Budget de la sécurité sociale : sans soutien du Gouvernement, les fermetures d’officines vont s’accentuer

[Communiqué de presse diffusé le 14/10/2024]

La Commission des comptes de la Sécurité sociale s’est réunie ce lundi matin en présence des ministres chargés de la santé et du budget. Dans son intervention, Philippe BESSET, président de la FSPF, a rappelé l’urgence d’un soutien de l’Etat aux pharmacies d’officine à la veille de l’examen du PLFSS pour 2025 :

« Les grandes lignes du prochain budget de la sécurité sociale qui sont esquissées aujourd’hui ne nous inquiètent pas moins que les années précédentes.

Le secteur de la pharmacie d’officine est en souffrance. Et à chacun des maux dont il souffre, il semble que les pouvoirs publics ne souhaitent apporter que l’exact opposé des solutions nécessaires.

Alors que se multiplient les pénuries de médicaments, faisant planer un risque permanent sur la continuité des traitements des patients, les nouvelles économies d’1,2 milliard d’euros réalisées sur les dépenses de médicaments ne pourront que tendre davantage l’approvisionnement. Chaque jour, les pharmaciens se démènent pour trouver des solutions et des alternatives aux produits en rupture et, chaque année, comme l’a relevé le Conseil d’Etat dans son étude annuelle sur la souveraineté, l’Etat s’entête dans une politique qui ne fait qu’assécher le marché français, au mépris de son propre objectif de relocalisation de la production.

Alors que se multiplient les fermetures d’officines, 300 cette année, notamment dans les villages, et comme l’ont mis en lumière une mobilisation sans précédent de notre profession lors de la grève du 30 mai dernier, les baisses de prix opérées par le CEPS contribueront, cette année, à une baisse inédite de l’excédent brut d’exploitation de nos entreprises. Les perspectives économiques de la filière, déjà fragiles après l’accord conventionnel, s’assombrissent, accroissant le risque de constitution de déserts pharmaceutiques couplés aux déserts médicaux. Et pourtant, cette année encore, l’Etat maintient sa ligne d’une santé à bas coûts, sans aucune cohérence avec son propre objectif d’amélioration de l’accès aux soins.

Alors que les officines peinent à recruter du personnel pour assurer un service de santé de proximité et remplir les nouvelles missions qui sont les leurs, les pouvoirs publics entendent réduire les aides à l’apprentissage. Elles sont pourtant essentielles à la formation d’une future génération de professionnels qui peine encore à émerger. L’insuffisance des effectifs en études médicales en partie responsable de la constitution des déserts médicaux aurait dû servir de leçon, et pourtant l’Etat prend le risque de renouveler cette expérience avec la filière officinale.

Au-delà de son appel répété à un changement de paradigme, indispensable à un système de santé de proximité efficient, la FSPF demande que soient autorisées, dans le PLFSS pour 2025, les remises sur les médicaments biosimilaires et hybrides. Elles assureront des économies intelligentes pour les comptes sociaux et une source de revenus supplémentaires au soutien de l’ensemble des pharmacies.

Elle veillera également à ce que l’Etat se donne les moyens d’honorer les engagements pris par l’avenant n° 1 à la convention nationale pharmaceutique. Les mesures économiques conclues en juin dernier par les partenaires conventionnels seront essentielles à la survie des officines de proximité, et doivent donc trouver leur pendant budgétaire dans la loi. Par ailleurs, la Direction générale de l’offre de soins doit entendre les représentants de la profession et modifier son instruction de mise en œuvre du dispositif relatif aux « territoires fragiles » afin de donner aux ARS les clefs d’une application efficace de ce dispositif.

Plus largement, la FSPF exhorte le Gouvernement à soutenir l’activité économique des petites entreprises, au nombre desquelles comptent les pharmacies. Dans un contexte d’augmentation des charges et d’incertitudes économiques, les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour assurer le dynamisme des acteurs qui font l’essentiel du tissu économique et soutenir l’emploi en privilégiant un fléchage des mesures d’exonération des cotisations sociales vers les plus petites entreprises.

A défaut d’une réelle ambition qui se fait attendre pour l’avenir du système de santé et pour la vitalité de nos entreprises, ces mesures fortes permettront aux pharmaciens de renouer avec l’espoir d’une embellie durable pour l’ensemble du réseau officinal. »

ABRYSVO® est désormais disponible

ABRYSVO® est désormais disponible pour la stratégie de prévention des infections des voies respiratoires inferieures liées au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons, par l’immunisation active des femmes enceintes.

Quelles sont les recommandations vaccinales ? 


ABRYSVO ® est recommandé par la HAS pour la vaccination des femmes enceintes contre le VRS afin de protéger les nourrissons à naitre :

  • entre la 32 et la 36ème semaine d’aménorrhée, par précaution, dans l’attente de données de pharmacovigilance supplémentaires ;
  • de septembre à janvier pour la métropole (soit en amont du début de la période épidémique et jusqu’à la fin de cette période).

