DROIT DE PRESCRIPTION DES SAGES-FEMMES – Actualisation de la liste des vaccins et extension de la vaccination à l’ensemble des mineurs

Un arrêté du 12 août 2022 :

 – actualise la liste des vaccins que les sages-femmes peuvent prescrire ;

 – étend la compétence vaccinale des sages-femmes à l’ensemble des mineurs.

Cet arrêté entre en vigueur à compter du 19 août 2022.

L’intégralité des vaccins que les sages-femmes peuvent prescrire et administrer est reprise ci-dessous, les modifications issues de l’arrêté du 12 août 2022 étant mises en évidence (nouveautés surlignées en vert). 

LISTE DES VACCINS (MONOVALENTS OU ASSOCIÉS) QUE LES SAGES-FEMMES PEUVENT PRESCRIRE ET ADMINISTRERAUX FEMMES[1] ET AUX PERSONNES ADULTES DE L’ENTOURAGE DE LA FEMME ENCEINTE OU DU NOUVEAU-NEAUX MINEURS[2] (NOUVEAU-NE SUIVI PAR LA SAGE-FEMME ET MINEURS DE SON ENTOURAGE OU DE CELUI DE LA FEMME ENCEINTE[3]).
Vaccination par le BCGNONOUI
Vaccination contre l’hépatite B en association avec des immunoglobulines spécifiques anti-HBs chez le nouveau-né de mère porteuse de l’antigène HBsNONOUI
Vaccination contre la diphtérieOUIOUI
Vaccination contre le tétanosOUIOUI
Vaccination contre la poliomyéliteOUIOUI
Vaccination contre la coquelucheOUIOUI
Vaccination contre les papillomavirus humainsOUIOUI
Vaccination contre les infections invasives à pneumocoqueOUIOUI
Vaccination contre le virus de l’hépatite AOUIOUI
Vaccination contre le virus de l’hépatite BOUIOUI
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe AOUIOUI
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe BOUIOUI
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe COUIOUI
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe YOUIOUI
Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe WOUIOUI
Vaccination contre la rubéole, la rougeole et les oreillonsOUIOUI
Vaccination contre la varicelleOUIOUI
Vaccination contre la fièvre jauneOUIOUI
Vaccination contre les infections invasives à Haemophilus Influenzae de type BNONOUI
Vaccination contre la rage[4]OUIOUI
Vaccination contre le zonaOUINON
Vaccination contre la grippe saisonnièreOUI (y compris aux personnes non ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur).OUI

[1] A l’exception des vaccins vivants atténués chez les femmes immunodéprimées.

[2] A l’exception des vaccins vivants atténués chez les mineurs immunodéprimés.

[3] Dès la grossesse de la mère et pendant la période de huit semaines qui suit l’accouchement, conformément au calendrier des vaccinations. L’entourage comprend, s’agissant de sa vaccination, « les personnes vivant dans le même domicile que l’enfant ou fréquentant régulièrement ce domicile, ou étant chargées de sa garde régulière en ce lieu ». (article D. 4151-25 du code de la santé publique)

[4] Les sage-femmes sont désormais habilitées à prescrire le vaccin contre la rage, alors qu’auparavant elles ne pouvaient que l’administrer.

Rupture d’approvisionnement de paracétamol à usage pédiatrique: la solution!

Si certaines pharmacies sont en rupture totale de paracétamol à usage pédiatrique et particulièrement pour les formes suppositoire et solution pédiatrique, n’hésitez pas à contacter votre préparatoire habituel pour savoir s’il peut effectuer les préparations correspondantes aux médicaments manquants.

Communication vaccination variole en pharmacie pour la région PACA

Chers amis, 


Face à la menace de l’épidémie de variole du singe qui s’étend en France ( et ailleurs aussi), les associations de patients ont demandé au ministère que la vaccination puisse être effectuée en pharmacie. Il est à noter que nos patients en ont bien pris l’habitude !!

Le Ministre de la Santé s’est prononcé favorablement à une expérimentation sur le mois d’aout pour développer plus largement l’accès à la première vaccination pour une population cible de 250 000 personnes environ. Pour des raisons de logistique ( vaccin conservé à -80°C) , les régions IDF et PACA ont été retenues avec 2 pharmacies dans chaque région.

