À partir du 1er décembre 2025, les fauteuils roulants – aussi appelés véhicules pour les personnes en situation de handicap (VPH) – inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables (LPP) sont pris en charge intégralement.
Une réforme pour un accès équitable pour tous
Chaque année, en France environ 150 000 personnes acquièrent un fauteuil roulant et 500 000 personnes en louent un. Cette réforme vise à simplifier l’ensemble du processus, à mettre fin aux restes à charge de ces personnes et à leur garantir un accès équitable aux fauteuils roulants sur tout le territoire.
Quels sont les fauteuils roulants concernés par cette prise en charge ?
La prise en charge sans reste à charge s’applique aux fauteuils roulants qui respectent les exigences techniques minimales décrites dans la nomenclature. Cette conformité est indispensable, car elle garantit la qualité, la fiabilité et la sécurité pour les utilisateurs.
Prise en charge des adjonctions ou options très spécifiques
Les adjonctions ou options très spécifiques qui ne sont pas listées dans la nomenclature peuvent faire l’objet d’une prise en charge sur devis, après une demande d’accord préalable par le patient auprès de l’Assurance Maladie. Toute demande d’accord préalable recevra une réponse dans un délai de 2 mois maximum (délai maximum variable selon le type de demandes). Si aucune réponse n’est donnée dans ce délai, le silence vaut accord.
La prise en charge avant le 1er décembre 2025
Auparavant, la prise en charge financière d’un fauteuil roulant pouvait reposer sur de multiples financeurs : pour certains besoins, l’Assurance Maladie assurait une prise en charge insuffisante pour couvrir l’ensemble du coût des besoins les plus spécifiques. Le reste à charge pouvait atteindre plusieurs milliers d’euros pour un fauteuil. En conséquence, des solutions supplémentaires pouvaient être mobilisées telles que le fonds de compensation des départements, la prestation de compensation du handicap (PCH) ou d’autres solutions, conduisant à des délais d’accès de plusieurs mois voire années.
Règles de prescription
Besoin de courte durée (< 6 mois)
Pour des situations de personnes présentant une incapacité de marche partielle ou totale provisoire, une prescription de location de courte durée (LCD) de 3 mois renouvelable une fois est possible pour les catégories de fauteuils ci-dessous. Le prescripteur doit être un médecin, un ergothérapeute ou un masseur-kinésithérapeute.
Catégorie
Abréviation
Condition de 1re prescription
Condition de renouvellement
Condition si 6 mois de LCD
FR non modulaire à propulsion manuelle ou à pousser standard
FMP
Première prescription de 3 mois maximum
Renouvellement possible 1 fois
Au bout de 6 mois de LCD :si le besoin persiste, une option d’achat peut être prescrite ;si une résolution du besoin est anticipée dans un délai de 3 mois, une dernière prescription de 3 mois est possible, l’option d’achat ne peut alors être déclenchée
FR non modulaire à propulsion manuelle ou à pousser
FMPR
FR modulaire à propulsion manuelle ou à pousser
FRM
La LCD dans certaines situations spécifiques
La location de courte durée (LCD) d’un fauteuil roulant électrique (FRE) devient possible pour certaines situations spécifiques :
pour les personnes dans l’impossibilité provisoire de propulser elles-mêmes un fauteuil roulant à propulsion manuelle soit en raison de leur déficience, soit en raison de leur situation environnementale et qui ont des capacités cognitives leur permettant d’assurer la maîtrise du fauteuil roulant à propulsion par moteur électrique ;
lors d’un événement médical intercurrent entraînant une situation de handicap temporaire nécessitant l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique chez des patients se déplaçant habituellement en fauteuil roulant manuel ;
pour une pathologie neurologique, neuromusculaire, rhumatologique, ou une autre maladie rapidement évolutive ou des pathologies dont l’évolution est non prévisible (par exemple, certains stades de sclérose latérale amyotrophique, de sclérose en plaque, de dystrophie musculaire, de Locked in syndrome, du sida, de cancers entraînant une incapacité à la marche…) nécessitant d’avoir recours rapidement et pour une courte durée à un fauteuil roulant électrique.
