Indépendance

 « Comptez sur la FSPF pour ne pas céder un pouce de terrain devant des politiques irresponsables. »

Ce n’est pas la première et, à n’en pas douter, malheureusement pas la dernière fois que le modèle français de la pharmacie d’officine fait l’objet de tentatives de déstabilisation. Depuis le milieu des années 2000, nous avons essuyé des salves successives sous la forme de rapports (Beigbeder, Attali, Rochefort, Longuet, Ferrand…) et d’avis en provenance de Bercy, de la Cour des Comptes, des inspections générales des finances et des affaires sociales ou encore de l’Autorité de la concurrence. Dans tous les cas, le programme est invariablement le même : levée du monopole officinal sur les médicaments sans ordonnance et ouverture du capital des pharmacies à des non-diplômés.

A chaque fois, les arguments sont fallacieux : relance du pouvoir d’achat, libération de la croissance et alignement sur des politiques de dérégulation dictées par la Commission européenne. D’indignations en mobilisations, nous avons toujours réussi à repousser la menace et à conserver debout les trois piliers qui maintiennent en place la structure fondamentale de notre profession : le maillage officinal, le monopole pharmaceutique et l’indépendance financière. No pasarán!

Alors que les syndicats, unis pour l’occasion, négocient pied à pied les conditions de la pérennité financière du réseau avec les représentants de l’Assurance maladie, le Premier ministre s’est prononcé en faveur de l’évolution de la réglementation de la vente en ligne de médicaments via un système de plateformes.

Prenant cette parole comme un signal d’ouverture à la casse de notre système français de dispensation, le ministère de l’Économie et des Finances, via sa Direction générale des entreprises, serait en train d’étudier des voies de simplification – comprendre de dérégulation – concernant la vente de médicaments en dehors des officines ainsi que la libéralisation de leur capital. Bien que ce chemin ne semble pas être celui que souhaitent
emprunter la présidence de la République et la représentation nationale, nous restons et resterons extrêmement vigilants. Comptez sur la FSPF pour ne pas céder un pouce de terrain devant des politiques irresponsables dont l’issue ne ferait que plonger dans le chaos un système des soins de proximité déjà sévèrement fragilisé.

C’est d’ailleurs dans cette optique de résistance que les « Amphis de l’officine » du 25 mars prochain explorerons le thème de l’indépendance de l’officine à travers le prisme des coopératives. Plus que jamais, il est l’heure de réfléchir ensemble et de s’organiser en conséquence pour ne plus prêter le flanc à ceux qui rêvent de nous voir à genoux.

Philippe BESSET – Président FSPF

source Le Pharmacien de France

Travailleurs indépendants: vos aides spécifiques disponibles

En tant que travailleur indépendant, l’Assurance Maladie vous accompagne pour faire face aux conséquences de la maladie ou du handicap pouvant mettre en péril votre activité ou votre entreprise. Vous pouvez bénéficier d’aides financières spécifiques du Conseil de la Protection Sociale des Travailleurs Indépendants :

– L’Aide au maintien dans l’Activité : contribue à financer votre remplacement, l’aménagement de votre environnement professionnel (poste de travail, locaux, du véhicule), les mesures d’accompagnement à la réorientation professionnelle

– L’Aide Financière Exceptionnelle aux Invalides actifs : aide à résoudre une difficulté ponctuelle qui menacerait la poursuite de votre activité et entrainerait une situation de précarité (incendie, accident, perte de marché, défaut de paiement d’un client…)

– Les Aides au Répit : aides pour accompagner un proche en perte d’autonomie, nécessitant de réduire votre activité et diminuer vos revenus, ou augmenter vos charges (coûts liés à la prise en charge au domicile, à un séjour en hébergement temporaire, ou un séjour de vacances accompagnées).

Par ailleurs, vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, de toutes les aides non spécifiques proposées par l’Assurance Maladie.

source Assurance Maladie – ameli

RAPPEL: Produits de contraste : liste des spécialités déremboursées et demeurant remboursables au 1er avril 2024


Le déremboursement des produits de contraste en officine au 1er avril 2024 a fait l’objet de quatre arrêtés du 28 février 2024 publiés au Journal officiel du 5 mars 2024, qui fixent la liste des spécialités déremboursées.

