DGS-Urgent n°2022-68 : Extension du deuxième rappel de vaccination contre le Covid-19 aux professionnels du secteur de la santé et du médico-social

Mesdames, Messieurs,

Dans le contexte actuel caractérisé par une circulation épidémique qui demeure forte et suivant les avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) des 31 mars [1] et 1er juillet [2] derniers, le deuxième rappel de vaccination contre le Covid-19 est étendu :

  • à tous les professionnels de santé, quel que soit leur âge ou leur état de santé (liste en annexe) ;
  • à l’ensemble des salariés du secteur de la santé et du secteur médico-social, aux aides à domicile intervenant auprès de personnes vulnérables, aux professionnels du transport sanitaire, ainsi qu’aux pompiers, quel que soit leur âge, leur mode d’exercice et leur état de santé.

Ce deuxième rappel est ouvert aux professionnels qui le souhaitent. Il ne rentre pas dans le champ de l’obligation vaccinale.

Ce deuxième rappel est à administrer à partir de 6 mois après le premier rappel, en respectant un délai de 3 mois après l’infection en cas d’infection survenue après le premier rappel.

Nous vous remercions sincèrement pour votre mobilisation.

                                 Bernard CELLI                                                                Dr. Grégory EMERY

           Responsable de la Task Force Vaccination                               Directeur général adjoint de la santé


[1]cosv_-_addendum_du_31_mars_2022_a_l_avis_du_19_janvier_2022_-_extension_de_l_eligibilite_au_deuxieme_rappel.pdf (solidarites-sante.gouv.fr)
[2]https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/vaccin-covid-19/covid-19-conseil-d-orientation-de-la-strategie-vaccinale/article/les-avis-du-conseil-d-orientation-de-la-strategie-vaccinale
[3] Regev-Yochay G. et al, Efficacy of a fourth dose of Covid-19 mRNA Vaccine against Omicron, NEJM, March 18, 2022. DOI: 10.1056/NEJMc2202542


[COVID-19] ANNEXE du DGS-Urgent n°2022-68 : Extension du deuxième rappel de vaccination contre le Covid-19 aux professionnels du secteur de la santé et du médico-social

Liste des professions de santé concernées

Il s’agit des professions de santé définies par le code de la santé publique :

–          Les professions médicales

o   médecin,

o   chirurgien-dentiste ou odontologiste,

o   sage-femme

–          Les professions de la pharmacie et de la physique médicale

o   pharmacien,

o   préparateur en pharmacie et préparateur en pharmacie hospitalière,

o   physicien médical

–          Les auxiliaires médicaux, aides-soignants, auxiliaires de puériculture et ambulanciers

o   infirmier de soins généraux ou spécialisé, infirmier ou infirmière en pratique avancée,

o   masseur-kinésithérapeute,

o   pédicure-podologue,

o   ergothérapeute et de psychomotricien,

o   orthophoniste,

o   orthoptiste,

o   manipulateur d’électroradiologie médicale,

o   technicien de laboratoire médical,

o   audioprothésiste,

o   opticien-lunetier,

o   prothésiste et orthésiste pour l’appareillage des personnes handicapées,

o   diététicien, aide-soignant,

o   auxiliaire de puériculture,

o   ambulancier,

o   assistant dentaire.

–          Les conseillers en génétique

–          Les biologistes médicaux

–          Les professions à usage de titre

o   ostéopathes,

o   chiropracteurs,

o   psychologues,

o   psychothérapeutes.


Les messages « dgs-urgent » sont émis depuis une boîte à lettres DGS-URGENT@diffusion.dgs-urgent.sante.gouv.fr ou dgs-urgent@dgs.mssante.fr​.
Pour vérifier qu’ils ont bien été émis par une personne autorisée du ministère de la santé, consultez la liste des messages disponible sur le site Internet du ministère.Source : DGS / Mission de l’information et de la communication / Sous-direction Veille et sécurité sanitaire (VSS)

Protocoles de coopération : ouverture exceptionnelle aux CPTS 

Afin d’accroître l’offre de soins non programmés durant l’été, un arrêté du 11 juillet 2022 prévoit des modalités allégées d’adhésion des professionnels de santé aux protocoles de coopération interprofessionnelle, et ce jusqu’au 30 septembre 2022.

Les protocoles nationaux pouvant être mis en œuvre à l’officine concernent :

  • la prise en charge de la pollakiurie et de la brûlure mictionnelle chez la femme de 16 à 65 ans ;
  • la prise en charge de l’odynophagie ;
  • la prise en charge chez l’enfant de 12 mois à 12 ans de l’éruption cutanée vésiculeuse prurigineuse ;
  • le renouvellement du traitement de la rhino-conjonctivite allergique saisonnière pour les patients de 15 à 50 ans.

