Covid-19 : nouvelle campagne de vaccination à compter du 14 avril

Dans une communication en date du 25 mars 2025,  la Direction Générale de la Santé (DGS) annonce le maintien de la campagne de vaccination contre le Covid-19 durant le printemps 2025, pour les personnes les plus à risques de formes graves de la maladie.

Quelles sont les personnes concernées ?

Une vaccination supplémentaire contre le Covid-19 pourra être administrée aux personnes dont la protection immunitaire diminue plus rapidement dans le temps, en l’espèce :

  • Les personnes âgées d’au moins 80 ans;
  • Les patients immunodéprimés, quel que soit leur âge;
  • Les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD) dépendantes et des unités de soins de longue durée, quel que soit leur âge.

Ces personnes pourront recevoir une dose de vaccin contre le Covid-19 dans un délai de trois mois après la dernière injection ou infection au SARS-CoV-2.

Néanmoins, toute personne souhaitant se faire vacciner, même si elle ne fait pas partie de la cible, peut recevoir une injection contre le Covid-19.

Quelles sont les modalités de mise en œuvre du rappel de vaccination contre le Covid-19 durant le printemps 2025 ?

La période de rappel s’étendra du 14 avril au 14 juin 2025. Elle est susceptible d’être prolongée en fonction de la situation épidémiologique.

Les commandes de vaccins contre le Covid-19 se feront via le portail de Santé publique France, selon le calendrier suivant :

  • Ouverture du portail de commande : lundi 31 mars et mardi 1er avril 2025 ;
  • Livraisons des doses commandées aux officines : jeudi 10 et vendredi 11 avril 2025 ;
  • Début de la vaccination : lundi 14 avril 2025.

Quelles sont les modalités de conservation et d’administration des vaccins du stock d’Etat ?

Les flacons peuvent être conservés entre +8°C et +30°C avant la première ponction (incluant le temps de décongélation).

Les boites de vaccins sont dépourvues de notice, mais il est possible d’obtenir le résumé des caractéristiques du produit (RCP) ainsi que des informations complémentaires relatives au bon usage des vaccins :

Quelles sont les modalités de commande des vaccins ?

A compter des lundi 31 mars et mardi 1er avril 2025, les pharmacies d’officine pourront commander des flacons du vaccin Comirnaty® de Pfizer-BioNTech pour elles-mêmes et pour les effecteurs autorisés qui leur en font la demande, via l’outil de commande de Santé publique France.

Les vaccins et dispositifs médicaux associés seront livrés selon les délais habituels, entre le jeudi et le vendredi de la semaine suivante, soit à dans un délai de dix jours suivant la session de commande, sauf exceptions.

La pharmacie d’officine peut consulter sa confirmation de commande présentant le détail des quantités commandées et la date de livraison prévisionnelle dès le mercredi suivant la session de commande à partir de 18h00, via l’outil de commande de Santé publique France (dans l’onglet suivi de commande).

La DGS invite les pharmaciens d’officine à prévenir les professionnels de santé pour lesquels elle a commandé des vaccins. Par ailleurs, la DGS recommande aux pharmaciens d’officine de planifier les rendez-vous à partir du lendemain de la date de livraison prévisionnelle indiquée dans la confirmation de commande.

Quelles sont les modalités de facturation applicables ?

Les injections réalisées par les pharmaciens d’officine seront suivies via le code de facturation « INJ ».

Tarif de l’acte d’injection :

– 7,50 euros TTC en France métropolitaine ;

– 7,88 euros TTC dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).

Qui peut prescrire le vaccin contre le Covid-19 au sein de l’officine ?

Les pharmaciens d’officine sont compétents pour prescrire le vaccin contre le Covid-19 :

  • aux personnes âgées d’au moins 12 ans, à l’exception:

o des femmes enceintes ;

o des personnes présentant un trouble de l’hémostase ;

o des personnes ayant des antécédents de réaction anaphylactique ou présentant des troubles de la coagulation.