Pour rappel, afin de permettre aux pharmaciens d’officine d’anticiper l’entrée en vigueur de cette mesure, la FSPF avait expressément demandé au ministère de la Santé de communiquer la liste définitive des produits de contraste concernés par la fin du remboursement en officine au plus tard le 15 février 2024. Ce n’est que le 5 mars 2024 que les spécialités déremboursées ont fait l’objet d’une publication au Journal officiel.

La FSPF déplore cette publication tardive, quelques semaines seulement avant la radiation des produits de contraste concernés, nouvelle illustration de la gestion hasardeuse de l’écoulement des stocks par les pouvoirs publics.

Pour vous aider dans la mise en œuvre de cette mesure, nous avons conçu :

– Un tableau regroupant les 286 produits de contraste déremboursés au 1er avril 2024.

– Un tableau regroupant les 34 produits de contraste demeurant remboursables à partir du 1er avril 2024, suivant la liste publiée par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.

Comme indiqué dans notre communication du 9 février 2024, nous vous recommandons de :

– Procéder à une mise à zéro de vos stocks de produits de contraste figurant sur la liste des produits déremboursés ;

– Limiter vos approvisionnements aux stricts besoins des patients, en passant commande des produits de contraste prescrits, au fil de l’eau, auprès de votre grossiste-répartiteur.

S’agissant de la reprise des produits déremboursés par les grossistes-répartiteurs, la FSPF se rapproche de la Chambre Syndicale de la Répartition Pharmaceutique afin qu’elle demande à ses adhérents d’accepter les retours des produits de contraste par les pharmaciens d’officine, dans la mesure où les grossistes-répartiteurs ont obtenu l’assurance d’une reprise de leurs stocks par les fabricants.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :


– Arrêté du 28 février portant radiation de certains médicaments, nécessaires à la réalisation d’examens d’imagerie médicale, de la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux (Arrêté n°1) ;
– Arrêté du 28 février portant radiation de certains médicaments, nécessaires à la réalisation d’examens d’imagerie médicale, de la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux (Arrêté n°2) ;
– Arrêté du 28 février portant radiation de certains médicaments, nécessaires à la réalisation d’examens d’imagerie médicale, de la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux (Arrêté n°3) ;
– Arrêté du 28 février portant radiation de certains médicaments, nécessaires à la réalisation d’examens d’imagerie médicale, de la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux (Arrêté n°4) ;
– Ordre national des pharmaciens – Produits de contraste : fin du remboursement en ville le 1er avril.

Négociations salariales : les conditions d’une revalorisation toujours pas au rendez-vous

Moins d’une semaine après sa dernière séance de négociations avec l’Assurance maladie, la FSPF a rencontré lundi les partenaires sociaux dans le cadre d’une troisième réunion de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) de la Pharmacie d’officine consacrée notamment à la revalorisation des salaires.

Cette séance de négociations était présidée par un représentant du ministère du Travail, l’objectif recherché par les organisations syndicales de salariés étant de faire pression sur le collège patronal pour obtenir des propositions de revalorisation.

La FSPF a rappelé à ses interlocuteurs qu’elle n’était pas en capacité d’augmenter les salaires alors que la CNAM n’a, à ce jour, présenté aucune proposition de revalorisation des honoraires de dispensation. Or, la rémunération des pharmaciens d’officine est financée à près de 75 % par l’Assurance maladie.

Les deux chambres patronales ont donc repoussé toute revalorisation des salaires et rappelé que la précédente augmentation, à hauteur de 3 %, était intervenue il y a moins d’un an. La grande majorité des organisations syndicales de salariés ont quitté la séance, maintenant la suspension de leur participation aux travaux en cours : révision des classifications, usure professionnelle, prévoyance…

Le représentant du ministère du Travail a proposé de renvoyer la négociation salariale à l’issue des discussions avec l’Assurance maladie et de reporter la prochaine CPPNI au 3 juin 2024.

