Frais d’équipement 2020 L’indemnité forfaitaire annuelle est de 76 euros

I – Montant de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement

Les partenaires sociaux se sont réunis le 10 janvier en Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) pour négocier, notamment, le montant des frais annuels d’équipement. 

A cette occasion, ils ont conclu un accord[1] portant à 76 euros le montant des frais annuels d’équipement versés à compter de l’année 2020. 

II – Conditions de versement de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement

A.       Les bénéficiaires

En bénéficient tous les salariés de l’officine, à temps partiel comme à temps plein, après 12 mois de présence dans l’entreprise, quel que soit par ailleurs leur qualification professionnelle ou l’emploi occupé. 

En tant que salariés, les apprentis ou les titulaires d’un contrat de professionnalisation bénéficient de l’indemnité forfaitaire pour frais d’équipement après 12 mois de présence dans l’entreprise. Ce n’est, en revanche, pas le cas des stagiaires, qui n’ont pas la qualité de salarié.

B.       Modalités de versement

1.      Une indemnité obligatoire

Aux termes de l’article 9 des dispositions générales de la convention collective nationale étendue de la Pharmacie d’officine du 3 décembre 1997, « après douze mois de présence dans l’entreprise, des frais annuels d’équipement sont attribués à tout le personnel sur la base d’un forfait fixé conventionnellement. 

Le versement des frais d’équipement, dont la somme forfaitaire est révisable annuellement, s’effectue en une seule fois et au plus tard le 31 octobre de chaque année civile. ». 

Cette rédaction rend obligatoire, pour toutes les officines, le versement de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement à tous les salariés qui remplissent les conditions de présence requises. 

L’employeur a toujours la possibilité de fournir à ses salariés des équipements (blouse…) mais cette faculté ne constitue pas un cas d’exonération du versement de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement : l’employeur devra, dans ce cas, verser également l’intégralité de l’indemnité. 

L’employeur conserve la possibilité d’exiger de ses salariés, par l’intermédiaire du contrat de travail, d’une note de service, voire du règlement intérieur[2], le port d’un uniforme (une blouse par exemple), à partir du moment où cette obligation est justifiée notamment par la tâche à accomplir et par le contact avec la clientèle, ce qui est le cas dans les pharmacies d’officine. Dans une telle hypothèse, les salariés devront s’acquitter de cette obligation au moyen de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement qui doit être dépensée conformément à son objet. Toutefois, si le montant de cette indemnité venait à être insuffisant pour acquérir l’équipement ou l’uniforme imposé par l’employeur, ce dernier devra, sur présentation d’un justificatif, rembourser au salarié la différence entre les frais réellement exposés et le montant de l’indemnité.

2.     Une indemnité annuelle et forfaitaire

L’indemnité pour frais d’équipement est une indemnité forfaitaire qui ne peut être fractionnée. 

Les salariés à temps partiel bénéficieront de l’intégralité de l’indemnité annuelle pour frais d’équipement. Il en va de même des salariés à employeurs multiples qui bénéficient de l’intégralité de l’indemnité pour frais d’équipement dans chacune des officines où ils sont employés. 

L’indemnité pour frais d’équipement est annuelle. Versée en une seule fois au plus tard le 31 octobre de chaque année civile, cette indemnité est de droit pour tout salarié qui remplit la condition de douze mois de présence dans l’officine au cours de l’année considérée. 

L’obligation faite aux employeurs de verser l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement avant le 31 octobre de chaque année vise à garantir aux salariés que la prime ne leur sera pas versée en toute fin d’année. Cette obligation n’a pas pour objectif de faire obstacle aux droits des salariés au versement de cette indemnité lorsque la condition de présence dans l’officine est remplie après la date du 31 octobre. 

Exemple : un salarié embauché le 28 novembre 2019 justifiera de douze mois de présence dans l’officine au 28 novembre 2020 et bénéficiera donc du versement de l’indemnité forfaitaire pour frais d’équipement au titre de l’année 2020. La date du 31 octobre ayant été dépassée, l’indemnité forfaitaire devra être versée au salarié entre le 28 novembre 2020 et le 31 décembre 2020. 

En cas d’absence du salarié durant l’année pour maladie, maternité ou accident du travail, cette indemnité doit également lui être réglée en totalité dès lors que la condition de douze mois de présence dans l’officine est remplie et que le salarié reprend son travail, ne serait-ce que pour quelques jours, au cours de la même année (y compris après le 31 octobre). A contrario, un salarié absent durant une année entière ne pourra bénéficier du versement de l’indemnité forfaitaire pour frais d’équipement au titre de cette même année, la prime étant, dans ce cas, privée d’objet.