  • aux enfants âgés de 5 à 11 ans, sauf ceux :

o présentant un trouble de l’hémostase ;

o ayant des antécédents de syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique à la suite d’une infection au Covid-19 ;

o ayant des antécédents de réaction anaphylactique à un des composants du vaccin ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de la première injection.

Les préparateurs en pharmacie et les étudiants en deuxième cycle et en troisième cycle court de pharmacie ne sont pas autorisés à prescrire le vaccin contre le Covid-19.

Qui peut administrer le vaccin contre le Covid-19 au sein de l’officine ?

Les pharmaciens d’officine, les préparateurs en pharmacie et les étudiants en deuxième cycle et en troisième cycle court de pharmacie peuvent administrer le vaccin contre le Covid-19, dans les conditions suivantes :

A noter : L’arrêté du 13 février 2025 portant abrogation de diverses mesures de gestion de la crise sanitaire ne remet pas en question la compétence vaccinale des préparateurs en pharmacie et des étudiants en deuxième cycle et en troisième cycle court de pharmacie.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :

– DGS-URGENT n° 2025-09 du 25 mars 2025 – Covid-19 : renouvellement vaccinal Covid-19 des plus fragiles au printemps 2025 ;
– Haute Autorité de Santé – Avis n°2025.0010/AC/SESPEV du 27 février 2025 du collège de la Haute Autorité de santé relatif à la pertinence de réaliser une campagne de vaccination contre la Covid-19 au printemps 2025.

Réforme de la représentativité syndicale : c’est acté

Le nouveau schéma qui se dessine enterre le mécanisme articulé sur l’élection aux unions régionales des professionnels de santé (URPS).

Lors du Congrès national des pharmaciens de juin 2024, le président de la FSPF débattant avec le directeur général de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, affirmait que « l’idée selon laquelle la représentativité des syndicats qui négocient les conventions découle d’un scrutin régional dont le but est d’élire les professionnels de santé qui seront les interlocuteurs des ARS ne convient pas ». Une opinion partagée par d’autres instances comme la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) ou encore l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) dont le président, Sébastien Guérard, considère que le passage par l’élection aux URPS « déstabilise depuis quinze ans l’équilibre entre syndicats ». Prenant en compte cette préoccupation, le ministère de la Santé convoquait, le 13 février dernier, l’ensemble des syndicats des professionnels de santé afin de les inviter à réfléchir au renouvellement du schéma définissant leurs critères de représentativité.

Pas d’élection aux URPS en 2026

La ligne alors défendue par le ministère, et à laquelle la FSPF s’est aussitôt déclarée favorable, consistait en une élection sur étiquette syndicale par profession qui donnerait le niveau de représentativité par département, région ainsi qu’au niveau national. Un nouveau schéma qui fait plus que se confirmer puisque, lors de son Live hebdomadaire, Philippe Besset a annoncé avoir reçu confirmation ce vendredi 28 mars qu’« il n’y aura pas d’élection URPS en 2026 et que nous devons nous préparer à fonder une élection de représentativité syndicale en nom propre. Les pharmaciens voteront directement pour un syndicat dans chaque département et les représentants aux URPS seront nommés par le syndicat ». De fait, les cabinets de Catherine Vautrin et de Yannick Neuder ont validé le principe d’une réforme orientée vers la mesure de l’audience des professions soumises à l’élection dans le cadre d’un scrutin de sigle, ainsi que la désignation des représentants aux URPS par les organisations syndicales. Une prochaine réunion entre toutes les parties prenantes déterminera l’organisation de groupes de travail dévolus aux critères permettant à une organisation syndicale de se présenter à l’élection.