La FSPF sera très prochainement reçue par Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. A cette occasion, elle ne manquera pas de sensibiliser la ministre au manque de moyens attribués à la profession et ses conséquences dommageables sur le dialogue social d’une branche professionnelle comptant plus de 120 000 salariés.

La FSPF va maintenir sa pression auprès de l’Assurance maladie afin d’obtenir des revalorisations d’honoraires pour le réseau officinal et placer ainsi le collège patronal dans des conditions propices à l’obtention d’un mandat de revalorisation des salaires.

Vaccination antigrippale des salariés des officines : vous avez jusqu’au 31 mars pour renvoyer votre formulaire de prise en charge à l’APGIS

Les pharmaciens titulaires qui proposent à leurs salariés de se faire vacciner contre la grippe saisonnière ont la possibilité de bénéficier d’une prise en charge financière assurée par l’APGIS dans le cadre du dispositif de Haut degré de solidarité (HDS) de la branche professionnelle de la Pharmacie d’officine.

Cette prise en charge s’effectue à hauteur de 18,50 euros par salarié et couvre le coût du vaccin et celui de l’injection.

Pour en bénéficier, il suffit de compléter le formulaire téléchargeable ICI et de le retourner à l’APGIS, avant le 31 mars 2024, soit par courriel à hds@apgis.com, soit par courrier postal à :

APGIS SOLIDARITE

A l’attention du Médecin conseil

12 rue Massue

94684 VINCENNES CEDEX

Toutes les officines peuvent bénéficier de ce dispositif, y compris celles qui ne sont pas assurées par l’APGIS pour la prévoyance et la santé de leurs salariés. Une seule condition : être à jour des cotisations de HDS, cotisations obligatoires pour toutes les entreprises officinales syndiquées ou non.

Si vous êtes adhérent de la FSPF et que vous souhaitez en savoir plus sur le dispositif de vaccination antigrippale des salariés ou, plus largement, sur l’ensemble des prestations servies par le dispositif de HDS de la Pharmacie d’officine, n’hésitez pas à consulter nos circulaires n° 2023-46 du 23 novembre 2023 et n° 2023-34 du 31 août 2023.

Mon Bilan Prévention (30 euros)

Mon bilan prévention est un rendez-vous permettant aux patients et aux professionnels de santé d’aborder les habitudes de vie, d’identifier des facteurs de risque de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires…), réaliser des dépistages (cancers, IST…) et des rappels de vaccination.

“Mon bilan prévention” est ouvert aux assurés sociaux à quatre tranches d’âge clés de la vie :

  • 18 à 25 ans ;
  • 45 à 50 ans ;
  • 60 à 65 ans ;
  • 70 à 75 ans.

Déroulé du bilan (30 à 45 minutes)

1 : Repérage des risques individuels et décision partagée des priorités à traiter

Il s’agit d’un échange sur certaines thématiques de prévention prioritaires telles que la vaccination, l’activité physique, la sédentarité, les habitudes alimentaires et les addictions (tabac, alcool…). Cette séquence permet l’identification de facteurs de risque du patient. Il est également possible d’aborder les questions de santé mentale, sexuelle ou environnementale (domicile, lieu de travail…) du patient.

Cette première partie peut être très rapide, notamment grâce à l’aide de la restitution de l’auto-questionnaire (renseigné en ligne par le patient en amont du bilan ou sur papier). Suivant l’âge, le genre, les conditions de vie et de travail de la personne, les questions varient pour comprendre au mieux ses habitudes de vie.

La priorisation des thématiques doit être faite au cas par cas en fonction des facteurs de risques identifiés et des choix et envies de la personne. En pratique, il s’agit d’une décision partagée qui aboutit à la priorisation d’un ou deux sujets à aborder.

2 : Traitement du ou des deux sujets priorisés

A cet effet, il est possible de s’appuyer sur des outils et méthodes qui suscitent et renforcent la motivation au changement d’habitudes. Le livret d’accompagnement pour les professionnels propose un développement sur les techniques de l’entretien motivationnel et les interventions brèves.