C.       Le versement de l’indemnité n’est pas subordonné à la production d’un justificatif

L’attribution de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement dans les conditions prévues par l’article 9 des dispositions générales de la convention collective de la Pharmacie d’officine n’est pas subordonnée à la fourniture d’un justificatif par le salarié[3]. 

Il s’agit en effet d’une indemnité forfaitaire dont le versement n’est pas en soi soumis à la production d’un justificatif de dépenses engagées par le salarié. 

Les employeurs ne peuvent donc pas demander le remboursement des sommes non engagées par le salarié pour l’achat de son équipement ni procéder à des retenues sous forme de compensation sur le montant de l’indemnité versée au titre de l’année suivante, ces deux procédés étant contraires au caractère forfaitaire de l’indemnité. 

Précisons que l’impossibilité faite à l’employeur d’exiger un justificatif pour vérifier que le salarié a dépensé tout ou partie de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement conformément à son objet n’est pas incompatible avec la production, par le salarié lui-même, d’un justificatif permettant d’obtenir le remboursement de la différence entre les frais réellement exposés et le montant de l’indemnité lorsque l’employeur impose l’achat d’un équipement dont le prix est supérieur à celui de ladite indemnité (cf. II.B.1).

III – Régime social de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement

Eu égard au caractère forfaitaire de l’indemnité annuelle pour frais d’équipement et au fait que la convention collective nationale étendue de la Pharmacie d’officine du 3 décembre 1997 prévoit expressément que son attribution n’est pas subordonnée à la production d’un justificatif[4], la prudence commande de considérer que cette indemnité constitue un avantage en nature qui doit, à ce titre, être intégré dans l’assiette des cotisations sociales. 

L’administration a par ailleurs précisé, s’agissant des vêtements de travail, que lorsque les dépenses d’habillement des salariés se traduisent par un remboursement, elles sont considérées comme des avantages en espèces qui doivent être réintégrés dans l’assiette des cotisations. Toutefois, relèvent de frais d’entreprise (exclus de l’assiette des cotisations sociales) les dépenses se traduisant par un remboursement de l’employeur ou par la fourniture gratuite aux salariés de vêtements qui répondent aux critères de vêtement de protection individuelle au sens de l’article R. 4321-1 du code du travail ou à des vêtements de coupe et de couleur fixées par l’entreprise spécifiques à une profession qui répondent à un objectif de salubrité ou concourent à la démarche commerciale de l’entreprise. Ces vêtements doivent demeurer la propriété de l’employeur. Leur port doit être obligatoire en vertu d’une disposition conventionnelle individuelle ou collective. L’employeur doit prouver que le vêtement reste la propriété de l’entreprise et il doit démontrer le caractère obligatoire du port[5]. 

Ainsi, la somme consacrée à l’achat d’un vêtement de travail (blouse par exemple), sous réserve qu’il remplisse les conditions précitées, pourrait relever des frais d’entreprise et, à ce titre, être exclue de l’assiette des cotisations sociales. Il conviendrait toutefois, pour emporter une telle qualification, que les employeurs puissent, en cas de contrôle URSSAF, produire les justificatifs permettant d’attester de la réalité des dépenses engagées et de leur conformité à leur objet. Les salariés n’étant pas tenus de produire de justificatif (cf. infra), les employeurs n’ont d’autre choix, pour les salariés qui ne souhaiteraient pas fournir de justificatif, d’intégrer l’intégralité des frais annuels d’équipement dans l’assiette des cotisations sociales. 

IV – Entretien de la tenue de travail

Jusqu’à une époque récente, l’entretien de la tenue de travail devait être assuré par l’employeur uniquement lorsque le port de cette tenue était rendu obligatoire en vertu de mesures relatives à la sécurité, l’hygiène et la santé au travail. L’article L. 4122-2 du code du travail prévoit en effet que les mesures prises en matière de sécurité, d’hygiène et de santé au travail ne doivent entraîner aucune charge financière pour les salariés. 

Le port d’une blouse en Pharmacie d’officine étant davantage motivé par des raisons liées au contact avec la clientèle, voire à la stratégie commerciale de l’entreprise, que par la nécessité d’assurer la protection des salariés, les pharmaciens titulaires d’officine n’étaient pas tenus d’assurer l’entretien de ces blouses. 

