Rémunération de l’officine Le réseau subit une nouvelle perte de 11 millions d’euros en mai.

Les chiffres portant sur le suivi de la rémunération du mois de mai 2018 ont été récemment publiés par IQVIA.

Le réseau officinal enregistre une nouvelle perte de rémunération, entre mai 2017 et mai 2018, de près de 11 millions d’euros, confirmant ainsi la tendance qui se manifeste depuis le début de l’année 2018, malgré un chiffre d’affaires quasi stable.

L’impact cumulé des baisses de prix entrées en vigueur depuis janvier 2018 et l’investissement insuffisant de la part de l’Assurance maladie dans le cadre de l’avenant n° 11 conduit à un manque à gagner pour le réseau de 42,8 millions d’euros sur les 5 premiers mois. Pour rappel, la FSPF avait refusé de signer cet avenant conventionnel, estimant que les dispositions généreraient un manque à gagner d’environ 100 millions d’euros pour le réseau sur l’ensemble de l’année.

C’est l’ensemble de la réforme prévue par l’avenant n° 11 qui est fondamentalement remis en cause. Sur les 5 premiers mois de 2018, tous les indicateurs sur lesquels reposeront les évolutions du mode de rémunération sont en baisse par rapport à 2017 :

  • diminution du nombre total d’ordonnances de 3,14 %, alors que ce volume doit servir d’assiette pour un nouvel honoraire ;
  • diminution du nombre d’ordonnance de plus de 5 lignes de 2,77 % , alors que le montant de l’honoraire HC doit être revalorisé ;
  • baisse du nombre d’unités de 1,69 % et déremboursement de certaines spécialités inscrites sur la liste des médicaments spécifiques retenus pour la facturation du nouvel honoraire relatif aux dispensations particulières (médicaments contre la maladie d’Alzheimer).

Au final, les hypothèses utilisées par l’Assurance maladie au moment des négociations conventionnelles, pour réaliser ses prévisions, ne correspondent déjà plus à la réalité observée.

La FSPF demande une réouverture des négociations avec l’Etat dans les plus brefs délais, afin de tenir compte de l’évolution de la situation.

Cordialement,

Philippe GAERTNER

Président de la FSPF 

Précarité des soins: PFIDASS, la Plate-Forme d’Intervention Départementale pour l’Accès aux Soins et à la Santé se généralise sur tout le département

Après une expérimentation sur le 3ème arrondissement de Marseille en 2016 et une généralisation sur toute la ville en 2017, la PFIDASS se déploie au niveau départemental.

33% des assurés sociaux seraient en situation de renoncement aux soins dans le département. C’est le constat que fait l’ODENORE (Observatoire des non recours aux droits et services). Ce diagnostic laisse à penser que près de 265.000 bénéficiaires de l’Assurance maladie des Bouches-du-Rhône renoncent à un ou plusieurs soins. Pour cela, elle a créé un dispositif basé sur 3 axes majeurs :

  • La détection des personnes en renoncement
  • Leur accompagnement socio-sanitaire
  • Leur accompagnement financier

…et ce, pour leur permettre d’accéder à leurs soins initialement renoncés, mais aussi, les autonomiser dans leur parcours sanitaire.

Pour que ce dispositif réussisse à atteindre son objectif, il est indispensable que le plus grand nombre d’acteurs internes et externes s’agrègent à ce projet.

Les professionnels de santé sont donc concernés par la détection du renoncement aux soins.

Depuis, le 1er avril 2018, la PFIDASS s’est déployée sur tout le département des Bouches-du-Rhône. Aujourd’hui, tout praticien peut questionner son patient et détecter chez lui un renoncement aux soins quel qu’en soit le motif (reste à charge élevé, absence de complémentaire santé, droits de base au régime générale non mis à jour…). Après avoir recueilli le consentement du patient, il suffit de compléter la fiche de signalement que vous pouvez télécharger à l’adresse suivante :  http://cpcam13.fr/Pdf/PFIDASS%20D%C3%A9pliant%20PS.pdf et la renvoyer à la PFIDASS par mail, par courrier ou par téléphone.

Quelles sont les informations à recueillir ?

  • Le numéro d’immatriculation de l’assuré(e)
  • Le nom et le prénom du bénéficiaire des soins
  • Le numéro de téléphone du patient
  • Les actes auxquels le patient est en passe de renoncer
  • Le motif du renoncement aux soins

Une fois les informations réceptionnées, le Service Précarité de la CPCAM des Bouches-du-Rhône, en charge de la PFIDASS, prendra directement contact avec le patient détecté afin de mettre en place un accompagnement jusqu’à la réalisation des soins (ouverture de droits, étude de devis médicaux, aide au choix d’une complémentaire santé, orientation vers le professionnel de santé le plus adapté …..).

A ce jour, c’est plus de 2 340 dossiers qui ont été remontés à la PFIDASS et plus de  1 300 dossiers qui ont été clôturés avec un accompagnement réussi.

