Fraude aux médicaments onéreux : mise en place d’un contrôle renforcé par les pharmaciens (source ameli)

Cette obligation de contrôle est effective depuis le 24 octobre 2022.

LE CONTRÔLE EN PRATIQUE

Lorsqu’un patient présente une ordonnance pour la délivrance d’un médicament d’un prix unitaire public TTC de plus de 300 €, le pharmacien s’assure de l’authenticité de l’ordonnance.
Lorsqu’il connait le patient et/ou le prescripteur, l’authentification est immédiate et il n’a pas de vérification particulière à effectuer.

À défaut, il vérifie l’ordonnance en consultant d’une part, la grille de vérification et de l’autre, la base des fausses ordonnances (en cours de déploiement).

S’il n’a pas pu conclure à une fausse ordonnance lors des premières vérifications, il doit vérifier la compatibilité de la prescription avec le parcours de soins du patient, en consultant les informations disponibles le concernant (historique de remboursement, comptes rendus d’hospitalisation ou des lettres de sortie si le patient a activé son dossier « Mon espace santé » et autorisé sa consultation par les professionnels de santé…).

S’il n’a toujours pas pu conclure à l’authenticité de l’ordonnance, il doit contacter le prescripteur exerçant en ville (appel ou courriel) afin de procéder à la vérification.

À noter : si l’ordonnance émane d’un prescripteur hospitalier, cette dernière étape n’est pas requise. Sous réserve d’avoir préalablement effectué les vérifications mentionnées avant, la prescription peut être considérée comme validée.

Si l’ordonnance est authentifiée, le pharmacien mentionne sur l’ordonnance qu’il a vérifié son authenticité en y inscrivant « Délivrance sécurisée » avant de transmettre une copie à l’Assurance Maladie.
S’il s’avère que l’ordonnance est frauduleuse, le pharmacien refuse la délivrance et inscrit sur l’ordonnance « Refus de délivrance » et transmet une copie au service médical.

Pour les ordonnances émises par un professionnel de santé libéral ou salarié d’un centre de santé, en l’absence d’information permettant de confirmer l’authenticité de l’ordonnance, le pharmacien délivre le conditionnement minimal associé au traitement. Il inscrit alors sur l’ordonnance « Délivrance temporaire » et poursuit ses vérifications : il peut notamment prendre contact avec le professionnel de santé libéral prescripteur, s’il n’a pas encore eu lieu, dans le laps de temps entre cette délivrance et son renouvellement éventuel.

Lorsque qu’il s’agit d’une ordonnance numérique, l’authenticité est assurée et le pharmacien n’est pas tenu de procéder à ces vérifications.

GARANTIR L’ACCÈS AUX SOINS DES PATIENTS

Cette mesure de lutte contre les fraudes aux médicaments onéreux remboursables par l’Assurance Maladie ne doit en aucun cas conduire à des discriminations entre les patients, ni de limiter leur accès aux soins.

UN ACCOMPAGNEMENT DE L’ASSURANCE MALADIE POUR DÉTECTER LES FAUSSES ORDONNANCES

L’Assurance Maladie proposera un accompagnement à l’ensemble des pharmaciens d’officine pour les aider à détecter les signes manifestes de fausses ordonnances. Elle mettra à leur disposition une base référençant toutes les fausses ordonnances détectées en circulation.


PROCÉDURE SIMPLIFIÉE DE VÉRIFICATION DES ORDONNANCES PRESCRIVANT DES PRODUITS DE PLUS DE 300 € (INFOGRAPHIE)

Médicaments onéreux: contrôle renforcé de la délivrance

Afin de garantir le bon usage des produits de santé tout en veillant à la nécessaire maîtrise des dépenses de santé, la convention nationale pharmaceutique prévoit, entre autres, la vérification par les pharmaciens d’officine de l’authenticité des ordonnances comprenant la prescription de médicaments onéreux.

Ce dispositif entre en vigueur au 24 octobre prochain. Cette circulaire en présente les objectifs principaux, le contenu ainsi que les outils mis à disposition des pharmaciens d’officine pour la réalisation de cette nouvelle mission.

Pour faciliter l’application de la procédure au comptoir, téléchargez l’arbre décisionnel en cliquant ici.

Le ebook de la FSPF sur la convention nationale pharmaceutique est modifié en conséquence. Pour le consulter, cliquez ici.

Pour en savoir plus, consultez notre circulaire 2022-46 en cliquant ICI.

Cordialement,

Trafic de médicaments onéreux: un vrai danger…pour nous!

Le trafic de médicaments onéreux augmente de mois en mois en quantités et en coût pour la société française.

Les médicaments sont récupérés gratuitement auprès des pharmacies françaises avec des cartes vitales bien réelles.

Il faut réellement sensibiliser les équipes officinales ou bien mettre en place des procédures éprouvées pour éviter des délivrances qui enrichissent les trafiquants au préjudice de la Collectivité ou de vous-mêmes.

Les demandeurs sont souvent jeunes, exotiques et inconnus des pharmacies ou ils se présentent. Ils sont rémunérés par des trafiquants pour se présenter avec de fausses prescriptions hospitalières très bien maquillées. Il faut savoir que le numéro RPPS ne correspond pas forcément à un praticien de l’hôpital, incohérent avec le FINESS et l’adresse d’exercice. Toutefois on peut s’attendre à une constante amélioration de la part des faussaires.

