Gratuité de dépistage de certaines infections sexuellement transmissibles (IST) pour les moins de 26 ans

Depuis le 1er septembre, les moins de 26 ans peuvent se faire dépister gratuitement sans ordonnance dans les laboratoires d’analyses médicales, pour quatre infections sexuellement transmissibles, en plus du VIH qui était déjà remboursé.

Le dépistage de l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhée sera dès lors remboursé à 100% par l’Assurance maladie sans ordonnance pour ce public.

La mesure avait été annoncée en septembre 2022 et inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, renvoyant à un futur arrêté pour préciser la liste des IST concernées et elle est rentrée en vigueur le 1er septembre 2024.

Quel dépistage pour quelle maladie sur service-public.fr

Cancers : dépistage organisé du cancer colorectal (source Vidal)

Cette VIDAL Reco concerne les programmes de dépistages organisés des cancers en vigueur en France. Ces programmes de dépistage doivent être distingués du dépistage individuel qui est initié par un professionnel de santé ou par la personne elle-même.

Dépistage des cancers colorectaux

Critères d’exclusion du dépistage organisé du cancer colorectal

Le dépistage organisé du cancer colorectal (CCR) s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans, à l’exception de celles et ceux nécessitant un suivi particulier en raison :

  • de symptômes justifiant une exploration coloscopique (rectorragies, melaena, troubles du transit ou douleurs abdominales inexpliquées d’apparition récente), ou ayant déjà effectué une coloscopie dans les 5 dernières années ;
  • d’un risque élevé (antécédent personnel ou familial de cancer ou d’adénome colorectaux, antécédent personnel de maladie inflammatoire chronique de l’intestin) ;
  • d’un risque très élevé (formes familiales de CCR, telles que syndrome de cancer colorectal héréditaire sans polypose HNPCC, également appelé syndrome de Lynch, ou polypose adénomateuse familiale PAF).
Déroulement du dépistage organisé du cancer colorectal

Les femmes et les hommes âgés de 50 à 74 ans (sans critère d’exclusion connu de l’assurance maladie) reçoivent de l’assurance maladie une invitation à réaliser un test immunologique (anticorps spécifiques de la partie globine de l’hémoglobine humaine) visant à détecter la présence de sang dans les selles.

Le dépistage organisé du cancer colorectal est effectué tous les 2 ans.

Le rôle du professionnel de santé (médecin ou pharmacien) est central pour le dépistage du CCR : il vérifie les critères d’inclusion/exclusion, remet le kit de test au patient et, dans le cas du médecin, coordonne le suivi des positifs. Le patient a également la possibilité de commander directement son kit sur internet.

Le test rapide et indolore, à faire chez soi, ne nécessite qu’un seul prélèvement de selles.

source Vidal: Cancers : dépistages organisés des cancers (sein, côlon, rectum, col de l’utérus)

Tramadol et codéine : prescription sur une ordonnance sécurisée obligatoire à compter du 1er décembre 2024

Depuis plusieurs années, les autorités sanitaires se sont données pour objectif de renforcer la sécurité d’utilisation des médicaments opioïdes, afin de réduire les risques importants de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage qui leur sont associés.

C’est ainsi que dans une communication en date du 26 septembre 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé que le tramadol et la codéine devraient être prescrits sur une ordonnance sécurisée à compter du 1er décembre 2024.

Cette mesure s’accompagne de l’alignement de la durée maximale de prescription de la codéine sur celle du tramadol, de sorte qu’au-delà de douze semaines de traitement (trois mois), la poursuite du traitement avec ces deux médicaments nécessitera une nouvelle ordonnance sécurisée.

L’ANSM a étendu ces deux mesures à la dihydrocodéine.

La dispensation de ces médicaments ne pourra se faire que sur présentation d’une ordonnance sécurisée délivrée par le médecin traitant du patient, laquelle devra comprendre les mentions du dosage, de la posologie et de la durée du traitement rédigées en toutes lettres.

L’ANSM précise toutefois que les prescriptions établies avant le 1er décembre 2024 demeureront valables jusqu’à leur terme.

Au titre des bonnes pratiques, l’ANSM rappelle notamment que les pharmaciens d’officine doivent rester vigilants lors de la dispensation des médicaments contenant du tramadol ou de la codéine, que les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez le patient épileptique, compte tenu de leur capacité à réduire le seuil de crise, et que ces médicaments doivent être délivrés dans les petits conditionnements possibles, adaptés à la prescription.

Enfin, l’ANSM travaille actuellement à la mise en œuvre de mesures supplémentaires pour mieux informer les patients sur les risques de dépendance et de surdosages liés à ces médicaments, notamment en demandant aux laboratoires d’apposer des mentions d’alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine.

La FSPF considère que l’extension de l’ordonnance sécurisée, dans des délais rapprochés, à des médicaments largement prescrits aggravera les difficultés de mise en œuvre au comptoir déjà dénoncées par un grand nombre de pharmaciens d’officine.

En effet, il apparaît qu’à ce jour, plusieurs milliers d’officines ne disposent pas de logiciels permettant l’exécution des ordonnances sécurisées au format numérique.

Dans ce contexte et afin de garantir la sécurité des patients et des pharmaciens d’officine dans la prise en charge de la douleur, la FSPF a demandé au Gouvernement de reporter la mise en œuvre de cette mesure jusqu’à ce que l’ensemble des praticiens disposent des outils nécessaires.