La prise en charge de la location de courte durée d’un fauteuil roulant électrique (FRE) est permise sur prescription d’un des professionnels suivants :
un médecin spécialiste compétent en médecine physique et de réadaptation (MPR), d’un médecin titulaire d’une équivalence par le biais d’un diplôme interuniversitaire (DIU) de médecine de rééducation couplé à une expérience professionnelle dans le domaine de la MPR ;
un médecin titulaire d’un DU appareillage dont celui des personnes en situation de handicap ;
un ergothérapeute exerçant au sein d’une équipe pluridisciplinaire.
Cette prise en charge nécessite la réalisation d’un essai préalable pratique effectué en présence d’une équipe pluridisciplinaire (MPR et d’un ergothérapeute ou d’un masseur-kinésithérapeute ayant une pratique dans le domaine des VPH).
Besoin de long terme (> 6 mois)
Dans ces situations, l’achat d’un VPH est à privilégier selon les conditions ci-dessous.
Indications
Grandes classes
Dénominations des catégories
Acronyme
VPH non modulaire
Incapacité de marche partielle ou totale permanente
Fauteuil non modulaire à propulsion manuelle ou à pousser
Standard
FMP
À assise rigide
FMPR
VPH modulaire
Incapacité de marche partielle ou totale permanente
Fauteuil roulant à propulsion manuelle ou à pousser
Standard
FRM
Et besoins spécifiques de la personne utilisatrice en termes de mobilité et d’efficience de propulsion
Configurable
FRMC
Et besoins spécifiques dynamiques de la personne utilisatrice expérimentée dans la maniabilité autonome, les transferts et les franchissements, pour une utilisation intérieure et extérieure
Actif
FRMA
Pratique d’une activité sportive
Sportif
FRMS
Et besoins spécifiques d’installation et de changement de positions
Multiposition
FRMP
Et besoin d’une verticalisation régulière et si ses capacités fonctionnelles ne permettent pas à la personne de se verticaliser elle-même
De verticalisation
FRMV
Fauteuil roulant à propulsion électrique
Et impossibilité de propulsion soit en raison d’une déficience, soit en raison d’une situation environnementale, et capacités cognitives et physiques permettant d’assurer la maîtrise du fauteuil roulant modulaire à propulsion par moteur électrique Nécessite un fonctionnement suffisant des membres supérieurs (dextérité, coordination) pour conduire l’appareil ou pour pouvoir utiliser un autre mode de commande et des capacités notamment visuelles nécessaires à l’utilisation du FRE en sécurité
Fauteuil roulant à propulsion électrique
Standard
FRE
Multiposition
FREP
De verticalisation
FREV
Personnes de moins de 18 ans présentant une incapacité de marche partielle ou totale, provisoire ou définitive, et/ou qui sont dans l’impossibilité, temporaire ou définitive, d’utiliser elles-mêmes un autre VPH et/ou qui se trouvent dans des situations environnementales ou d’activité empêchant l’utilisation d’un autre VPH. Indiquées pour les personnes n’ayant pas besoin de maintien ou de positionnement.
Poussette
Standard
POU_S
Personnes de moins de 18 ans présentant une incapacité de marche partielle ou totale, et/ou qui sont dans l’impossibilité d’utiliser elles-mêmes un autre VPH et/ou qui se trouvent dans des situations environnementales ou d’activité empêchant l’utilisation d’un autre VPH. Ce type de véhicule s’adresse aux usagers ayant un besoin de maintien, de positionnement lié notamment à une perte du tonus musculaire
Multiréglable et évolutive
POU_MRE
Incapacité de marche partielle ou totale, provisoire ou définitive
Incapacité de marche partielle ou totale, provisoire ou définitive, uniquement si elles sont installées dans un système de soutien du corps réalisé sur moulage en matériaux thermo formable haute température
Base roulante modulaire
BASE
Cycle à roues multiple
Déficience motrice, acquise ou congénitale et autonomie de déplacement réduite, incapacité de marche partielle ou totale, provisoire ou définitive
Cycles à roues multiples
CYC
Scooter modulaire
Limitation sévère et durable de l’activité de marche, dans l’impossibilité d’atteindre leurs objectifs de participation sociale en utilisant un fauteuil roulant à propulsion manuelle du fait de leur incapacité à propulser elles-mêmes un fauteuil roulant à propulsion manuelle en extérieur soit en raison de leur déficience soit en raison de leur situation environnementale Nécessite des capacités physiques, perceptives et cognitives nécessaires pour assurer la maitrise du scooter
Scooter modulaire
SCO
Le parcours de prise en charge et les règles de prescription diffèrent selon le type de VPH.