Par Benoît Thelliez – 28 Mars 2025 – Le Pharmacien de France

Objectif simplification administrative

L’Assemblée générale de la FSPF du 25 mars dernier a été l’occasion pour les représentants régionaux d’évoquer l’intensité de leur ras-le-bol administratif et leur volonté de voir le syndicat s’engager résolument dans la recherche de solutions concrètes pour simplifier le quotidien des équipes. À l’occasion du Live hebdomadaire du 28 mars, Philippe Besset est revenu sur ce thème, pointant ce « sujet majeur » qu’est la complexification de l’exercice officinal, avant d’indiquer que la Fédération Rhône-Alpes faisait office de fer de lance en la matière, et d’une belle manière.
En effet, sous la houlette d’Antonin Bernard, coprésident du syndicat de l’Ain et de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de la région Rhône-Alpes, un livre blanc consacré à la simplification du métier de pharmacien est passé du stade de projet à la réalité. Il a officiellement été remis au nouveau bureau national ainsi qu’à l’ensemble des présidents départementaux « qui s’en sont emparés ».

Remontées de terrain

Fruit d’une réflexion à laquelle étaient conviées toutes les bonnes volontés (notamment par le biais d’un sondage en ligne), ce document est riche d’une centaine de propositions. Sa particularité et donc sa force ? Être tiré des remontées du terrain « parce qu’il n’y a pas de combat plus puissant que celui qui part de la base et du local ». Les participants au « brainstorming » régional – tel qu’il était décrit – étaient appelés à citer « les cinq absurdités » les plus marquantes auxquelles ils avaient été confrontés. Étaient suggérés différents champs de réflexion, allant du numérique aux règlements institutionnels (« grands pourvoyeurs de règles complexes ») en passant par les médicaments et leur facturation (selon des procédures inutilement compliquées), mais aussi les obligations sociales (convention, droit du travail, règles de management…).

Aberrations

Le contenu du livre blanc sera bien sûr détaillé ligne après ligne dans les semaines et mois à venir, mais, en substance, il s’agit de 100 mesures « pour refléter la colère et l’exaspération de la profession » et surtout pour passer à l’action. Le nombre exagérement élevé des différentes procédures de délivrance des médicaments stupéfiants peut faire figure d’exemple. Une aberration parmi d’autres que ce recensement permet d’objectiver. Ces mesures vont rapidement être travaillées pour « les prioriser et les défendre au niveau local comme national », selon les précisions d’Antonin Bernard, qui se propose d’en assurer le suivi semestriel pour tracer l’évolution des différents items.

Par Alexandra Chopard – Le Pharmacien de France – 28 Mars 2025

La FSPF communique: Nouvelles règles de dispensation des articles pour pansements à compter du 1er avril 2025


Avec pour objectif de réduire le gaspillage de matériel médical et d’assurer une prise en charge adaptée des plaies, un arrêté publié au Journal officiel du 19 mars 2025 fixe des nouvelles règles relatives à la prescription et à la délivrance des pansements inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er avril 2025.

Quels sont les articles soumis aux nouvelles règles de dispensation ?

Ces nouvelles règles s’appliquent à l’ensemble des articles pour pansements remboursés par l’Assurance maladie, inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR). Cela concerne les catégories suivantes (titre 1, chapitre 3 de la LPPR) :

– les sets de pansements ;

– les pansements ;

– les compresses et le coton ;

– les dispositifs de fixation et de maintien ;

– les pansements à base d’argent.

Quels éléments le prescripteur doit-il préciser sur l’ordonnance ?

Après une évaluation clinique de la plaie, le prescripteur doit mentionner sur l’ordonnance la catégorie de pansements ou de compresses, la quantité de produits nécessaires, ainsi que la taille, la fréquence recommandée pour le renouvellement des produits et, le cas échéant, tout autre élément jugé pertinent par le prescripteur.

Cela peut inclure, notamment, la dénomination commerciale précise et complète d’un pansement, ainsi que ses caractéristiques (absorbant, adhésif, etc.).

Comment le pharmacien d’officine doit-il procéder à la dispensation d’une ordonnance d’articles pour pansements afin que ceux-ci soient pris en charge ?