L’ARS PACA a validé la Pharmacie de Lodi à Marseille 13006 MARSEILLE et la Grande Pharmacie de Tassigny 83600 FREJUS.

Les rdv se prennent par DOCTOLIB VACCIN VARIOLE sur ces 2 pharmacies.

La CNAM prend en charge l’acte vaccinal a hauteur de 9,61 euros. Il n’y a pas d’ordonnance préalable car le pharmacien est prescripteur et dispensateur et le patient fait une auto déclaration certifiant qu’il est éligible.  L’ARS met en place la logistique livraison pharmacie. Les pharmacies s’engagent à faire un retour/bilan vaccination.


Encore une fois, la pharmacie est appelée en renfort et c’est bien. Je remercie les pharmaciens qui se prêtent à l’expérimentation car il a fallu tout mettre en place en 3 jours mais nous y sommes arrivés avec l’aide de URPS et ARS.

Il est important que nous soyons tous informés pour envoyer les personnes cherchant à se faire vacciner vers ces pharmacies et en précisant bien que l’inscription n’est possible que par DOCTOLIB. 

Merci de diffuser ce message à l’équipe officinale.

Dr Valérie Ollier de Lécluse

Présidente Syndicat des Pharmaciens 13

Présidente Fédération Méditerranéenne Pharmaciens FSPF

DGS-Urgent n°2022_70: Monkeypox/Variole du singe – Renforcement de la vaccination

Mesdames, Messieurs,

Le 23 juillet 2022, l’OMS a classé l’épidémie de Monkeypox comme urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) et appelé tous les pays à mettre en œuvre l’ensemble des mesures visant à freiner les contaminations. Avec la prévention, l’OMS invite les pays à renforcer la vaccination des personnes à haut risque de contamination.

En raison d’une forte progression de la vaccination sur le territoire national depuis le lancement de la campagne de vaccination préventive le 11 juillet dernier, afin de garantir au plus grand nombre de personnes à risque l’accès à la vaccination dans les délais les plus brefs sur cette période estivale et assurer ainsi une meilleure protection collective, le Ministère de la santé et de la prévention a donc recommandé le 1er août 2022, dans un objectif de santé publique et conformément à l’avis de l’Haute Autorité de santé (HAS)[1], aux ARS et aux sites de vaccination d’allonger l’espacement entre la 1ère et la 2nde dose, pour les personnes non immunodéprimées.

Les patients, dont la 2nde dose serait évaluée comme prioritaire par un médecin pour des raisons de santé (personnes immunodéprimées, et notamment les patients vivant avec le VIH (PVVIH) avec un taux de CD4 inférieur à 500/mm3, la perte d’immunogénicité pouvant s’avérer importante), d’un traitement ou d’une exposition particulièrement à risque (travailleurs du sexe notamment) doivent pouvoir bénéficier des rendez-vous pour la 2nde dose (voire la 3ème dose pour les personnes immunodéprimées, et notamment les PVVIH avec un taux de CD4 inférieur à 200/mm3).

Dans ce contexte, les rendez-vous de 2nde dose déjà programmés ne doivent pas être annulés. Les rendez-vous de 2nde dose non programmés à ce jour seront à programmer plus tard dans l’avancement de la campagne de vaccination. En effet, le délai nécessaire après l’administration des doses du vaccin pour obtenir un niveau de protection optimal est à ce jour mal connu et un point sur l’état des connaissances et la couverture vaccinale de la population cible sera réalisé en septembre pour préciser le calendrier de programmation de ces rendez-vous de 2nde dose. La HAS sera également saisie à nouveau dès que les données scientifiques sur l’efficacité en vie réelle de la vaccination face à l’épidémie actuelle seront suffisantes pour pouvoir définir le délai qui doit séparer les 2 doses. De plus, pour améliorer les connaissances autour de la vaccination et affiner la stratégie vaccinale, la France a lancé deux études de cohorte : une cohorte existante de l’ANRS-MIE chez les personnes sous PrEP qui va intégrer les données de la vaccination contre le virus Monkeypox et une cohorte de novo mise en place par l’ANRS-MIE et l’APHP qui a été lancée début juillet.

Avec cette stratégie, la France s’inscrit dans une approche de santé publique, partagée par plusieurs pays en Europe ou en Amérique du Nord avec pour objectif de renforcer rapidement la vaccination des personnes à haut risque de contamination.