Type de VPH
Évaluation du besoin
Préconisations
Essai
Prescription définitive
FMP, FMPR, POU_S et BASE
Sans objet
Sans objet
Sans objet
Médecin ou ergothérapeute
FRM
Médecin ou ergothérapeute
Médecin ou ergothérapeute
Oui
Médecin ou ergothérapeute
FRMC, FRMA et FRMP
MPR ou médecintitulaire d’un DU Appareillage ou d’une formation à la compensation du handicap ou ergothérapeute
MPR ou médecintitulaire d’un DU appareillage ou d’une formation à la compensation du handicap ou ergothérapeute
Oui
MPR ou médecintitulaire d’un DU appareillage ou d’une formation à la compensation du handicap ou ergothérapeute
FRMS, FRMV, FRE, FREP, FREV, POU_MRE, CYC et SCO
Équipe pluridisciplinaire
Équipe pluridisciplinaire
MPR ou médecintitulaire d’un DU appareillage ou d’une formation à la compensation du handicap ou ergothérapeute exerçant au sein d’une équipe pluridisciplinaire
Dans ce tableau, l’équipe pluridisciplinaire est composée d’au moins un médecin spécialiste compétent en médecine physique et en réadaptation (MPR) ou un médecin titulaire d’un DU appareillage, et un ergothérapeute ou un masseur-kinésithérapeute ayant une pratique dans le domaine des VPH.
Besoin de long terme et évolutif (> 6 mois)
Dans ces situations, la location de longue durée (LLD) est possible pour les catégories de fauteuils suivantes, répondant aux mêmes indications qu’à l’achat : FRMP, FRMV, FREP, FREV, POU_MRE.
L’évaluation du besoin ainsi que les préconisations doivent émaner d’une équipe pluridisciplinaire. La prescription définitive peut être rédigée par l’un des professionnels suivants :
MPR ;
médecintitulaire d’un DU appareillage ou d’une formation à la compensation du handicap ;
ergothérapeute exerçant au sein d’une équipe pluridisciplinaire.
À noter : il est prévu de former davantage les prescripteurs via le développement professionnel continu (DPC), avec des formations reconnues comme celles prévues dans les formations initiales ou le DPC en compensation du handicap.
Le renouvellement de la prise en charge d’un VPH d’une même catégorie (d’une classe donnée) ne peut pas intervenir avant une période de :
5 ans pour les usagers de plus de 16 ans ;
3 ans pour les enfants de moins de 16 ans.
La date à prendre en compte est celle de délivrance du VPH précédent, incluant le cas échéant la période de location de courte durée qui a précédé l’option d’achat.
Si le modèle de fauteuil roulant choisi est identique au précédent (même catégorie, même modèle ou nouvelle version), il suffit d’avoir une nouvelle prescription, aucun essai n’est nécessaire. Par contre, si le modèle choisi est différent du précédent, alors les règles de prescription et de délivrance sont les mêmes que celles applicables lors de la première acquisition d’un fauteuil roulant.
Règles de cumul et non-cumul
Le prescripteur peut prescrire un fauteuil supplémentaire uniquement si le besoin évalué justifie un équipement complémentaire pour répondre à un usage différent.
Un tableau précisant les règles de cumul prévue par la nomenclature est disponible sur le site du ministère en charge des personnes handicapées.
