RAPPEL: Présentation des indicateurs des rémunérations sur objectifs des pharmaciens

Les indicateurs socles de la rémunération « Numérique et accès aux soins » ou « REMU NUM »

IndicateursType d’indicateursRémunération
Participer à un exercice coordonnéDéclaration sur l’honneur820 € par an
Disposer d’un logiciel référencé SégurDéclaration sur l’honneurGratuité de la mise en conformité des logiciels pour les pharmaciens
Disposer d’un LAD certifié HAS
(lorsque la certification des LAD par la HAS sera possible)
Déclaration sur l’honneur200 € par an pendant les deux premières années civiles
Ne pas avoir été condamné pour fraudeAutomatisé
Utilisation de l’ordonnance numérique pour 70 % des délivrances sur prescription réalisée par un professionnel de santé exerçant en ville
(indicateur effectif à compter 2024)
Automatisé 

Les indicateurs complémentaires de la rémunération « Numérique et accès aux soins » ou « REMU NUM » complémentaires visant à développer les échanges numériques

IndicateursType d’indicateursRémunération
Taux de FSE transmises en SESAM-VitaleAutomatiséRémunération :
0,064 € par FSE si Taux < 95 %
0,07 € par FSE si Taux ≥ 95 %
SCOR
Dématérialisation des PJ
AutomatiséQualité des PJ transmises au moins égale à 99 %.Rémunération 2022 : 418,60 €Rémunération 2023 : 200 €Rémunération à partir de 2024 : 100 €
Utilisation DMPAutomatisé90 % des accompagnements et bilans finalisés (c’est-à-dire avec une fiche bilan) donnant lieu à une alimentation du DMP/dossier médical de Mon espace santé
Rémunération : 100 € 
Utilisation MSS et le cas échéant d’une boîte aux lettres (BAL) organisationnelleAutomatisé5 % des délivrances qui donnent lieu à des échanges mail avec usage de la  messagerie de santé MSSanté – prise en compte des échanges entre professionnels et avec les patients  via la messagerie de santé de Mon espace santé
Rémunération : 240 €
DéclaratifEn cas d’atteinte de l’indicateur ci-dessus et si le pharmacien déclare utiliser une BAL organisationnelle, il peut percevoir une rémunération supplémentaire de 50 €
Utilisation de l’ordonnance numériqueAutomatisé35 % des prescription exécutées via le processus  e-prescription : 250 €
Actualisation de la carte Vitale
(voir détail ci-après)
AutomatiséÉquipement en matériels de mise à jour
Qualité de la facturation
(voir détail ci-après)
AutomatiséIndicateur composé des 3 sous-indicateurs suivants :Taux de FSE sécuriséeTaux de rejets IRISTaux de double paiementApplication d’un malus de 10 % à 30 % sur l’ensemble de la rémunération sur objectif

Détail de l’indicateur « Actualisation carte Vitale »

Le montant versé par an et par officine dépend de l’équipement :

  • si le pharmacien n’est pas équipé d’une borne de télémise à jour : 250 € par lecteur de carte, dans la limite de 4 lecteurs équipant l’officine – soit un montant maximum de 1 000 € ;
  • si le pharmacien est équipé d’au moins une borne de télémise à jour :
    • 689 € pour la ou les bornes ;
    • 939 € pour la ou les bornes et un lecteur de carte ;
    • 1 189 € pour la ou les bornes et au moins 2 lecteurs de carte.

Détail de l’indicateur « Qualité de la facturation »

L’indicateur de qualité de la facturation est constitué de 3 sous-indicateurs. Ces sous-indicateurs sont calculés sur les données du 4e trimestre de l’année N-1 jusqu’au 3e trimestre de l’année N pour un effet sur la rémunération calculée au titre de l’année N. Pour qu’il soit tenu compte des sous-indicateurs, un seuil minimal d’activité équivalent à 100 factures doit être atteint sur la période de calcul des sous-indicateurs.