Par une jurisprudence constante[6], la Chambre sociale de la Cour de cassation a posé le principe selon lequel les frais qu’un salarié expose pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de l’employeur doivent être supportés par ce dernier. 

En application de ce principe, la Cour de cassation considère que dans la mesure où le port d’une tenue de travail est obligatoire et inhérent à l’emploi, l’employeur doit assumer le coût de son entretien. 

Ainsi, dans la branche professionnelle de la Pharmacie d’officine, les employeurs doivent, dès lors qu’ils imposent le port d’une tenue de travail particulière (blouse ou autre), assumer le coût financier de son entretien. 

Ce principe s’applique quel que soit le propriétaire de la tenue de travail dont le port est imposé, qu’il s’agisse de l’employeur qui pourvoit à l’équipement de son personnel ou qu’il s’agisse des salariés ayant acheté leur tenue de travail au moyen de l’indemnité forfaitaire annuelle pour frais d’équipement.

[1] Accord collectif national du 10 janvier 2020 relatif au montant des frais d’équipement dans la branche professionnelle de la Pharmacie d’officine.

[2] Le règlement intérieur n’est obligatoire que dans les entreprises employant au moins 50 salariés. Dans les entreprises de moins de 50 salariés où il n’existe pas de règlement intérieur, l’employeur peut prendre des notes de service qui, si elles portent prescriptions générales et permanentes dans les matières relevant du règlement intérieur (hygiène et sécurité, discipline…) devront respecter la procédure fixée par le code du travail pour l’élaboration et la publication du règlement intérieur.

[3] Avis du 19 avril 1999 de la Commission Nationale Paritaire d’Interprétation délibéré à l’unanimité des organisations représentées et étendu par arrêté du 19 octobre 1999 publié au Journal Officiel du 31 octobre 1999.

[4] Avis du 19 avril 1999 de la Commission Nationale Paritaire d’Interprétation délibéré à l’unanimité des organisations représentées et étendu par arrêté du 19 octobre 1999 publié au Journal Officiel du 31 octobre 1999.

[5] Circulaire DSS/SDFSS/5 B n° 2003-07 du 7 janvier 2003 relative à la mise en œuvre de l’arrêté du 10 décembre 2002 relatif à l’évaluation des avantages en nature en vue du calcul des cotisations de sécurité sociale et de l’arrêté du 20 décembre 2002 relatif aux frais professionnels déductibles pour le calcul des cotisations de sécurité sociale.

[6] Cass. Soc. 21 mai 2008, n° de pourvoi 06-44044, Cass. Soc. 5 décembre 2012, n° de pourvoi 11-21113.

URGENT: Merci de lire la communication de notre Ministre de la Santé et de transmettre aux équipes officinales:

Bonjour, 

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-dessous la lettre du Ministre de la santé adressée aux professionnels de la santé dans le cadre de votre mobilisation face au coronavirus: 

MINISTERE DES SOLIDARITES ET DE LA SANTE 

Le Ministre 
Paris, le 26/02/2020 

Le Ministre des Solidarités et de la Santé 
Aux 
Professionnels de Santé 

Objet : Mobilisation face au coronavirus (infection dénommée COVID-19) 

Madame, Monsieur, 

Je m’adresse à vous, professionnels de santé, qui êtes en première ligne pour prendre en charge et accompagner les patients. Je souhaite vous expliquer le sens de l’action de l’Etat pour nous préparer collectivement face à cette épidémie. 
La stratégie de lutte contre l’épidémie vise dans une première phase à freiner l’introduction et la propagation du virus sur le territoire national. Elle implique pour cela la détection et la prise en charge précoce des patients « cas possibles » et « cas confirmés ». Elle a également pour objectif d’isoler et traiter les patients classés « cas confirmés » dans les établissements de santé habilités pour le COVID-19. 


L’évolution rapide de la situation internationale nécessite que vous vous teniez informés de l’actualisation de la liste des zones d’exposition à risque, disponible sur le site de Santé publique France.

Je vous invite également à vous inscrire à l’outil DGS-Urgent sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé. Vous recevrez ainsi régulièrement les dernières informations concernant l’évolution de la situation et les changements dans les conduites à tenir. L’appel au SAMU-Centre 15 devant tout cas suspect doit être systématique pour organiser son classement et sa prise en charge sans passer par un service d’urgence hospitalier, un cabinet médical ou autre lieu de soins de ville. 
Des stocks de masques chirurgicaux vont être positionnés dans les tous prochains jours dans les 138 établissements de santé identifiés pour la prise en charge des patients atteints de COVID-19.