Il est néanmoins important de rappeler que quelle que soit l’efficacité du vaccin après 1 ou 2 doses, celle-ci ne sera jamais de 100%. Les mesures de prévention et de réduction des risques d’infection à Monkeypox durant la période active de l’épidémie actuelle doivent donc être poursuivies avec la mise en place de la vaccination. Les personnes les plus exposées, qu’elles soient vaccinées ou non, doivent être informées :

  • Des mesures de prévention (connaissance des modalités de transmission et auto-examen régulier, y compris en zone génitale et anale) ;
  • De la nécessité d’être réactif en cas d’apparition de symptômes (s’isoler, contacter son médecin ou son CeGIDD (cf. notamment la fiche du Collège de médecine générale ci-dessous) et appeler ses contacts pour les prévenir) ;
  • D’éviter tout contact physique avec une personne malade (port du masque, pas de partage de la vaisselle, du linge…) ;
  • De l’importance de se préoccuper de sa santé sexuelle (« safer sex » et réalisation d’un dépistage des IST).

Par ailleurs, pour accompagner l’effort de vaccination en cette période estivale, en plus des médecins et des infirmiers sur prescription médicale, l’arrêté du 26 juillet 2022 modifiant l’arrêté du 9 juillet 2022 relatif à la vaccination contre le virus Monkeypox permet désormais aux médecins retraités de prescrire et administrer les vaccins contre le virus Monkeypox et aux infirmiers retraités de les administrer sur prescription médicale. Les étudiants en santé suivants, sous réserve d’avoir bénéficié des enseignements relatifs à la vaccination dans le cadre de leur cursus ou d’une formation spécifique à la vaccination contre le virus Monkeypox, peuvent administrer les vaccins en présence d’un médecin ou d’un infirmier : les étudiants de troisième cycle des études de médecine, les étudiants de deuxième cycle des études de médecine, les étudiants de deuxième et troisième années du premier cycle des études de médecine et les étudiants en soins infirmiers ayant validé leur première année de formation. L’arrêté précise les conditions de rémunération des professionnels de santé concernés.

Nous vous remercions de votre mobilisation dans la lutte contre cette épidémie.

Dr Grégory EMERY

Directeur Général adjoint de la Santé

Liens utiles :

Site du Ministère de la santé et de la prévention (regroupant toute la documentation relative au virus Monkeypox) :

https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/monkeypox/

Site de Santé publique France (point épidémiologique, définitions de cas et conduite à tenir, documents de prévention) :

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-transmissibles-de-l-animal-a-l-homme/monkeypox ; Sexosafe : https://www.sexosafe.fr/

Fiches repère de la mission nationale COREB :

https://www.coreb.infectiologie.com/fr/prendre-en-charge-les-patients-fiches-pratiques.html

Fiche d’aide au diagnostic dermatologique de la Société française de Dermatologie :

https://www.sfdermato.org/upload/news/groupemonkeypeauxfinal-1.pdf

Fiche pratique du Collège de médecine générale :

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/mkp_fiche_cmg_pour_medecins_generalistes_aout_2022_vdef.pdf

Avis de la Société Française de Lutte contre le Sida concernant le seuil de CD4 en dessous duquel les patients vivant avec le VIH qui souhaitent se faire vacciner contre le Monkeypox doivent bénéficier d’un schéma à 3 doses :

http://sfls.fr/actualites/dernieres-actus/

Avis du 7 juillet 2022 de la Haute Autorité de santé relatif à la vaccination contre le virus Monkeypox en préexposition des personnes à haut risque d’exposition :

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3351308/fr/avis-n2022-0039/

Fiche pratique du Ministère relative à la stratégie diagnostique :

https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_de_synthese_diagnostic_mkp_-_4-08-22.pdf



[1] La Haute Autorité de Santé (HAS) avait stipulé dans son avis du 7 juillet 2022 que « la priorité soit donnée à la vaccination en post-exposition des personnes contacts à risque et estime que l’administration de la seconde dose pourra être différée de plusieurs semaines en cas de besoin ». Interrogée par la Direction générale de la santé (DGS), la HAS a confirmé le 27 juillet 2022, comme « c’est le cas de façon générale en vaccinologie, qu’il n’y a pas de limite maximum pour réaliser le rappel vaccinal contre le virus Monkeypox ».