Comment prescrire pour la prise en charge intégrale ?
Les modèles de documents (fiche évaluation des besoins, fiche de préconisation, certificat d’aptitude à la conduite) nécessaires à la prise en charge des VPH sont disponibles sur le site du ministère chargé des personnes handicapées.
Période transitoire
Afin de prendre en compte le délai de mise en conformité avec le nouveau cadre de prise en charge, un cadre dérogatoire est prévu pour l’achat :
avant le 1er décembre 2025, en cas de prescription, devis et facture établis selon la nomenclature antérieure au 6 février 2025, la prise en charge s’effectue selon l’ancienne nomenclature ;
entre le 1er décembre 2025 et le 30 novembre 2026, la prise en charge peut se faire soit selon l’ancienne nomenclature (sur la base d’une prescription antérieure au 1er décembre 2025), soit selon la nouvelle nomenclature à condition que la prescription, le devis et la facture soient conformes au même cadre de prise en charge. L’objectif est de permettre de régler au mieux vos dossiers en cours ;
à partir du 1er décembre 2026, seul le nouveau cadre de prise en charge sera applicable.
À noter : pour les prescriptions réalisées avant le 1er décembre 2025 et conformes aux nouvelles règles, le patient peut solliciter l’application des nouvelles conditions de prise en charge.
Une prise en charge intégrale : conditions et options
À partir du 1er décembre 2025, les fauteuils roulants, aussi appelés véhicules pour les personnes en situation de handicap (VPH), inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables (LPP), sont pris en charge intégralement.
Une réforme pour un accès équitable pour tous
Chaque année, en France, environ 150 000 personnes acquièrent un fauteuil roulant et 500 000 personnes en louent un.
Cette réforme vise à simplifier l’ensemble du processus, à mettre fin aux restes à charge de ces personnes et à leur garantir un accès équitable aux fauteuils roulants sur tout le territoire.
Quels sont les fauteuils roulants concernés par cette prise en charge ?
La prise en charge sans reste à charge s’applique aux fauteuils roulants qui respectent les exigences techniques minimales décrites dans la nomenclature. Cette conformité est indispensable, car elle garantit la qualité, la fiabilité et la sécurité pour les utilisateurs.
Prise en charge des adjonctions ou options très spécifiques
Les adjonctions ou options très spécifiques qui ne sont pas listées dans la nomenclature peuvent faire l’objet d’une prise en charge sur devis, après une demande d’accord préalable à réaliser auprès de l’Assurance Maladie.
Toute demande d’accord préalable recevra une réponse dans un délai de 2 mois maximum (délai maximum variable selon le type de demandes). Si aucune réponse n’est donnée dans ce délai, le silence vaut accord.
La prise en charge avant le 1er décembre 2025
Avant le 1er décembre 2025, la prise en charge financière d’un fauteuil roulant pouvait reposer sur de multiples financeurs. Pour certains besoins, l’Assurance Maladie assurait une prise en charge insuffisante pour couvrir l’ensemble du coût des besoins les plus spécifiques. Les restes à charge pouvaient atteindre plusieurs milliers d’euros pour un fauteuil. En conséquence, des solutions supplémentaires pouvaient être mobilisées telles que le fonds de compensation des départements, la prestation de compensation du handicap (PCH) ou d’autres solutions, entraînant un allongement du délai pour pouvoir acheter un fauteuil, de plusieurs mois ou années.
Le nouveau parcours simplifié pour demander une prise en charge à compter du 1er décembre 2025
Il existe désormais un guichet unique, qui simplifie les parcours de prise en charge et réduit le délai de prise en charge. Dès lors qu’une personne se voit prescrire un fauteuil roulant par un professionnel de santé autorisé (médecin, ergothérapeute ou masseur-kinésithérapeute selon les situations), après évaluation de son besoin, l’assurance maladie obligatoire est désormais le seul guichet pour demander une prise en charge.
Location ou achat ?