L’objectif est d’adopter une posture bienveillante et partenariale, favorisant la confiance et les échanges pour susciter les modifications de comportements.

Si la vaccination est un sujet identifié comme prioritaire, il est possible de proposer au patient la réalisation d’une vaccination recommandée.

3 : Rédaction partagée du Plan personnalisé de prévention (PPP)

A l’issue du bilan, le professionnel rédige avec le patient son PPP, en y indiquant ses objectifs prioritaires en santé et les actions concrètes pour mettre en place un changement de comportement et d’habitudes de vie. Ce PPP permet d’orienter le patient vers un parcours adapté (orientation vers d’autres professionnels de santé, ressources en ligne, associations…). Le document est ensuite intégré sur le dossier médical partagé (DMP) pour être transmis au médecin traitant.

En cas de suspicion de pathologie non suivie ou non connue, le bilan doit être suivi d’une orientation vers une consultation médicale afin de permettre l’établissement d’un diagnostic.

Modalités de facturation

Le bilan de prévention est rémunéré à hauteur de 30 euros. Aucun acte ne pourra être facturé par le pharmacien en sus du bilan prévention, sauf dans les situations suivantes :

  • un acte de vaccination (code acte RVA) ;
  • la remise du kit DOCCR (test de dépistage du cancer colorectal).

Ces actes seront pris en charge à 100 % sans avance par l’assurance maladie, dans les conditions de droit commun (un seul acte ou consultation parmi ceux listés peut être facturé en sus, par bilan de prévention).

A noter : aucune formation complémentaire n’est obligatoire pour réaliser ces bilans de prévention, les professionnels concernés (médecins, infirmiers, pharmaciens et sages-femmes) étant déjà formés à la prévention. Pour les aider à conduire ces bilans, différents outils d’accompagnement seront mis à leur disposition.

En savoir plus :

Télécharger les outils Mon Bilan Prévention :

    source Ordre National des Pharmaciens

    CIRCULATION NATIONALE DE FAUSSES ORDONNANCES ETABLIES AU NOM DE Madame STOICA Eléna Née le 22/04/1993NIR : 8141100011423 83

    A la demande de la CPAM du Loir et Cher, les CPAM régionales ont fait passer ce message par email:

    Utilisation frauduleuse de fausses ordonnances
    La CPAM de Loir-et-Cher attire votre attention sur l’utilisation frauduleuse d’ordonnances établies par des individus qui circulent pour l’obtention de dispositifs médicaux (capteurs de glycémie) et de médicaments : 

    CIRCULATION NATIONALE DE FAUSSES ORDONNANCES ETABLIES AU NOM DE Madame STOICA Eléna Née le 22/04/1993NIR : 8141100011423 83 Les différentes personnes présentent l’attestation vitale suivante :  
     Cette fausse attestation présente plusieurs anomalies flagrantes (voir les parties entourées). Si quelqu’un présente cette attestation vitale dans votre officine ou vient sans justificatif d’affiliation, merci de ne rien délivrer. Toutes les ordonnances présentées avec cette attestation sont fausses, quel que soit le prescripteur. 
    Nous vous recommandons :
    • De demander les coordonnées de la personne qui se présente (adresse et téléphone)
    • De refuser de délivrer les médicaments, en apposant « ND » sur l’ordonnance (pour« non délivré »),
    • De conserver une copie de l’ordonnance,
    • De conserver une copie de l’attestation de droit,
    • De communiquer ces éléments à la CPAM de Loir-et-Cher via l’adresse mail suivante :fraudes.cpam-blois@assurance-maladie.fr
    • De conserver les éléments de preuves par vidéosurveillance si vous en disposez

    N.B: Pour visualiser la totalité de la prescription si vous ne la voyez pas sur l’email de la CPAM, vous pouvez cliquez en haut du message que vous avez reçu sur le ICI de la phrase “Cliquez ici pour visualiser en ligne”.

    Les Pharmaciens du Sud

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