Pour les médecins libéraux, un circuit d’approvisionnement via les officines de pharmacie va être mis en place afin de permettre une première dotation permettant la prise en charge des patients suspects de COVID-19 et la protection des professionnels de santé, en l’absence de circulation virale active sur le territoire national. 


Si la situation devait s’intensifier avec l’installation d’une circulation communautaire active sur le territoire national, une stratégie de prise en charge ambulatoire des cas ne présentant pas de sévérité serait mise en place. Des recommandations sont en cours d’élaboration et vous seront prochainement communiquées. Concernant les équipements de protection, un stock d’Etat est en cours de constitution afin de permettre une dotation des professionnels de santé de ville appelés à prendre en charge ces patients en phase épidémique. 


Pour vous permettre de vous préparer, un guide méthodologique est disponible sur le site du Ministère. Ce dernier a pour but de vous accompagner pour vous préparer à la prise en charge de patients classés cas suspect, possible ou confirmé d’infection à COVID-19. 
Dans cette phase d’incertitudes et d’évolutivité, il est indispensable que l’ensemble des acteurs du système de santé soient pleinement mobilisés. 


Je sais pouvoir compter sur l’ensemble de la communauté des professionnels de santé pour faire face à cette menace sanitaire grave comme vous pouvez compter sur moi pour vous permettre d’assurer vos missions dans les meilleures conditions. 

Olivier VERAN 

– 3 pages sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé : 
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/coronavirus-questions-reponses
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/article/coronavirus-informations-pour-les-professionnels-de-sante
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/article/coronavirus-informations-pour-les-voyageurs

– Le site d’information du gouvernement : 
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

– La page dédiée sur le site de Santé Publique France : 
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/articles/infection-au-nouveau-coronavirus-sars-cov-2-covid-19-france-et-monde

– La page dédiée sur le site de la COREB : 
https://www.coreb.infectiologie.com/fr/alertes-infos/pneumopathies-liees-a-un-nouveau-coronavirus-a-wuhan-chine_-n.html
Fiche COREB du 03/02 : https://www.coreb.infectiologie.com/UserFiles/File/procedures/20200203-2019-ncov-fichesoignantscoreb-3fev-vf.pdf

– La page dédiée sur le site de la SF2H (Société Française d’Hygiène Hospitalière) : 
https://www.sf2h.net/publications/coronavirus-2019-ncov
Source : Direction générale de la Santé
14, avenue Duquesne
75007 PARIS
Février 2020

Pour les patients et l’équipe officinale (source solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/coronavirus-questions-reponses)

Le coronavirus nCov 2019

Qu’est-ce qu’un coronavirus ?

Les coronavirus sont une grande famille de virus, qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères comme le MERS ou le SRAS. Le virus identifié en Chine est un nouveau coronavirus. Il a été dénommé 2019-nCoV.

Quel est le mode de transmission ?
Les premiers cas recensés sont des personnes s’étant rendues directement sur le marché de Wuhan (fermé depuis le 1er janvier) : l’hypothèse d’une maladie transmise par les animaux est donc privilégiée. Compte tenu des nouveaux cas rapportés par les autorités sanitaires chinoises depuis le 19/01, la transmission interhumaine est aujourd’hui avérée.

L’évolution des connaissances dans les prochaines semaines permettra d’en savoir plus sur les modes de transmission de ce virus, son niveau de transmissibilité, sa virulence, le délai d’incubation et la source animale de contamination.

La source animale du virus pourrait-elle inclure en théorie de la viande ou du poisson cuits et tous types d’animaux ?
Quand la viande est cuite, les virus sont détruits. La consommation de produits animaux peu ou pas cuits, incluant le lait et la viande, présente un risque important d’infection par une grande variété d’organismes susceptibles de causer des maladies chez l’Homme.
Les produits animaux préparés de manière appropriée, en les cuisant ou les pasteurisant, peuvent être consommés mais doivent aussi être conservés avec soin, pour éviter une contamination croisée avec de la nourriture non cuite.

Le coronavirus peut-il être transmis par l’eau ?
A ce jour, il n’a pas été rapporté de contamination par l’eau. Cette maladie est à transmission respiratoire et probablement animale, mais la source n’est pas encore identifiée.

Est-ce que le 2019-nCoV survit dans le milieu extérieur ?

Au vu des données disponibles sur la survie des coronavirus dans le milieu extérieur (quelques heures sur des surfaces inertes sèches) et compte tenu des temps et conditions de transport avec la Chine, le risque d’être infecté par le nCoV en touchant un objet importé de Chine est considéré comme extrêmement faible.