Selon le score agrégé de ces 3 sous-indicateurs, un malus peut être appliqué sur la rémunération numériques et accès aux soins préalablement calculée :

  • pour un score compris entre 3 et 9 points, il est appliqué un malus de 10 % ;
  • pour un score compris entre 10 et 18 points : il est appliqué un malus de 20 % ;
  • pour un score supérieur à 18 points : il est appliqué un malus de 30 %.
Sous-indicateursCible minimalePoints obtenus
Taux de FSE sécurisées Vitale transmises rapporté à l’ensemble de l’activité de la pharmacie67 % (2023)
69 % (2024)
71 % (2025)
73 % (2026)
pour un taux de 0 à 5 points de pourcentage à la cible minimale : 4 pointspour un taux inférieur de plus de 6 points de pourcentage à la cible minimale : 12 points
Taux de rejets IRISSans objetpour un taux compris entre 2 et 3 % : 3 pointspour un taux supérieur à 3 % : 9 points
Taux de double paiementSans objetpour un taux compris entre 0,06 et 0,01 % : 3 points
pour un taux supérieur à 0,1 % : 9 points

Les indicateurs complémentaires de la rémunération « Numérique et accès aux soins » ou « REMU NUM » complémentaires visant à améliorer l’accès aux soins des patients

IndicateursType d’indicateursRémunération
TéléconsultationAutomatiséForfait équipement la 1re année : 1 225 €Rémunération : 25 € par tranche de 5 téléconsultations, plafonnée à 750 €
Pharmacien correspondant en ZAC et ZIPAutomatiséDe 1 à 100 patients : 2 € par patientAu-delà de 100 patients : 1 € par patientPlafond annuel de 500 €

Les indicateurs de la Rosp  « Bon usage des produits de santé » ou Rosp BUPS

IndicateursIndicateurs socleObjectifType d’indicateursRémunération
Adhésion à la démarche qualité mise en place par le « Haut Comité qualité officine »ouiAutoquestionnaire
Newsletter
Programme
d’amélioration
Attestation d’autoévaluation à fournir100 € par an
Pénétration des médicaments génériques dans l’ensemble du répertoire des groupes génériquesouiTaux supérieur ou égal à 85 %AutomatiséAucune
Pénétration des médicaments génériques, hybrides ou biosimilaires (1)non100 %AutomatiséEn fonction de
l’économie globale
(dans la limite de 12 M€) répartie
entre chaque
officine selon le
volume de ces
molécules délivré
Stabilité de la délivrance pour les patients de 75 ans ou plus lors de la délivrance de médicaments
génériques
non90 % ou 95 %Automatisé400 € au maximum par an
Taux de recours du motif urgence de
substitution sur le répertoire des
génériques
nonTaux inférieur au taux constaté en 2019 par l’officineAutomatiséEn cas de non-respect : malus de 20 % sur la Rosp BUPS
Taux de connexion de l’outil Asafo-Pharma au moyen d’un téléservice accessible depuis le portail internet de l’Assurance Maladie dédié aux professionnels de santénonConsultation de l’outil Asafo-Pharma une fois par semaine au minimum pendant 46 semaines au cours de l’année civile (environ 90 % de connexions hebdomadaires sur l’année civile)Automatisé100 € par an
Atteinte d’un niveau de démarche écoresponsablenonRéaliser un programme de développement durable annuel à partir du modèle mis à disposition du pharmacienAtteindre un niveau défini dans le tableau ci-dessous. Un niveau est atteint dès lors qu’au moins deux des trois items sont remplis dans le niveau concerné et que le niveau précédent a été réussi une année précédente (sauf pour le niveau 1). Ainsi, pour atteindre le niveau 2 en 2025, le niveau 1 doit avoir été validé en 2024Déclaratif200 € par an

(1) Liste des molécules : Teriflunomide, Dabigatran, Seretide Diskus, Spiriva

Le détail de l’indicateur « Atteinte d’un niveau de démarche écoresponsable »