Dans le cadre de ces protocoles, les pharmaciens d’officine seront appelés à réaliser un diagnostic et à prescrire des médicaments, incluant des médicaments listés, sur délégation médicale. Ces nouvelles missions nécessitent une formation et une coopération avec un médecin.

Jusque-là réservés aux centres de santé (CDS) et aux maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), ces protocoles peuvent désormais, pendant la période estivale, être mis en œuvre par des professionnels de santé libéraux exerçant dans le cadre d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ayant conclu l’accord type défini par l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) ou dont le projet de santé a été approuvé par le directeur général de l’ARS. Pour connaître l’état d’avancement de votre CPTS, nous vous invitons à contacter votre ARS ou votre CPAM.

→ Pour vous aider à y voir plus clair, la FSPF a élaboré un mode d’emploi, disponible en cliquant ici. Modalités d’adhésion au protocole, de mise en œuvre, rémunération, etc. : vous y trouverez toutes les informations utiles pour vous approprier ces quatre protocoles.

La FSPF n’a pas manqué de relever auprès du ministère de la Santé le caractère restrictif de ce dispositif. En effet, tous les pharmaciens ne sont pas éligibles et seule une partie de la population est couverte. Les modalités de mise en œuvre restent en outre complexes.

Pour autant, nous y voyons l’opportunité d’expérimenter largement les protocoles de coopération, encore peu utilisés. Le ministère de la Santé a au demeurant indiqué que « des textes réglementaires rendront pérenne cette mesure pour le protocole « cystite » et « odynophagie ». » Nous invitons donc l’ensemble des pharmaciens éligibles à les mettre en œuvre dans leur officine, afin de favoriser l’accès aux soins des patients et d’apporter une réponse aux besoins en soins non programmés.

La prise en charge d’un patient dans le cadre des protocoles est rémunérée 25 euros, partagés librement entre le médecin délégant et le pharmacien délégué. Pour la FSPF, la clé de répartition de ce montant, décidée conjointement par les deux professionnels de santé, doit tenir compte du travail réalisé par chacun, du temps investi et des tâches associées. Celle-ci pourrait par exemple être de 20 % pour le médecin délégant et de 80 % pour le pharmacien délégué.

ADHERER A LA FSPF

Accord de salaires du 7 juin 2022 – La revalorisation des salaires de 3 % à effet du 1er juillet 2022 ne s’impose qu’aux seuls adhérents de l’USPO

A plusieurs reprises, nous avons été interrogés par des adhérents, des cabinets comptables ou des chambres de commerce et d’industrie, sur la date d’application de l’accord collectif national du 7 juin 2022 accordant une revalorisation du point conventionnel de salaire en Pharmacie d’officine de 3 %.

Comme annoncé, cet accord prévoit une prise d’effet au jour de la publication au Journal officiel de son arrêté ministériel d’extension. Cette application différée, qui ne s’accompagne d’aucun effet rétroactif, est une condition de la signature des accords de salaires par la FSPF. En tant qu’organisation patronale majoritaire, nous ne souhaitons pas créer de différence de traitement entre les officines syndiquées et les officines non syndiquées.

Dans un communiqué de presse du 9 juin 2022, l’USPO a pour sa part demandé « une application à compter du 1er juillet 2022 à l’ensemble de ses adhérents » de la revalorisation salariale. Cette recommandation patronale s’impose uniquement aux adhérents de l’USPO.

Compte tenu des interrogations suscitées par la déclaration de l’USPO, nous vous rappelons les différentes dates d’opposabilité de l’accord de salaires du 7 juin 2022 en fonction des employeurs concernés :

  • officines syndiquées USPO : 1er juillet 2022 ;
  • officines syndiquées FSPF ou non syndiquées : jour de publication au Journal officiel de l’arrêté ministériel portant extension de l’accord, sans effet rétroactif.

La FSPF informera ses adhérents, par voie de circulaire, de la date d’application de l’accord, dès la publication de son arrêté ministériel d’extension, y compris si celle-ci devait intervenir pendant la période estivale, nos bureaux ne fermant pas à cette occasion.


 Cf. FSPF-Info et circulaire n° 2022-23 du 7 juin 2022.

CANNABIDIOL – Les officines sont-elles autorisées à commercialiser des produits à base de CBD ?

Depuis quelques années, la vente de produits contenant du cannabidiol (CBD) est en forte progression (produits alimentaires, cosmétiques, etc.). Ces produits sont le plus souvent commercialisés au sein d’établissements spécialisés. 

