Pétition contre le Lévothyrox®: la conduite à tenir.

Suite au buzz actuel fait par la pétition contre le Levothyrox “nouvelle formule”, quelques précisions:

Si les patients semblent être nombreux à se plaindre des effets secondaires du Levothyrox nouvelle version, l’ANSM est loin d’y voir l’amorce d’un nouveau scandale sanitaire. Effectivement, selon l’Agence, le changement intervient sur les éléments de stabilisation et non  sur le principe actif, qui lui n’a subi aucun changement. Le lactose anciennement présent a ainsi  été remplacé par le mannitol et l’acide citrique.

Du côté de l’ANSM, le problème reste que les malades ne suivent pas les procédures mises en place pour récolter leurs témoignages. Si l’Agence surveille de près la pétition et prend l’affaire au sérieux nous a-t-elle déclaré, elle aurait largement préféré que tous les signataires se rendent sur le site dédié de pharmaco-vigilance pour expliquer la nature de ses nouveaux symptômes… De quoi agir plus rapidement si besoin était.

La signature d’une pétition n’etant pas une démarche scientifique, votre syndicat conseille de donner le lien internet ANSM pour les déclarations d’effets indésirables à vos patients récriminants. 

DERNIERE MINUTE: L’ANSM a mis en place un numéro vert pour les patients.  

En pratique

Telephone-vert

Numéro vert : 0.800.97.16.53

Ce numéro est accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures.

P.L

 

Stilnox® – zolpidem: ATTENTION!

Des contrôles CPAM auront lieu sur le Stilnox® et ses génériques.

Il est aussi possible qu’un rejet automatisé soit créé au dela de 2 boites délivrées.

De trop nombreux pharmaciens et préparateurs (avec autorisation du pharmacien présent) délivrent à raison de 2 comprimés par jour.

LA DOSE MAXIMALE EST DE DIX MG PAR JOUR.

Vous pouvez cliquer sur la photo ci-dessus afin de l’agrandir (annexe 4 RCP Stilnox®HAS).

 

P.L

 

RAPPEL: Rivotril®, nouvelle législation applicable au 15 mars 2012


Depuis le 15 mars 2012, la prescription initiale du RIVOTRIL® est réservée
aux seuls spécialistes en neurologie et aux pédiatres.

Ceux-ci devront la renouveler chaque année.

Les renouvellements intermédiaires pourront être effectués par tout médecin.

Seules sont concernées les formes orales de RIVOTRIL® :

– 2 mg, comprimé quadriséquable ;
– 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes.

Ces nouvelles conditions de prescription et de délivrance sont entrées en vigueur le 15 mars 2012.

Methotrexate: une fois par semaine.

Les comprimés de methotrexate (Novatrex®, Methotrextae®, Imeth®) doivent être pris impérativement de façon hebdomadaire.

Le pharmacien et son équipe doivent le préciser sur la boite et au patient.

Dorénavant, vu le grand nombre d’accidents, une fiche à remplir par le pharmacien se trouve à l’intérieur de l’emballage.

Prévenez votre équipe!

Décongestionnants de la sphère ORL renfermant un vasoconstricteur : Mise en garde de l’ANSM

Décongestionnants de la sphère ORL renfermant un vasoconstricteur :

Mise en garde de l’ANSM

 

L’agence souhaite réitérer ces recommandations concernant ces spécialités administrées par voie orale et nasale :

  • · respecter la posologie maximale journalière et une durée maximale de traitement de 5 jours
  • · ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 15 ans mais aussi en cas d’hypertension artérielle sévère ou mal équilibrée, d’antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de facteurs de risque susceptibles d’en favoriser la survenue, d’insuffisance coronarienne sévère ou d’antécédents de convulsion.
  • · ne pas associer entre eux deux de ces médicaments (même administrés par des voies différentes) du fait de la dangerosité potentielle d’une telle association et de son inutilité. (exemple: Aturgyl® et Rhinadvil®)

Consommation de médicaments psychotropes:

 L’INSERM a été sollicité par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) pour la réalisation d’une expertise collective sur les consommations de médicaments psychotropes mais aussi sur leurs mésusages et les pharmacodépendances qui peuvent leur être liés.

Cette expertise collective émet des recommandations qui sont en cohérence avec les plans d’actions menés ou prévus au sein d’autres institutions en particulier avec celui de l’ANSM relatif à la réduction du mésusage des benzodiazépines.

L’objectif de ce travail était de bénéficier d’un éclairage spécifique sur ces phénomènes et d’émettre des recommandations utiles à l’amélioration du cadre existant (dispositifs sanitaires et préventifs et mesures réglementaires notamment).

Les principaux résultats de cette expertise sont les suivants :

Une légère augmentation de la prévalence de la consommation des médicaments psychotropes a été notée en France entre 2005 et 2010, les femmes étant majoritairement consommatrices quel que soit l’âge (23 %versus  13 % des hommes). Les usagers de drogue, chez qui ces médicaments sont prescrits, en font souvent un mésusage, surtout chez les polyconsommateurs ou ceux recourant à l’administration de produits par voie intraveineuse.

Tous les médicaments psychotropes n’entraînent pas forcément de dépendance. Aucune donnée n’existe d’ailleurs sur la prévalence de la dépendance en population générale.

Le détournement de médicaments psychotropes est sous-tendu par différents facteurs : le recours au nomadisme médical, au marché de rue et/ou à l’achat en cyberpharmacies.

Le groupe d’experts émet différentes recommandations :

 Informer la population générale sur les risques de pharmacodépendance et d’usage inapproprié de ces médicaments,

Améliorer la prise en charge des patients dépendants aux médicaments psychotropes (notamment par un travail en réseau des différents professionnels impliqués et un parcours coordonné de soins adapté au niveau de dépendance),

Proposer des mesures réglementaires (notamment le renforcement de l’encadrement de la délivrance via l’extension des ordonnances sécurisées),

Mieux observer le phénomène de détournement et mieux articuler les dispositifs de surveillance existants tout en améliorant le suivi pharmaco-épidémiologique des médicaments psychotropes,

Développer une recherche pluridisciplinaire et des évaluations dans le champ de la dépendance aux médicaments psychotropes et de son mésusage, en population générale mais aussi chez les usagers de drogue.

Ces recommandations sont donc en cohérence avec les actions menées ou prévues au sein d’autres institutions. Le plan d’actions de l’ANSM visant à réduire le mésusage des benzodiazépines rendu public récemment prévoit notamment de sécuriser davantage la prescription de ces médicaments via l’extension de leur prescription sur ordonnance sécurisée et la réduction de leur taille de conditionnement. L’information des professionnels de santé, particulièrement les médecins généralistes, principaux prescripteurs de benzodiazépines, est également envisagée dans ce plan, tout comme le renforcement des mesures de surveillance de ces médicaments.

source ANSM (octobre 2012)

Les Pharmaciens du Sud

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