MENACE SUR LE MONOPOLE OFFICINAL La FSPF interpelle l’Exécutif et se prépare à la mobilisation.

Nous transmettons “in extenso” le courrier de notre Président National FSPF adressé à tous les présidents départementaux et que nous transmettons à tous les confrères du 13 syndiqués ou non en vue d’une mobilisation possible à la rentrée:

Chère Présidente, Cher Président,

 Alarmé par les déclarations récentes de M. MONTEBOURG, Ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique sur les situations de monopoles qu’il a associées à des « phénomènes de rentes » et inquiet des répercussions de ces déclarations pour les pharmaciens d’officine, j’ai décidé d’alerter les services de la Présidence de la République et du Premier ministre sur les conséquences qu’auraient de nouvelles dérogations au monopole officinal. 

M. MONTEBOURG doit présenter demain, à l’occasion d’une conférence de presse, les grandes lignes d’un projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat dont le détail devrait être connu à l’automne. Parmi les mesures qu’il pourrait annoncer, figure l’ouverture à la concurrence de professions réglementées comme les huissiers de justice, les avocats et les pharmaciens. 

Vous trouverez, ci-joint, copie du courrier adressé à M. YAHIEL, conseiller en matière de Travail, d’Emploi et de Protection sociale à l’Elysée, pour lui faire part de l’opposition totale de la FSPF à toute initiative en ce sens. 

Si le projet de loi relatif à la croissance et au pouvoir d’achat devait conduire à une ouverture à la concurrence de la vente au détail de produits dits « frontières » et des médicaments dits de médication officinale, les répercussions sur le réseau des officines en seraient dramatiques, non seulement en termes économiques et d’emploi, mais aussi et surtout pour la pérennité de l’offre de soins pharmaceutiques dans les territoires. 

Eu égard aux préconisations récurrentes contenues dans plusieurs rapports rendus publics ces dernières années, particulièrement dans le domaine des médicaments non remboursables non soumis à prescription obligatoire, la menace sur le monopole officinal est réelle. 

Nous serons donc attentifs aux annonces du ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Dans l’hypothèse où il en ressortirait une quelconque atteinte au monopole officinal, la FSPF n’hésitera pas à user de tous les moyens en sa possession pour y faire obstacle. 

Je ne manquerai pas de vous communiquer le détail du plan d’action qu’il vous appartiendra de mettre en œuvre en fonction de l’évolution du dossier.

Recevez, Chère Présidente, Cher Président, l’expression de mes salutations confraternelles. 

                                                                                   Philippe GAERTNER

                                                                                            Président

 

PJ : circ 2014-131b Menace sur le monopole officinal_Lettre M Yahiel 080714

Enquête sectorielle sur le médicament de l’Autorité de la Concurrence

La journée du 19 décembre a été celle du résultat de l’enquête publique sur le médicament.

En dehors de quelques points bien analysés, le rapport et le communiqué de presse de l’Autorité de la Concurrence  sont caricaturaux.

Toute l’ambiance de ce travail est orienté vers la politique d’achat, le moins-disant, l’incitation à faire appel à des marchés extérieurs moins chers, en faisant fi de notre activité de professionnel libéral de Santé Publique.

C’est un copier-coller des désirs de MEL qui crie victoire et qui va essayer de faire passer la fin du monopole dans la deuxième lecture de la Loi Hamon sur la consommation!

Nous sommes tous excédés par ces attaques incessantes sur la profession mais l’exaspération peut être un moteur mais n’est pas une action.

Pour qu’il y ait action, il faut aussi une volonté, la notre et la votre.

La première action va être de contrer le communiqué de presse de l’Autorité de la Concurrence par tous les communiqués de presse qui démontreront que ce rapport est une “ode au moins-disant”, un “poème de la délocalisation asiatique”, une “prière dans le Temple de la Consommation”.

Le professionnel de santé qu’est le pharmacien n’est évoqué que sur quelques lignes. Ce rapport est parfait si nous sommes considérés comme des vendeurs de boites en carton mais choquant si nous sommes considérés comme de vrais professionnels de santé.

C’est le même raisonnement absurde que pour les tests de grossesse. Pour démotiver nos équipes, c’était bien trouvé.

Pourtant il faut se battre, continuer à justifier et faire partager notre action et notre utilité.

Il nous faut répéter nos arguments:

le conseil de délivrance, le Dossier Pharmaceutique, le DPC (formation continue obligatoire), nos actions de prévention, le suivi thérapeutique, nos efforts colossaux (et solitaires) pour réduire le déficit de la Sécu par la substitution pendant que les autres professions de santé et les hôpitaux continuent allègrement de creuser le déficit.

Espérons que la multitude d’arguments en notre faveur sera entendue par les médias, par le Ministère de la Santé (aucun problème car c’est déjà fait) mais surtout par Bercy et le Premier Ministre.

