Qu’est-ce qui change le 7 novembre ?

Six mois après l’entrée en vigueur de la convention nationale pharmaceutique version 2022, le temps est venu de mettre en application le fruit de cette négociation.

Davantage de grands conditionnements rémunérés

Parmi les trois principales nouveautés figure tout d’abord l’élargissement de la liste des médicaments éligibles aux honoraires spécifiques aux grands conditionnements, dit « HG ». Ainsi, des spécialités comme Permixon ou Levothyrox seront désormais concernées. L’ensemble des LGO prendra automatiquement en compte cette évolution.

Entretien court « femmes enceintes »

La deuxième mesure importante est celle relative aux entretiens que les officinaux pourront proposer aux femmes enceintes à tout moment pendant les neuf mois. Avec un code acte EFE ouvrant droit à une rémunération de 5 euros, cet entretien court a pour objectif de sensibiliser les patientes concernées au risque lié à la consommation de substances tératogènes ou fœto-toxiques pendant la grossesse et, le cas échéant, à l’importance de la vaccination. Il doit se conclure par la remise du flyer réalisé par l’ANSM « Médicaments et grossesse, les bons réflexes » et l’envoi par mail à la patiente du lien vers la page « Grossesse » du site ameli.fr ainsi que du guide réalisé par l’Assurance maladie intitulé « Ma maternité ». Au cours de son Live hebdomadaire, Philippe Besset a engagé les officinaux à considérer cet entretien comme « un point de contact offert aux femmes enceintes et permettant aux pharmaciens de se positionner comme étant leur conseiller dans cette période particulière ».

Injection des vaccins prescrits

Dernière mesure à prendre en compte : la possibilité pour les pharmaciens d’administrer les vaccins prescrits par les médecins. Concrètement, cela signifie que les officinaux seront, à partir du 7 novembre, autorisés à délivrer mais aussi à injecter ces vaccins, en facturant l’acte via le code RVA, pour une rémunération de 7,50 euros. Pour mémoire, il faudra attendre le 1er janvier 2023 pour que la prescription officinale de l’ensemble des vaccins du calendrier soit également possible.

Par Alexandra Chopard – Le Pharmacien de France

28 Octobre 2022

Fraude aux médicaments onéreux : mise en place d’un contrôle renforcé par les pharmaciens (source ameli)

Cette obligation de contrôle est effective depuis le 24 octobre 2022.

LE CONTRÔLE EN PRATIQUE

Lorsqu’un patient présente une ordonnance pour la délivrance d’un médicament d’un prix unitaire public TTC de plus de 300 €, le pharmacien s’assure de l’authenticité de l’ordonnance.
Lorsqu’il connait le patient et/ou le prescripteur, l’authentification est immédiate et il n’a pas de vérification particulière à effectuer.

À défaut, il vérifie l’ordonnance en consultant d’une part, la grille de vérification et de l’autre, la base des fausses ordonnances (en cours de déploiement).

S’il n’a pas pu conclure à une fausse ordonnance lors des premières vérifications, il doit vérifier la compatibilité de la prescription avec le parcours de soins du patient, en consultant les informations disponibles le concernant (historique de remboursement, comptes rendus d’hospitalisation ou des lettres de sortie si le patient a activé son dossier « Mon espace santé » et autorisé sa consultation par les professionnels de santé…).

S’il n’a toujours pas pu conclure à l’authenticité de l’ordonnance, il doit contacter le prescripteur exerçant en ville (appel ou courriel) afin de procéder à la vérification.

À noter : si l’ordonnance émane d’un prescripteur hospitalier, cette dernière étape n’est pas requise. Sous réserve d’avoir préalablement effectué les vérifications mentionnées avant, la prescription peut être considérée comme validée.

Si l’ordonnance est authentifiée, le pharmacien mentionne sur l’ordonnance qu’il a vérifié son authenticité en y inscrivant « Délivrance sécurisée » avant de transmettre une copie à l’Assurance Maladie.
S’il s’avère que l’ordonnance est frauduleuse, le pharmacien refuse la délivrance et inscrit sur l’ordonnance « Refus de délivrance » et transmet une copie au service médical.

Pour les ordonnances émises par un professionnel de santé libéral ou salarié d’un centre de santé, en l’absence d’information permettant de confirmer l’authenticité de l’ordonnance, le pharmacien délivre le conditionnement minimal associé au traitement. Il inscrit alors sur l’ordonnance « Délivrance temporaire » et poursuit ses vérifications : il peut notamment prendre contact avec le professionnel de santé libéral prescripteur, s’il n’a pas encore eu lieu, dans le laps de temps entre cette délivrance et son renouvellement éventuel.

Lorsque qu’il s’agit d’une ordonnance numérique, l’authenticité est assurée et le pharmacien n’est pas tenu de procéder à ces vérifications.

GARANTIR L’ACCÈS AUX SOINS DES PATIENTS

Cette mesure de lutte contre les fraudes aux médicaments onéreux remboursables par l’Assurance Maladie ne doit en aucun cas conduire à des discriminations entre les patients, ni de limiter leur accès aux soins.

