Signalement pour mésusage et trafic d’Ozempic

Madame, Monsieur,

Nous avons été alertés par les services de l’Office central de lutte contre les atteintes et à la santé publique (OCLAESP) d’une recrudescence d’obtentions illicites, à l’aide de fausses prescriptions, de produits utilisés en diabétologie dont le médicament OZEMPIC® (sémaglutide).
Ce médicament est présenté sur les réseaux sociaux comme un remède miracle pour perdre du poids.
Parallèlement, l’accroissement de la demande mondiale d’OZEMPIC® est à l’origine de tensions d’approvisionnement. D’autres molécules de la même classe thérapeutique font également l’objet de trafics : dulaglutide (TRULICITY), liraglutide (VICTOZA, SAXENDA, XULTOPHY).

L’OCLAESP vous invite à la plus grande vigilance et à mener les actions suivantes en cas de suspicion de fausse ordonnance de ces médicaments :

1. Collecter le plus d’éléments possibles permettant d’identifier et de retrouver la personne qui s’est présentée au comptoir, notamment :
– Faire une copie des documents présentés (ordonnance, attestation assurance maladie).
– Conserver les images de vidéosurveillance en les archivant immédiatement.
– Conserver un éventuel numéro de téléphone portable qui aurait été communiqué.

2. Déposer plainte auprès du commissariat ou de la gendarmerie du secteur :
– Communiquer à ce service tous les éléments d’ambiance (patient inconnu de la pharmacie, personne seule ou accompagnée, attitude…) et les informations disponibles.
– Indiquer à ce service de contacter l’OCLAESP qui assure un suivi de ces affaires et apporte un appui aux unités, par mail gap.dsa.oclaesp@gendarmerie.interieur.gouv.fr.

3. Déclarer les ordonnances suspectes (falsification, ajout d’un médicament, fautes d’orthographe, anomalies, etc.)  auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) dont vous dépendez, y compris celles émanant d’une plateforme ou application de téléconsultation ou refuser une délivrance en cas de doute ou de prescription hors AMM.
 Dans ce cas et si possible, le médecin à l’origine de la prescription doit être contacté.

En cas de détection de fausses ordonnances, nous vous remercions d’en informer votre Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).

Sachant pouvoir compter sur votre vigilance,

Cordialement,
Votre correspondant de l’Assurance Maladie

Paxlovid: Marché noir juteux en Chine

Afin d’approvisionner le marché noir chinois (1 425 887 000 habitants), des opportunistes essayent de se procurer le médicament Paxlovid par des moyens illégaux.

Ce médicament se négocie quelquefois plus de 1000 euros la boite dans l’Empire du Milieu!

Communiquez auprès de vos équipes officinales sur le risque de possibles demandes étranges ou fraudes.

ATTENTION: Des contrôles sont en cours afin de détecter des pharmacies indélicates.

P.L

Fraude aux médicaments onéreux : mise en place d’un contrôle renforcé par les pharmaciens (source ameli)

Cette obligation de contrôle est effective depuis le 24 octobre 2022.

LE CONTRÔLE EN PRATIQUE

Lorsqu’un patient présente une ordonnance pour la délivrance d’un médicament d’un prix unitaire public TTC de plus de 300 €, le pharmacien s’assure de l’authenticité de l’ordonnance.
Lorsqu’il connait le patient et/ou le prescripteur, l’authentification est immédiate et il n’a pas de vérification particulière à effectuer.

À défaut, il vérifie l’ordonnance en consultant d’une part, la grille de vérification et de l’autre, la base des fausses ordonnances (en cours de déploiement).

S’il n’a pas pu conclure à une fausse ordonnance lors des premières vérifications, il doit vérifier la compatibilité de la prescription avec le parcours de soins du patient, en consultant les informations disponibles le concernant (historique de remboursement, comptes rendus d’hospitalisation ou des lettres de sortie si le patient a activé son dossier « Mon espace santé » et autorisé sa consultation par les professionnels de santé…).

S’il n’a toujours pas pu conclure à l’authenticité de l’ordonnance, il doit contacter le prescripteur exerçant en ville (appel ou courriel) afin de procéder à la vérification.

À noter : si l’ordonnance émane d’un prescripteur hospitalier, cette dernière étape n’est pas requise. Sous réserve d’avoir préalablement effectué les vérifications mentionnées avant, la prescription peut être considérée comme validée.