De manière générale, la commercialisation de produits finis à base de CBD est autorisée, sous réserve du respect de trois conditions cumulatives :

  • seules les graines et les fibres ont été utilisées, l’utilisation des fleurs et des feuilles étant interdite ;
  • la variété de cannabis utilisée fait partie d’une des variétés de cannabis dépourvues de propriétés stupéfiantes listées dans l’arrêté du 22 août 1990 portant application de l’article R. 5132-86 du code de la santé publique pour le cannabis ;
  • le CBD doit provenir d’une plante dont la teneur en tétrahydrocannabinol (THC) est inférieure à 0,3 % et le produit fini ne doit contenir aucune trace de THC.

Qu’en est-il dans les officines ? La circulaire n° 2021-55 du 30 novembre 2021 a été mise à jour le 20 juillet 2022 pour tenir compte de la décision de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de suspendre les évaluations du cannabidiol en tant que nouvel aliment (novel food).

En l’état actuel de la réglementation et à l’exception des spécialités pharmaceutiques contenant du cannabis ayant reçu en France une AMM ou une autorisation d’accès précoce ou compassionnel (anciennement ATU), seuls des produits cosmétiques contenant du CBD et conformes à la réglementation peuvent être commercialisés en officine.

A ce jour, il n’est pas possible de commercialiser en officine des compléments alimentaires à base de CBD. Si vous disposez de compléments alimentaires comportant du CBD dans votre officine, nous vous invitons à les retirer des rayons, dans l’attente des autorisations de l’EFSA

Variole du singe : recommandations

Madame, Monsieur,

En tant que professionnel de santé, vous pouvez être amené à recevoir des patients présentant des symptômes évocateurs d’une infection par le virus Monkeypox (MPXV) ou ayant été en contact avec une personne infectée par ce virus. Les cas identifiés en France sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) multipartenaires.

Vous trouverez ci-dessous quelques éléments d’information pour accompagner ces patients :

Reconnaître la variole du singe :

  • La variole du singe est une maladie infectieuse transmissible par contact direct avec les lésions cutanées ou avec les muqueuses (buccales, génitales, conjonctivales), gouttelettes respiratoires lors d’un contact prolongé ou partage de linge, vaisselle, sextoys,…
  • Les personnes infectées sont contagieuses dès l’apparition des premiers symptômes, jusqu’à la cicatrisation complète des lésions et chute des croûtes, le plus souvent en 3 semaines.
  • Les symptômes sont polymorphes mais la présentation clinique la plus souvent rapportée est une éruption cutanée préférentielle, mais non exclusive, en région ano-génitale ou au niveau de la muqueuse buccale, isolée, précédée ou accompagnée d’une fièvre ressentie ou mesurée (>38°C), d’adénopathies ou d’une odynophagie.
  • La plupart des personnes présentent des symptômes légers, et l’infection est spontanément résolutive.

Informer et orienter le patient :

Devant un cas confirmé, probable ou possible d’infection à Monkeypox, l’Assurance Maladie vous invite à :

  • Orienter le patient vers son médecin traitant ou un CeGIDD (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par les VIH, des hépatites virales et des IST), pour une prise en charge adaptée, qui peut être initiée en téléconsultation.
  • Informer le patient infecté de la nécessité de :
    • s’isoler dès l’apparition des symptômes et jusqu’à cicatrisation des lésions, et d’éviter les lieux publics et notamment les transports en commun,
    • prévenir ses contacts du risque de contamination (pour qu’ils s’auto-surveillent et qu’ils se vaccinent, le cas échéant).
  • Informer de l’existence de la permanence d’écoute téléphonique à destination des patients et du grand public : le 0 801 90 80 69 (service et appel gratuits) tous les jours de 8h à 23h.

Prévenir les transmissions

La prévention passe par :

  • une meilleure connaissance, par la population à risque, des symptômes et des modes de transmission. Vous pouvez ainsi :
    o Communiquer les coordonnées du site internet sexosafe.fr/Variole-du-singe
    o Mettre une affiche dans vos locaux ou distribuer des flyers aux patients utilisateurs de la Prep. Des documents de prévention (flyer et affiche) sont disponibles en version imprimée sur https://moncoupon.santepubliquefrance.fr/ en saisissant le code campagne SEXOSAFEMKP0622.
  • un respect des mesures barrière : lavage des mains régulier, « safe sex » (sexe sans risque)…
  • la vaccination à titre préventif, ouverte notamment aux hommes rapportant de multiples partenaires masculins. La liste des lieux où recevoir le vaccin est disponible ici.

A noter :
Evitez tout contact avec les lésions qui sont source de contagion. N’hésitez pas à vous protéger si besoin : masque FFP2, gants en latex, notamment.

Je vous remercie d’avance de votre mobilisation.

Bien à vous,

Dr Dominique Martin
Médecin-conseil national de l’Assurance Maladie

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