Enquête trésorerie : des premiers résultats alarmants, le soutien de l’Etat est urgent !

Vous avez été plus de 2 600 à répondre à notre enquête sur la trésorerie des officines.

Nous vous remercions de votre participation, qui nous permet d’obtenir une vision large mais inquiétante de la situation.

En effet, les résultats sont alarmants : plus de 20 % des officines présentent un bilan négatif et 34 % un bilan positif mais inférieur à 4 % de leur chiffre d’affaires. Plus de la moitié des pharmacies sont donc en difficulté.

Les jeunes installés (moins de 2 ans) sont particulièrement touchés : plus de 40 % présentent un bilan négatif. Les pharmacies de centre-ville (29 % de bilans négatifs) souffrent plus encore que les pharmacies rurales (15 %).

Le constat n’est pas moins inquiétant en termes de trésorerie : 73 % des répondants ont vu celle-ci baisser cette année, avec, ici encore, une prévalence plus importante pour les officines de centre-ville (81 % contre 66 % en milieu rural). Et près de 20 % de nos confrères ont une trésorerie négative alors qu’ils étaient 12 % il y a un an.

Ces résultats viennent confirmer les chiffres inquiétants des experts-comptables, qui ont constaté en 2023 une baisse de l’excédent brut d’exploitation. C’est un phénomène inédit depuis plus de 15 ans !

Votre mobilisation massive le 30 mai dernier était donc à la hauteur de l’enjeu et de nos inquiétudes.

Cette situation extrêmement grave appelle un soutien urgent de l’Etat. Nous demandons donc au Gouvernement et au Parlement d’en prendre toute la mesure lors de l’examen imminent du PLFSS pour 2025, par la fin des baisses de prix systématiques des produits matures et la légalisation des remises sur les médicaments biosimilaires et hybrides.

Voir les résultats de l’enquête

Budget de la sécurité sociale : sans soutien du Gouvernement, les fermetures d’officines vont s’accentuer

[Communiqué de presse diffusé le 14/10/2024]

La Commission des comptes de la Sécurité sociale s’est réunie ce lundi matin en présence des ministres chargés de la santé et du budget. Dans son intervention, Philippe BESSET, président de la FSPF, a rappelé l’urgence d’un soutien de l’Etat aux pharmacies d’officine à la veille de l’examen du PLFSS pour 2025 :

« Les grandes lignes du prochain budget de la sécurité sociale qui sont esquissées aujourd’hui ne nous inquiètent pas moins que les années précédentes.

Le secteur de la pharmacie d’officine est en souffrance. Et à chacun des maux dont il souffre, il semble que les pouvoirs publics ne souhaitent apporter que l’exact opposé des solutions nécessaires.

Alors que se multiplient les pénuries de médicaments, faisant planer un risque permanent sur la continuité des traitements des patients, les nouvelles économies d’1,2 milliard d’euros réalisées sur les dépenses de médicaments ne pourront que tendre davantage l’approvisionnement. Chaque jour, les pharmaciens se démènent pour trouver des solutions et des alternatives aux produits en rupture et, chaque année, comme l’a relevé le Conseil d’Etat dans son étude annuelle sur la souveraineté, l’Etat s’entête dans une politique qui ne fait qu’assécher le marché français, au mépris de son propre objectif de relocalisation de la production.

Alors que se multiplient les fermetures d’officines, 300 cette année, notamment dans les villages, et comme l’ont mis en lumière une mobilisation sans précédent de notre profession lors de la grève du 30 mai dernier, les baisses de prix opérées par le CEPS contribueront, cette année, à une baisse inédite de l’excédent brut d’exploitation de nos entreprises. Les perspectives économiques de la filière, déjà fragiles après l’accord conventionnel, s’assombrissent, accroissant le risque de constitution de déserts pharmaceutiques couplés aux déserts médicaux. Et pourtant, cette année encore, l’Etat maintient sa ligne d’une santé à bas coûts, sans aucune cohérence avec son propre objectif d’amélioration de l’accès aux soins.

Alors que les officines peinent à recruter du personnel pour assurer un service de santé de proximité et remplir les nouvelles missions qui sont les leurs, les pouvoirs publics entendent réduire les aides à l’apprentissage. Elles sont pourtant essentielles à la formation d’une future génération de professionnels qui peine encore à émerger. L’insuffisance des effectifs en études médicales en partie responsable de la constitution des déserts médicaux aurait dû servir de leçon, et pourtant l’Etat prend le risque de renouveler cette expérience avec la filière officinale.