Si l’ordonnance est authentifiée, le pharmacien mentionne sur l’ordonnance qu’il a vérifié son authenticité en y inscrivant « Délivrance sécurisée » avant de transmettre une copie à l’Assurance Maladie.
S’il s’avère que l’ordonnance est frauduleuse, le pharmacien refuse la délivrance et inscrit sur l’ordonnance « Refus de délivrance » et transmet une copie au service médical.

Pour les ordonnances émises par un professionnel de santé libéral ou salarié d’un centre de santé, en l’absence d’information permettant de confirmer l’authenticité de l’ordonnance, le pharmacien délivre le conditionnement minimal associé au traitement. Il inscrit alors sur l’ordonnance « Délivrance temporaire » et poursuit ses vérifications : il peut notamment prendre contact avec le professionnel de santé libéral prescripteur, s’il n’a pas encore eu lieu, dans le laps de temps entre cette délivrance et son renouvellement éventuel.

Lorsque qu’il s’agit d’une ordonnance numérique, l’authenticité est assurée et le pharmacien n’est pas tenu de procéder à ces vérifications.

GARANTIR L’ACCÈS AUX SOINS DES PATIENTS

Cette mesure de lutte contre les fraudes aux médicaments onéreux remboursables par l’Assurance Maladie ne doit en aucun cas conduire à des discriminations entre les patients, ni de limiter leur accès aux soins.

UN ACCOMPAGNEMENT DE L’ASSURANCE MALADIE POUR DÉTECTER LES FAUSSES ORDONNANCES

L’Assurance Maladie proposera un accompagnement à l’ensemble des pharmaciens d’officine pour les aider à détecter les signes manifestes de fausses ordonnances. Elle mettra à leur disposition une base référençant toutes les fausses ordonnances détectées en circulation.


PROCÉDURE SIMPLIFIÉE DE VÉRIFICATION DES ORDONNANCES PRESCRIVANT DES PRODUITS DE PLUS DE 300 € (INFOGRAPHIE)

Médicaments onéreux: contrôle renforcé de la délivrance

Afin de garantir le bon usage des produits de santé tout en veillant à la nécessaire maîtrise des dépenses de santé, la convention nationale pharmaceutique prévoit, entre autres, la vérification par les pharmaciens d’officine de l’authenticité des ordonnances comprenant la prescription de médicaments onéreux.

Ce dispositif entre en vigueur au 24 octobre prochain. Cette circulaire en présente les objectifs principaux, le contenu ainsi que les outils mis à disposition des pharmaciens d’officine pour la réalisation de cette nouvelle mission.

Pour faciliter l’application de la procédure au comptoir, téléchargez l’arbre décisionnel en cliquant ici.

Le ebook de la FSPF sur la convention nationale pharmaceutique est modifié en conséquence. Pour le consulter, cliquez ici.

Pour en savoir plus, consultez notre circulaire 2022-46 en cliquant ICI.

Cordialement,

Trafic de médicaments onéreux: un vrai danger…pour nous!

Le trafic de médicaments onéreux augmente de mois en mois en quantités et en coût pour la société française.

Les médicaments sont récupérés gratuitement auprès des pharmacies françaises avec des cartes vitales bien réelles.

Il faut réellement sensibiliser les équipes officinales ou bien mettre en place des procédures éprouvées pour éviter des délivrances qui enrichissent les trafiquants au préjudice de la Collectivité ou de vous-mêmes.

Les demandeurs sont souvent jeunes, exotiques et inconnus des pharmacies ou ils se présentent. Ils sont rémunérés par des trafiquants pour se présenter avec de fausses prescriptions hospitalières très bien maquillées. Il faut savoir que le numéro RPPS ne correspond pas forcément à un praticien de l’hôpital, incohérent avec le FINESS et l’adresse d’exercice. Toutefois on peut s’attendre à une constante amélioration de la part des faussaires.

Il est essentiel que vous sensibilisiez vos équipes officinales à ce problème et particulièrement vos adjoints ou préparateurs qui évitent les conflits et délivrent sans se poser de questions! (ça existe puisque j’ai rencontré ce genre de personne dans mon exercice professionnel).

Les CPAMs de France ont tendance à économiser sur les trafics au préjudice des officinaux en établissant des indus de plusieurs milliers d’euros alors que nos marges n’atteignent même pas 5% du prix du médicament ce qui entraîne des indus mettant en péril l’économie de nos entreprises. Hélas, la FSPF et l’USPO n’ont manifestement toujours pas trouvé la parade à ce type d’indus iniques!

SOYEZ PRUDENTS DANS LES DISPENSATIONS DE MEDICAMENTS COUTEUX!

P.L

Les Pharmaciens du Sud

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