UN ACCOMPAGNEMENT DE L’ASSURANCE MALADIE POUR DÉTECTER LES FAUSSES ORDONNANCES

L’Assurance Maladie proposera un accompagnement à l’ensemble des pharmaciens d’officine pour les aider à détecter les signes manifestes de fausses ordonnances. Elle mettra à leur disposition une base référençant toutes les fausses ordonnances détectées en circulation.


PROCÉDURE SIMPLIFIÉE DE VÉRIFICATION DES ORDONNANCES PRESCRIVANT DES PRODUITS DE PLUS DE 300 € (INFOGRAPHIE)

Comme chaque année, n’oubliez pas le salon du champignon le 12 et 13 novembre à Aix en Provence – Les Milles

ENTREE GRATUITE

Attention cette année, et pour la première fois, le Salon du Champignon se délocalise aux MILLES, à “l’Espace des Vignerons” 1 rue Albert DECANIS, une salle beaucoup plus vaste où vous pourrez apprécier plus facilement une multitude d’espèces !!!

Le site de l’association mycologique d’Aix en Provence

Médicaments onéreux: contrôle renforcé de la délivrance

Afin de garantir le bon usage des produits de santé tout en veillant à la nécessaire maîtrise des dépenses de santé, la convention nationale pharmaceutique prévoit, entre autres, la vérification par les pharmaciens d’officine de l’authenticité des ordonnances comprenant la prescription de médicaments onéreux.

Ce dispositif entre en vigueur au 24 octobre prochain. Cette circulaire en présente les objectifs principaux, le contenu ainsi que les outils mis à disposition des pharmaciens d’officine pour la réalisation de cette nouvelle mission.

Pour faciliter l’application de la procédure au comptoir, téléchargez l’arbre décisionnel en cliquant ici.

Le ebook de la FSPF sur la convention nationale pharmaceutique est modifié en conséquence. Pour le consulter, cliquez ici.

Pour en savoir plus, consultez notre circulaire 2022-46 en cliquant ICI.

Cordialement,

Découvrez l’ordonnance numérique

Bonjour,

L’Assurance Maladie déploie l’ordonnance numérique. Ce dispositif de prescription électronique permet de faciliter et sécuriser les échanges entre prescripteurs et prescrits, pour un meilleur suivi des patients.

Prochainement intégré à votre logiciel de gestion d’officine référencé Ségur, ce nouveau service va permettre aux prescripteurs d’éditer une ordonnance contenant un QR code véhiculant un numéro unique de prescription. Les données de prescription seront automatiquement déversées dans une base de données gérée et sécurisée par l’Assurance Maladie. Vous pourrez dès lors lire ces données de prescription directement à partir de votre logiciel, et effectuer votre dispensation.

Les données de délivrance de l’ordonnance numérique seront également automatiquement déversées dans la base de données. Il ne sera par conséquent plus nécessaire de transmettre via le dispositif SCOR les ordonnances scannées (pour les ordonnances numériques uniquement), dans la mesure où les données de délivrance seront directement accessibles par l’Assurance Maladie. De même, si le patient a donné son accord lors de la consultation, le médecin prescripteur pourra consulter ces données de délivrance pour un meilleur suivi de sa santé.

L’ordonnance numérique présente de nombreux avantages :
– limitation du risque de fausses ordonnances
– absence d’impact sur l’activité quotidienne de l’officine, au regard des exigences Ségur rendant paramétrable la gestion automatisée par le logiciel du circuit des ordonnances numériques
– prise en compte des éventuels besoins de modifications à apporter à la prescription (adaptation de la posologie, substitution par un autre médicament, etc.) et traçabilité des ajustements réalisés le cas échéant
– simplification du circuit de transmission à l’Assurance Maladie des pièces justificatives

En 2023, l’usage de l’ordonnance numérique sera valorisé dans le cadre de la rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé à hauteur de 250 euros (indicateur versé si, sur le 2nd semestre 2023, vous délivrez 35% des prescriptions de produits de santé réalisées par les professionnels de santé exerçant en ville via le processus d’ordonnance numérique).

En 2024, l’usage de l’ordonnance numérique deviendra un indicateur socle dans le cadre de la rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé avec un objectif fixé à 70% des délivrances des prescriptions réalisées par un professionnel de santé exerçant en ville.

A noter : L’utilisation de ce nouveau service nécessite de disposer d’un logiciel de gestion d’officine référencé Ségur. Si vous souhaitez bénéficier de la mise à jour gratuite de votre logiciel de gestion d’officine dans le cadre du dispositif Ségur, vous avez :
– jusqu’au 15 mars 2023 pour passer commande auprès de votre éditeur,
– Jusqu’au 28 avril 2023 pour faire procéder à l’installation sur votre poste.

Votre Conseiller Informatique Services pourra vous proposer un rendez-vous pour vous présenter l’ordonnance numérique et répondre à vos questions.

Cordialement,

Votre correspondant de l’Assurance Maladie

Les Pharmaciens du Sud

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