Le prescripteur va choisir le type de prescription selon la durée de votre besoin :
pour un besoin jusqu’à 6 mois : la location est à privilégier ;
pour un besoin de plus de 6 mois : l’achat est à privilégier ;
pour un besoin évolutif : la location longue durée est à privilégier.
Les étapes pour demander une prise en charge de son fauteuil roulant à l’achat ou à la location de longue durée
Pour bénéficier d’une prise en charge à l’achat ou à la location de longue durée, vous devez suivre le parcours suivant :
consultation chez un professionnel de santé compétent (médecin ou ergothérapeute) pour réaliser une évaluation de votre besoin ;
élaboration par le professionnel de santé d’une fiche de préconisation de la catégorie de VPH requise tenant compte de vos besoins spécifiques (facteurs personnels, pathologie, usage, facteurs environnementaux) ;
phase d’essai du fauteuil durant généralement 7 jours : en cas d’essai concluant, prescription définitive ;
si besoin : demande d’accord préalable pour certains types de fauteuil ;
mise à disposition du fauteuil, formation si nécessaire ;
signature d’une lettre vous engageant à participer au processus de réutilisation du matériel lorsque vous n’en aurez plus l’usage ou qu’il ne correspondrait plus à votre besoin médical (en application du II de l’article L. 165-1-8 et du R. 165-105 du Code de la Sécurité sociale). Vous devez conserver cette lettre d’engagement (par exemple de façon dématérialisée sur Mon espace santé). Le distributeur doit aussi la conserver ;
facturation à l’Assurance Maladie par le distributeur ou le pharmacien. Il est important que vous présentiez votre carte Vitale (carte physique ou appli carte Vitale) pour sécuriser la facturation réalisée par le distributeur ;
suivi, incluant les éventuelles adaptations ou réparations.
Prise en charge des frais de maintenance et de réparation
Les frais de maintenance et de réparation, qui permettent de prolonger l’utilisation d’un fauteuil roulant, sont pris en charge par l’Assurance Maladie dans le cadre d’un montant forfaitaire annuel. Ce forfait est revalorisé d’environ 50 %.
Le montant de ce forfait dépend du type de fauteuil :
pour les fauteuils manuels : 260 euros par an,
pour les fauteuils électriques : 750 euros par an.
Ce forfait est facturable en plusieurs fois au cours de l’année en fonction des besoins, dans la limite du montant total, sur une année calendaire, soit du 1er janvier au 31 décembre.
Le forfait inclut :
les pièces ;
la main-d’œuvre ;
les déplacements ;
un prêt de fauteuil de rechange, en cas de délai d’intervention de 3 à 10 jours selon la complexité du fauteuil.
En cas de fauteuil acquis avant le 1er décembre 2025
Les assurés qui ont bénéficié d’une prise en charge pour leur fauteuil avant la réforme du 1er décembre 2025 peuvent bénéficier des nouveaux forfaits de réparation associés à la catégorie de leur fauteuil.
Renouvellement du fauteuil roulant : les conditions
Le renouvellement de la prise en charge d’un fauteuil roulant d’une même catégorie (d’une classe donnée) ne peut pas intervenir avant :
une période de 5 ans pour les assurés de plus de 16 ans,
une période de 3 ans pour les enfants de moins de 16 ans.
La date à prendre en compte est celle de délivrance du fauteuil précédent, incluant le cas échéant la période de location de courte durée qui a précédé l’option d’achat.
Si le modèle de fauteuil roulant choisi est identique au précédent (même catégorie, même modèle ou nouvelle version), il suffit d’avoir une nouvelle prescription, aucun essai n’est nécessaire. Par contre, si le modèle choisi est différent du précédent, alors les règles de prescription et de délivrance sont les mêmes que celles applicables lors de la première acquisition d’un fauteuil roulant.
