REMPLACEMENT DU TITULAIRE Renouvellement en cas de circonstances exceptionnelles

Une officine ne peut rester ouverte en l’absence de son titulaire que si celui-ci s’est fait régulièrement remplacer. En principe, ce remplacement ne peut excéder une durée d’une année, sauf exceptions prévues par le code de la santé publique:

  • le remplacement du titulaire peut ainsi être prolongé jusqu’à la cessation de l’empêchement dans le cas de service national ou de rappel sous les drapeaux du pharmacien titulaire ;
  • depuis le 28 janvier 2016, le remplacement du titulaire peut être renouvelé une fois sur décision du Directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) lorsque l’absence du titulaire est justifiée par son état de santé ;
  • depuis le 29 avril 2017, le remplacement du titulaire peut être renouvelé au-delà d’une fois et dans la limite de trois ans sur décision du directeur général de l’ARS lorsque le titulaire est empêché d’exercer en raison de circonstances exceptionnelles.

En l’absence de définition de la notion de « circonstances exceptionnelles », il est possible de s’interroger sur les modalités de leur appréciation par le Directeur général de l’ARS. Pourraient ainsi, le cas échéant, être considérées comme exceptionnelles les circonstances inhabituelles et indépendantes de la volonté du pharmacien de nature à l’empêcher d’exercer au sein de sa pharmacie. Il est en outre possible de se demander si l’état de santé du pharmacien qui constitue, en principe, un cas distinct de dérogation, pourrait être considéré comme une circonstance exceptionnelle justifiant la prolongation du remplacement pour une troisième année.

Nous interrogeons le ministère chargé de la santé afin d’obtenir davantage de précisions sur la notion de « circonstances exceptionnelles ».

La FSPF est, en tout état de cause, favorable à cette nouvelle dérogation introduite par l’ordonnance du 27 avril 2017 qui permet aux pharmaciens en difficulté de se faire remplacer pendant une durée maximale de trois années et ainsi de ne pas être contraints de vendre leurs parts sociales, dans un contexte personnel et économique parfois difficile.

 

Confraternellement,

Fabrice CAMAIONI

Président de la Commission Exercice professionnel FSPF

Pour aller plus loin :

article L. 5125-21 du code de la santé publique ;

ordonnance n°2017-644 du 27 avril 2017 relative à l’adaptation des dispositions législatives relatives au fonctionnement des ordres des professions de santé ;

rapport au Président de la République relatif à l’ordonnance n°2017-644 du 27 avril 2017 relative à l’adaptation des dispositions législatives relatives au fonctionnement des ordres des professions de santé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour aller plus loin :

article L. 5125-21 du code de la santé publique ;

ordonnance n°2017-644 du 27 avril 2017 relative à l’adaptation des dispositions législatives relatives au fonctionnement des ordres des professions de santé ;

rapport au Président de la République relatif à l’ordonnance n°2017-644 du 27 avril 2017 relative à l’adaptation des dispositions législatives relatives au fonctionnement des ordres des professions de santé.

[1] Article L. 5125-21 du code de la santé publique.

[2] Article 140 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé (Cf. circulaire 2016-63).

[3] Ordonnance n° 2017-644 du 27 avril 2017 relative à l’adaptation des dispositions législatives relatives au fonctionnement des ordres des professions de santé publiée au Journal Officiel du 28 avril 2017, prise en application de l’article 212 de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.

[4] Ordonnance n°2017-644 du 27 avril 2017 relative à l’adaptation des dispositions législatives relatives au fonctionnement des ordres des professions de santé.

Subutex®: Un médecin condamné lourdement à Limoges.

Le tribunal correctionnel de Limoges (Limousin) a condamné vendredi 2 juin un généraliste du centre-ville à dix mois de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercice. À l’origine de cette peine : un soupçon de trafic sur fond de prescriptions non-conformes de Subutex et escroquerie s’y rattachant.

Les malheurs du praticien ne devraient pas s’arrêter à cette sanction puisque la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) de Limoges réclame de son côté 120 000 euros de dommages et intérêts pour compenser ses remboursements. Cette partie de l’affaire sera jugée en janvier 2018.

