la convention collective nationale, prestations dont les salariés non cadres sont en droit de se prévaloir. C’est d’ores et déjà le cas, pour le contrat « OFFISSIMA » par exemple, en ce qui concerne la chambre particulière en cas de maternité. Cette garantie est en effet prise en charge par le contrat « OFFISSIMA » à hauteur de 30 €, alors qu’elle fait, depuis peu, l’objet d’une prise en charge à hauteur de 75 € par les régimes conventionnels de prévoyance des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine[1] .

 

 

Des contrats résiliables chaque année par l’assureur : 

S’agissant d’un simple contrat d’assurance proposé par un assureur, celui-ci peut, à l’occasion de chaque échéance annuelle et en fonction notamment de sa rentabilité, procéder de sa seule initiative à sa résiliation. Il appartient alors à la pharmacie d’en assumer les conséquences financières, tant en ce qui concerne les prestations futures (revalorisations futures des rentes, par exemple) que celles en cours de services (arrêts de travail notamment), et de trouver un nouvel assureur. 

Le non-paiement des cotisations par une pharmacie peut également entraîner, à l’issue d’une procédure de mise en demeure, la suspension immédiate des garanties pour l’ensemble des assurés et leurs ayants droit ainsi que la résiliation de l’adhésion de l’entreprise, comme le prévoit, par exemple, le contrat « OFFISSIMA ». Dans une telle situation, le titulaire d’officine sera alors contraint de financer, seul, les garanties prévues par le régime conventionnel de prévoyance des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine et dont les salariés pourront, en application de la convention collective, exiger l’application. 

Sur ce point, rappelons que les régimes conventionnels de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine, en application des dispositions des conventions d’assurance qui lient actuellement les officines et KLESIA Prévoyance, ne peuvent aboutir ni à la suspension des prestations, ni à la résiliation de l’adhésion de l’entreprise. Le défaut de paiement des cotisations ne peut entraîner qu’une action en recouvrement de la part de l’organisme assureur.

 

 

La position de la FSPF : 

S’agissant plus particulièrement du contrat « OFFISSIMA », et eu égard à la confusion entretenue entre ce contrat et les régimes conventionnels de prévoyance des salariés non cadres de la Pharmacie d’officine, tant du point de vue des termes du contrat que de l’identité de l’organisme assureur, nous tenons à vous informer que la FSPF n’est, en aucun cas, solidaire de la démarche entreprise par le Groupe KLESIA, en ce compris sa société d’assurance KLESIA SA. La FSPF, avec d’autres organisations syndicales membres de la Commission paritaire nationale de la Pharmacie d’officine, a donc décidé d’enjoindre le Groupe KLESIA de mettre un terme à cette action commerciale dans les meilleurs délais.

Enfin, il convient de préciser à vos adhérents qui auraient souscrit des produits d’assurance de type « OFFISSIMA », et qui souhaiteraient y renoncer, qu’ils bénéficient du délai de rétractation de sept jours prévu à l’article L. 121-20 du code de la consommation. La jurisprudence de la Cour de cassation a, en effet, étendu l’application de ce délai aux professionnels dans le cas où l’offre commerciale qui leur est faite sort du cadre spécifique de leur activité. 

Une information complémentaire vous sera adressée en fonction de l’évolution de ce dossier. 

 

Philippe DENRY

Président de la Commission Relations sociales et Formation professionnelle


 

Enquête OMPL sur la qualité de vie au travail des salariés des professions libérales

 

L’observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) va réaliser une enquête relative à la qualité de vie au travail auprès des salariés des professions libérales. Cette enquête sera menée du 5 mai au 30 juin 2014, via internet, selon une procédure anonyme. Elle permettra notamment de mieux appréhender :

–         le vécu professionnel des salariés et leur perception des conditions de travail ;

–         l’effet de ces conditions de travail sur leur bien-être et leur santé ;

–         les éléments qui menacent la performance et ceux qui au contraire la favorisent.

S’agissant de la branche professionnelle de la Pharmacie d’officine, les résultats de cette enquête nous permettront de recueillir des informations exploitables dans le cadre du suivi de l’accord collectif national étendu du 30 septembre 2009 relatif à l’amélioration des conditions de travail et de l’élaboration du rapport économique et social.

Nous vous invitons donc à relayer le plus largement possible cette enquête auprès de vos adhérents et à les inciter à y faire participer leurs salariés, qui peuvent d’ores et déjà solliciter une alerte électronique à l’adresse suivante :

http://blog.mars-lab.com/Evenements/ompl/inscription-qualite-de-vie-au-travail.php

 

Philippe DENRY

Président de la Commission Relations Sociales et Formation Professionnelle

 

P.J. :   qualité de vie au travail

La contraception pour les jeunes filles mineures (rappel)

Contraceptions des ados

De nombreuses jeunes filles rencontrent encore des difficultés à s’engager dans une démarche contraceptive adaptée à leur situation en raison de contraintes sociales et financières. 

Pour faciliter l’accès à la contraception, la loi* garantit le secret de la délivrance et de la prise en charge des contraceptifs pour les jeunes filles mineures. Elle instaure aussi la délivrance gratuite, en pharmacie, sur prescription médicale, des contraceptifs remboursables pour les jeunes filles mineures âgées d’au moins15 ans.