Période transitoire de prise en charge avant et après le 1er décembre 2025
Pour la période de mise en place de cette réforme, un cadre dérogatoire est prévu :
avant le 1er décembre 2025, en cas de prescription, devis et facture d’un fauteuil roulant (VPH) établis selon la nomenclature antérieure au 6 février 2025, la prise en charge s’effectue selon l’ancienne nomenclature (voir en détail l’encadré dans la première section « Une prise en charge intégrale : conditions et options ») ;
entre le 1er décembre 2025 et le 30 novembre 2026, la prise en charge peut se faire soit selon l’ancienne nomenclature (sur la base d’une prescription antérieure au 1er décembre 2025), soit selon la nouvelle nomenclature à condition que la prescription, le devis et la facture soient conformes au même cadre de prise en charge. L’objectif est de permettre de régler au mieux vos dossiers en cours ;
à partir du 1er décembre 2026, seul le nouveau cadre de prise en charge sera applicable.
À noter : pour les prescriptions réalisées avant le 1er décembre 2025 et conformes aux nouvelles règles, l’assuré peut demander l’application des nouvelles conditions de prise en charge.
Fabrice CAMAIONI, Vice-président de la FSPF, et Jean-Roch MEUNIER, Président de l’Union Nationale des Prestataires de Dispositifs Médicaux (UNPDM), vous donnent rendez-vous le jeudi 27 novembre de 12h30 à 13h30 pour un webinaire sur la réforme de la nomenclature des fauteuils roulants.
À partir du 1er décembre 2025, les fauteuils roulants seront intégralement pris en charge par l’Assurance maladie. Cette réforme d’envergure va permettre un accès plus rapide aux fauteuils roulants tout en facilitant les démarches administratives pour les patients. En parallèle, des changements vont s’opérer pour les officines sur les règles de prescription, de renouvellements et de prise en charge.
Pour comprendre les principes de la réforme et éviter toute erreur de tarification, suivez notre webinaire et poser toutes vos questions à nos experts !
Les indicateurs socles de la rémunération « Numérique et accès aux soins » ou « REMU NUM »
Indicateurs
Type d’indicateurs
Rémunération
Participer à un exercice coordonné
Déclaration sur l’honneur
820 € par an
Disposer d’un logiciel référencé Ségur
Déclaration sur l’honneur
Gratuité de la mise en conformité des logiciels pour les pharmaciens
Disposer d’un LAD certifié HAS (lorsque la certification des LAD par la HAS sera possible)
Déclaration sur l’honneur
200 € par an pendant les deux premières années civiles
Ne pas avoir été condamné pour fraude
Automatisé
–
Utilisation de l’ordonnance numérique pour 70 % des délivrances sur prescription réalisée par un professionnel de santé exerçant en ville (indicateur effectif à compter 2024)
Automatisé
Les indicateurs complémentaires de la rémunération « Numérique et accès aux soins » ou « REMU NUM » complémentaires visant à développer les échanges numériques
Indicateurs
Type d’indicateurs
Rémunération
Taux de FSE transmises en SESAM-Vitale
Automatisé
Rémunération : 0,064 € par FSE si Taux < 95 % 0,07 € par FSE si Taux ≥ 95 %
SCOR Dématérialisation des PJ
Automatisé
Qualité des PJ transmises au moins égale à 99 %.Rémunération 2022 : 418,60 €Rémunération 2023 : 200 €Rémunération à partir de 2024 : 100 €
Utilisation DMP
Automatisé
90 % des accompagnements et bilans finalisés (c’est-à-dire avec une fiche bilan) donnant lieu à une alimentation du DMP/dossier médical de Mon espace santé Rémunération : 100 €
Utilisation MSS et le cas échéant d’une boîte aux lettres (BAL) organisationnelle
Automatisé
5 % des délivrances qui donnent lieu à des échanges mail avec usage de la messagerie de santé MSSanté – prise en compte des échanges entre professionnels et avec les patients via la messagerie de santé de Mon espace santé Rémunération : 240 €
Déclaratif
En cas d’atteinte de l’indicateur ci-dessus et si le pharmacien déclare utiliser une BAL organisationnelle, il peut percevoir une rémunération supplémentaire de 50 €
Utilisation de l’ordonnance numérique
Automatisé
35 % des prescription exécutées via le processus e-prescription : 250 €
Actualisation de la carte Vitale (voir détail ci-après)
Automatisé
Équipement en matériels de mise à jour
Qualité de la facturation (voir détail ci-après)
Automatisé
Indicateur composé des 3 sous-indicateurs suivants :Taux de FSE sécuriséeTaux de rejets IRISTaux de double paiementApplication d’un malus de 10 % à 30 % sur l’ensemble de la rémunération sur objectif
Détail de l’indicateur « Actualisation carte Vitale »
Le montant versé par an et par officine dépend de l’équipement :
si le pharmacien n’est pas équipé d’une borne de télémise à jour : 250 € par lecteur de carte, dans la limite de 4 lecteurs équipant l’officine – soit un montant maximum de 1 000 € ;
si le pharmacien est équipé d’au moins une borne de télémise à jour :
689 € pour la ou les bornes ;
939 € pour la ou les bornes et un lecteur de carte ;
1 189 € pour la ou les bornes et au moins 2 lecteurs de carte.