Les coordonnées de la PFIDASS :

Email : 944.pfidass.13.cpam-marseille@assurance-maladie.fr

Téléphone : 0 811 910 009 (Service 0,06€/min + prix appel)

Adresse : PFIDASS CPAM 13, 13421 Marseille cedex 20

IMPORTANT: RESOGARDES

Chère consoeur, cher confrère,

Pour répondre au mieux à notre mission de permanence des soins et communiquer au grand public une information complète et de qualité, nous avons fait évoluer le site de Résogardes (Loggapharm) pour y intégrer :
 la gestion des horaires d’ouverture habituels de votre officine
 la possibilité d’y renseigner des plages d’ouverture ou de fermeture exceptionnelles (congés…)
Nous vous invitons à vous connecter, dès à présent, sur le site www.resogardes.com pour mettre à jour les horaires de votre pharmacie ; horaires que l’équipe Résogardes a renseignés par défaut à partir des heures de garde de votre secteur.

 

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 Lettre ouverte au Premier ministre

Pharmacie d’officine : le décret « conseils et prestations » doit répondre aux nouveaux besoins des patients et des territoires 

Le décret permettant aux pharmacies d’officine de proposer des « conseils et prestations destinés à favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des personnes » doit être moderne, ambitieux et non un texte a minima.

Dans sa décision rendue en décembre 2017, le Conseil d’État a été clair : les conseils et prestations pourront être proposés en dehors du cadre conventionnel. 

En phase avec la politique gouvernementale actuelle, ce décret permettrait à la profession de répondre aux attentes des patients, dans un contexte de vieillissement de la population, d’accroissement des pathologies chroniques, de renforcement de l’ambulatoire et de développement des outils numériques de santé.

La profession est prête pour répondre à ces défis de transformation du système de santé et à apporter sa contribution à la nouvelle organisation des territoires.

Accompagnement des patients pour leur maintien à domicile, lutte contre la perte d’autonomie, dispensation à domicile, préparation des doses à administrer, adaptation du domicile, renforcement des politiques de prévention et de dépistage, déploiement de la télémédecine, évaluation en vie réelle des produits de santé… Autant de conseils et prestations que la pharmacie d’officine doit être en mesure de proposer rapidement aux patients. Rien ne doit manquer ! 

Il serait incompréhensible, après dix ans d’attente, que ce décret ne soit pas adapté à l’évolution du système de santé.

L’ensemble de la profession appelle le Gouvernement à faire confiance à la pharmacie d’officine et à son professionnalisme. 

L’évolution de notre profession s’inscrit dans la préparation de la stratégie de transformation du système de santé. Maintenir la solidarité et l’accès aux médicaments pour tous, sans avance de frais, en toute sécurité sur l’ensemble des territoires sont des attentes fortes de la population. 

Cela n’est possible qu’en s’appuyant sur des valeurs fondamentales qui organisent notre profession : assurer le bon usage du médicament, qu’il soit avec ou sans prescription, en pharmacie d’officine, assurer la présence pharmaceutique sur l’ensemble du territoire et assurer l’indépendance de la profession face aux groupes financiers. 


Téléchargez le courrier:

2018.07.03-lettre_ouverte_1er_ministrevfinale

Factures de rétrocession:

Par voie de communiqué de presse, certains groupements ont appelé le Gouvernement à mettre fin à la pratique de la rétrocession par les pharmaciens d’officine. Afin de recueillir l’opinion de la profession sur ce sujet et de connaître les pratiques, la FSPF a lancé le 4 mai dernier un sondage auprès de l’ensemble des pharmaciens de France.

Plus de 3 500 pharmaciens ont répondu en ligne. Les premiers résultats montrent que 91 % des répondants pratiquent la rétrocession selon une fréquence hebdomadaire (42,4 %) ou mensuelle (31,6 %). Dans la majorité des cas, ils utilisent cette pratique notamment pour obtenir de meilleures conditions tarifaires et proposer des prix plus attractifs à leurs patients.

P.L

RGPD: Une liste d’actions concrètes à mener.

Voici une liste d’actions concrètes à réaliser pour garantir la sécurité des données personnelles traitées en officine :

  • vérifier les antivirus sur chaque poste ;
  • attribuer un code d’accès secret à chaque personne habilitée au traitement des données ;
  • vérifier les contrats des salariés et les conventions de stage ;
  • pratiquer une sauvegarde journalière sur un support différent ;
  • supprimer le wifi gratuit dans l’officine ;
  • vérifier la sécurisation de la connexion wifi ;
  • vérifier l’assurance cyber sécurité de l’officine ;
  • adresser aux prestataires et sous-traitants une demande de conformité au RGPD et reviser les contrats le cas échéant ;
  • installer et utiliser la messagerie sécurisée pour les traitements de données de santé ;
  • élaborer le registre des traitements.

 

Sophie SERGENT

FSPF

Substituts nicotiniques

Il va être procédé à la suppression progressive du forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 euros, pour passer à une prise en charge classique des substituts nicotiniques, à hauteur de 65 % de la base de remboursement de la sécurité sociale.

Deux procédures distinctes de prises en charge coexistent donc à ce jour : la prise en charge classique pour les traitements nicotiniques de substitution (TNS) inscrits sur la liste des spécialités remboursables et le forfait pour les autres médicaments. Quatre références de gommes à mâcher sont déjà inscrites sur la liste des spécialités remboursables.

Les Pharmaciens du Sud

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