Variole du singe : recommandations

Madame, Monsieur,

En tant que professionnel de santé, vous pouvez être amené à recevoir des patients présentant des symptômes évocateurs d’une infection par le virus Monkeypox (MPXV) ou ayant été en contact avec une personne infectée par ce virus. Les cas identifiés en France sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) multipartenaires.

Vous trouverez ci-dessous quelques éléments d’information pour accompagner ces patients :

Reconnaître la variole du singe :

  • La variole du singe est une maladie infectieuse transmissible par contact direct avec les lésions cutanées ou avec les muqueuses (buccales, génitales, conjonctivales), gouttelettes respiratoires lors d’un contact prolongé ou partage de linge, vaisselle, sextoys,…
  • Les personnes infectées sont contagieuses dès l’apparition des premiers symptômes, jusqu’à la cicatrisation complète des lésions et chute des croûtes, le plus souvent en 3 semaines.
  • Les symptômes sont polymorphes mais la présentation clinique la plus souvent rapportée est une éruption cutanée préférentielle, mais non exclusive, en région ano-génitale ou au niveau de la muqueuse buccale, isolée, précédée ou accompagnée d’une fièvre ressentie ou mesurée (>38°C), d’adénopathies ou d’une odynophagie.
  • La plupart des personnes présentent des symptômes légers, et l’infection est spontanément résolutive.

Informer et orienter le patient :

Devant un cas confirmé, probable ou possible d’infection à Monkeypox, l’Assurance Maladie vous invite à :

  • Orienter le patient vers son médecin traitant ou un CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par les VIH, des hépatites virales et des IST), pour une prise en charge adaptée, qui peut être initiée en téléconsultation.
  • Informer le patient infecté de la nécessité de :
    • s’isoler dès l’apparition des symptômes et jusqu’à cicatrisation des lésions, et d’éviter les lieux publics et notamment les transports en commun,
    • prévenir ses contacts du risque de contamination (pour qu’ils s’auto-surveillent et qu’ils se vaccinent, le cas échéant).
  • Informer de l’existence de la permanence d’écoute téléphonique à destination des patients et du grand public : le 0 801 90 80 69 (service et appel gratuits) tous les jours de 8h à 23h.

Prévenir les transmissions

La prévention passe par :

  • une meilleure connaissance, par la population à risque, des symptômes et des modes de transmission. Vous pouvez ainsi :
    o Communiquer les coordonnées du site internet sexosafe.fr/Variole-du-singe
    o Mettre une affiche dans vos locaux ou distribuer des flyers aux patients utilisateurs de la Prep. Des documents de prévention (flyer et affiche) sont disponibles en version imprimée sur https://moncoupon.santepubliquefrance.fr/ en saisissant le code campagne SEXOSAFEMKP0622.
  • un respect des mesures barrière : lavage des mains régulier, « safe sex » (sexe sans risque)…
  • la vaccination à titre préventif, ouverte notamment aux hommes rapportant de multiples partenaires masculins. La liste des lieux où recevoir le vaccin est disponible ici.

A noter :
Evitez tout contact avec les lésions qui sont source de contagion. N’hésitez pas à vous protéger si besoin : masque FFP2, gants en latex, notamment.

Je vous remercie d’avance de votre mobilisation.

Bien à vous,

Dr Dominique Martin
Médecin-conseil national de l’Assurance Maladie

Message de la CPAM – Médicaments biosimilaires : substitution en pharmacie

Madame, Monsieur,

En tant que pharmacien d’officine, vous êtes désormais autorisé à substituer certains médicaments biologiques de référence par un médicament biosimilaire. Cette substitution est possible pour deux groupes biologiques similaires : FILGRASTIM et PEGFILGRASTIM.

Au préalable, vous devez :

     – Informer le patient de cette substitution,
     – Indiquer sur l’ordonnance le nom du médicament délivré, de façon à limiter le risque de confusion par le patient,
     – Procéder à l’enregistrement du nom du médicament délivré et du numéro de lot et informer le prescripteur de cette substitution.

L’Assurance Maladie s’engage à vous accompagner au mieux dans cette démarche d’efficience, en mettant en ligne sur ameli.fr la liste des médicaments biologiques concernés par cette substitution.