Détail de l’indicateur « Qualité de la facturation »
L’indicateur de qualité de la facturation est constitué de 3 sous-indicateurs. Ces sous-indicateurs sont calculés sur les données du 4e trimestre de l’année N-1 jusqu’au 3e trimestre de l’année N pour un effet sur la rémunération calculée au titre de l’année N. Pour qu’il soit tenu compte des sous-indicateurs, un seuil minimal d’activité équivalent à 100 factures doit être atteint sur la période de calcul des sous-indicateurs.
Selon le score agrégé de ces 3 sous-indicateurs, un malus peut être appliqué sur la rémunération numériques et accès aux soins préalablement calculée :
pour un score compris entre 3 et 9 points, il est appliqué un malus de 10 % ;
pour un score compris entre 10 et 18 points : il est appliqué un malus de 20 % ;
pour un score supérieur à 18 points : il est appliqué un malus de 30 %.
Sous-indicateurs
Cible minimale
Points obtenus
Taux de FSE sécurisées Vitale transmises rapporté à l’ensemble de l’activité de la pharmacie
67 % (2023) 69 % (2024) 71 % (2025) 73 % (2026)
pour un taux de 0 à 5 points de pourcentage à la cible minimale : 4 pointspour un taux inférieur de plus de 6 points de pourcentage à la cible minimale : 12 points
Taux de rejets IRIS
Sans objet
pour un taux compris entre 2 et 3 % : 3 pointspour un taux supérieur à 3 % : 9 points
Taux de double paiement
Sans objet
pour un taux compris entre 0,06 et 0,01 % : 3 points pour un taux supérieur à 0,1 % : 9 points
Les indicateurs complémentaires de la rémunération « Numérique et accès aux soins » ou « REMU NUM » complémentaires visant à améliorer l’accès aux soins des patients
Indicateurs
Type d’indicateurs
Rémunération
Téléconsultation
Automatisé
Forfait équipement la 1re année : 1 225 €Rémunération : 25 € par tranche de 5 téléconsultations, plafonnée à 750 €
Pharmacien correspondant en ZAC et ZIP
Automatisé
De 1 à 100 patients : 2 € par patientAu-delà de 100 patients : 1 € par patientPlafond annuel de 500 €
Les indicateurs de la Rosp « Bon usage des produits de santé » ou Rosp BUPS
Indicateurs
Indicateurs socle
Objectif
Type d’indicateurs
Rémunération
Adhésion à la démarche qualité mise en place par le « Haut Comité qualité officine »
Pénétration des médicaments génériques dans l’ensemble du répertoire des groupes génériques
oui
Taux supérieur ou égal à 85 %
Automatisé
Aucune
Pénétration des médicaments génériques, hybrides ou biosimilaires (1)
non
100 %
Automatisé
En fonction de l’économie globale (dans la limite de 12 M€) répartie entre chaque officine selon le volume de ces molécules délivré
Stabilité de la délivrance pour les patients de 75 ans ou plus lors de la délivrance de médicaments génériques
non
90 % ou 95 %
Automatisé
400 € au maximum par an
Taux de recours du motif urgence de substitution sur le répertoire des génériques
non
Taux inférieur au taux constaté en 2019 par l’officine
Automatisé
En cas de non-respect : malus de 20 % sur la Rosp BUPS
Taux de connexion de l’outil Asafo-Pharma au moyen d’un téléservice accessible depuis le portail internet de l’Assurance Maladie dédié aux professionnels de santé
non
Consultation de l’outil Asafo-Pharma une fois par semaine au minimum pendant 46 semaines au cours de l’année civile (environ 90 % de connexions hebdomadaires sur l’année civile)
Automatisé
100 € par an
Atteinte d’un niveau de démarche écoresponsable