1/ A la suite d’une prescription initiale, lorsqu’un patient se présente avec une ordonnance de pansements, la première délivrance de pansements devra être limitée à une durée de 7 jours de traitement.

Attention :

– Il conviendra de privilégier les conditionnements les plus petits de la même marque, lorsque ces derniers sont disponibles.

– Actuellement, la substitution des dispositifs médicaux n’est pas autorisée. Dès lors et à titre d’exemple, il n’est pas permis de remplacer une boîte de 16 pansements par une boîte de 5 pansements d’une autre marque.

2/ Une fois la période de 7 jours de traitement écoulée, le renouvellement sera effectué sur demande expresse du patient, en fonction de ses besoins, et dans la limite de la durée de traitement précisée sur l’ordonnance.

Dans ce cas, vous êtes libre de choisir le conditionnement approprié en fonction des besoins du patient, que ce dernier se présente avec la même ordonnance immédiatement après la période initiale de 7 jours ou plusieurs semaines après celle-ci.

En pratique…

Cas 1 – Le patient présente une ordonnance de pansements pour la première fois

  • Primo-délivrance : la première délivrance de pansements devra être limitée à une durée de 7 jours de traitement (selon les conditionnements disponibles).
  • Renouvellement de l’ordonnance : le renouvellement pourra intervenir à l’issue de la période initiale de 7 jours, à la demande du patient et dans la limite de la durée de traitement précisée sur l’ordonnance. Dans ce cas, vous êtes libre de choisir le conditionnement approprié en fonction de la durée estimée de cicatrisation de la plaie.

A l’expiration de la prescription et pour les besoins de sa prise en charge le patient peut revenir à l’officine avec une nouvelle ordonnance.

Cas 2 – Le patient présente une nouvelle ordonnance de pansements dont le contenu de la prescription (éléments relatifs aux articles prescrits) est identique à une précédente ordonnance ayant déjà fait l’objet d’une primo-délivrance de 7 jours.

Même s’il s’agit d’une nouvelle ordonnance, la quantité de produits délivrés n’est pas limitée à 7 jours de traitement, dès lors qu’une primo-délivrance a déjà été effectuée sur présentation d’une prescription identique précédente. Vous pouvez procéder comme un renouvellement et choisir le conditionnement approprié en fonction des besoins du patient.

Cas 3 – Le patient présente une nouvelle ordonnance de pansements portant sur un nouveau type de pansements (ordonnance n’ayant jamais fait l’objet d’une primo-délivrance de 7 jours).

  • Primo-délivrance : la première délivrance de pansements devra être limitée à une durée de 7 jours de traitement (selon les conditionnements disponibles).
  • Renouvellement de l’ordonnance : le renouvellement pourra intervenir à la demande du patient et dans la limite de la durée de traitement précisée sur l’ordonnance. Dans ce cas, vous serez libre de choisir le conditionnement approprié.

Cas 4 – Le patient présente une ordonnance établie antérieurement au 1er avril 2025.

Vous devez respecter les nouvelles règles de prise en charge pour toute facturation réalisée à compter du 1er avril 2025, y compris en présence d’ordonnances établies à une date antérieure.

Vous trouverez ci-après une fiche pratique récapitulant ce dispositif.

Bien que favorable à cette mesure de sobriété, la FSPF regrette que le dispositif mis en œuvre soit de nature à complexifier la dispensation des articles concernés.

De plus, la FSPF déplore l’absence d’outils permettant aux pharmaciens d’officine d’assurer un suivi des prescriptions d’articles pour pansements et ainsi simplifier la mise en œuvre de leurs obligations.

En l’état, la FSPF considère que ce nouveau dispositif constitue une énième mesure administrative parmi celles mises en place au cours de ces dernières années, lesquelles ont eu pour effet d’alourdir l’exercice officinal, sans amélioration nécessairement associée de la prise en charge des patients.

Les Pharmaciens du Sud

GRATUIT
VOIR