Il est essentiel que vous sensibilisiez vos équipes officinales à ce problème et particulièrement vos adjoints ou préparateurs qui évitent les conflits et délivrent sans se poser de questions! (ça existe puisque j’ai rencontré ce genre de personne dans mon exercice professionnel).

Les CPAMs de France ont tendance à économiser sur les trafics au préjudice des officinaux en établissant des indus de plusieurs milliers d’euros alors que nos marges n’atteignent même pas 5% du prix du médicament ce qui entraîne des indus mettant en péril l’économie de nos entreprises. Hélas, la FSPF et l’USPO n’ont manifestement toujours pas trouvé la parade à ce type d’indus iniques!

SOYEZ PRUDENTS DANS LES DISPENSATIONS DE MEDICAMENTS COUTEUX!

P.L

Attention aux sollicitations sur les DASRI!

Une société frauduleuse envoie des courriels auprès des officines pour collecter les DASRI et leur fait signer un “bon de livraison”. Elle envoie ensuite une facture de plusieurs milliers d’euros.

Plusieurs pharmacies ont déjà été victimes de cette arnaque, aussi, nous vous incitons à la plus grande prudence.

Seul l’éco-organisme DASTRI est habilité à collecter ces déchets gratuitement pour les officines et ne sollicite aucun engagement signé de la part des pharmacies. En cas de doute, vous pouvez contacter directement l’éco-organisme.

Certaines sociétés commerciales profitent d’une certaine désorganisation de DASTRI, organisme gérant les DASRI et de la collecte erratique des déchets pour tromper les pharmaciens sur le « REGISTRE DES COLLECTES DES DASRI », un « service » qui devient payant et quelquefois très coûteux.

Un adhérent nous a alerté sur une nouvelle sollicitation que nous vous présentons:

le courrier reçu:

Bonjour cher Philippe,

tout d’abord j’espère que tu vas bien.

Je t’envoie le scan de la lettre que j’ai reçu ce matin.

Il s’agit manifestement d’une arnaque car cette adhésion n’est en rien obligatoire et il est noté qu’il y a 5 pages jointes à cette feuille ce qui n’est pas le cas et la Notice v2022.01.RDC1 est introuvable et correspond certainement à un engagement financier.

Est il possible de faire passer l’information aux adhérents?

A très bientôt

A.V

Information importante de la CPAM 13

Bonjour,

De nombreuses fausses ordonnances de médicaments onéreux, à l’origine de trafics, circulent actuellement dans notre région.

Vous avez régulièrement été informés de cette problématique que ce soit par le Conseil Régional ou National de l’Ordre des Pharmaciens, par vos syndicats, par la presse professionnelle ou par l’Assurance Maladie.

L’analyse de ces prescriptions a permis de constater qu’elles sont majoritairement destinées à des personnes jeunes, sans ALD

Elles sont reconnaissables notamment par :

– Une police de caractère identique (cf. document joint en PJ),

– Une discordance entre la spécialité du prescripteur et le Résumé des Caractéristiques du Produit (prescripteur non habilité),

– Une spécialité réservée à la femme et prescrite chez un homme ou inversement (ex : Kisqali®, Rubraca®, Xtandi®, Zytiga®),

– Un numéro FINESS différent, au niveau du département, entre l’établissement et le prescripteur hospitalier (ex : en tête au nom du CHR Marseille commençant par 13 et numéro de prescripteur commençant par 93)

– Une faute d’orthographe récurrente dans la mention : « x comprimés une fois par jours pendant x jours »

Une attention plus particulière doit être portée sur les ordonnances émanant :

–           des hôpitaux parisiens Tenon, Curie, G. Roussy, Est Parisien Trousseau et Paris Nord Beaujon…

–          et en PACA de l’Hôpital Européen, Paoli-Calmettes, CHR Marseille, Lacassagne, Nice Pasteur, Nice St Roch, Clavary, Henri Duffaut et Sainte Musse, Santa Maria

La nouvelle convention nationale de mars 2022 organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance Maladie envisage une action de vérification par le pharmacien de l’authenticité des prescriptions de médicaments onéreux, afin de lutter contre les fraudes et les trafics organisés, et garantir la sécurité de la médication.

L’analyse pharmaceutique est une des principales missions du pharmacien d’officine (article R 4235-48 du CSP) ; elle vous permet de refuser la délivrance, si la prescription vous parait suspecte.

L’Assurance Maladie vous recommande la plus grande vigilance notamment pour la dispensation des spécialités suivantes et vous engage à vous rapprocher du prescripteur en cas de doute : Alecensa®, Cabometyx®, Caprelsa®, Epclusa®, Gilenya®, Iclusig®, Imbruvica®, Isentress®, Jakavi®, Kisqali®, Lenvima®, Lonsurf®, Lynparza®, Marivet®, Revolade®, Rubraca®, Rydapt®, Tivarga®, Tagrissso®, Tasigna®, Triumeq®, Xalkori®, Xtandi®, Zytiga®…

Une dépêche d’information Déclic va être également adressée à l’ensemble de la profession d’ici vendredi.

Je vous remercie.

Bien cordialement.

ASSURANCE_MALADIE_Logo_RVB_500pxSylvie SICREResponsable d’UnitéService Installation – Régulation de l’offre de soinsDépartement Relations avec les Professions de SantéDirection de la Gestion du Risque et du Contrôle ContentieuxTél.: 04 88 77 74 03 
 CPCAM des Bouches-du-Rhône56 chemin Joseph Aiguier – 13009 MARSEILLE
Les Pharmaciens du Sud

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