Les mesures d’hygiène standard (lavage des mains, nettoyage de surfaces) sont efficaces.

Le virus peut-il se transmettre par les fluides sexuels ?
Il n’y a aucun élément en faveur d’une transmission par les fluides sexuels à ce stade.

Y a-t-il des mesures particulières pour les médicaments produits en Chine ?
Il n’y pas de restrictions particulières concernant l’utilisation des médicaments provenant de la Chine

Peut-on « tuer » le virus ?
On n’a pas encore de données pour ce nouveau coronavirus, mais on raisonne pas analogie avec les autres coronavirus. L’ensemble des produits de désinfection virucides sont efficaces. C’est le cas des solutions hydroalcooliques pour l’hygiène des mains ou des produits de désinfection utilisés pour les dispositifs médicaux et les produits d’entretien pour l’environnement, notamment l’eau de javel ou les produits hydroalcooliques.

La pneumonie à coronavirus 2019-nCov

Quels sont les symptômes de l’infection respiratoire provoquée par le 2019-nCoV ?
En l’état actuel des connaissances, les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type toux ou essoufflement. Dans les cas plus sévères, le patient peut présenter une détresse respiratoire aiguë, une insuffisance rénale aiguë, voire une défaillance multi-viscérale pouvant entraîner un décès.

Quelle est la gravité de la maladie ?
Parmi les cas rapportés à date, plusieurs patients ont développé une forme sévère de la maladie, dont certains sont décédés.
L’information disponible suggère que le virus peut causer des symptômes similaires à ceux d’une grippe modérée, mais aussi des symptômes plus sévères. La maladie peut également progresser dans le temps chez un patient. Les patients présentant des maladies chroniques pré-existantes (telles qu’hypertension, maladies cardiovasculaires, diabète, maladies hépatiques, maladies respiratoires) semblent plus susceptibles de développer des formes sévères, de même que les personnes âgées.

L’analyse des informations disponibles sur les cas actuels et les nouveaux cas permettra d’accroître les connaissances sur la maladie.

Quelle est la contagiosité de la maladie ?
La transmission interhumaine est avérée mais le nombre de cas secondaires liés à un cas initial n’est pas encore déterminé. Des investigations sont en cours pour déterminer le degré de contagiosité et les modes de transmission. Des cas intra-familiaux sont décrits et certains soignants ont été contaminés en ne respectant pas les précautions d’hygiène de type gouttelettes (modèle grippe)

A partir de quelle distance une personne peut-elle contaminer les autres ?
La maladie se transmet par les postillons (éternuements, toux). On considère donc que des contacts étroits sont nécessaires pour transmettre la maladie. Il y a contact étroit pour une personne ayant partagé le même lieu de vie que la personne malade lorsque celle-ci présentait des symptômes (famille, même chambre d’hôpital ou d’internat) ou ayant eu un contact direct, en face à face, à moins de 1 mètre de la personne malade au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion en l’absence de mesures de protection efficaces.

Que faire si on a été en contact avec une personne non symptomatique venant d’une zone touchée ?
A ce jour, la contagiosité pendant la période d’incubation n’est pas avérée, nous n’avons pas assez d’éléments de preuve en ce sens. Nous suivons avec attention l’avancée des connaissances sur ce nouveau virus afin d’adapter nos procédures à tout nouvel élément.

Peut-on prédire l’évolution de l’épidémie ?
Des travaux de modélisation sont en cours. Les autorités sanitaires suivent attentivement l’évolution de la situation dans le monde. Il est bien sur trop tôt pour avoir des certitudes.

Qu’est-ce qu’un cas autochtone ?
Un cas autochtone est une personne qui développe la maladie et pour laquelle on n’a pas de notion de voyage dans la zone à risque. Un cas autochtone a été détecté en Allemagne.

Est-ce que c’est grave ?
Cela signifie que l’on peut rentrer dans une nouvelle phase de la propagation de la maladie, sur un territoire jusqu’alors indemne. Cela n’implique pas obligatoirement d’augmentation de la gravité clinique. En revanche, le nombre de cas pourrait s’accroître.

Cela pourrait-il arrivait en France ?
Le risque provient du contact potentiel d’une personne en France avec un cas importé, c’est-à-dire ayant contracté la maladie dans une zone à risque. C’est pourquoi les autorités sanitaires françaises ont instauré des mesures pour détecter au plus tôt et isoler les cas confirmés si nécessaire, afin d’éviter tout contact avec une population indemne.
Malgré tout, on ne peut exclure à 100% l’éventualité d’une transmission sur notre territoire.