Item A : DécarbonerItem B : Santé environnementaleItem C : Adaptation
Niveau 1 – La structure s’engage à :
Réaliser une évaluation carbone de la structureRéduire sa consommation d’énergie ou maintenir une consommation basse d’énergie (chauffage, éclairage, impressions, etc.)Mettre en place une politique de gestion des déchetsUtiliser des produits d’entretien à faible impact environnementalEngager une démarche de sensibilisation et de formation du personnel de l’officine
L’Assurance Maladie mettra à disposition des informations sur ameli.fr
Niveau 2 – La structure s’engage à :
Si le titulaire est propriétaire des locaux de l’officine, il doit avoir réalisé des travaux de rénovation du bâtiment pour réduire la consommation d’énergieDiminuer les livraisons, en optimisant les commandesIntégrer une politique d’achat responsable consistant à privilégier des fournisseurs choisissant des emballages mono-matériaux et recyclables et des fournisseurs locaux s’ils existentChoisir des produits dont la composition est exempte de perturbateurs endocriniensConseiller les patients sur les liens entre environnement et santé et afficher des informations à leur attentionMettre en place des formations spécifiques du personnel de l’officine
L’Assurance Maladie mettra à disposition des informations sur ameli.fr
Niveau 3 – La structure s’engage à :
Lutter contre le gaspillage en délivrant les justes quantités de médicaments, en s’assurant que les patients ne les stockent pas inutilementLimiter l’impact carbone des produits vendus dans l’officine (utilisation des données d’évaluation carbone des produits)Participer à des actions spécifiques d’accompagnement des patients en matière de santé environnementaleSensibiliser les patients à l’impact environnemental des produits délivrés (antibiotiques, anticancéreux, perturbateurs endocriniens…)Contribuer aux réflexions sur l’adaptation du territoire à l’environnement avec les acteurs locaux (CPTS ou collectivités locales)
L’Assurance Maladie mettra à disposition des informations sur ameli.fr

source ameli.fr

La rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé et l’amélioration de l’accès aux soins due au titre d’une année N est versée au plus tard au mois d’avril de l’année N+1, le versement de la Rosp BUPS est prévue avant la fin du 1er trimestre de l’année N+1.

Pour pouvoir bénéficier de la Rosp, le pharmacien doit déclarer chaque année ses indicateurs pendant la période de saisie sur amelipro à partir de la rubrique « Activités » > « Convention – Rosp » > « Déclarer mes indicateurs ».

À la fin de la saisie des indicateurs déclaratifs, un document téléchargeable au format PDF récapitule l’ensemble des éléments déclarés.

Tensions d’approvisionnement tolvaptan (15mg et 45mg)

L’ANSM a annoncé que le tolvaptan 15mg et 45mg exploité par trois laboratoires, Otsuka (laboratoire princeps), Teva et Biogaran (laboratoires génériques), fait l’objet de fortes tensions d’approvisionnement qui devraient persister jusqu’au mois de mars 2026.

A ce jour :

  • les deux génériqueurs Biogaran et Teva sont en rupture de stock depuis le 24 octobre 2025 en raison d’un défaut d’approvisionnement en matière première ;
  • le laboratoire Otsuka qui commercialise le princeps (Jinarc®) n’est pas concerné par cette rupture.

1) Modalités d’approvisionnement

Afin de répondre aux besoins des patients, l’ANSM, en collaboration avec les laboratoires concernés, a mis en place pour les prochains mois, selon le calendrier suivant :

2) A retenir pour la commande du tolvaptan (15mg et 45mg)

  • Le laboratoire Otsuka distribue ses spécialités en vente directe uniquement. L’ANSM demande aux pharmaciens d’officine de contacter directement le laboratoire Otsuka.
  • Les laboratoires Biogaran et Teva continueront de passer par le circuit grossiste-répartiteur, y compris pour la spécialité importée par Teva.
  • Les grossistes-répartiteurs ont été informés de la situation et des ajustements sont prévus pour garantir la continuité de l’approvisionnement.

Nous vous tiendrons informés de toute évolution concernant cette situation.

source FSPF

Compte-rendu de la soirée-débat du jeudi 13 novembre 2025 organisée par le syndicat général des pharmaciens des Bouches du Rhône (affilié FSPF)

Environ 60 pharmaciens* ont répondu présents à l’invitation de la FSPF13.
L’objectif fixé : une soirée riche d’échanges, d’analyses et de perspectives, réunissant différentes typologies d’officines et plusieurs représentants de groupements pour une vision transversale de la profession et un spécialiste en économie officinale (FSPF): Julien Chauvin.