Adoption du projet de loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19

Les mesures exceptionnelles de lutte contre la covid-19 continuent jusqu’au 31 décembre. Plus d’informations ci-dessous et la semaine prochaine.


Le projet de loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-191 a été définitivement adopté par le Parlement. ll prévoit la fin de l’ensemble des régimes d’exception créés depuis le début de la pandémie (état d’urgence sanitaire, régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire, gestion de la sortie de crise sanitaire, etc.). Sa publication au Journal officiel interviendra dans les prochains jours, à l’issue du contrôle opéré par le Conseil constitutionnel.

  • Retour au régime commun de gestion des menaces sanitaires

La conséquence première est la fin d’un certain nombre de mesures exceptionnelles prises lors de l’épidémie de covid-19 telles que la possibilité de mettre en œuvre des confinements généraux, un passe sanitaire ou un passe vaccinal.

Le futur régime de gestion des crises sanitaires sera défini dans les conditions de droit commun, plus favorables au dialogue avec le Parlement.

Le retour au régime commun ne signifie toutefois pas l’impossibilité pour le Gouvernement de prendre, en cas de menace sanitaire grave et par arrêté du ministre de la santé, des mesures particulières concernant l’organisation du système de santé ou l’isolement de personnes définies.

La FSPF a interrogé le ministère de la Santé sur le devenir des mesures dérogatoires liées au Covid-19 et qui concernent l’exercice officinal, à compter du 1er août prochain (autorisation de vacciner, réalisation des tests, délivrance des vaccins, tests et masques…). Bien que nous soyons à ce jour dans l’attente d’une réponse détaillée et définitive, le ministère nous a indiqué que ces mesures restaient applicables jusqu’au 31 décembre 2022.

  • Maintien des dispositifs SI-DEP et Contact Covid

Le Gouvernement et le Parlement ont choisi de laisser en place les systèmes de recueil des données de santé que sont SI-DEP et Contact Covid, pour gérer l’afflux actuel de cas de covid-19.

SI-DEP et Contact Covid sont donc maintenus dans leur forme actuelle jusqu’au 31 janvier 2023. A compter de cette date, Contact Covid sera supprimé mais la mise en œuvre de SI-DEP sera poursuivie jusqu’au 30 juin 2023 pour permettre aux personnes testées de conserver et d’utiliser les certificats qui leur sont adressés.

  • Maintien de la possibilité d’exiger un test négatif aux frontières

Est également maintenue, jusqu’au 31 janvier 2023 et en cas d’apparition d’un nouveau variant de la covid-19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave, la possibilité d’exiger la présentation d’un test de dépistage négatif pour les personnes entrant sur le territoire depuis un pays étranger ou un territoire d’outre-mer. Un tel test pourra également être demandé pour les voyages depuis la métropole vers un territoire d’outre-mer en cas de risque de saturation du système de santé dans ce dernier.

  • Possibilité de réintégrer les soignants non-vaccinés

Le projet de loi autorise le Gouvernement à suspendre, par décret, l’obligation vaccinale des soignants et de leur personnel instituée par la loi du 5 août 2021.

Cette possibilité est toutefois subordonnée à la remise par la Haute autorité de santé (HAS) d’un avis constatant que l’obligation vaccinale n’est plus justifiée au regard de l’évolution de la situation épidémiologique ou des connaissances médicales et scientifiques.

Sur ce point, précisons que dans un avis rendu 21 juillet 20222, la HAS s’est prononcée en faveur du maintien de l’obligation vaccinale des soignants. A ce jour, et jusqu’à nouvel ordre, le personnel des officines ne justifiant pas d’un schéma vaccinal complet se trouve donc toujours en situation d’interdiction d’exercice et ne peut pas être réintégré au sein des équipes officinales.


1Projet de loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19
2https://has-sante.fr/jcms/p_3356224/fr/avis-n2022-0044/ac/sespev-du-21-juillet-2022-du-college-de-la-haute-autorite-de-sante-relatif-a-l-obligation-de-vaccination-contre-la-covid-19-des-professionnels-des-secteurs-sanitaire-et-medico-social

Les Pharmaciens du Sud

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