
En passant
Important fin des réquisitions
Reprise à la normale des gardes à partir du Lundi 29 septembre 2025
Le Premier ministre Sébastien LECORNU a annoncé la suspension, pour une durée de trois mois, de l’arrêté abaissant le plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques.
C’est une victoire d’étape pour les pharmaciens dont la forte mobilisation a, dans l’immédiat, porté ses fruits.
Nos revendications sont comprises et entendues, mais le combat pour nos pharmacies continue. Tant que nos officines et notre maillage territorial ne seront pas protégés, nous restons en première ligne, mobilisés et déterminés.
Notre syndicat FSPF 13 sera force de proposition pendant cette période pour bâtir un modèle économique stable assurant l’accès aux soins pour tous et la pérennité du maillage territorial.
Tous concernés, n’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions et propositions pour construire ensemble la pharmacie de demain.
Soyez assurés, que nous restons vigilants.
Valérie OLLIER
Présidente FSPF13
La deuxième dose d’infamie
Une réponse à un de nos courriers
Suite à l’envoi d’un courrier par notre conseiller syndical Christophe GUIDONI, nous avons obtenu une réponse encourageante d’Aurélien Rousseau.
Monsieur,
Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour le retard de ma réponse. Je tenais à vous répondre personnellement pour vous exprimer tout mon soutien.
En tant qu’ancien ministre de la Santé et aujourd’hui député, je suis particulièrement préoccupé par les récentes décisions visant à abaisser les plafonds de remises sur les génériques et les biosimilaires. Ces mesures risquent d’affaiblir considérablement le réseau officinal, un pilier essentiel de notre système de santé.
Je partage votre inquiétude quant à l’impact de ces décisions sur votre profession. Les pharmaciens ne sont pas les profiteurs du système de santé. Bien au contraire, vous jouez un rôle crucial dans l’accès aux soins et le maintien du maillage territorial, en particulier dans les zones les plus fragiles. Il est essentiel de cibler les secteurs réellement rentiers et de préserver ce qui fonctionne encore, à savoir notre réseau officinal.
Je suis convaincu que les mesures envisagées par le gouvernement risquent de compromettre la survie de nombreuses officines, en particulier les plus petites. Il est urgent d’inverser cette logique et de privilégier une approche concertée, fondée sur des indicateurs de rentabilité, d’efficacité thérapeutique et de santé publique.
Je reste à votre disposition pour échanger plus en détail sur ce sujet et vous assure de mon engagement à vos côtés pour défendre les intérêts des pharmaciens. N’hésitez pas à me solliciter pour toute information complémentaire ou pour toute action que nous pourrions mener ensemble.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Aurélien Rousseau
Ancien Ministre, député
Aurélien Rousseau est un haut fonctionnaire et homme politique français, membre du Conseil d’État et dirigeant d’établissement public.
Il a exercé plusieurs années à la Ville de Paris, notamment au cabinet du maire de Paris Bertrand Delanoë et de 2015 à 2017 auprès des Premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, dont il fut le directeur adjoint de cabinet et conseiller social. De 2018 à 2021, il est directeur général de l’Agence régionale de santé Île-de-France (ARS IDF) et pilote la politique de santé en région, notamment pendant la pandémie de Covid-19. En mai 2022, il devient directeur de cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne. Le 20 juillet 2023, il succède à François Braun et devient ministre de la Santé et de la Prévention. Il démissionne le 20 décembre suivant, à la suite de l’adoption du projet de loi relatif à l’immigration, en désaccord avec la politique gouvernementale.
Il est élu député lors des élections législatives de 2024. Membre du parti Place publique, il siège au groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale.
DGS-Urgent n°2025_25 : Vigilance suite à la détection de plusieurs suspicions de botulisme sur le territoire national
Mesdames, Messieurs,
Les autorités sanitaires nationales ont été informées de la survenue de plusieurs situations de botulisme depuis le début du mois de septembre.
Nous tenions à appeler à votre attention concernant ces atteintes graves pour la santé.
1- Rappels sur la pathologie
Pour rappel, le botulisme est dû à une neurotoxine bactérienne produite par Clostridium botulinum, le botulisme est une intoxination à l’origine d’atteintes neurologiques. Il existe trois formes principales de botulisme, la forme la plus fréquente est le botulisme d’origine alimentaire (79,5% des foyers déclarés entre 2018 et 2024), le botulisme du nourrisson ou botulisme infantile ou le botulisme iatrogène (injection de toxine botulique pour raison médicale ou esthétique).
Le temps d’incubation du botulisme alimentaire, le plus courant, peut aller de quelques heures à quelques jours. Les symptômes comprennent, à des degrés variables : des signes digestifs précoces pouvant être fugaces (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée), une atteinte oculaire (défaut d’accommodation, vision floue ou double), une sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution, ou des symptômes neurologiques (fausses routes, paralysie plus ou moins forte des muscles). Il n’y a habituellement pas de fièvre.
Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée. Pour rappel, l‘injection d’antitoxine botulique chez un patient atteint de botulisme est une mesure thérapeutique urgente et essentielle pour neutraliser la toxine botulique. Sa délivrance doit être effectuée par la pharmacie à usage intérieur (PUI) de l’établissement au sein duquel des patients sont pris en charge.
Nous tenons enfin à vous rappeler que le botulisme fait partie des maladies à déclaration obligatoire (formulaire cerfa). Le diagnostic clinique d’un seul malade, même en l’absence de confirmation biologique, doit donner lieu à un signalement immédiat, par tout moyen au point focal régional de votre agence régionale de santé afin de mettre en place les mesures de contrôle et de remédiation immédiates.
2- Vigilance autour d’une situation particulière
Nous souhaitions enfin attirer votre attention sur une situation récente concernant un cas cliniquement évocateur de botulisme lié à la consommation d’ail confit conditionné sous vide ayant été acheté sur des marchés en Occitanie au début du mois de septembre.
Suites aux enquêtes alimentaires menées par les autorités compétentes, des écarts aux bonnes pratiques de stérilisation ont été identifiées auprès d’un producteur (Letapenadier), notamment la mise sous vide d’ail confit, à température ambiante et hors saumure – ce qui sont des conditions favorables à un développement botulique. Une fiche de retrait rappel a ainsi été émise le 19 septembre 2025 (Rappel Consommateur – Toutes catégories). Ces produits ont été vendus par le producteur sur plusieurs marchés des départements de l’Hérault, du Gard et de l’Aude dans les communes suivantes : Sommière, Lattes, Sète, Béziers, Vendres-Plage, Port-la-Nouvelle.
Des analyses sont en cours par le Centre National de Référence des Anaérobies et du botulisme en vue de la confirmation de la présence de toxine botulique dans les prélèvements biologiques et alimentaires.
Compte tenu de ces délais et de la diffusion potentielle de ces produits vendus sur des marchés locaux en saison touristique, la survenue de potentiels autres cas, dans les prochains jours et semaines, est attendue.
Nous vous remercions pour votre vigilance.
Pr Didier LEPELLETIER
Directeur Général de la Santé
Original Signé
Dans le cadre d’une alerte ou d’une crise sanitaire, la Direction Générale de Santé (DGS), par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Régulation et de Réponse aux Urgences Sanitaires et Sociales (CORRUSS), diffuse pour information des messages de sécurité sanitaire (avis, recommandations et conduites à tenir), via l’envoi de DGS-Urgent, à l’ensemble des professionnels de santé inscrits au conseil de l’ordre compétent, en conformité avec l’article L. 4001-2 de la LOI n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.
					