ABRYSVO ® peut être administré en même temps qu’un vaccin contre la grippe ou contre la Covid-19 et, conformément à son AMM, un intervalle minimum de deux semaines est recommandé entre l’administration du vaccin diphtérie tétanos-coqueluche acellulaire (dTca).

En l’absence de donnée concernant la sécurité et l’efficacité d’une dose additionnelle de vaccin, La HAS ne se prononce pas sur la pertinence d’une revaccination lors de grossesses ultérieures chez une femme enceinte déjà vaccinée avec ABRYSVO au cours d’une grossesse antérieure.

En attente de données supplémentaires, la HAS recommande préférentiellement l’administration d’anticorps monoclonaux chez le nourrisson dans les cas suivant :

  • les femmes immunodéprimées ;
  • les cas où la vaccination n’a pas été réalisée chez la femme enceinte ou lorsqu’elle n’est probablement pas efficace (nouveau-nés prématurés, intervalle entre la vaccination et la naissance de moins de 14 jours) ;
  • en cas de nouvelle grossesse après une première vaccination.

    La HAS précise que la vaccination maternelle et l’immunisation passive par anticorps monoclonaux sont deux stratégies alternatives et doivent être présentées et expliquées au(x) futur(s) parent(s) pendant la grossesse afin de permettre leur décision éclairée quant à la protection du nourrisson contre le VRS.

11 octobre 2024 – 13h45 replay de Philippe Besset


Au programme :

00:00 – Salle d’attente

00:24 – Introduction et sommaire

01:08 – Nuit de violences en Martinique

02:29 – Tendances de l’enquête sur la trésorerie des officines

05:46 – Présentation du plan hivernal de l’ANSM sur la pénurie de médicaments

10:05 – Check-list pour la ROSP exceptionnelle 2024

12:43 – Pénuries de médicaments : quelle prise en compte dans le PLFSS

13:46 – Question vidéo : Vers une réduction des aides à l’apprentissage ?

17:02 – Conclusion

La campagne vaccinale 2024-2025 en deux tableaux

Pour faire suite aux dernières informations communiquées par l’Assurance maladie et afin de vous aider à vous repérer dans les conditions de prise en charge des patients et de facturation des vaccins, vous trouverez une version actualisée des tableaux synthétiques aux liens suivants (réservés aux adhérents):

L’Assurance maladie met également à votre disposition un mémo relatif à la campagne de vaccination grippe mis à jour pour la campagne de vaccination 2024-2025 : https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/2024_MemoGrippe_Pharmaciens.pdf

Campagne de vaccination à partir du 15 octobre – Qualifiez l’Identité nationale de santé de vos patients

NDLR: il est essentiel d’insister sur le fait qu’une fois que vous avez créé l’INS du patient, il est enregistré dans votre LGO (Logiciel de Gestion de l’Officine). Et SURTOUT toutes les vaccinations effectuées sont enregistrées dans le DMP du patient!

A l’occasion de la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 qui débutera le mardi 15 octobre 2024, l’Agence du numérique en santé rappelle la nécessité d’enregistrer l’Identité nationale de santé (INS) de vos patients dans leur carnet de santé numérique « Mon espace santé » (DMP).

Depuis le 1er janvier 2021, il est en effet obligatoire de qualifier l’INS pour référencer les données de santé. Si l’INS de votre patient est déjà renseignée, les informations le concernant (dans le cas présent, la vaccination) seront automatiquement transférées vers son DMP.

Dans le cas contraire, il vous faudra renseigner les informations manuellement. Il est donc important que votre équipe officinale prenne soin de renseigner l’INS des patients qui seront vaccinés dans l’officine.

Qu’est-ce que l’INS ?

L’Identité nationale de santé est la carte d’identité électronique du patient qui permet de garantir sa bonne identification numérique. C’est ce qui permet de différencier votre patient de son homonyme. L’INS est constituée :

  • d’un matricule (numéro de sécurité sociale)
  • de 5 traits d’identité : nom de naissance, prénom(s) de naissance, date de naissance, sexe, code commune du lieu de naissance

Comment renseigner l’INS de mes patients ?

Renseigner l’INS est essentiel pour que le carnet de vaccinations de vos patients soit à jour.

Pour cela, depuis votre logiciel de gestion officinale (LGO) référencé Ségur :

1) Qualifiez l’INS de votre patient

2) Renseignez la nouvelle vaccination via votre logiciel. Celui-ci alimentera automatiquement le dossier médical partagé (DMP) de votre patient

3) Le patient visualise ensuite son historique de vaccination dans son compte « Mon espace santé ».

Pour vous aider dans la mise à jour de l’INS de vos patients, l’Agence du numérique en santé met à votre disposition une fiche pratique sur la vaccination et « Mon espace santé », ainsi que deux tutoriels vidéos. Pour les consulter, cliquez ici.

Dans le cadre de son obligation de conseil, votre éditeur de logiciel vous apportera toute l’information nécessaire sur les évolutions Ségur des LGO : n’hésitez pas à le solliciter !

Confraternellement,

Valérian PONSINET
Président de la Commission Convention et Systèmes d’Information FSPF
Les Pharmaciens du Sud

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