Nous vous remercions de votre implication dans ce dispositif, générateur d’une économie nécessaire à la pérennité de notre système de santé.

Cordialement,
Votre correspondant de l’Assurance Maladie

DGS-Urgent n°2022_67 : Deuxième rappel vaccinal contre le COVID-19 : élargissement de l’éligibilité et maintien de la mobilisation durant la période estivale

Mesdames, Messieurs,

Dans le contexte actuel caractérisé par une circulation épidémique qui demeure forte, il est nécessaire de poursuivre activement la campagne de deuxième rappel, afin de permettre une augmentation rapide de la protection vaccinale des publics fragiles. Au-delà des personnes âgées de plus de 60 ans, des résidents d’EHPAD et d’USLD ainsi que des personnes immunodéprimées actuellement éligibles, le présent message « DGS Urgent » vise à étendre l’éligibilité à la deuxième dose de rappel, ainsi qu’à rappeler l’importance du maintien d’une offre vaccinale durant toute la période estivale, sur l’ensemble du territoire.

I. Extension du deuxième rappel aux personnes âgées de moins de 60 ans, présentant des risques de forme grave de Covid-19, aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l’entourage des personnes fragiles

Le deuxième rappel est étendu, dès à présent :

– aux adultes âgés de 18 à 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de Covid-19 ;

– aux femmes enceintes, dès le 1er trimestre de grossesse ;

– aux personnes vivant dans l’entourage ou au contact régulier de personnes vulnérables ou immunodéprimées, dans une stratégie de cocooning.

La deuxième dose de rappel doit être administrée :

– dès 3 mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 80 ans et plus, ainsi que pour les résidents en EHPAD et en USLD et les personnes sévèrement immunodéprimées, quel que soit leur âge ;

– dès 6 mois après le premier rappel pour les autres personnes éligibles.

En cas d’infection Covid intercurrente, c’est-à-dire survenue entre la dernière injection et la date prévue du rappel, il est recommandé de respecter un délai minimal de trois mois après l’infection. Pour les personnes éligibles à un deuxième rappel six mois après le premier, en cas d’infection Covid intercurrente, le deuxième rappel est recommandé dès trois mois après l’infection, en respectant un délai minimal de 6 mois après l’injection.

Compte tenu de ces clarifications, les personnes qui n’étaient jusqu’alors pas éligibles, car ayant été infectées plus de 3 mois après leur premier rappel, vont pouvoir prétendre à une deuxième dose de rappel afin d’être bien protégées.

L’ensemble de ces recommandations est fondé sur les avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale [1] des 1er et 12 juillet derniers et de la Haute Autorité de santé du 12 juillet dernier.

II. Maintien de la mobilisation durant toute la période estivale

Compte tenu de la circulation épidémique qui demeure importante, les taux de couverture des personnes éligibles au deuxième rappel restent insuffisants : 42% des personnes âgées de plus de 80 ans hors EHPAD, 60% des résidents d’EHPAD et près de 30% des personnes âgées de 60 à 79 ans, au 20 juillet. Un renforcement de la couverture en deuxième rappel des publics fragiles, notamment des résidents en EHPAD et USLD, est particulièrement attendu. La vaccination en deuxième rappel des personnes éligibles doit être effectuée sans attendre la campagne vaccinale concomitante grippe-covid qui interviendra à l’automne.

Le maintien d’une offre de vaccination minimale durant toute la période estivale dans chaque territoire est donc essentiel, en particulier dans les zones moins urbanisées, ainsi que dans les zones touristiques. Dès lors, les commandes de vaccins doivent prendre en compte l’afflux potentiel de touristes.

Nous attirons également votre attention sur le fait que les commandes de vaccins à ARNm à votre disposition, Pfizer et Moderna, sont actuellement fortement déséquilibrées (95% d’injections réalisées avec le vaccin Pfizer). Malgré la difficulté inhérente à la présentation du vaccin Moderna en 20 doses de rappels par flacons, il est important d’utiliser les deux vaccins, qui présentent chacun un excellent profil de sécurité et une grande efficacité.

Nous vous remercions sincèrement pour votre mobilisation sans relâche dans cette campagne de vaccination.

Bernard CELLI                                  Pr. Jérôme SALOMON

   Responsable de la Task Force Vaccination         Directeur général de la santé


[1] Avis du 1er juillet et avis du 12 juillet.