* Loi n°2012-1404 du 17 décembre 2012 et décret n°2013-248 du 25 mars 2013

Le secret de la prescription et de la délivrance des contraceptifs

En application de l’article L.5134-1 du code de la santé publique, la jeune fille mineure n’a pas obligation d’obtenir le consentement de ses parents pour la prescription, la délivrance ou l’administration (prise de la pilule ou pose d’un stérilet) de contraceptifs. Dans chacune de ces situations, les professionnels de santé sont tenus au secret médical.

Si la jeune fille le demande, il ne sera pas fait mention de cette délivrance sur les relevés de remboursement de l’Assurance Maladie.

À noter :

  • cette notion de secret ne dispense cependant pas la jeune fille mineure de vous communiquer son identité et son âge et de vous présenter sa carte Vitale ou son attestation de droits lorsque vous lui délivrez un contraceptif ;
  • la consultation donnant lieu à la prescription du contraceptif et les éventuels examens complémentaires sont pris en charge dans les conditions habituelles, et il en sera fait mention sur le relevé de remboursement de l’Assurance Maladie ; il en est de même pour la pose d’un dispositif intra-utérin (DIU) ou stérilet.
    Une jeune fille mineure qui souhaite bénéficier d’une consultation de contraception anonyme et gratuite peut être orientée vers un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF). Il en existe dans tous les départements.

 

La délivrance gratuite des contraceptifs remboursables

Quelles sont les patientes concernées ?
Les jeunes filles mineures âgées d’au moins 15 ans peuvent bénéficier de la gratuité de la délivrance des contraceptifs (suppression de la participation de l’assuré avec dispense totale d’avance de frais).

Quels sont les contraceptifs concernés ?
Les contraceptifs pouvant être délivrés gratuitement sont les contraceptifs remboursables par l’Assurance Maladie : spécialités pharmaceutiques à visée contraceptive inscrite sur la liste des médicaments remboursables aux assurés sociaux et dispositifs médicaux à visée contraceptive inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP) remboursables.

Ce qui change pour la prescription
Le contraceptif doit être prescrit, par le médecin ou la sage-femme, sur une ordonnance isolée, avec la mention « contraception mineures » en plus des mentions habituelles (identité de la jeune fille mineure, âge…). L’absence de mention « contraception mineures » ne doit toutefois pas faire obstacle à la délivrance.

Ce qui change à la pharmacie
En pratique, pour délivrer gratuitement et de manière confidentielle une contraception à une jeune fille mineure âgée d’au moins 15 ans :

  • la jeune fille mineure vous présente la prescription médicale, rédigée sur une ordonnance isolée et portant les mentions habituelles (identité, âge…), et sa carte Vitale ou son attestation de droits ;
  • vous lui délivrez le contraceptif gratuitement, avec dispense totale d’avance de frais, et en toute confidentialité ;
  • vous lui demandez si elle souhaite bénéficier du secret. Si tel est le cas, vous devrez utiliser un NIR anonyme lors de la facturation. De cette façon, il ne sera pas fait mention du contraceptif sur le relevé de remboursement de l’Assurance Maladie (décompte papier ou sur le compte ameli) ;
  • vous procédez à l’enregistrement de cette délivrance dans les conditions habituelles et vous effectuez une facturation isolée.

Attention : les modalités de délivrance anonyme et gratuite de la contraception d’urgence sans prescription médicale sont inchangées.

Comment facturer ?

Vous devez appliquer la procédure de dispense d’avance des frais sur le prix total du contraceptif délivré.

Pour assurer la gratuité du contraceptif : utilisez le code EXO 3.
La jeune fille mineure demande le secret ou elle est dans l’impossibilité de présenter sa carte Vitale ou son attestation de droits :

  • renseignez le NIR anonyme 2 55 55 55 131 042 97  (pour le 13 uniquement),
  • renseignez la date de naissance exacte de la jeune fille,
  • établissez la facture en télétransmission SESAM sans Vitale

La jeune fille mineure ne demande pas le secret : utilisez le NIR de sa carte Vitale ou de son attestation de droits.

Les modalités de transmission

Vous télétransmettez en SESAM-Vitale
Votre logiciel SESAM-Vitale intègre la possibilité d’établir des flux sécurisés, sans présence de carte Vitale, lorsque vous facturez avec un NIR anonyme. Vous n’avez donc pas à établir de feuille de soins papier parallèlement à ce flux. Il vous suffit d’estampiller la vignette sur la boîte du médicament ou du DIU que vous délivrez.

Vous télétransmettez en norme IRIS B2
En parallèle de ce flux, établissez une feuille de soins papier, sur laquelle vous collerez la vignette du médicament ou du DIU délivré, et transmettez-là à votre caisse d’Assurance Maladie.

source ameli.fr

NDLR: La gratuité est assurée par l’utilisation du code exonération 3 (DIV), 

Le secret, s’il est demandé, est assuré par l’utilisation du NIR anonyme spécifique complété de la date de naissance exacte de la jeune fille.

ATTENTION : Pour le département des Bouches-du-Rhône, le NIR anonyme spécifique pour la contraception classique pour les mineurs de 15 à 18 ans est: est le suivant : 2 55 55 55 131 042 97  

 

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