Le diagnostic et la prise en charge

Comment est établi le diagnostic des pneumonies à coronavirus ?
Le diagnostic est suspecté devant des signes d’infection respiratoire chez une personne revenant de Wuhan dans les 14 jours précédant l’apparition des symptômes, conformément à la définition de cas de Santé publique France.

Un examen biologique spécifique est nécessaire à la confirmation de l’infection au 2019-nCoV. Un examen de détection rapide a été développé par le centre national de référence des virus respiratoires. A ce jour, il est pratiqué par le CNR (Institut Pasteur), les Hospices civils de Lyon et l’hôpital Bichat. Il est en cours de déploiement dans d’autres laboratoires de biologie médicale.

Quelle est la procédure de prise en charge pour les cas suspects en France ?
Le cas suspect identifié par un professionnel de santé est signalé au 15. La SAMU se met en lien avec l’infectiologue le plus proche. A l’issue d’un questionnaire, le cas est classé en possible ou exclu. S’il est un cas possible, il est alors pris en charge et isolé dans un service d’infectiologie. Si une infection à coronavirus est exclue, il est pris en charge par son médecin traitant, comme habituellement.

Quels sont les traitements disponibles ?
A ce jour, aucun traitement spécifique n’a été identifié pour ce nouveau coronavirus. Plusieurs traitements, actuellement utilisés dans d’autres pathologies virales, sont en cours d’évaluation, en France et en lien avec l’OMS, pour être utilisés contre le 2019-nCoV. Dans l’attente, le traitement est symptomatique.

Les recommandations pour les voyageurs

Quelles sont les consignes pour les personnes qui partent en voyage ?

Consulter l’article « Informations pour les voyageurs »

Les conseils aux voyageurs sont réévalués en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique internationale et des recommandations de l’OMS. Ils sont disponibles sur le site diplomatie.gouv.fr (conseils aux voyageurs)

Faut-il utiliser un masque ?
Le port du masque chirurgical est recommandé pour les personnes malades qui ont des symptômes c’est-à-dire quand elles toussent ou éternuent pour éviter de diffuser la maladie par les postillons (voie aérienne).
Le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie ne fait pas partie des mesures barrières recommandées et son efficacité n’est pas démontrée.
Les professionnels de santé en contact étroit avec les malades pour les soins disposent d’équipements de protection spécifiques.

Y a-t-il des restrictions de voyage ?

Non. Actuellement, l’OMS, dans le cadre du Règlement sanitaire international (RSI), ne recommande aucune restriction de voyage ou de commerce.

Quelles sont les consignes au retour d’un voyage ?

Un accueil spécifique des voyageurs est mis en place aux aéroports de Roissy et de Saint-Denis de la Réunion pour les vols en provenance de Chine, Hong-Kong et Macao. Cet accueil est assuré par des personnels d’association agréées de sécurité civile, en lien avec le service médical de l’aéroport et renforcé de professionnels médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du ministère chargé de la Santé.

Si vous revenez d’une zone où circule le virus, en cas de symptômes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoires) dans les 14 jours suivant le retour en France, il est recommandé de contacter rapidement le Samu Centre 15 en faisant état des symptômes et du lieu de séjour. Ne pas se rendre chez son médecin traitant ou aux urgences, pour éviter toute potentielle transmission.

Comment sont pris en charge les éventuels patients symptomatiques à l’aéroport de Roissy ?
Ils sont pris en charge par le service médical d’urgence de l’aéroport. Puis ils sont isolés et pris en charge, comme tout cas possible, par le SAMU Centre 15, conformément aux procédures en vigueur.

En date du 24/01, les liaisons aériennes et ferroviaires en provenance de Wuhan ont été suspendues.

Quelles sont les mesures mises à en place à l’aéroport ?
Un accueil spécifique des voyageurs est mis en place aux aéroports de Charles De Gaulle et Saint Denis de La Réunion pour les vols en provenance de Chine, Hong-Kong et Macao.
Cet accueil est assuré par des personnels d’associations agréés de sécurité civile, en lien avec le Service médical de l’aéroport renforcé de professionnels de santé médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du Ministère chargé de la santé.
Des flyers en 3 langues (français, anglais et mandarin) sont remis à tous les passagers pour leur indiquer la conduite à tenir en cas d’apparition de symptômes, de façon à assurer une détection rapide d’éventuels nouveaux cas de coronavirus sur le territoire.
Les personnels mobilisés pour cet accueil se tiennent à la disposition des voyageurs pour répondre à leurs interrogations.