Les messages « dgs-urgent » sont émis depuis une boîte à lettres DGS-URGENT@diffusion.dgs-urgent.sante.gouv.fr ou dgs-urgent@dgs.mssante.fr​.
Pour vérifier qu’ils ont bien été émis par une personne autorisée du ministère de la santé, consultez la liste des messages disponible sur le site Internet du ministère.

Source : DGS / Mission de l’information et de la communication / Sous-direction Veille et sécurité sanitaire (VSS)

Économie circulaire : interdiction de destruction des invendus non alimentaires

Si de nombreuses entreprises n’ont pas attendu la loi AGEC pour agir contre le gaspillage, 80 % d’entre elles, en particulier les TPE et PME, ne connaissent pas encore ce dispositif légal.

Selon une étude de l’ADEME du 25 novembre dernier, après les opérations de déstockage, les invendus non alimentaires représentent une valeur marchande de plus de 2 milliards d’euros chaque année en France. Moins de la moitié (soit une valeur marchande de 850 milliards d’euros) fait l’objet d’un don, et 15 % sont détruits, alors que leur destruction provoque jusqu’à 20 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que leur réutilisation.

Encourager les dons des invendus non-alimentaires

Pour mettre fin à ce gaspillage, l’article 45 de la loi AGEC oblige depuis le 1er janvier 2022, les producteurs, importateurs et distributeurs à réemployer, réutiliser ou recycler les produits non alimentaires invendus.

Au-delà de l’interdiction de destruction, depuis le 1er janvier 2022, les produits d’hygiène et de puériculture invendus doivent faire en priorité l’objet d’un don. En cas de non-respect de cette obligation, la loi prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros par manquement pour une personne morale.


La loi AGEC

Adoptée en février 2020, la loi anti-gaspillage et économie circulaire (loi AGEC) a pour objectif d’avancer vers la réduction des déchets par plusieurs biais:

  • sortir du plastique jetable,
  • mieux informer les consommateurs,
  • lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire,
  • agir contre l’obsolescence programmée,
  • mieux produire.

Son calendrier d’application s’étale sur plusieurs années.

source economie.gouv.fr

Parapharmacie : limitation de la destruction des invendus non alimentaires – que faire de mes invendus depuis le 1er janvier 2022 ?

Pour la première fois en France, la législation impose une hiérarchie de gestion des invendus de produits non alimentaires neufs en limitant les possibilités de recourir à leur élimination. Cette nouvelle législation a une portée générale. Elle s’applique à tous les commerces et concerne ainsi de très nombreux produits de consommation qui peuvent être vendus ou non en officine.

A savoir, dans cet ordre : le réemploi, la réutilisation et seulement ensuite le recyclage, puis la destruction, qui doit être la dernière option. Ainsi, si cette obligation n’interdit pas définitivement la destruction des invendus, elle en limite drastiquement les possibilités.

Bien entendu, les produits présentant un risque sérieux pour la santé ou la sécurité des personnes ne pourront pas être réemployés, réutilisés, voire dans une moindre mesure recyclés, notamment les médicaments et certains dispositifs médicaux. En revanche, de nombreux produits de parapharmacie, tels que les cosmétiques et les produits solaires, sont concernés par cette obligation.

Compte tenu des délais pour mettre en place des filières de réemploi, de réutilisation et de recyclage, cette réforme entre progressivement en application du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2023.

La loi AGEC favorise également le don des produits dits « de première nécessité » à des associations de lutte contre la précarité et à des structures de l’économie sociale et solidaire agréées. En effet, pour ces produits, seul le réemploi est possible. Les officines pourront donc conclure une convention avec une association ou une structure agréée pour le don de ces produits.

En cas de non-respect de ces obligations, la règlementation prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros par manquement et par personne morale. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sera en charge des contrôles.

Les invendus peuvent également être cédés aux salariés sous certaines conditions.

La FSPF tient à rappeler que les officines peuvent déduire de leur impôt les dons à hauteur de 60 % de leur montant dans la limite de 0,5 % de leur chiffre d’affaires.

Vous pouvez télécharger la circulaire 2022-29, en cliquant ICI.

Les Pharmaciens du Sud

GRATUIT
VOIR