Coupures de courant et sobriété énergétique en officine

Discussions en cours sur le délestage électrique en officine

Compte tenu du risque de coupures d’électricité l’hiver prochain, le ministère de la Santé nous a indiqué que les délestages seraient prévus pour une durée de 2 heures. La FSPF lui a demandé que les officines et les acteurs de la chaîne de distribution des médicaments soient exclus de toute opération de délestage électrique.

Des discussions entre la FSPF et les autorités sanitaires sont en cours. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites de ces discussions.

Sobriété énergétique

Afin de participer aux efforts collectifs pour éviter les coupures d’électricité, la FSPF propose quelques pistes pour la plupart faciles à mettre en œuvre dès maintenant dans les officines.

Face à l’envolée des prix de l’énergie, ces démarches pourront également permettre de limiter les coûts pour les officines, notamment pour les officines réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 2 millions d’euros et qui de ce fait ne bénéficieront pas du bouclier tarifaire annoncé par le Gouvernement (la hausse des tarifs est limitée à 15%).

Les actions les plus simples :

1. Limiter le chauffage à 19 degrés et la climatisation à 26 degrés.

2. Utiliser pour l’éclairage des LED basse consommation.

3. Définir des zones dans l’officine où l’intensité lumineuse peut être diminuée

4. Equiper de détecteurs de présence les zones de l’officine ne nécessitant pas un éclairage permanent (par ex : réserves).

5. Extinction des lumières et des ordinateurs lors de la fermeture de l’officine.

6. Diminuer les impressions papier (ordonnances, tickets, divers)

7. Diminuer l’utilisation des sacs non réutilisables.

8. Diminuer l’envoi de mails.

9. Suivi de la consommation d’électricité heure par heure par compteur adapté.

10. Fourniture à l’équipe officinale de vêtements adaptés (veste chaude l’hiver et blouse légère l’été) lorsque le port de vêtements professionnels est imposé.

11. Limiter la largeur de l’ouverture des portes automatiques, sas de porte d’entrée.

Mettre en place ces quelques mesures simples, c’est diminuer de 10 à 15 % sa consommation électrique.

Pour aller plus loin :

1. Privilégiez les mobilités douces pour les livraisons.

2. Isolation thermique de la pharmacie.

3. Avantage fiscal pour le renouvellement de l’armoire frigorifique avant la fin de l’année.

4. Isoler des zones dans l’officine par des portes isolantes pour limiter le gaspillage énergétique.

DASRI produits par l’officine: à notre charge.

Le ministère de la Santé a annoncé ne plus prendre en charge, à partir du 1er septembre, le coût du traitement des Dasri produits par les officines lors du dépistage et de la vaccination contre la Covid-19. La FSPF conteste et appelle à des négociations.

La col­lecte et le trai­te­ment des dé­chets pro­duits à l’of­fi­cine par le dé­pis­tage et la vac­ci­na­tion contre ce vi­rus étaient jusque-là fi­nan­cés par le mi­nis­tère de la Santé. Ini­tia­le­ment pré­vue pour prendre fin le 31 dé­cembre 2021, cette prise en charge ex­cep­tion­nelle avait été re­con­duite jus­qu’au 31 août 2022 par les au­to­ri­tés, pour « as­su­rer une conti­nuité des ac­tions de santé pu­blique de lutte contre la Co­vid-19, dont les phar­ma­ciens d’of­fi­cine sont des ac­teurs clés ».

Or, le mi­nis­tère de la Santé a an­noncé le 23 août qu’il ne pro­lon­ge­rait pas ce fi­nan­ce­ment. Cela contraint les of­fi­ci­naux à contac­ter dès à pré­sent un pres­ta­taire pour or­ga­ni­ser l’en­lè­ve­ment et le trai­te­ment de leurs dé­chets à risque in­fec­tieux. « Les phar­ma­ciens doivent or­ga­ni­ser leur propre cir­cuit de col­lecte de Dasri, [c’est-à-dire] s’ap­pro­vi­sion­ner en em­bal­lages conformes aux exi­gences ré­gle­men­taires au­près de l’opé­ra­teur de [leur] choix et conclure une conven­tion écrite avec la so­ciété char­gée de l’en­lè­ve­ment et de l’éli­mi­na­tion de ces dé­chets », dé­taille la FSPF dans un com­mu­ni­qué ex­pli­ci­tant les consé­quences de cette an­nonce mi­nis­té­rielle.