Les intervenants étaient:

Valérie Ollier (présidente FSPF13), Raphaël Gigliotti ( président FSPF06), Sébastien Gallice (président des PREF et vice président FSPF13), François-Xavier Hemery (membre du bureau national FSPF), Julien Chauvin (président de la commission Études et Stratégie économiques FSPF), David Abenhaim (président national Pharmabest), Nicolas Becker (président national Apothical), Vincent Thery ( président régional pharmUPP), Maxime Mendelsohn (fondateur Totum).

Aperçu du programme

La soirée était structurée en trois temps :

  • Point d’information : remises génériques et PLFSS (exemple marquant : l’entrée prochaine d’Eliquis dans le répertoire, générant une économie estimée à 400 000 € par an).
  • État des lieux de l’enquête IGAS/IGF actuellement en cours.
  • Réflexion collective sur le modèle économique de l’officine de demain.

Analyse économique de l’officine

Pour nourrir les échanges, l’économie d’une pharmacie moyenne a été détaillée.
Structure du chiffre d’affaires et des marges

Secteur en %CA Marge moyenne en %Marge totale en %
Princeps60%19%40%
Génériques14%55%28%
OTC/parapharm25%35%30%
Missions1%95%2%

Problématiques économiques actuelles


Deux enjeux majeurs ont été soulevés :

  1. La baisse des prix des médicaments

Sur les médicaments matures : –6 % en moyenne. Si cette baisse touchait les génériques, elle pourrait atteindre –45 %, créant un risque systémique pour le modèle actuel.

2. La baisse des volumes

Une tendance préoccupante alors que les rémunérations sont encore trop corrélées aux unités délivrées.

Deux arguments clés dans les négociations futures:

  • Fermetures d’officines et risques de déserts pharmaceutiques
  • Explosion des ruptures de médicaments

À noter : la dispensation à l’unité, bien qu’impopulaire dans la profession, séduit de nombreux parlementaires malgré le fait que la France possède déjà le coût par comprimé le plus bas d’Europe.

Problématique des médicaments chers

Quelques données clés :

  • Les médicaments de plus de 1 000 € représentent ~4 milliards € de CA/an, autant que l’enveloppe des génériques.
  • Le CA moyen d’une officine est passé de 1,8 M€ à 2,2 M€ en trois ans.
  • La rétrocession CPAM reste opaque, rendant difficile l’évaluation du coût réel pour la Sécurité sociale.
  • Marge actuelle moyenne : 97 € / boîte.

Demandes des auditeurs présents:

Disponibilité chez le grossiste pour fluidifier l’approvisionnement

Accélération de la e-prescription, notamment pour ces produits, afin de limiter le risque d’indus

Ventilation actualisée des honoraires (janv–oct 2025 vs 2024)


Présentation de Julien Chauvin (FSPF):

  • MDL : +74 M€
  • Honoraires : +41 M€
  • HDR en forte progression
  • HDE en baisse (déprescriptions antibiotiques, codéine, tramadol)
  • Covid : –53 M€
  • Vaccinations : +5 M€ (et progression accélérée au 2e semestre)
  • 41 % des vaccins du calendrier vaccinal sont désormais réalisés en officine
  • Dépistage & nouvelles missions : +5 M€, notamment grâce aux bilans de prévention

Grand débat : quel modèle économique pour demain ?

A. Faut-il conserver la MDL ?

Position unanime : oui.
La MDL reste indispensable pour :

  • l’indépendance de la profession
  • la gestion et la sécurisation du stock
  • la stabilité du modèle économique

B. Nouvelles missions : simple dédommagement ou véritable
rémunération ?

Les avis divergent selon les contextes :

  • Milieu urbain : volonté de se recentrer sur le médicament
  • Milieu rural : missions devenues indispensables face à la pénurie médicale

Consensus :
➡️ Les montants actuels ne permettent pas leur développement.
➡️ Une réévaluation est nécessaire.