Sur ce dernier point, des informations complémentaires vous seront adressées dès réception de nouveaux éléments de la part des autorités sanitaires.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :

– Site internet de l’ANSM – Tramadol et codéine devront être prescrits sur une ordonnance sécurisée dès le 1er décembre 2024 ;
– FSPF – Communiqué de presse – Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : l’empressement de l’ANSM menace la prise en charge de la douleur

N.B: une ordonnance n’est sécurisée que par l’utilisation du QRcode figurant sur la prescription! Les officines françaises ne sont pas toutes équipées.

Editorial du Pharmacien de France: Stop au choc de complexification

Philippe BESSET, Président de la FSPF

Comme tant d’autres, notre profession n’est pas épargnée par le fardeau administratif. Ce
dernier alourdit la pratique de notre exercice quotidien alors qu’il devient urgent de l’alléger pour que nous puissions mener à bien l’ensemble des missions qui nous sont confiées.


Déjà, la FSPF avait fustigé l’obligation imposée par un règlement européen de mettre en place la sérialisation, un dispositif compliqué de plus et inadapté à la sécurisation du circuit du médicament en France. Tout comme elle s’est toujours élevée contre la dispensation à l’unité, cette fausse bonne idée qui ressort tous les ans du tiroir avec le triple objectif illusoire de faire des économies, de préserver l’environnement et de répondre efficacement aux tensions d’approvisionnement. Lors de notre audition par le Sénat, le 31 octobre dernier, nous avons d’ailleurs rappelé que cette mesure était non seulement antiécologique, mais également source d’erreurs potentielles au niveau du stock et de la dispensation, en plus d’être extrêmement chronophage pour les équipes. Ajuster les prescriptions et le boîtage aux recommandations des bonnes pratiques est évidemment la solution la plus appropriée. 


Recommandations qui sont d’ailleurs au cœur d’un différend entre le législateur et les syndicats de médecins. Un décret, paru fin octobre en application de la LFSS 2024, permet en effet d’assujettir le remboursement de certains médicaments par la Cnam à la présentation d’un document justificatif par le prescripteur, confirmant que l’ordonnance respecte les indications et bonnes pratiques publiées par la HAS. Même s’il est toujours souhaitable de sécuriser au maximum la prescription et la dispensation, nous pensons que cette procédure risque de laisser sans traitement les patients à qui les médecins n’auront pas fourni le document requis. Craignant légitimement un indu, de nombreux pharmaciens pourraient en effet opter pour la non-délivrance.


Mais ce n’est pas tout ! Trois autres dispositifs vont s’ajouter à la réglementation de nos délivrances : la vérification des ordonnances comprenant un médicament de plus de 300 euros en utilisant Asafo, la volonté de la Cnam de subordonner obligatoirement le tiers payant à l’utilisation de la carte Vitale pour certains médicaments et celle de l’ANSM de renforcer, via l’ordonnance sécurisée, le contrôle de l’utilisation des antalgiques de palier 2. Dans ce contexte inflationniste de mesures impliquant une surcharge administrative pour nos confrères, nous rappelons que le déploiement de l’ordonnance numérique est la réponse simple et adaptée que nous attendons tous. Aux différents « chocs de simplification » annoncés par es gouvernements successifs depuis 2013, s’est substitué pour les pharmaciens « un choc de complexification » qui rend notre exercice quotidien de plus en plus pénible. Stop !

Difficultés d’approvisionnement en méthylphénidate : mise à jour des recommandations de l’ANSM pour les pharmaciens au 04/11/2024

Dans le contexte des difficultés d’approvisionnement de Concerta LP et ses génériques (tous dosages), l’ANSM met à jour ses recommandations permettant le remplacement par les pharmaciens, sans présentation d’une nouvelle ordonnance par le patient.

Pour assurer la continuité de traitement des patients traités par ces médicaments, à titre exceptionnel et temporaire et si Concerta LP et ses génériques ne sont pas disponibles, les pharmaciens pourront dispenser un autre médicament à base de méthylphénidate :

Concerta LP 18 mg ou ses génériques – remplacement par :
– Medikinet 10 mg matin + Medikinet 10 mg le midi (soit cinq heures après la première dose)
– ou Ritaline LP 20 mg le matin

Concerta LP 36 mg ou ses génériques – remplacement par :
– Medikinet 20 mg matin + Medikinet 15 mg le midi (Médikinet 10 mg + Medikinet 5 mg) (soit cinq heures après la première dose)
– ou Ritaline LP 20 mg le matin + Ritaline LP 10 mg le midi

Concerta LP 54 mg ou ses génériques – remplacement par :
– Medikinet 30 mg matin + 20 mg le midi (soit cinq heures après la première dose)
– ou Ritaline LP 30 mg le matin + Ritaline LP 20 mg le midi.

À noter en cas de remplacement : les cinétiques de libération du méthylphénidate peuvent différer entre ces médicaments ; aussi, le patient doit être informé que l’atténuation des symptômes au cours de la journée peut être différente de celle obtenue avec le traitement habituel du patient. Le pharmacien doit également conseiller à son patient de consulter son médecin en cas d’effet indésirable ou de symptôme qu’il jugerait inhabituel. La posologie pourra alors être adaptée par le médecin, en fonction de la réponse du patient.

Les médicaments Ritaline LP 10 mg 20 mg et 30 mg ne sont plus concernés par les tensions d’approvisionnement et sont de nouveau disponibles.
La remise à disposition de la Ritaline LP 40 mg est progressive.

>> Consultez la mise à jour de la recommandation à destination des pharmaciens concernant les médicaments à base de méthylphénidate (04/11/2024)

source Meddispar

Les Pharmaciens du Sud

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