La FSPF « conteste fer­me­ment cette dé­ci­sion et consi­dère que le trai­te­ment de ces dé­chets de­vrait être mis en œuvre sans sur­coût pour les phar­ma­ciens ». Elle en pro­fite pour rap­pe­ler que, in­dé­pen­dam­ment de la pan­dé­mie, « les phar­ma­ciens et leurs équipes sont as­treints à de nom­breuses obli­ga­tions dans le cadre de la col­lecte et du sto­ckage des Dasri des pa­tients en au­to­trai­te­ment […] sans au­cune com­pen­sa­tion fi­nan­cière ». Pour le syn­di­cat, le main­tien du fi­nan­ce­ment par le mi­nis­tère se­rait une « juste contre­par­tie » à cette contri­bu­tion ainsi qu’à « l’ex­ten­sion de la fi­lière à de nou­velles pa­tho­lo­gies et aux équi­pe­ments élec­triques ou élec­tro­niques ». Des né­go­cia­tions sont en cours entre la FSPF et l’éco-or­ga­nisme Das­tri afin de fa­vo­ri­ser une so­lu­tion pé­renne.

source Le Pharmacien de France

Salaires en officine : relèvement du SMIC au 1er août 2022 et incidence sur la grille des salaires

Le SMIC étant revalorisé de 2,01 % à effet du 1er août 2022, vous trouverez, dans la circulaire 2022-36 (pour la télécharger, cliquez ICI), la grille actualisée des salaires applicables en Pharmacie d’officine à compter de cette même date ainsi que les rémunérations applicables aux jeunes préparant en alternance le brevet professionnel de préparateur en pharmacie ou le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques de préparateur/technicien en pharmacie.

Compte tenu de l’interdiction de verser une rémunération inférieure au SMIC, les rémunérations minimales correspondant aux coefficients 100 à 230 inclus de la grille des salaires doivent être alignées sur la nouvelle valeur du SMIC au 1er août 2022 à savoir, 11,07 € de l’heure et 1 678,95 € bruts par mois (base 35 heures soit 151,67 heures par mois). Les valeurs minimales des autres coefficients, telles qu’issues de l’accord collectif national étendu du 16 novembre 2021, applicable depuis le 16 mars 2022, demeurent inchangées.

Rappelons que les partenaires sociaux de la Pharmacie d’officine ont conclu, le 7 juin, un accord de salaire accordant une revalorisation de la valeur du point conventionnel de 3 %. Cet accord ne sera toutefois applicable, sans effet rétroactif, qu’à compter du jour de la publication au Journal officiel de son arrêté ministériel d’extension. Nous vous informerons par voie de circulaire de la date d’application de cet accord dès que celle-ci sera connue.

Économie circulaire : interdiction de destruction des invendus non alimentaires

Si de nombreuses entreprises n’ont pas attendu la loi AGEC pour agir contre le gaspillage, 80 % d’entre elles, en particulier les TPE et PME, ne connaissent pas encore ce dispositif légal.

Selon une étude de l’ADEME du 25 novembre dernier, après les opérations de déstockage, les invendus non alimentaires représentent une valeur marchande de plus de 2 milliards d’euros chaque année en France. Moins de la moitié (soit une valeur marchande de 850 milliards d’euros) fait l’objet d’un don, et 15 % sont détruits, alors que leur destruction provoque jusqu’à 20 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que leur réutilisation.

Encourager les dons des invendus non-alimentaires

Pour mettre fin à ce gaspillage, l’article 45 de la loi AGEC oblige depuis le 1er janvier 2022, les producteurs, importateurs et distributeurs à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus.

Au-delà de l’interdiction de destruction, depuis le 1er janvier 2022, les produits d’hygiène et de puériculture invendus doivent faire en priorité l’objet d’un don. En cas de non-respect de cette obligation, la loi prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros par manquement pour une personne morale.


La loi AGEC

Adoptée en février 2020, la loi anti-gaspillage et économie circulaire (loi AGEC) a pour objectif d’avancer vers la réduction des déchets par plusieurs biais:

  • sortir du plastique jetable,
  • mieux informer les consommateurs,
  • lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire,
  • agir contre l’obsolescence programmée,
  • mieux produire.

Son calendrier d’application s’étale sur plusieurs années.

source economie.gouv.fr

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