D’ici là, le généraliste aura à méditer sur ses pratiques, qu’il a d’ailleurs reconnues devant la Cour, en les ramenant à des « dérogations à la déontologie ». Son avocate a, elle, évoqué « un médecin dévoué, qui contrairement à ses confrères accepte de soigner des toxicomanes, sans profit. »

Les faits et les chiffres sont pourtant incontestables. Les services de gendarmerie menant l’enquête sont remontés jusqu’au généraliste, guidés par des consommateurs de stupéfiants et les destinataires de ses ordonnances. Ils ont aussi été renseignés par des indications données par la CPAM, alertée par les chiffres inquiétants du praticien : sur 15 mois, 15 431 boîtes de Subutex avaient été prescrites, pour 285 patients des 750 habituels recensés dans le cabinet.

Pas d’enrichissement personnel

C’est d’ailleurs sur ces données que l’administration s’appuie pour évaluer son préjudice (le médicament incriminé étant remboursé à 100 %). Face au tribunal, l’accusé a donné des explications manquant de cohérence médicale. Il a même reconnu avoir rédigé des prescriptions sans rencontrer certains malades ou rempli trois ordonnances en 18 jours pour une même personne.

Le Subutex en cause alimentait en partie un trafic mené par les destinataires des ordonnances qui le revendaient, sans que le médecin s’enrichisse directement.

La défense, qui réclamait la relaxe pour défaut d’intention, a évoqué des pressions et des menaces envers l’intéressé. Parmi les bénéficiaires, SDF sous addiction, certains d’entre eux ne faisaient pas que consommer, sous l’égide d’une bande de dealers bulgares dont on aura peu parlé durant les débats.

ZRR

Les communes des Bouches du Rhône en revitalisation rurale:

Arles (13004) ; Boulbon (13017) ; Saint-Martin-de-Crau (13097) ; Saint-Pierre-de-Mézoargues (13061) ; Saintes-Maries-de-la-Mer (13096) ; Tarascon (13108).

le JO des ZRR du 29 mars 2017
Exonérations d’impôts en zone de revitalisation rurale (ZRR)

Exonération des charges patronales en ZRR

 

 

Stilnox® – zolpidem: ATTENTION!

Des contrôles CPAM auront lieu sur le Stilnox® et ses génériques.

Il est aussi possible qu’un rejet automatisé soit créé au dela de 2 boites délivrées.

De trop nombreux pharmaciens et préparateurs (avec autorisation du pharmacien présent) délivrent à raison de 2 comprimés par jour.

LA DOSE MAXIMALE EST DE DIX MG PAR JOUR.

Vous pouvez cliquer sur la photo ci-dessus afin de l’agrandir (annexe 4 RCP Stilnox®HAS).

 

P.L

 

Renforcement du dispositif d’aide au sevrage tabagique pour les jeunes de 20 à 25ans

fumer-generique-cannabisLa lutte contre le tabagisme figure parmi les grandes priorités de santé publique inscrites dans la Stratégie nationale de santé.

Le Plan Cancer 2014-2019 a prévu un Programme National de Réduction du Tabagisme (PNRT) avec, pour objectif, de faciliter l’arrêt du tabagisme.

Dans ce contexte, l’un des axes du programme d’actions de l’Assurance Maladie relatif aux dispositifs de soutien à l’arrêt du tabac prévoit le renforcement du dispositif d’aide au sevrage tabagique par l’amélioration à l’accès aux substituts nicotiniques pour les jeunes de 20 à 25 ans, avec le passage du forfait de prise en charge de 50€ à 150€.

Le dispositif actuel de 50€ par année civile pour les autres bénéficiaires hormis pour les femmes enceintes dont le forfait a été triplé au 1er septembre 2011 reste en vigueur comme suit :

Femmes enceintes :   150€

Jeunes de 20 à 25 ans :     150€

Bénéficiaires de moins de 20 ans et de plus de 25 ans :  50€

(de 15 à 19 ans et de 26 ans et plus)

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