Si l’oreille du Premier Ministre et celle du Ministre des Finances ne sont pas attentives, le temps de l’action viendra. Une action forte à la mesure de notre exaspération.

Nous avons raté la grève possible, totale et sans service de garde de 2 jours (ajouté à celle du dimanche et d’un jour férié) du 22, 23, 24, 25 décembre 2013 et du 29, 30, 31 décembre 2013 et 1er janvier 2014 qui aurait été un fort symbole à l’entrée de l’année des Municipales. Espérons que nos instances représentatives nationales ne nous feront pas rater la prochaine occasion de manifester notre harassement.

P.L

 

N.B: L’Autorité de la concurrence, anciennement Conseil de la concurrence, est une autorité administrative indépendante française chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles et d’étudier le fonctionnement des marchés. Elle a pour but d’assurer le respect de l’ordre public économique.

Bien qu’elle ne soit pas considérée comme une juridiction, elle prononce des injonctions, prend des décisions, et le cas échéant, inflige des sanctions, susceptibles de recours devant la cour d’appel de Paris et la Cour de cassation. Elle rend également des avis.

Les principales sources de droit de son action sont le code de commerce (livre IV) et les articles 101 et 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Son siège est à Paris, au 11 rue de l’Échelle (certains services tels que celui des concentrations ou de l’économie se trouvent au 6 avenue de l’Opéra). source wikipedia

HONORAIRE DE DISPENSATION PHARMACEUTIQUE

 HONORAIRE DE DISPENSATION PHARMACEUTIQUE 

Point d’étape de la négociation

 

Chère Consœur, Cher confrère,

La quatrième séance de négociation[1] qui a réuni, le 11 décembre 2013, les syndicats représentatifs des pharmaciens d’officine et l’UNCAM a permis de parvenir à la signature d’un document constituant un point d’étape de la négociation relative à la mise en œuvre de l’honoraire pharmaceutique (copie jointe).

Vous voudrez bien trouver, ci-joint, copie du communiqué de presse diffusé ce jour et remis aux journalistes présents lors de la conférence de presse que nous avons organisée ce matin. Il présente, de façon synthétique, les avancées obtenues hier par les représentants de la profession.

Nous ne pouvons que nous réjouir de l’engagement des partenaires conventionnels de mise en pratique de l’honoraire de dispensation au 1er janvier 2015, à la boîte et, de façon complémentaire, en faveur des ordonnances complexes. Nous nous félicitons également des avancées obtenues en matière d’accompagnement des patients asthmatiques ou, à terme, d’autres populations cibles.

Les parties signataires de la convention nationale pharmaceutique se retrouveront le mercredi 18 décembre pour poursuivre le processus contractuel d’élaboration de l’avenant conventionnel qui doit être conclu au cours du 1er trimestre 2014. Cette séance de négociation sera notamment consacrée à affiner les futurs paramètres de calcul de la marge officinale, ainsi réaménagée afin de financer la création de l’honoraire de dispensation.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites de cette rencontre qui doit se concrétiser par la conclusion d’un protocole d’accord.

Croyez, Chère Consœur, Cher Confrère, en l’assurance de mes sentiments confraternels les meilleurs.

 

Philippe GAERTNER

Président



[1] Après celles des mois de juillet, octobre, novembre, décembre.

Pièces: Point d’étape négociation 122013

 

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L’avis de votre syndicat départemental:  Les négociations ont trop duré. La mésentente et l’excitation de certains responsables syndicaux nationaux (et maintenant aussi de responsables départementaux qui ne représentent qu’eux-mêmes), la lenteur du Ministère et de l’UNCAM vont nous pénaliser encore plus fortement car, pendant que les discussions se sont éternisées, les baisses de prescription et les baisses de prix continuent, le monopole se délite (tests de grossesse), la vignette disparaît au 1er juillet et la valse des prix risque de se faire à notre désavantage au niveau de nos stocks, la Pharmacie Marchande, représentée par certains groupements et pharmaciens irresponsables, progresse au détriment de la Pharmacie de Compétence entraînant une image de marque de plus en plus dégradée.

2014 va être une année très difficile pour la profession et nous vous engageons à surveiller et à limiter vos dépenses sauf celles qui vous apportent expertise et surcroît d’activité dans la limite des Codes qui nous encadrent (CSP, CSS, Code de Déontologie…)  En dehors de ces problèmes majeurs, nous remarquerons que notre Fédération a su mettre en place le modèle qu’elle nous avait présenté et nous la félicitons mais il reste la difficile questions des 12 mois à venir et de l’effort insoutenable demandé à notre profession pour 2014!

Tous unis au sein du Syndicat Général des Pharmaciens des Bouches du Rhône, nous serons plus forts pour aider la Profession.

P.L

Les Pharmaciens du Sud

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