C. Nouveaux honoraires : une fausse bonne idée ?

La salle est presque unanime : ne pas multiplier les honoraires, car la complexité au comptoir est déjà importante.
Mais plusieurs pistes fortes émergent :

  • Facturation des interventions pharmaceutiques
  • Facturation des actes courants jusque-là gratuits (tension, premiers soins…)
  • Création d’un statut de Pharmacien Correspondant, rémunéré à l’acte
  • Un honoraire dédié aux médicaments à cadre réglementaire particulier (sécurisée, 7 jours, etc.)
    Rappels :
  • Augmentation du HDA en 2027 (arrêté de 2024)
  • Augmentation de +7 € de l’honoraire de prescription de vaccination en 2026

Synthèse des pistes proposées

Pour un modèle plus pérenne et équitable :

Généralisation de la e-prescription, surtout pour les médicaments chers

Augmentation de l’HDR pour compenser la baisse des volumes

Indexation sur l’inflation de l’HD

Création d’honoraires annexes : interventions pharmaceutiques, médicaments à cadre réglementaire particulier, gestion des DASRI

Sécurisation du tiers-payant contre génériques pour les biosimilaires (PLFSS 2026)

Mise en place du Pharmacien Correspondant

Réevaluation des missions : passer du « dédommagement » à une vraie rémunération

Relevé des seuils CA / pharmacien

Des actes codifiés avec un tarif, et non via ROSP

Maintien strict de la MDL, pilier du modèle économique


*919 titulaires d’officine dans les Bouches du Rhône

NDLR: Nous remercions le Dr Fanny Didry pour l’élaboration de ce compte-rendu

Les photos:

Téléservice ADAC : un outil utile mais perfectible


Afin de renforcer la lutte contre les fraudes, améliorer la dispensation et mieux maîtriser les dépenses de santé, un nouveau téléservice dénommé « Aide à la détection d’atypies de consommation » (ADAC) a été lancé par l’Assurance maladie.

Accessible sur amelipro depuis le 9 octobre dernier via votre carte CPS ou e-CPS, cet outil vous permet de repérer, préalablement à la délivrance, des pratiques de consommation atypiques pour quatre types de produits sensibles susceptibles de faire l’objet de trafics, de fraudes, de surconsommations ou de dépassements des seuils annuels, en l’espèce :

En cas de doute sur la consommation d’un patient, vous pouvez consulter les quantités remboursées de ces produits sur une période définie, la date du dernier remboursement ainsi que les règles de prise en charge de ces produits.

Afin de vous aider dans la mise en œuvre de ce nouvel outil, un guide d’utilisation est disponible sur le site internet de l’Assurance maladie.

Nous appelons votre attention sur le fait que vous pouvez accorder l’accès du téléservice ADAC aux membres de votre équipe officinale grâce à la délégation amelipro via la carte CPE.

Si ce téléservice permet aux pharmaciens d’officine de mieux sécuriser la dispensation des types de produits précités, notamment en cas de non-présentation de la carte Vitale ou lorsque le dossier pharmaceutique du patient est clôturé ou inaccessible, il n’est malheureusement pas disponible pour l’ensemble des patients : les assurés bénéficiant de la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN), de la Caisse des français de l’étranger (CFE) et des régimes de l’Assemblée nationale et du Sénat en sont exclus.

De plus, la FSPF regrette que le téléservice ADAC ne soit pas directement intégré dans les logiciels de gestion d’officine (LGO), afin de permettre aux pharmaciens d’officine de consacrer davantage de temps à leurs patients plutôt qu’à la réalisation de nouvelles tâches administratives.

Enfin, ce téléservice, conçu pour identifier les atypies de consommation, ne doit pas devenir un outil de contrôle à l’encontre des pharmaciens d’officine, à l’instar de ce qui a été constaté lors du déploiement du téléservice ASAFO.

La FSPF a donc demandé à la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) d’adresser des consignes aux directeurs des caisses primaires d’Assurance maladie (CPAM), afin que le téléservice ADAC demeure uniquement un support destiné à renforcer le rôle du pharmacien d’officine dans l’identification des pratiques de consommation atypiques.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :

– Site internet de l’Assurance maladie – Aide à la détection d’atypies de consommation en officine : un nouveau téléservice sur amelipro ;

– Guide d’utilisation du téléservice ADAC ;

– Liste des médicaments anticancéreux ciblés dans le téléservice ADAC.

Les Pharmaciens du Sud

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