Qu’est-ce qu’une urgence de santé publique de portée internationale ?
La déclaration d’une USPPI est une mesure de reconnaissance des risques nationaux et régionaux éventuels et de la nécessité d’intensifier et de coordonner l’action pour les gérer.
Pour la France cela signifie
• Mettre en alerte le système de santé (Agences régionales de santé, agences nationales de sécurité sanitaire, SAMU, Etablissements de soins, professionnels de santé) et diffuser rapidement toutes les informations nécessaires à garantir une prise en charge optimale des malades.
• Renforcer l’information et la sensibilisation de la population pour s’assurer de son engagement et de sa pleine participation à la stratégie de riposte.
• Renforcer le dépistage sur le territoire national pour garantir qu’aucun contact n’est oublié et améliorer la qualité du dépistage moyennant une amélioration du partage des informations avec les équipes de surveillance.
• Renforcer la surveillance en vue de réduire le délai entre la détection et la prise en charge des malades et leur isolement.
• Mettre en place des autorisations exceptionnelles pour les médicaments et les vaccins qui n’auraient pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
• Mettre en œuvre rapidement les stratégies vaccinales susceptibles de faire reculer la propagation de cette maladie telles que les recommande le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) de l’OMS sur la vaccination.
• Continuer à collaborer et à améliorer la coordination avec les Nations Unies et les partenaires, créer un environnement propice pour les opérations de santé publique, pour accélérer les efforts de lutte contre la maladie.

Quelles sont les mesures décrites dans le Règlement sanitaire international et qui pourraient être prises si la situation s’aggravait ?
Les mesures temporaires que l’OMS est susceptible de prendre sont listées dans les articles 15 à 18 du Règlement sanitaire international (2005).

Les recommandations sur le territoire français

Quelle est la situation en France ?
Au 29 janvier, 5 cas d’infection à 2019-nCoV ont été confirmés sur le territoire français. Quatre de ces cas sont pris en charge à Paris, un autre à Bordeaux. Tous sont originaires ou on séjourné récemment à Wuhan.

Quelle est la surveillance des cas possibles mise en place sur le territoire français ?
La surveillance des cas possibles est assurée par Santé publique France.

Quelles sont les recommandations sanitaires pour la population en France ?
A ce stade, il n’y a pas de recommandations particulières pour la population.
Comme pour l’épisode actuel de grippe saisonnière, les mesures barrières (tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque, se laver régulièrement les mains) sont efficaces.

Faut-il porter un masque ? Si oui, quel type de masque ?
Le port du masque chirurgical (que l’on trouve en pharmacie) pour les personnes malades fait partie des gestes barrières recommandés pour limiter la propagation des virus hivernaux.

Quelles sont les consignes dans les transports en commun en France ?
Il n’y a pas de consignes particulières à ce jour. Comme pour l’épisode de grippe saisonnière, les « mesures barrières » (tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, porter un masque, se laver régulièrement les mains) sont efficaces.

Si cas suspect, comment est effectué le transport du malade potentiel ?
Les patients potentiellement touchés par le 2019-nCoV sont pris en charge dans l’un des établissements identifiés sur le territoire français pour la prise en charge des cas possibles et confirmés de Mers-Cov. Le transport du malade potentiel est effectué par le SAMU.
Dans les établissements de santé identifiés pour la prise en charge des cas possibles et confirmés, les patients sont en effet placés à l’isolement dans des chambres dédiées.

Comment va se passer le rapatriement des Français qui sont basés à Wuhan ?
L’Etat français procède à une opération de rapatriement des Français qui le souhaitent par voie aérienne directe depuis Wuhan, accompagnée par une équipe médicale composée d’une vingtaine de personnes, en relation avec les autorités chinoises.
A leur arrivée sur le territoire national les personnes concernées seront confinées dans un lieu d’accueil pendant 14 jours, période maximale d’incubation du virus, sous le contrôle d’une équipe médicale de la Croix Rouge.
Dans le cadre du mécanisme européen de coordination, les vols de rapatriement sont également proposés à l’ensemble des autres ressortissants européens qui le souhaitent.