Au-delà de son appel répété à un changement de paradigme, indispensable à un système de santé de proximité efficient, la FSPF demande que soient autorisées, dans le PLFSS pour 2025, les remises sur les médicaments biosimilaires et hybrides. Elles assureront des économies intelligentes pour les comptes sociaux et une source de revenus supplémentaires au soutien de l’ensemble des pharmacies.

Elle veillera également à ce que l’Etat se donne les moyens d’honorer les engagements pris par l’avenant n° 1 à la convention nationale pharmaceutique. Les mesures économiques conclues en juin dernier par les partenaires conventionnels seront essentielles à la survie des officines de proximité, et doivent donc trouver leur pendant budgétaire dans la loi. Par ailleurs, la Direction générale de l’offre de soins doit entendre les représentants de la profession et modifier son instruction de mise en œuvre du dispositif relatif aux « territoires fragiles » afin de donner aux ARS les clefs d’une application efficace de ce dispositif.

Plus largement, la FSPF exhorte le Gouvernement à soutenir l’activité économique des petites entreprises, au nombre desquelles comptent les pharmacies. Dans un contexte d’augmentation des charges et d’incertitudes économiques, les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour assurer le dynamisme des acteurs qui font l’essentiel du tissu économique et soutenir l’emploi en privilégiant un fléchage des mesures d’exonération des cotisations sociales vers les plus petites entreprises.

A défaut d’une réelle ambition qui se fait attendre pour l’avenir du système de santé et pour la vitalité de nos entreprises, ces mesures fortes permettront aux pharmaciens de renouer avec l’espoir d’une embellie durable pour l’ensemble du réseau officinal. »

ABRYSVO® est désormais disponible

ABRYSVO® est désormais disponible pour la stratégie de prévention des infections des voies respiratoires inferieures liées au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons, par l’immunisation active des femmes enceintes.

Quelles sont les recommandations vaccinales ? 


ABRYSVO ® est recommandé par la HAS pour la vaccination des femmes enceintes contre le VRS afin de protéger les nourrissons à naitre :

  • entre la 32 et la 36ème semaine d’aménorrhée, par précaution, dans l’attente de données de pharmacovigilance supplémentaires ;
  • de septembre à janvier pour la métropole (soit en amont du début de la période épidémique et jusqu’à la fin de cette période).

ABRYSVO ® peut être administré en même temps qu’un vaccin contre la grippe ou contre la Covid-19 et, conformément à son AMM, un intervalle minimum de deux semaines est recommandé entre l’administration du vaccin diphtérie tétanos-coqueluche acellulaire (dTca).

En l’absence de donnée concernant la sécurité et l’efficacité d’une dose additionnelle de vaccin, La HAS ne se prononce pas sur la pertinence d’une revaccination lors de grossesses ultérieures chez une femme enceinte déjà vaccinée avec ABRYSVO au cours d’une grossesse antérieure.

En attente de données supplémentaires, la HAS recommande préférentiellement l’administration d’anticorps monoclonaux chez le nourrisson dans les cas suivant :

  • les femmes immunodéprimées ;
  • les cas où la vaccination n’a pas été réalisée chez la femme enceinte ou lorsqu’elle n’est probablement pas efficace (nouveau-nés prématurés, intervalle entre la vaccination et la naissance de moins de 14 jours) ;
  • en cas de nouvelle grossesse après une première vaccination.

    La HAS précise que la vaccination maternelle et l’immunisation passive par anticorps monoclonaux sont deux stratégies alternatives et doivent être présentées et expliquées au(x) futur(s) parent(s) pendant la grossesse afin de permettre leur décision éclairée quant à la protection du nourrisson contre le VRS.

11 octobre 2024 – 13h45 replay de Philippe Besset


Au programme :

00:00 – Salle d’attente

00:24 – Introduction et sommaire

01:08 – Nuit de violences en Martinique

02:29 – Tendances de l’enquête sur la trésorerie des officines

05:46 – Présentation du plan hivernal de l’ANSM sur la pénurie de médicaments

10:05 – Check-list pour la ROSP exceptionnelle 2024

12:43 – Pénuries de médicaments : quelle prise en compte dans le PLFSS

13:46 – Question vidéo : Vers une réduction des aides à l’apprentissage ?

17:02 – Conclusion

La campagne vaccinale 2024-2025 en deux tableaux

Pour faire suite aux dernières informations communiquées par l’Assurance maladie et afin de vous aider à vous repérer dans les conditions de prise en charge des patients et de facturation des vaccins, vous trouverez une version actualisée des tableaux synthétiques aux liens suivants (réservés aux adhérents):

L’Assurance maladie met également à votre disposition un mémo relatif à la campagne de vaccination grippe mis à jour pour la campagne de vaccination 2024-2025 : https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/2024_MemoGrippe_Pharmaciens.pdf

Les Pharmaciens du Sud

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