non
Réaliser un programme de développement durable annuel à partir du modèle mis à disposition du pharmacienAtteindre un niveau défini dans le tableau ci-dessous. Un niveau est atteint dès lors qu’au moins deux des trois items sont remplis dans le niveau concerné et que le niveau précédent a été réussi une année précédente (sauf pour le niveau 1). Ainsi, pour atteindre le niveau 2 en 2025, le niveau 1 doit avoir été validé en 2024
Déclaratif
200 € par an
(1) Liste des molécules : Teriflunomide, Dabigatran, Seretide Diskus, Spiriva
Le détail de l’indicateur « Atteinte d’un niveau de démarche écoresponsable »
Item A : Décarboner
Item B : Santé environnementale
Item C : Adaptation
Niveau 1 – La structure s’engage à :
Réaliser une évaluation carbone de la structureRéduire sa consommation d’énergie ou maintenir une consommation basse d’énergie (chauffage, éclairage, impressions, etc.)Mettre en place une politique de gestion des déchets
Utiliser des produits d’entretien à faible impact environnemental
Engager une démarche de sensibilisation et de formation du personnel de l’officine
L’Assurance Maladie mettra à disposition des informations sur ameli.fr
Niveau 2 – La structure s’engage à :
Si le titulaire est propriétaire des locaux de l’officine, il doit avoir réalisé des travaux de rénovation du bâtiment pour réduire la consommation d’énergieDiminuer les livraisons, en optimisant les commandesIntégrer une politique d’achat responsable consistant à privilégier des fournisseurs choisissant des emballages mono-matériaux et recyclables et des fournisseurs locaux s’ils existent
Choisir des produits dont la composition est exempte de perturbateurs endocriniensConseiller les patients sur les liens entre environnement et santé et afficher des informations à leur attention
Mettre en place des formations spécifiques du personnel de l’officine
L’Assurance Maladie mettra à disposition des informations sur ameli.fr
Niveau 3 – La structure s’engage à :
Lutter contre le gaspillage en délivrant les justes quantités de médicaments, en s’assurant que les patients ne les stockent pas inutilementLimiter l’impact carbone des produits vendus dans l’officine (utilisation des données d’évaluation carbone des produits)
Participer à des actions spécifiques d’accompagnement des patients en matière de santé environnementaleSensibiliser les patients à l’impact environnemental des produits délivrés (antibiotiques, anticancéreux, perturbateurs endocriniens…)
Contribuer aux réflexions sur l’adaptation du territoire à l’environnement avec les acteurs locaux (CPTS ou collectivités locales)
L’Assurance Maladie mettra à disposition des informations sur ameli.fr
source ameli.fr
La rémunération sur objectifs pour le développement du numérique en santé et l’amélioration de l’accès aux soins due au titre d’une année N est versée au plus tard au mois d’avril de l’année N+1, le versement de la Rosp BUPS est prévue avant la fin du 1er trimestre de l’année N+1.
Pour pouvoir bénéficier de la Rosp, le pharmacien doit déclarer chaque année ses indicateurs pendant la période de saisie sur amelipro à partir de la rubrique « Activités » > « Convention – Rosp » > « Déclarer mes indicateurs ».
À la fin de la saisie des indicateurs déclaratifs, un document téléchargeable au format PDF récapitule l’ensemble des éléments déclarés.