Les personnes bénéficiant du rapatriement sont-elles malades ?
L’ensemble des rapatriés du premier vol sont des personnes asymptomatiques, elles ne présentent donc pas de symptômes du virus. Par mesure de précaution l’ensemble des rapatriés seront pris en charge par une équipe médicale de la Croix-Rouge dans un lieu d’accueil confiné pendant 14 jours, période maximale d’incubation de la maladie.
Les éventuels ressortissants français en Chine présentant des symptômes de la maladie pourront bénéficier d’un rapatriement par vol sanitaire pour être hospitalisés en France.

Suite à la campagne de courriers destinés aux médecins concernant les associations médicamenteuses dangereuses, un RAPPEL aux équipes officinales:

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a isolé cinq associations médicamenteuses contre-indiquées couramment prescrites au sein d’une même ordonnance et exposant les patients à des risques iatrogéniques parmi les plus graves en médecine générale. Elles peuvent représenter un problème de santé publique majeur alors même qu’il existe d’autres options thérapeutiques à leur prescription.

 
Ces associations contre indiquées sont les suivantes :

  • COLCHICINE + MACROLIDES ou PRISTINAMYCINE
  • ANTIVITAMINES K + MICONAZOLE (toutes formes)
  • AZATHIOPRINE + ALLOPURINOL ou  FEBUXOSTAT
  • METHOTREXATE + ASPIRINE DOSES ANTI-INFLAMMATOIRES
  • DOMPERIDONE + TORSADOGENES (amiodarone, sotalol, cyamémazine et  hydroxyzine).

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La CSS (Complémentaire Santé Solidaire): Pensons à informer l’équipe officinale en lui proposant de lire le dossier de presse à télécharger sur le lien hypertexte à la fin de l’article.

Depuis le 1er novembre 2019, la « Complémentaire Santé Solidaire » remplace le dispositif existant CMU C et ACS.

La Complémentaire Santé Solidaire permet à ses bénéficiaires de ne pas avancer les frais de santé et de bénéficier des tarifs sans dépassement chez les médecins et la plupart des autres professionnels de santé.

  • L’essentiel en 5 points :
  • La Complémentaire Santé Solidaire remplace la CMU-C, qui reste inchangée, et s’étend à d’autres bénéficiaires : ceux aujourd’hui éligibles à l’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS).
  • Elle offre une protection renforcée à ses bénéficiaires. Ainsi, les soins pour lesquels le reste à charge pouvait être élevé dans le cadre du dispositif ACS sont désormais pris en charge à 100 % par la Complémentaire Santé Solidaire : soins dentaires, optiques, aides auditives, mais aussi les dispositifs médicaux comme les pansements, les cannes ou les fauteuils roulants.
  • Elle évite l’avance des frais chez le médecin, le dentiste ou encore à l’hôpital. Tous les frais de santé sont pris en charge directement par l’organisme d’assurance maladie obligatoire (Assurance Maladie ou MSA) et la Complémentaire Santé Solidaire.
  • Elle évite les dépassements d’honoraires aux bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire quel que soit le secteur d’exercice du professionnel de santé.
  • Elle est sans participation financière pour les foyers dont les revenus les rendent actuellement bénéficiaires de la CMU-C (sous le plafond de 746 euros par mois pour une personne seule) et avec une participation financière d’un coût de moins de 1€ par jour par personne pour les autres foyers concernés (plafond de ressources : 1 007 euros par mois pour une personne seule).


Pour les assurés soumis à participation financière, le montant mensuel de celle-ci est variable en fonction de l’âge :

Age au 1er janvier de l’année d’attribution de la protection complémentaire en matière de santé Montant mensuel de la participation financière
Assuré âgé de 29 ans et moins 8 euros
Assuré âgé de 30 à 49 ans 14 euros
Assuré âgé de 50 à 59 ans 21 euros
Assuré âgé de 60 à 69 ans 25 euros
Assuré âgé de 70 ans et plus 30 euros

Le remboursement des soins

Si les bénéficiaires ont présenté un justificatif de droits à la Complémentaire Santé Solidaire (carte Vitale ou attestation papier), les professionnels de santé doivent pratiquer le tiers payant avec dispense totale d’avance des frais et ne doivent pas pratiquer de dépassements d’honoraires.

Les frais sont pris en charge, d’une part par les organismes d’assurance maladie pour la part obligatoire et d’autre part, par l’organisme gestionnaire choisi par l’assuré.

A noter :

Tous les publics souhaitant s’informer sur la Complémentaire Santé trouveront sur ameli.fr et msa.fr toutes les informations pratiques : à savoir pour les professionnels de santé, un rappel pratique sur la tarification, la facturation et le tiers payant.

Un dossier de presse est joint en annexe au présent ordre du jour.

source ameli.fr

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